Chronologie de la décolonisation de l'Afrique

La chronologie de la décolonisation de l’Afrique liste les pays d’Afrique par date de décolonisation de leur(s) ancienne(s) puissance(s) coloniale(s). L’Éthiopie n’ayant jamais été colonisée (juridiquement, elle ne fut qu’occupée pendant cinq ans par les Italiens à l’époque de l’Empire italien d’Éthiopie), elle ne figure pas dans la liste.

Dates d’indépendance des pays africains.
Pays africains par ordre d’accès à l’indépendance.

Dates de décolonisation par pays

Les drapeaux et noms des pays dans le tableau sont les drapeaux et noms actuels.

Pays Date de décolonisation Dernière(s) puissance(s) coloniale(s) Premier chef d’État
Liberia American Colonization Society Joseph Jenkins Roberts
Afrique du Sud (alors communément appelée en français « Union sud-africaine ») Royaume-Uni George V représenté par le Gouverneur général Herbert Gladstone
Égypte Royaume-Uni Fouad Ier
Libye (proclamation de l’indépendance et de l’unité du pays)
(pour la Cyrénaïque)
(transfert du pouvoir pour la Tripolitaine et le Fezzan)
Italie (avec transition britannique en Cyrénaïque et en Tripolitaine et française au Fezzan) Idris al-Mahdi
Érythrée (départ des Européens, création de la Fédération de l’Éthiopie et de l’Érythrée)
(indépendance)
Italie (avec transition britannique) Haïlé Sélassié Ier (empereur d’Éthiopie en 1952)
Isaias Afwerki (président de l’État d’Érythrée en 1993)
Soudan Royaume-Uni Ismaïl al-Azhari
Soudan du Sud (au sein du Soudan)
(indépendance)
Royaume-Uni Ismaïl al-Azhari (Premier ministre du Soudan en 1956)
Salva Kiir (président de la République du Soudan du Sud en 2011)
Maroc[1] (pour le protectorat français au Maroc)
(pour la zone nord du protectorat espagnol au Maroc)
(pour la zone internationale de Tanger)
(pour la zone sud du protectorat espagnol au Maroc)
(pour la colonie espagnole d’Ifni)
France, Espagne et pour Tanger, administration conjointe de la France, de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Portugal, de l’Italie, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suède et des États-Unis Mohammed V (en 1956 ou 1958)
Hassan II (en 1969)
Tunisie France Habib Bourguiba
Ghana Royaume-Uni Kwame Nkrumah
Guinée France Ahmed Sékou Touré
Cameroun (pour le Cameroun français)
(pour le Cameroun méridional britannique)
France, Royaume-Uni Ahmadou Ahidjo
Togo France Sylvanus Olympio
Sénégal (indépendance mais au sein de la fédération du Mali,
mais quitte la fédération du Mali le )
France Léopold Sédar Senghor
Mali (indépendance mais au sein de la fédération du Mali,
mais « proclamation de l’indépendance » le , vaut reconnaissance du fait que le Sénégal a quitté la fédération le mois précédent)
France Modibo Keïta
Madagascar France Philibert Tsiranana
Somalie (pour la Somalie britannique)
(pour la Somalie italienne)
Italie, Royaume-Uni Aden Abdullah Osman Daar
République démocratique du Congo (sous le nom de « République du Congo », communément appelée « Congo-Léopoldville » puis « Congo-Kinshasa » pour la distinguer de l’autre « Congo » voisin, voir le tableau au 15 août 1960) Belgique Joseph Kasa-Vubu
Bénin  (sous le nom « Dahomey »)
( pour le fort portugais de Ouidah)
France (et Portugal uniquement pour le fort de Ouidah) Hubert Maga
Niger France Hamani Diori
Burkina Faso (sous le nom « Haute-Volta ») France Maurice Yaméogo
Côte d'Ivoire France Félix Houphouët-Boigny
Tchad France François Tombalbaye
République centrafricaine France David Dacko
République du Congo (sous le nom de « République congolaise », communément appelée « Congo-Brazzaville » pour la distinguer de l’autre « Congo » voisin, voir le tableau au 30 juin 1960) France Fulbert Youlou
Gabon France Léon Mba
Nigeria (pour Colonie et protectorat du Nigéria)
(pour le Cameroun septentrional britannique)
Royaume-Uni Abubakar Tafawa Balewa
Mauritanie France Moktar Ould Daddah
Sierra Leone Royaume-Uni Milton Margai
Tanzanie (pour le Tanganyika)
(pour Zanzibar)
(fusion des deux entités pour former la république-unie de Tanzanie)
Royaume-Uni Julius Nyerere (Premier ministre du Tanganyika en 1961 et président de Tanzanie en 1964)
Jamshid ben Abdallah (sultan de Zanzibar en 1963)
Rwanda Belgique Grégoire Kayibanda
Burundi Belgique Mwambutsa IV
Algérie France Ahmed Ben Bella
Ouganda Royaume-Uni Milton Obote
Kenya Royaume-Uni Jomo Kenyatta
Malawi Royaume-Uni Hastings Kamuzu Banda
Zambie Royaume-Uni Kenneth Kaunda
Gambie Royaume-Uni Dawda Kairaba Jawara
Botswana Royaume-Uni Seretse Khama
Lesotho Royaume-Uni Joseph Leabua Jonathan
Maurice Royaume-Uni Seewoosagur Ramgoolam
Eswatini (sous le nom « Swaziland ») Royaume-Uni Sobhuza II
Guinée équatoriale Espagne Francisco Macías Nguema
Guinée-Bissau Portugal Luís Cabral
Mozambique Portugal Samora Machel
Cap-Vert Portugal Aristides Pereira
Comores France Ahmed Abdallah Abderamane
Sao Tomé-et-Principe Portugal Manuel Pinto da Costa
Angola Portugal Agostinho Neto
Sahara occidental[2] (départ des Espagnols)
(proclamation d’indépendance de la République arabe sahraouie démocratique)
Espagne Hassan II (roi du Maroc, pays ayant le contrôle de la partie nord du pays en 1976)
Moktar Ould Daddah (président de la République islamique de Mauritanie, pays ayant le contrôle de la partie sud du pays en 1976)
El-Ouali Moustapha Sayed (président du Conseil révolutionnaire de la République arabe sahraouie démocratique en 1976)
Seychelles Royaume-Uni James Mancham
Djibouti France Hassan Gouled Aptidon
Zimbabwe
( sous le nom « Rhodésie », non reconnue par la communauté internationale)
Royaume-Uni Ian Smith (en 1965)
Robert Mugabe (en 1980)
Namibie
( pour Walvis Bay)
Afrique du Sud Sam Nujoma

Notes et références

  1. Pour le Sahara occidental, voir le tableau en février 1976.
  2. Dès le départ de l’administration coloniale espagnole, le territoire est partagé entre la Mauritanie et le Maroc (qui a déclaré l’annexion de la totalité du territoire en 1979), rendant la déclaration d’indépendance de la République arabe sahraouie démocratique caduque (cette dernière ne contrôle qu’une portion limitée à l’est du Mur marocain). L’Espagne n’avait pas le droit de céder le Sahara Occidental ; selon le droit international, le Sahara occidental est donc toujours de jure sous administration espagnole mais l’administrateur est dans les faits le Maroc et l’ONU ne reconnaît aucune puissance administrante (cf. Liste des territoires non autonomes selon l’ONU).

Voir Aussi

  • Portail de l’histoire
  • Portail de la politique
  • Portail du monde colonial
  • Portail de l’Afrique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.