Une oraison funèbre est un discours portant sur une personne décédée qui est généralement livré le jour de l'enterrement. Différentes personnes ayant connu le défunt, qu'il s'agisse de ses collègues, de ses camarades de classe, de ses voisins ou autres, peuvent faire son éloge funèbre. Si vous cherchez à écrire l'eulogie d'un de vos grands-parents, vous devez vous concentrer sur la relation que vous aviez avec lui en tant que petit-fils, plutôt que d'essayer de faire un résumé de toute sa vie. Les obsèques peuvent être difficiles à vivre pour toutes les personnes qui connaissaient le défunt, mais si vous parvenez à rédiger une remarquable oraison funèbre, vous pouvez aider ceux qui assistent à l'enterrement, leur donner un sentiment d'apaisement et leur donner l'occasion de tourner la page.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Organiser une oraison funèbre

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    Réfléchissez et trouvez un plan. Au cours de la séance de réflexion, vous devez parvenir à écarter certaines des idées que vous aurez. Vous ne pourrez pas mettre tous les éléments que vous voulez évoquer dans un seul discours, raison pour laquelle vous ne devriez pas essayer de faire une biographie complète de votre grand-parent. Choisissez plutôt quelques instants mémorables, des moments que vous avez passés ensemble, des occasions qui vous rappellent des traits de caractère spécifiques, etc. Faites une liste de tout ce qui vous viendra à l'esprit, mais ne vous sentez pas obligé de tout inclure dans votre oraison.
    • Fouillez votre mémoire pour découvrir quelles sont les qualités qui vous permettront de bien le décrire.
    • Pensez à ce qui le distingue de toutes les autres personnes que vous connaissez.
    • Au cas où il avait des passions ou des passetemps de son vivant, vous pourriez aussi les mentionner. Néanmoins, vous ne devriez pas en faire le point central de votre éloge funèbre. Ce dernier doit en effet être centré sur le rôle qu'occupait le défunt dans votre vie en tant que grand-parent.
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    Demandez à d'autres personnes de vous raconter les souvenirs qu'elles ont du défunt. L'eulogie que vous écrivez devrait montrer à quel point le disparu était aimant. Cela ne veut cependant pas dire que vous n'avez pas la possibilité de vous ouvrir à d'autres personnes qui le connaissaient. Vous pourriez commencer par demander à vos parents ainsi qu'à vos oncles et tantes comment était leur relation avec le défunt. Vous pouvez même aller jusqu'à questionner ses amis proches pour qu'ils vous livrent leurs meilleurs souvenirs avec lui. Tout cela peut vous permettre de savoir comment d'autres connaissaient votre grand-parent et en quoi il était aussi important pour ces personnes qui ne font pas directement partie de votre famille.
    • En vous entretenant avec d'autres personnes, vous devriez leur poser des questions sur la façon ou le moment auquel ils l'ont rencontré pour la première fois (s'il ne s'agit pas de membres de la famille), leur demander de vous raconter leurs meilleurs souvenirs impliquant le défunt et les amener aussi à donner ses plus grandes qualités. Les réponses que vous obtiendrez pourraient être très différentes de ce que vous aviez vous-même énuméré, selon que la personne en question est un ami au lieu d'être apparenté au disparu. Cela vous aidera à rendre votre oraison plus complète en y intégrant ce que d'autres pensaient de lui.
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    Cherchez des souvenirs marquants. Pendant que vous passez au crible les divers souvenirs que vous avez recueillis, vous devez sélectionner ceux-là qui le définissent parfaitement. A-t-il fait ou dit quelque chose qui vous a amené à penser « ça, c'est mon grand-père » ? Il ne faut pas nécessairement que cela soit un moment énorme et transcendant. Souvent, les souvenirs les plus marquants que l'on a d'une personne sont les petites choses qu'elle a dites ou faites, ses qualités quotidiennes qui constituent sa personnalité et son identité [1] .
    • Au moment de vous mettre à rédiger votre oraison, veillez à écrire quelques petites vérités à propos du défunt. Évitez les grosses déclarations pompeuses et concentrez-vous plutôt sur ces petits détails qui définissaient votre grand-parent et la relation que vous aviez avec lui [2] .
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    Soyez précis(e). Ne vous contentez pas d'écrire qu'il était aimant. Vous devez évoquer un souvenir spécifique qui montrera vraiment qu'il était de nature bienveillante. Par exemple, s'il avait un grand sens de l'humour, vous ne devez pas juste dire qu'il était drôle. Parlez de son sens de l'humour et racontez une blague ou une histoire drôle qu'il vous aura sortie. N'oubliez pas que tout le monde n'a pas les mêmes souvenirs que vous. L'éloge funèbre que vous ferez aura donc pour but de montrer à tous ceux qui participent aux obsèques quel type de relation vous entreteniez tous les deux et quel type de personne le disparu était.
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Donner le ton

