Il est parfaitement normal que les adolescents testent les limites à ne pas dépasser. Ils essaient simplement de trouver leur place dans le monde. Néanmoins, il est important qu'un adolescent ou une adolescente en difficulté ne s'engage pas dans une voie dangereuse. Il est donc parfois nécessaire d'agir rapidement et de manière efficace. Commencez par déterminer exactement quel est le problème pour savoir comment intervenir. Emmenez l'adolescent(e) chez un psychologue et augmentez les limites et la structure dans sa vie. Il est très important que vous ayez une attitude chaleureuse et compatissante envers le jeune pour qu'il sache que vous êtes de son côté.

Méthode 1
Méthode 1 sur 4:
Trouver de l'aide

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    Identifiez le problème. Les adolescents peuvent faire face à différents problèmes comme l'alcool, la drogue ou la dépression. Observez votre enfant pendant quelque temps pour essayer de repérer la source du problème. Si vous avez une idée de ce qui ne va pas, il vous sera plus facile de savoir comment intervenir [1] .
    • La dégradation des résultats scolaires, les bagarres et les ennuis à l'école, les disputes avec les parents, les problèmes avec la police, les changements très forts et le fait de s'isoler de son groupe d'amis peuvent indiquer qu'un(e) adolescent(e) ne va pas bien.
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    Discutez avec la personne. Peut-être qu'elle sait déjà quel est le problème et qu'elle ne sait pas vraiment comment l'exprimer. Prenez le temps d'avoir une conversation privée avec elle pour pouvoir lui faire part de vos inquiétudes. Demandez-lui d'essayer de vous faire comprendre ce qui se passe et comment vous pouvez l'aider [2] .
    • Vous pouvez dire : « J'ai remarqué que tes notes avaient beaucoup baissé dans toutes les matières à l'école. Dis-moi ce qui se passe. »
    • Les jeunes ont souvent l'impression que les adultes leur disent simplement ce qu'ils doivent faire. Ayez une conversation ouverte pour que votre enfant sache qu'il peut se faire entendre. Il est possible qu'il soit ainsi plus susceptible d'accepter des interventions par la suite.
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    Consultez un professionnel de la santé mentale. Fixez un rendez-vous pour votre adolescent(e). Si vous avez une idée du problème (comme de l'angoisse ou des problèmes de confiance en soi), vous pouvez chercher un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans ce domaine.
    • Préparez-vous pour la première séance. Apportez des articles liés au problème, comme des fiches d'avertissements de l'école, des bulletins de notes, ou des notes que vous avez écrites chez vous au sujet des humeurs de votre enfant ou de ses problèmes de comportement.
    • Si vous fournissez un maximum d'informations et de contexte au spécialiste, il pourra identifier le problème de manière plus précise afin d'intervenir de la bonne façon.
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    Adaptez la vie à la maison. Certains facteurs dans votre mode de vie peuvent augmenter le stress et faire empirer les mauvais comportements de votre adolescent. Faites des choix sains, comme la consommation de nourriture saine et nutritive, l'exercice physique et un bon sommeil (au moins 8 heures par nuit [3] ).
    • Limitez la quantité de fastfood et de mauvais aliments que mange votre enfant. Faites-lui plutôt manger 3 ou 4 repas équilibrés par jour. Ils doivent comprendre des fruits, des légumes, des céréales complètes, des laitages pauvres en matière grasse et des protéines maigres.
    • Si le mode de vie de votre adolescent devient plus sain, il est possible que certains de ses problèmes diminuent. Par exemple, une alimentation équilibrée peut réduire les symptômes de la dépression ou l'angoisse.
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    Faites appel à l'école. Parlez aux enseignants de votre enfant ou au conseiller principal d'éducation. Il est important que ces personnes soient au courant des problèmes et des efforts que vous faites pour les résoudre [4] .
    • Si vous êtes en contact avec l'école, elle pourra également vous tenir au courant des changements comportementaux soudains, comme une dégradation ou une amélioration de la situation.
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    Utilisez les ressources publiques. Faites appel à une personne ou un organisme aidant les adolescents en difficulté dans la région, comme une assistante sociale, un accueil jeunesse ou un groupe d'aide. Ils ont l'habitude de travailler avec des jeunes en difficulté et pourront vous donner des conseils et du soutien [5] .
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Méthode 2
Méthode 2 sur 4:
Gérer les problèmes de comportement

