Une commotion cérébrale est un type de traumatisme grave qui survient principalement quand on reçoit un coup à la tête. Les commotions peuvent être causées par des chutes, des accidents de vélo ou de moto, des violences physiques, des collisions entre piétons et des sports de contact tels que le football et le rugby. Les effets d'un tel traumatisme sont habituellement temporaires, mais si une personne présente des symptômes caractéristiques, elle doit consulter un médecin. Des cas répétés peuvent causer de graves lésions cérébrales notamment l'encéphalopathie traumatique chronique (ETC) [1] . Même s'il peut être accompagné de symptômes effrayants, ce type de traumatisme crânien disparait généralement après quelques jours [2] .

Partie 1
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Rechercher des signes de traumatisme immédiat

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    Déterminez si la victime a perdu connaissance. Parfois, une commotion peut être accompagnée d'une perte de conscience. C'est le signe le plus évident qu'une personne a subi une commotion cérébrale. Si la victime a perdu connaissance après avoir reçu un coup à la tête, elle a besoin de soins médicaux urgents [3] .
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    Vérifiez si son discours est cohérent. Posez à la victime des questions simples comme « comment vous appelez-vous ? », « vous souvenez-vous où vous êtes ? » Si elle réagit lentement, est confuse, ne comprend pas vos questions ou n'y répond pas, elle peut avoir une commotion cérébrale.
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    Cherchez à savoir si elle est confuse et se souvient de l'incident. Si la victime a un regard absent, si elle est confuse ou ne se souvient pas où elle se trouve, cela peut indiquer un traumatisme crânien. Si elle semble abasourdie, ne se souvient pas de ce qui s'est passé ou a perdu la mémoire, il est fort probable qu'elle ait subi une commotion [4] .
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    Faites attention aux nausées et aux vomissements. Après un coup de tête ou tout autre type d'accident, si un proche à vous vomit, surtout de façon répétée, cela indique habituellement une commotion. S'il ne vomit pas, demandez-lui s'il est malade ou s'il a mal au ventre : il pourrait s'agir également d'une commotion cérébrale [5] .
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    Déterminez si la personne a des problèmes de coordination. Une commotion cérébrale entraine souvent une altération de la motricité : par exemple, la victime peut ne pas être capable de marcher en ligne droite ou d'attraper un ballon. Si elle présente des problèmes similaires et une réaction lente, il est possible qu'elle subisse ce type d'accident crânien.
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    Recherchez un mal à la tête, des vertiges ou une vision floue. Si le mal de tête dure plus de quelques minutes, cela peut être le signe d'une commotion. Une vision floue, des vertiges et un état de brouillard mental peuvent également indiquer ce problème [6] .
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    Surveillez la victime de près pendant 3 à 4 heures. Si vous soupçonnez une personne d'avoir une commotion, surveillez-la pendant quelques heures. Ne la laissez pas seule, car elle pourrait avoir besoin de soins médicaux d'urgence. Dans la mesure du possible, demandez à quelqu'un de rester avec elle pendant au moins quelques heures pour surveiller son état.
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Partie 2
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Surveiller de près la manifestation d'autres symptômes

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    Surveillez ces signes pendant plusieurs jours ou semaines. Certains symptômes apparaissent immédiatement après une commotion cérébrale, alors que d'autres peuvent ne se manifester qu'après quelques jours ou quelques semaines. Même si vous avez l'impression que la victime se porte bien juste après l'accident, les symptômes peuvent apparaitre plus tard [7] .
    • Voici quelques signes à surveiller de près : troubles de l'élocution, nausée ou vomissement, confusion, trouble de l'équilibre et mauvaise coordination des mouvements, vision floue, vertiges ou maux de tête.
    • Ces symptômes peuvent ne pas indiquer une commotion cérébrale, mais d'autres problèmes de santé, d'où l'importance de consulter un médecin dès que possible.
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    Observez les changements de comportement et d'humeur. Ce type de traumatisme crânien s'accompagne souvent de changements soudains d'humeur et de comportement. Si la victime est constamment insatisfaite de quelque chose, ennuyée, en colère, triste ou éprouve d'autres émotions intenses sans raison apparente, elle peut avoir ce problème. Voici d'autres signes à surveiller : comportement agressif, isolement, perte d'intérêt pour les activités habituelles [8] .
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    Découvrez si elle a une sensibilité à la lumière ou au son. Ce type de traumatisme s'accompagne souvent d'une sensibilité accrue à la lumière et aux bruits. Si la victime semble ne pas supporter ces facteurs et se plaint de douleur ou de bruit assourdissant, elle peut subir une commotion cérébrale [9] .
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    Notez tout changement dans ses habitudes alimentaires. Vous devez aussi le faire en ce qui concerne ses habitudes de sommeil. Faites attention aux comportements qui vont à l'encontre des habitudes de la personne. Si elle a perdu l'appétit ou mange plus que d'habitude, elle peut souffrir de ce problème. Si elle a de la difficulté à dormir ou dort plus longtemps que d'habitude, cela pourrait également indiquer une commotion cérébrale [10] .
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    Découvrez si elle a des problèmes de mémoire ou de concentration. Même si une personne fait preuve de clarté d'esprit immédiatement après l'incident, les symptômes peuvent apparaitre après un certain temps. Si elle semble distraite, incapable de se concentrer ou a du mal à se souvenir de ce qui s'est passé avant ou après l'incident, cela peut indiquer une commotion [11] .
  6. 6
    Faites attention aux pleurs fréquents chez les enfants. Si vous soupçonnez qu'un enfant pourrait avoir ce problème, essayez de savoir s'il pleure plus souvent que d'habitude. Alors que les adultes et les enfants éprouvent de nombreux symptômes similaires, les enfants peuvent souvent pleurer à cause de la douleur et de l'inconfort, ainsi que de leur incapacité à exprimer leurs problèmes autrement [12] .
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Partie 3
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Consulter un médecin

