précurseure

(XX^e siècle) Dérivé de précurseur avec le suffixe -eure.

précurseure \pʁe.kyʁ.sœʁ\ féminin

1. Féminisation de précurseur.
   • La France précurseure de la fin des pesticides. — (La France précurseure de la fin des pesticides dans les jardins)

précurseure \pʁe.kyʁ.sœʁ\ féminin

1. Variante de précurseuse.
   • De nombreux militants ont honoré la précurseure du suffrage féminin. — (De nombreux militants ont honoré la précurseure du suffrage féminin)
   • Isadora Duncan était aussi une grande féministe, une précurseure. — (Benoit Séguin, Et le vent a soufflé sur la glaise, page 116, 2010, Le Jour)
   • La cure chamanistique, précurseure de la psychanalyse. — (La cure chamanistique, précurseure de la psychanalyse, 2013)

Pour désigner une femme, ou une réalité féminine, la forme épicène précurseur est possible, parfois recommandée[1] :

• « […] la danseuse Doira Heùer, une Allemande, une précurseur du ballet moderne […] » — (in Agnès Fine, Musiciennes, n°25, page 221, 2007, Presses Universitaires du Mirail)

La féminisation des noms de métiers et de fonctions est un sujet débattu dans la francophonie :

• l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 des banques de dépannage linguistiques pour la rédaction féminisée et épicène ;
• la Suisse romande consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
• le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Mettre au féminin – Guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre, 2014, 3^e éd. (1^re éd. 1994) ;
• En France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions.

L’avis des grammairiens est parfois différent. Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, p. 513.

• précurseur
• précurseuse