La maladie de Bright est le nom maintenant ancien d’une maladie que l’on appelle la glomérulonéphrite. C’est une pathologie qui peut avoir de nombreuses causes et qui se caractérise par une affection rénale progressive touchant les glomérules, les unités individuelles de filtration du rein qui produisent l’urine. Elle a de nombreuses conséquences, comme une hématurie (présence de sang dans les urines), une protéinurie (présence de protéines dans les urines), des œdèmes et fréquemment, de l’hypertension. Peut-être appartenez-vous à ces familles dans lesquelles la glomérulonéphrite (maladie de Bright) est fréquente, sinon il est toujours bon d’en savoir un peu plus sur cette affection rénale.

Partie 1
Partie 1 sur 3:
Comprendre la maladie de Bright (glomérulonéphrite)

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    Utilisez le bon vocabulaire. Découverte au dix-neuvième siècle par Richard Bright, cette maladie du rein a d’abord porté son nom. Il est considéré comme le « père » de la néphrologie. Cette appellation de « maladie de Bright » n’est plus guère utilisée aujourd’hui au profit d’un nom plus savant : la glomérulonéphrite ou plus simplement, la néphrite [1] .
    • Cette expression de « maladie de Bright » est surtout utilisée par des profanes, qui, par exemple, font des recherches généalogiques.
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    Sachez quelles en sont les maladies sous-jacentes. Il existe deux sortes de glomérulonéphrites : l’aigüe et la chronique. La glomérulonéphrite aigüe peut être causée par une angine streptococcique ou une maladie de Wegener [2] . La glomérulonéphrite chronique semble plus fréquente dans certaines familles, mais on en ignore la raison. Une glomérulonéphrite peut très bien être aigüe au départ et devenir chronique quelque temps plus tard. Peuvent causer une glomérulonéphrite [3] [4]  :
    • un lupus
    • une endocardite infectieuse
    • une infection virale (VIH, hépatite B et C)
    • un syndrome pneumorénal de Goodpasture
    • une périartérite
    • une maladie rénale due au diabète
    • une glomérulosclérose segmentaire focale (FSGS)
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    Connaissez-en les conséquences. C’est une maladie qui touche les reins, en particulier la fonction filtrante de ces organes. Le sang devant être purifié en permanence, toute atteinte à cette fonction a des conséquences graves. Parmi ces dernières, citons [5]  :
    • une difficulté à épurer le sang de ses substances inutiles ou toxiques,
    • une difficulté à maintenir une tension artérielle normale,
    • un déficit en vitamine D,
    • un déficit en érythropoïétine (essentiel pour la croissance des précurseurs des globules rouges dans la moelle osseuse).
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Partie 2
Partie 2 sur 3:
Diagnostiquer la maladie de Bright (glomérulonéphrite)

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    Identifiez-en les symptômes. Une glomérulonéphrite présente de nombreux symptômes, lesquels varient en fonction de nombreux paramètres. Cependant, il est possible de mettre en avant certains symptômes « classiques », comme [6] [7]  :
    • des urines rosées ou marron (présence de sang plus ou moins décomposé),
    • des urines qui font de la mousse (trop de protéines),
    • une hypertension,
    • une rétention d’eau localisée (visage, mains, pieds et abdomen),
    • une prise de poids (expliquée par la rétention d’eau),
    • de la fatigue, souvent accompagnée d’une anémie ou d’une insuffisance rénale.
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    Faites-vous dépister pour cette maladie. Ces symptômes sont certes spécifiques, mais il faut avoir une confirmation de la glomérulonéphrite en pratiquant certains examens, parmi lesquels [8]  :
    • des analyses d’urine pour vérifier la présence de globules rouges et blancs, les taux de protéines, de créatinine et d’urée,
    • des analyses de sang pour mesurer les taux de certaines substances toxiques, comme la créatinine ou l’urée sanguine,
    • une échographie des reins,
    • une biopsie du ou des reins.
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    Sachez quels sont les différents stades de cette maladie du rein. C’est une affection rénale chronique et progressive. On distingue cinq stades de la maladie, chacun marqué par des symptômes bien précis. Ainsi, on surveille outre les symptômes visibles, le débit de filtration glomérulaire (DFG) du rein en le mesurant régulièrement [9] [10] .
    • Le 1er stade : les symptômes sont encore modérés, le DFG est normal et les reins fonctionnent à plus de 90 % de leur capacité.
    • Le 2e stade : les symptômes sont encore peu marqués, le DFG est déjà diminué et les reins fonctionnent entre 60 et 90 % de leur capacité.
    • Le 3e stade : les symptômes sont déjà plus peu marqués et le DFG est déjà significativement amoindri, les reins fonctionnant entre 15 et 30 % de leur capacité.
    • Le 4e stade : les symptômes sont, cette fois, très notables, le DFG est singulièrement réduit et les reins fonctionnent entre 15 et 30 % de leur capacité.
    • Le 5e stade : les reins fonctionnent à moins de 15 % de leur capacité.
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Partie 3
Partie 3 sur 3:
Traiter la maladie de Bright (glomérulonéphrite)