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    Gardez votre calme. Si vous réagissez avec de la colère ou d'autres émotions puissantes lorsque votre enfant se comporte mal, vous le mettrez dans une position de force. Au lieu de lui donner ce pouvoir, conservez-le en contrôlant vos réactions. Vous pouvez respirer profondément, compter ou faire de l'humour [6] .
    • Faites ce qui est nécessaire pour maintenir une attitude calme. Si possible, évitez de perdre votre sang-froid devant votre adolescent(e).
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    Mettez-vous à sa place. Les adolescents perturbés sont souvent stigmatisés, ce qui peut leur donner l'impression que personne ne les comprend. Faites preuve d'empathie pour que votre enfant sache que vous comprenez ce qu'il traverse. Cela vous permettra de mettre en place de meilleurs liens [7] .
    • Pour donner une dimension légitime à son expérience, dites quelque chose comme : « Je vois que c'est difficile pour toi. »
    • Pensez à une expérience difficile que vous avez vécue pendant votre adolescence et partagez-la.
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    Mettez en place des règles. Définissez des règles strictes et des punitions si jamais elles sont enfreintes. Il est important d'imposer des limites claires et cohérentes aux jeunes en difficulté. Expliquez quel type de comportement vous attendez et quelles seront les conséquences si vos règles ne sont pas respectées [8] .
    • Pour mettre en place une ambiance plus coopérative, vous pouvez réfléchir à des règles qui vous semblent raisonnables à l'avance et en discuter avec votre enfant pour qu'il vous donne son avis. C'est vous qui aurez le dernier mot, mais si votre adolescent a contribué à la mise en place des règles et des punitions, il est possible qu'il soit plus enclin à les respecter.
    • Votre enfant n'aura pas forcément son mot à dire dans toutes les règles de la vie à la maison, mais si vous lui demandez quelles corvées il préfère effectuer ou ce qu'il estime être une heure raisonnable pour rentrer le soir, il est possible qu'il se sente plus indépendant et ait moins besoin de tester votre autorité.
    CONSEIL D'EXPERT(E)
    Klare Heston, LCSW

    Klare Heston, LCSW

    Travailleuse sociale clinique
    Klare Heston est travailleuse sociale clinique indépendante agréée en Ohio. Elle a obtenu son master en travail social à l'université du Commonwealth de Virginie en 1983.
    Klare Heston, LCSW
    Klare Heston, LCSW
    Travailleuse sociale clinique

    Notre spécialiste le confirme : « Faites participer vos enfants aux décisions concernant les règles et les punitions. Ils doivent savoir ce qui se passera s'ils ne respectent pas une règle de la famille. Ils doivent également avoir leur mot à dire au sujet des règles et des punitions. C'est une excellente façon de faire en sorte que toute la famille se sente incluse. »

