ronger son frein
Français
Étymologie
Locution verbale
ronger son frein \ʁɔ̃.ʒe.sɔ̃.fʁɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de ronger)
- (Sens propre) Mâcher le mors, en parlant d'un cheval.
- Mon cheval, sellé et bridé, ronge son frein et piaffe à ma porte; mes effets encombrent le patio, ficelés et prêts à être chargés. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 26)
- (Figuré) (Familier) Retenir, refouler en soi son impatience, son dépit, sa colère, en s’efforçant de n’en rien laisser éclater au-dehors.
- En écoutant cet insolent discours, je rongeais mon frein.
- Les mercenaires rongent leur frein avant l’assaut.
- Il rongeait son frein, empressé et prudent, n’osant même pas sévir contre son fils Antoine qui affectait de rire bruyamment aux plaisanteries que l’oncle Honoré faisait sur son père (mais ce compte-là n’en serait pas moins réglé, tout n’était pas dit sur les traités de Westphalie). — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 134.)
Traductions
Prononciation
- \ʁɔ̃.ʒe.sɔ̃.fʁɛ̃\
- France (Paris) : [ʁɔ̃.ʒe.sɔ̃.fʁɛ̃]
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (ronger)
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