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    Faites-vous soigner pour la maladie sous-jacente. Bien souvent, une glomérulonéphrite n’est que la conséquence d’une pathologie non détectée et donc non soignée. Aussi, le traitement d’une glomérulonéphrite passe le traitement de ce qui l’a créée. Il est impossible ici de faire la liste des traitements possibles [11] . C’est votre médecin qui se chargera de trouver la cause de votre problème et de lancer un traitement.
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    Surveillez votre système immunitaire. Des médicaments, comme les corticostéroïdes, peuvent limiter certaines réponses immunitaires, comme celles consécutives à une inflammation, problème que connaissent à peu près tous ceux qui ont une maladie ou une atteinte rénale [12] . Par contre, les corticostéroïdes sont tout, sauf des substances innocentes, d’où leur emploi limité. Ils peuvent entrainer une prise de poids (appétit augmenté), des sautes d’humeur parfois violentes, une cicatrisation bien plus lente, des os fragilisés, du diabète et de l’hypertension [13] .
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    Prenez un médicament contre l’hypertension artérielle. Une affection chronique des reins a des conséquences évidentes sur la tension artérielle. Outre son rôle de régulateur de la tension, nombre de ces médicaments ont une action bénéfique sur les protéines présentes dans les urines [14] .
    • Pour soigner les problèmes de tension liés à une maladie du rein, comme la glomérulonéphrite, on prescrit des médicaments comme le bénazépril (Bénazépril EG), le captopril ou l’énalapril (Énalapril Sandoz) [15] .
    • Certains médecins préfèrent donner un antihypertenseur de la famille des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, comme le losartan (Cozaar) ou le valsartan [16] .
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    Essayez les diurétiques. Certains comprimés permettent de réduire la rétention d’eau, fréquente en cas d’atteinte rénale. Progressivement, les œdèmes disparaitront et les reins fonctionneront beaucoup mieux [17] .
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    Utilisez des anticoagulants. Ces médicaments (fluidifiants du sang) permettent d’éviter la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. Ces caillots peuvent alors rester coincés n’importe où dans le corps et donc dans les vaisseaux du rein [19] . Ces anticoagulants améliorent le fonctionnement des reins.
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    Réduisez votre taux de cholestérol. Des médecins prescrivent des statines (médicaments destinés à faire baisser la cholestérolémie) chez certains patients atteints de maladies rénales. On ne sait pas encore comment ces statines agissent, mais elles auraient sauvé des vies [21] .
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    Modifiez votre façon de vivre. Il n’y a bien sûr aucune recette miracle pour ne pas contracter une maladie rénale. Mais, à l’instar d’autres maladies, une bonne hygiène de vie et des comportements non dangereux limiteraient les dégâts. En effet, quelqu’un qui aurait des relations sexuelles non protégées ou qui se droguerait avec des seringues risque d’être infecté, laquelle infection (hépatite et VIH) peut faire le lit d’une maladie rénale chronique. Hormis ces cas particuliers, rien de probant en ce domaine [23] .
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    Modifiez votre alimentation. Certaines personnes ont remarqué des améliorations à la suite d’un changement de l’alimentation ou de comportement. Pour une maladie du rein, il est conseillé de [24] [25]  :
    • préférer les protéines maigres aux protéines grasses,
    • diminuer la consommation de produits gras ou contenant du cholestérol,
    • avoir une alimentation pauvre en sel,
    • diminuer votre consommation de potassium,
    • garder si possible votre poids d’équilibre,
    • éviter de fumer.
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Avertissements

  • Autrefois, on préconisait aux personnes atteintes de glomérulonéphrite des bains chauds et le jeûne. Si dans votre famille, il y a des malades, il n’est bien sûr pas question de les traiter ainsi. Aujourd’hui, tout cela a bel et bien disparu. Les traitements indiqués dans cet article ne sont que sommairement détaillés : votre médecin vous donnera toutes les précisions nécessaires si vous êtes atteint par cette maladie.
  • Certes, l’expression « maladie de Bright » a disparu, mais le mal est toujours là. C’est une maladie grave qui nécessite des soins constants. Si vous vous reconnaissez dans le tableau qui vient d’être dressé, prenez rapidement rendez-vous chez votre généraliste.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
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  1. http://www.nationalkidneycenter.org/chronic-kidney-disease/stages/
  2. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  3. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  4. http://www.nhs.uk/Conditions/corticosteroid-(drugs)/Pages/sideeffects.aspx
  5. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  6. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  7. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  8. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  9. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  10. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  11. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  12. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  13. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  14. https://www.kidney.org/atoz/content/glomerul
  15. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/nephrotic-syndrome/basics/definition/CON-20033385?p=1
  16. http://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/glomerulonephritis/basics/lifestyle-home-remedies/con-20024691

À propos de ce wikiHow

Mark Ziats, MD, PhD
Coécrit par:
Docteur en médecine
Cet article a été coécrit par Mark Ziats, MD, PhD. Le Dr Ziats est médecin-interniste, chercheur, et entrepreneur en biotechnologie. Il a obtenu son doctorat en génétique à l'université de Cambridge en 2014 et a terminé son doctorat en médecine en 2015 au Baylor College of Medicine. Cet article a été consulté 12 945 fois.
Catégories: Pathologie
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