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    Créez une bonne structure. Mettez en place des règles claires sur le fonctionnement de la vie à la maison et exigez que tout le monde les respecte. Fixez des horaires pour les repas, les devoirs, les loisirs et l'heure de se coucher pour tous vos enfants [9] .
    • Si votre adolescent(e) a des difficultés à l'école, vous pouvez décider qu'il doit passer moins de temps à regarder les écrans et plus de temps à faire ses devoirs, du moins jusqu'à ce que ses résultats s'améliorent.
    • Même s'ils se rebellent souvent contre la structure dans leur vie, les adolescents en ont besoin et même envie.
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    Renforcez le comportement positif. Lorsque votre adolescent fait des activités constructives, comme des tâches ménagères ou ses devoirs, veillez à le féliciter. Cela augmentera les chances pour qu'il fasse la même chose à l'avenir [10] .
    • Le renforcement positif peut également nécessiter que vous laissiez passer des comportements négatifs et portiez uniquement votre attention sur les comportements positifs.
    • Par exemple, si votre enfant rentre quelques minutes après l'heure limite que vous avez fixée, vous n'avez pas besoin de lui faire de remarque. En revanche, s'il rentre longtemps avant l'horaire, vous pouvez dire : « Cela me fait plaisir que tu te comportes de façon responsable et que tu sois rentré avant l'heure limite ce soir. »
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    Apprenez-lui à gérer les émotions négatives. Les adolescents se comportent parfois mal parce qu'ils ne savent pas comment canaliser les sentiments intenses qu'ils éprouvent tous les jours. Les exercices de relaxation, le yoga, les arts martiaux, le travail du bois et la peinture sont des activités excellentes qui peuvent aider à gérer des émotions désagréables [11] .
    • Vous pouvez dire quelque chose comme : « Au lieu de mettre un coup de poing dans un mur lorsque tu es en colère, pourquoi ne pas faire de la méditation pour apprendre à gérer les émotions que tu n'aimes pas ? »
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Méthode 3
Méthode 3 sur 4:
Trouver des exutoires positifs

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    Encouragez les loisirs constructifs. Si votre enfant aime faire une activité positive, soutenez-le pleinement. S'il aime dessiner, achetez-lui un nouveau carnet à dessin. S'il fait de la musique, assistez à ses concerts. Félicitez-le et encouragez-le chaque fois qu'il essaie de faire quelque chose de positif [12] .
    • Vous pouvez dire quelque chose comme : « J'ai l'impression que tu adores dessiner. Si on allait au magasin ensemble pour que tu choisisses un carnet à dessin ? »
    • Plus le jeune passera de temps à faire des activités constructives, moins il aura de temps pour faire des choses destructives.
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    Imposez des activités extrascolaires. Faites-en choisir au moins une. Établissez une règle selon laquelle tous les enfants dans la famille doivent participer à des activités à l'école ou dans la région. Ils peuvent jouer de la musique en groupe, faire du sport, s'inscrire dans un club, etc. Ils peuvent également faire du bénévolat dans un domaine qui leur tient à cœur [13] .
    • Vos enfants peuvent choisir l'activité qu'ils veulent faire, mais assurez-vous qu'ils comprennent qu'ils doivent s'engager dans quelque chose.
    • Les activités extrascolaires permettent aux adolescents de former des relations positives avec d'autres personnes de leur âge et réduisent le temps dont ils disposent pour faire des activités délinquantes.
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    Cherchez un modèle positif. Si votre enfant semble apprécier un(e) enseignant(e), un entraineur de sport ou un autre adulte dans les environs, demandez à cette personne si elle peut faire office de mentor. Votre adolescent aura ainsi plusieurs sources de soutien et pourra parler de ce qu'il ressent à d'autres personnes [14] .
    • Discutez avec cette personne au préalable. Assurez-vous qu'elle partage vos valeurs et ne risque pas d'avoir une influence négative.
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    Donnez des responsabilités à votre enfant. Les corvées plus difficiles que celles attribuées aux enfants plus jeunes, un gros projet dans la maison ou un emploi à mi-temps peuvent aider les jeunes à se construire et à se sentir plus responsables. Réfléchissez à ce que votre adolescent(e) aime faire et partez de là pour choisir une activité [15] .
    • Par exemple, s'il ou elle aime les enfants, vous pouvez lui proposer de faire de la garde d'enfants après l'école ou le weekend.
    • S'il est fasciné par les voitures et la mécanique, vous pouvez lui proposer de s'inscrire à des cours de mécanique, mais expliquez-lui qu'il pourra uniquement y assister s'il travaille bien à l'école, fait toutes ses corvées et ne s'attire pas d'ennuis.
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Méthode 4
Méthode 4 sur 4:
Apporter du soutien

