Hassan ben Mohammed

Moulay Hassan[2] (en arabe : الحسن بن محمد en berbère : ⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ⵓ ⵎⵓⵃⵎⵎⴷ), dit ultérieurement Hassan Ier (en arabe : الحسن الأول), né en à Fès et mort le à Tadla, est un sultan alaouite du Royaume chérifien, qui a régné du à sa mort le [3].

Pour les articles homonymes, voir Moulay Hassan.

Hassan ben Mohammed
الحسن الأول
ⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ⵓ ⵎⵓⵃⵎⵎⴷ

Photographie de 1873.
Titre
Sultan du Maroc

(20 ans, 8 mois et 22 jours)
Prédécesseur Mohammed ben Abderrahmane
Successeur Moulay Abdelaziz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fès
Date de décès
Lieu de décès Tadla
Nationalité Marocaine
Père Mohammed IV
Enfants Moulay M'hammed (aîné)[1]
Moulay Youssef
Moulay Abdelhafid
Moulay Abdelaziz
Moulay El Mamoune
Moulay Abd el Rahman el Kabir
Sidi Mohammed
Moulay Zayn el Abidin
Sidi Mohammed el Awar
Moulay Abou Bekr
Moulay Bil-Ghayth
Moulay el Tahar
Lella Abla
Moulay Abdallah
Moulay el Amin
Moulay el Mimoun
Moulay el Jafar
Sidi Mohammed el Saguir
Moulay el Taleb
Moulay Osman
Moulay el Mehdi
[réf. nécessaire]
Profession Souverain
Religion Islam sunnite
Résidence Palais royal de Fès

Dynastie alaouite

Biographie

Hassan Ier à Meknès en 1887.
La mort de Hassan Ier, à la une du Journal illustré.

Hassan Ier est un sultan de la dynastie alaouite, fils de Mohammed IV, qui le désigne comme son successeur et le prépare aux affaires avant de mourir en 1873. Il a alors 37 ans. Quelques révoltes éclatent à son arrivée sur le trône, notamment à Fès qu'il doit assiéger, dans la région de Meknès et dans le Moyen-Atlas, pendant quelques mois[4],[5],[6].

Il s'emploie à maintenir la cohésion de son royaume par l'action politique, militaire ou religieuse, face aux menaces européennes sur sa périphérie, et aux rébellions internes. Il amorce des réformes. Il s'efforce de contenir les grandes tribus berbères et de s'assurer la fidélité des grands chefs du Sud. Il n'hésite pas à flatter des chefs locaux comme le cheikh maure Ma El Aïnin qui lui rendra la Bay'a, l'acte d'allégeance en droit islamique. Il tente de moderniser son armée, et mène plusieurs expéditions pour affirmer son autorité (dans le Souss en 1882 et en 1886, dans le Rif en 1887, au Tafilalet en 1893). Il fractionne les délégations de pouvoirs qu'il est amené à accorder. Il se concilie certaines confréries et utilise leur influence dans les zones insoumises[4],[5].

Le pays fait l’objet de convoitises des différentes puissances impérialistes. La France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont des visées sur le royaume chérifien. Il tente de jouer ces pays les uns contre les autres. Il est confronté aux privilèges qui ont été accordés aux consuls étrangers mais aussi à leur personnel local, exonéré d'impôt. Ce système dit des protégés donnent lieu à des abus par les autorités consulaires des pays étrangers. Lors de la conférence de Madrid de 1880, il ne réussit pas à résoudre ce système des protégés, même s'il obtient quelques garanties pour limiter les abus, et est amené à accorder aux puissances étrangères le droit de posséder des terres et des biens sur son territoire (mais un article additionnel au traité résultant de cette conférence internationale soumet ces acquisitions à l'accord du sultan). Le Maroc accroît également son endettement sous son règne[5],[7],[6],[8]. Il meurt en 1894 à 58 ans au cours d'une expédition contre les Zemmours[réf. nécessaire], en ayant toutefois réussi à préserver l'intégrité territoriale du pays[4].

Hommage

Notes et références

  1. Souleïman Bencheikh, « La grande énigme : Moulay Mhammed, l'héritier dépossédé », Zamane, Casablanca, no 19, , p. 30 (lire en ligne)
  2. Voir les dénominations utilisées dans les ressources bibliographiques.
  3. The Daily Telegraph Princess Lalla Fatima Zohra
  4. Jean-Louis Miège, « Hassan Ier (1836-1894), sultan du Maroc (1873-1894) », sur Encyclopedia Universalis
  5. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord, Éditions du Rocher, (lire en ligne), « La question marocaine »
  6. Henri de La Martinière, « Moulaï-el-Hassan », Revue des deux Mondes, Paris, septembre 1894 (2e quinzaine), p. 398-436 (lire en ligne)
  7. « La mort du suLtan Hassan Ier le 7 juin 1894 », Zamane, (lire en ligne)
  8. (en) Marchat Henry, « Les origines diplomatiques du "Maroc espagnol" (1880-1912) », Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée, no 7, , p. 101-170 (DOI 10.3406/remmm.1970.1061, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Boyer (ancien officier supérieur et docteur en histoire), Le Grand Jeu des équivoques : La Mission militaire française sous le règne de Moulay Hassan Ier, Casablanca, La Croisée des chemins, , 268 p.
  • Amina Aouchar (photogr. Franco d'Allessandro), Le Voyage du sultan Moulay Hassan au Tafilalt : Du 29 juin au 23 décembre 1893, Mohammedia, Senso Unico Éditions, , 241 p. (ISBN 978-9954-8383-0-3, OCLC 182737819)
  • « Moulay Hassan Ier (1873-1894) », dans Xavier Couplet, Rabat : Comment je suis devenue capitale, Rabat, Marsam, [détail de l’édition], p. 96-98
  • Bernard Lugan, « Le règne de Moulay Hassan (Hassan Ier) (1873-1894) », dans Histoire du Maroc : Des origines à nos jours, Ellipses, , 403 p. (ISBN 9782729863524 et 2729863524, OCLC 703208491), p. 213-219
  • « Moulay Hassan (1873-1894) : La réforme impossible », dans Souleiman Bencheikh, « Enquête. La vraie histoire des [A]laouites », Telquel, Casablanca, no 408, (lire en ligne)
  • « Moulay Hassan », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [détail de l’édition], p. 359-383)
    Fin du chapitre « Le premier choc européen (1856-1878) » (p. 359-366) et introduction du chapitre « L'engrenage (1878-1894 » (p. 367-369, suivie des sous-chapitres « La conférence de Madrid (18 mai-3 juillet 1880) et le retour de la France sur la scène marocaine » (p. 369-373), « Algérie-Maroc-Sahara : le début du grignotage territorial » (p. 373-380) et « Le Maroc à la mort de Moulay Hassan : le temps des incertitudes » (p. 380-383).

Liens externes

  • Portail du Maroc
  • Portail de l’islam
  • Portail de la monarchie
  • Portail de l’histoire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.