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    Amenez les gens à rire sans raconter de blagues. Souvenez-vous, vous n'êtes pas en train d'écrire un spectacle d'humour. Néanmoins, les eulogies soutirent souvent un petit rire à l'assemblée, ce qui peut aider ceux qui sont dans le deuil. Il ne s'agit pas d'écrire une comédie burlesque, mais essayez de raconter quelques anecdotes qui feront que tous ceux qui connaissaient votre grand-parent glousseront et diront « C'est lui tout craché. » D'un autre côté, vous pourriez faire le choix de raconter une anecdote qui se terminera d'une façon inattendue, mais qui montrera l'une de ses particularités. Quelle que soit la façon dont vous choisirez de rédiger l'oraison funèbre, gardez à l'esprit que le rire aide à guérir et que vous n'avez pas besoin d'en avoir beaucoup pour obtenir l'effet escompté [3] .
    • N'écrivez pas de blagues. N'oubliez pas qu'il s'agit quand même d'un enterrement. Deux ou trois anecdotes drôles savamment placées peuvent néanmoins aider à détendre l'atmosphère et amener tous ceux qui sont présents à se remémorer les souvenirs heureux et affectueux qu'ils ont de votre grand-parent [4] .
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    Adaptez l'éloge funèbre à sa personnalité. Il est crucial que vous teniez compte de sa personnalité lors de la rédaction de cette eulogie. S'il était quelqu'un de sérieux, vous devriez éviter les anecdotes censées faire rire. S'il était du genre très religieux, n'hésitez donc pas à mentionner la place que la foi avait dans sa vie. Il n'y a pas de règle universelle en matière de rédaction d'éloge funèbre, autre que celle d'essayer de reproduire au mieux la personnalité et l'esprit du défunt à travers ce que vous écrivez. Concentrez-vous alors sur ce qu'il aurait aimé entendre, sur ce qui est approprié et sur ce qu'il est important de se souvenir à propos de la vie qu'il a vécue [5] .
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    Réinventez-vous. Ce n'est pas grave si les premiers jets de l'eulogie que vous rédigez se focalisent sur vos sentiments et sur vos pensées. Vous devez toutefois vous souvenir qu'en fin de compte, il ne s'agit pas de vous ici. Il est tout à fait acceptable que vous évoquiez la relation que vous aviez avec le défunt, mais évitez de vous étendre sur vos sentiments ou sur vos pensées. Tout le monde sait que vous teniez à votre grand-parent et qu'il vous manquera atrocement, mais ce qu'ils veulent vraiment entendre, c'est un hommage affectueux à la vie qu'il a vécue.
    • Pensez à faire lire votre eulogie par quelqu'un d'autre et demandez à cette personne si vous y avez trop parlé de vous-même. Le fait d'avoir une opinion extérieure pourrait vous aider à trouver une façon de vous concentrer davantage sur votre grand-parent et sur la relation que vous aviez, plutôt que sur vos propres sentiments.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Préparer l'oraison funèbre