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    Sachez être à l'écoute. Écoutez votre enfant activement et sans le juger. Augmentez son sens de la coopération et aidez-le à savoir qu'il peut se faire entendre en pratiquant une écoute active. Laissez-le parler sans l'interrompre jusqu'à ce qu'il ait dit tout ce qu'il avait à dire. Reformulez ensuite ses propos pour vous assurer que vous les avez bien compris [16] .
    • Évitez de juger ou de critiquer ce qu'il vous dit. Si vous dites des choses comme « C'était idiot » ou « Qu'est-ce que tu as fait ? », votre adolescent risque de se fermer et d'arrêter de communiquer avec vous.
    • Faites-lui comprendre qu'il peut vous parler de n'importe quoi sans avoir peur que vous désapprouviez ou que vous vous mettiez en colère. Il est important de tenir cette promesse. Si votre enfant vous dit quelque chose qui ne vous plait pas, vous ne devez surtout pas lui crier dessus ou le juger.
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    Établissez des connexions positives. Si vous avez un(e) adolescent(e) en difficulté, il est possible que vous passiez beaucoup de temps à lui faire des leçons de morale ou à corriger son mauvais comportement. Pour rendre votre relation plus équilibrée, interagissez de manière positive en riant ensemble ou en parlant des centres d'intérêt de votre enfant [17] .
    • Il est beaucoup plus facile de communiquer un adolescent perturbé lorsque vous avez de bonnes relations avec lui. Chaque semaine, passez du temps avec lui en tête à tête et en famille.
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    Insistez sur les points positifs. Relevez les capacités uniques de votre adolescent au lieu de le comparer à d'autres personnes. Chaque personne est douée pour quelque chose, même s'il faut parfois faire des efforts pour trouver ce que c'est. Au lieu de critiquer votre enfant à cause de son mauvais comportement ou de le comparer à ses frères et sœurs ou à ses camarades, essayez de vous concentrer sur ce qu'il sait faire [18] .
    • Par exemple, ne dites pas « Pourquoi tu ne peux pas être comme ton frère ? », mais plutôt « Tu es vraiment doué avec tes mains » ou « C'était très gentil de ta part. »
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    Ne vous découragez pas. Même si votre enfant repousse votre aide, ne baissez pas les bras. Les adolescents construisent souvent des murs intérieurs et donnent l'impression qu'ils ne veulent pas que vous les franchissiez, mais en réalité, ils veulent que vous essayiez de les détruire. Ne vous contentez pas de faire un effort partiel et de laisser tomber en vous disant que vous avez essayé. Continuez d'essayer. Faites savoir à votre enfant que vous n'arrêterez pas tant que vous n'aurez pas réussi à établir de lien positif avec lui [19] .
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    Soyez sensible. Pensez à ce que votre enfant traverse. Les jeunes se comportent souvent mal parce qu'ils font face à des problèmes difficiles à gérer. Il est possible que votre enfant découvre sa sexualité, essaie de définir son identité sexuelle, ressente de la pression de la part de ses camarades, ait des problèmes de relations ou ait simplement du mal à gérer le passage de l'enfance à l'âge adulte. Même si vous ne savez pas comment l'aider à affronter ces éléments, faites-lui savoir que vous l'aimez et que vous ferez toujours tout ce que vous pourrez pour être là pour lui.
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    Prenez soin de vous. Il peut parfois être épuisant de gérer un adolescent difficile. Pour pouvoir le soutenir, vous devez veiller à prendre soin de vous-même. Reposez-vous bien, appuyez-vous sur d'autres personnes pour vous faire soutenir et mettez en place une routine de soin de vous [20] .
    • Pour bien prendre soin de vous, vous devez parfois admettre que vous avez fait tout ce que vous pouviez et laisser des personnes plus qualifiées prendre la situation en charge. Si vous demandez de l'aide à votre famille, à l'école de votre enfant ou à des professionnels, ne culpabilisez surtout pas.
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À propos de ce wikiHow

Klare Heston, LCSW
Coécrit par:
Travailleuse sociale clinique
Cet article a été coécrit par Klare Heston, LCSW. Klare Heston est travailleuse sociale clinique indépendante agréée en Ohio. Elle a obtenu son master en travail social à l'université du Commonwealth de Virginie en 1983. Cet article a été consulté 27 256 fois.
Catégories: Adolescents
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