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    Consultez immédiatement un médecin dans certains cas. Si la victime ne réagit pas ou ne reprend pas connaissance après un évanouissement, a des maux de tête de plus en plus fréquents, vomit continuellement, a du sang ou des liquides s'échappant des narines et des oreilles, a des convulsions, un essoufflement ou une vision floue, emmenez-la immédiatement à l'hôpital. De tels symptômes peuvent indiquer des lésions cérébrales très graves [13] .
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    Invitez-la à consulter un médecin dans les 1 à 2 jours suivant l'incident. Même si les soins médicaux d'urgence ne sont pas nécessaires, il est important de se faire évaluer par un médecin qualifié après un traumatisme crânien. Si vous pensez qu'un proche a eu une commotion cérébrale, amenez-le chez un médecin dans les deux jours qui suivent l'accident [14] .
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    Consultez immédiatement un médecin en cas de symptômes graves. En règle générale, les symptômes de ce traumatisme s'atténuent avec le temps. Autrement, si le mal de tête s'aggrave ou si la victime ressent une fatigue chronique, cherchez une assistance médicale immédiate. Ces signes peuvent indiquer une blessure plus grave [15] .
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    Encouragez la personne à suivre à la lettre les instructions du médecin. En général, le repos au lit est recommandé aux personnes souffrant de commotions cérébrales. Il faut plus se reposer, éviter les exercices (le sport notamment) et les activités qui nécessitent de trop réfléchir (jouer à des jeux vidéos, faire des mots croisés, etc.). Veillez à ce que votre proche se repose aussi longtemps que le médecin l'a recommandé et suive le plan de traitement prescrit [16] .
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    Évitez les activités physiques, à moins qu'un médecin vous l'autorise. Si la victime a subi une commotion pendant qu'elle pratiquait un sport ou une autre activité physique, interdisez-lui de s'entrainer à nouveau. Elle ne devrait pas reprendre ces activités avant d'avoir été examinée par un médecin, surtout si elle pratique un sport de contact, sachant que cela présente un risque élevé de traumatismes.
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Conseils

  • Un choc léger peut ne pas être accompagné d'une commotion cérébrale si la victime a l'esprit clair et ne se plaint pas de symptômes caractéristiques. Cependant, dans ce cas, il est préférable d'observer la personne si elle présente des symptômes plus graves, tels que des vomissements, une désorientation ou des difficultés d'élocution.
  • Assurez-vous de surveiller la victime longtemps après la blessure pour être sur que son état n'empire pas. Laissez-la se reposer, mais réveillez-la régulièrement et posez-lui quelques questions.
  • Plusieurs heures voire plusieurs semaines peuvent être nécessaires pour se remettre d'une commotion cérébrale. La période de récupération dépend de l'état de santé de la victime et de la gravité de la blessure.
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Avertissements

  • Si la personne ne reçoit pas des soins médicaux immédiats, une blessure grave à la tête peut entrainer le coma.
  • La gravité d'un traumatisme crânien peut être difficile à évaluer. Toutefois, si la victime est inconsciente, appelez les services d'urgence. Il est nécessaire d'éliminer le risque d'une hémorragie cérébrale, qui peut ne pas apparaitre immédiatement. Les symptômes d'une hémorragie légère peuvent apparaitre plusieurs jours après l'incident.
  • Des lésions répétées qui touchent le cerveau peuvent entrainer un œdème cérébral, un handicap à long terme et la mort. En l'absence de traitement approprié après la première commotion, le risque d'une récidive augmente.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

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Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
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À propos de ce wikiHow

Scott Anderson, MA, ATC, SFMA, DNSP
Coécrit par:
Spécialiste en médecine sportive et en prévention des blessures
Cet article a été coécrit par Scott Anderson, MA, ATC, SFMA, DNSP. Scott Anderson est chef de la direction clinique de SyncThink, une startup primée, fondée à l'université de Stanford. Scott a précédemment occupé le poste de directeur de la médecine sportive et de la formation athlétique à l'université de Stanford pendant plus de dix ans, de 2007 à 2017. Il a plus de 18 ans d'expérience clinique et de gestion. De plus, c'est un conférencier international reconnu sur des sujets cliniques, comme la kinésiologie du développement, les neurosciences, les commotions cérébrales et les dysfonctionnements du mouvement. Scott est praticien agréé en stabilisation neuromusculaire dynamique (DNSP), spécialiste de la sécurité sportive, et il est certifié pour mener des évaluations sélectives des mouvements fonctionnels (SFMA) et des analyses des mouvements fonctionnels (FMS). Il a obtenu une licence en entrainement athlétique à l'université de l'État de Washington en 2000, et un master en administration athlétique au Saint Mary's College en 2002. Cet article a été consulté 15 888 fois.
Catégories: Pathologie
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