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    Rédigez une petite introduction. Si vous êtes issu d'une grande famille ou si votre grand-parent avait de nombreux amis, il est fort probable que plusieurs personnes ne sachent pas que vous soyez son petit-fils. Veillez à ce que l'introduction soit brève (une phrase fera largement l'affaire). Elle devra juste servir à donner votre nom et permettre à l'assistance de savoir quels liens vous entreteniez avec le disparu.
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    Organisez-vous avec les autres orateurs. S'il est prévu que des amis ou d'autres proches fassent leur propre discours, vous devriez les contacter à l'avance. Concertez-vous à propos de ce que chacun compte évoquer afin que vous ne finissiez pas par évoquer tous les mêmes caractères du défunt ou à raconter des histoires similaires.
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    Cherchez à savoir s'il y a une limite de temps pour le discours. Lorsqu'il y a plusieurs personnes qui doivent s'exprimer à un enterrement, il vous sera parfois demandé de faire votre eulogie dans un laps de temps donné. Même si l'on ne vous fixe pas une limite de temps précise, il importe que votre eulogie ne dure pas. Montrez-vous respectueux et sachez quand mettre fin à votre eulogie [6] .
    • Essayez de délivrer votre oraison funèbre en 5 minutes, même en l'absence d'une limite de temps claire. Après 5 minutes, la plupart des gens ont du mal à rester attentifs, surtout s'ils sont en deuil.
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    N'essayez pas de trouver un sens aux choses. Vous ne ferez aucun bien à votre grand-parent en essayant de trouver un sens à sa mort. Vous ne pourrez également pas mettre en contexte la vie qu'il a vécue. Par conséquent, au lieu de tenter de dire à l'assistance ce qu'elle doit penser de la vie et de la mort de la personne, concentrez-vous sur ce qui faisait que son existence était aussi importante. Vous n'êtes pas tenu de dire à quel point il sera difficile de remplir le vide qu'il a laissé, parce que tous ceux qui sont présents le savent surement déjà. Au lieu de souligner ce qui est évident, faites en sorte que votre oraison funèbre rende un hommage affectueux à la vie que le disparu a vécue.
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    Exercez-vous à faire l'éloge funèbre chez vous. C'est habituellement une excellente idée de s'exercer à n'importe quel discours à l'avance et l'eulogie ne saurait faire exception à cette règle. Il y a de fortes chances que vous pleuriez au moment de faire ce discours, et cela n'est d'ailleurs pas grave. Pleurer à un enterrement est tout à fait normal, surtout si vous vous remémorez les merveilleux moments passés avec le défunt. Cependant, il ne faut pas que vous soyez tellement émotif que ce qui est censé être un hommage affectueux soit noyé sous des sanglots et des pleurs. Vous entrainer à l'avance vous permettra déjà de pleurer pendant que personne ne vous regarde encore, ce qui est crucial, car il s'agira surement de la première fois que vous parlez ouvertement de son décès. N'ayez pas peur de laisser couler les larmes. Pleurez un bon coup avant d'aller faire l'eulogie devant une assistance [7] .
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    Réglez les derniers détails. Il importe que vous connaissiez les détails spécifiques concernant le lieu où se dérouleront les obsèques. Le fait de savoir où vous délivrerez votre discours, s'il y a des obstacles sur le trajet qui mène vers l'estrade par exemple et s'il y a un micro, est très important et il s'agit de facteurs dont vous devez tenir compte pendant que vous planifiez de faire une eulogie. Souvenez-vous d'apporter une copie manuscrite de votre discours final. Même si vous pensez l'avoir mémorisé, il est toujours avisé d'avoir une copie sur soi, au cas où [8] .
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Conseils

  • Mettez-vous à la rédaction de l'oraison funèbre dès qu'il vous est demandé de le faire. Vous n'aurez surement que quelques jours pour cela, ce qui fait que plus vous commencez tôt, meilleure sera votre eulogie.
  • Faites l'effort de ne pas être trop nerveux(se) si vous devez lire votre éloge funèbre. Aucun de ceux qui assistent aux obsèques ne s'attendra à ce que vous soyez un orateur averti. Les personnes présentes apprécieront tous les souvenirs que vous voudrez bien partager avec elles, et cela, peu importe la façon dont le message est délivré.
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Avertissements

  • Ne rédigez jamais l'oraison funèbre comme un poème. Ceux qui sont présents à l'enterrement ne saisiront pas la réelle portée du message, parce qu'ils seront focalisés sur la rime et le rythme de votre poème.
  • Ce n'est pas à l'enterrement que vous allez décider de résoudre les problèmes familiaux ou mettre les choses au point avec votre grand-parent. Faites preuve de gentillesse et essayez de rendre un hommage aussi aimant que possible.
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Catégories: Vie de la famille
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