La névralgie postherpétique (NPH) est une affection très douloureuse qui survient parfois à la suite d'une infection par le virus de l'herpès zoster (communément appelé zona). Les patients qui en souffrent ressentent la douleur dans les endroits présentant une éruption cutanée, très souvent le long des nerfs d'un côté du corps. Même si le symptôme caractéristique de l'infection est une éruption cutanée douloureuse provoquant des démangeaisons, sachez que les douleurs peuvent le précéder. Généralement, le premier symptôme de l'infection est une sensation de brulure ou de picotement de la peau. Mais dans la majorité des cas, le professionnel de la santé va tenter d'accélérer la guérison de l'infection par le virus, de soulager la douleur et de réduire le risque de complications.

Partie 1
Partie 1 sur 5:
Réduire la douleur et les démangeaisons

  1. 1
    Faites un effort pour ne pas gratter les ampoules. Bien que cela puisse être difficile, vous devez les laisser tranquilles et éviter de les gratter. Avec le temps, elles vont former des croutes, qui tomberont ensuite d'elles-mêmes. Mais en les grattant, vous risquez de les ouvrir, ce qui augmentera le risque d'infection.
    • Si vous grattez les ampoules, vous risquez également de propager les bactéries avec vos mains. Si cela se produisait par inadvertance, lavez-vous toujours les mains après pour garder une bonne hygiène.
  2. 2
    Préparez une pâte à base de bicarbonate de soude. Cela va aider à diminuer les irritations. Le pH du bicarbonate de soude est supérieur à 7 (ce qui le rend alcalin) et le rend capable de neutraliser le produit chimique à l'origine de la sensation de démangeaison, qui est acide et qui a donc un pH inférieur à 7 [1] .
    • Préparez la pâte en mélangeant 3 cuillères à café de bicarbonate de soude avec 1 cuillère à café d'eau. Ensuite, appliquez-la sur les zones touchées. Cela va vous aider à soulager plus rapidement les démangeaisons et rendre les ampoules sèches.
    • Vous avez la possibilité de l'appliquer autant de fois que vous le souhaitez pour réduire les démangeaisons.
  3. 3
    Appliquez des compresses froides sur les ampoules. Envisagez d'appliquer une compresse froide et humide pour apaiser votre inconfort et de la garder pendant environ une vingtaine de minutes d'affilée, et ce, plusieurs fois dans la journée.
    • Pour faire une compresse froide, enveloppez de la glace dans une serviette propre et pressez-la contre la peau. Une autre option consiste à utiliser un sac de légumes surgelés à la place de la glace. L'important est qu'elle ne soit pas en contact direct avec la peau et que vous ne gardiez pas la compresse pendant plus de 20 minutes d'affilée, car cela pourrait endommager les tissus.
  4. 4
    Appliquez une crème à base de benzocaïne sur les ampoules. Faites-le une fois que vous aurez enlevé la compresse froide. Envisagez d'appliquer une crème topique, comme celle à base de benzocaïne sans ordonnance, immédiatement après l'application de la compresse froide. En fait, la benzocaïne agit comme un anesthésique qui pourra engourdir les terminaisons nerveuses de la peau.
    • Vous pouvez aussi demander à votre médecin de vous prescrire un patch contenant 5 % de lidocaïne, que vous pourrez coller sur la région où vous ressentiez la douleur à condition qu'elle soit intacte. Toutefois, ne collez pas plus de 3 patchs à la fois. Ils devraient être gardés pendant 12 heures par jour.
    Publicité

Partie 2
Partie 2 sur 5:
Traiter les lésions infectées

  1. 1
    Vérifiez si les lésions sont infectées. C'est une mauvaise nouvelle si elles sont infectées. Si vous pensez que c'est le cas, vous devriez consulter immédiatement un médecin. Les symptômes suivants indiquent une infection [2] .
    • Une forte fièvre.
    • Une augmentation de l'inflammation pouvant provoquer une douleur supplémentaire.
    • La lésion est chaude au toucher.
    • Elle est brillante et lisse.
    • Une aggravation des symptômes.
  2. 2
    Immergez les lésions infectées dans une solution de Burow. Vous pouvez tremper les lésions dans la solution de Burow, aussi connue sous le nom de solution d'acétate d'aluminium. Vous pourriez aussi le faire dans l'eau du robinet. Cela va aider à réduire le suintement, à nettoyer les croutes et à soulager la peau [3] .
    • La solution de Burow a des propriétés astringentes et antibactériennes et vous pouvez en acheter sans ordonnance dans une pharmacie.
    • Si vous ne voulez pas faire tremper les lésions, vous pouvez aussi appliquer l'acétate d'aluminium directement sur les ampoules avec une compresse froide. Envisagez de garder la compresse pendant environ une vingtaine de minutes, plusieurs fois dans la journée.
  3. 3
    Appliquez une crème à base de capsaïcine. Faites-le une fois que les ampoules se sont couvertes de croute. Une fois que des croutes se sont formées sur les ampoules, vous pourrez y appliquer cette crème. Cela pourrait être Zostrix. Mettez-en jusqu'à cinq fois par jour pour favoriser votre rétablissement.
    Publicité

Partie 3
Partie 3 sur 5:
Prendre des médicaments quand les ampoules sont parties

  1. 1
    Appliquez un patch de lidocaïne. Après la cicatrisation des ampoules, appliquez un patch à 5 % de lidocaïne sur la peau afin de soulager les douleurs nerveuses. Il va soulager efficacement la douleur et n'engendrera aucun effet secondaire.
    • Vous pouvez en trouver dans presque toutes les pharmacies et sur Internet. Cependant, les patchs plus puissants nécessitent une prescription médicale.
  2. 2
    Prenez des antiinflammatoires non stéroïdiens pour apaiser la douleur. Ces médicaments encore appelés AINS sont généralement prescrits en combinaison avec d'autres analgésiques afin de soulager plus efficacement la douleur. En plus du fait qu'ils ne coutent pas cher, il est fort probable que vous ayez déjà au moins l'un d'entre eux dans l'armoire de votre salle de bain.
    • Comme AINS, on peut citer le paracétamol, l'indométacine ou l'ibuprofène. Vous pouvez les prendre jusqu'à 3 fois dans la journée. Veillez à lire les instructions sur la notice pour connaitre le dosage approprié.
  3. 3
    Essayez d'apaiser la douleur nerveuse avec les corticostéroïdes. Ces médicaments sont généralement prescrits aux personnes d'un certain âge relativement en bonne santé souffrant de douleurs nerveuses modérées à graves. On les prescrit souvent en combinaison avec des antiviraux.
    • Discutez avec le praticien de cette option. Des corticostéroïdes plus efficaces, c'est-à-dire puissants, ne sont disponibles que sur ordonnance.
  4. 4
    Parlez avec le médecin. Faites-le pour évaluer la possibilité de prendre des analgésiques narcotiques. En cas de douleur intense due au zona, ils sont parfois prescrits. Cependant, ils ne font que soulager la douleur, mais n'éliminent pas ce qui en est à l'origine.
    • Aussi, retenez qu'ils sont des substances addictives qui pourraient rendre un patient très rapidement dépendant. De ce fait, ils doivent être utilisés avec prudence et sous la surveillance d'un médecin.
  5. 5
    Discutez avec votre médecin de la prise d'antidépresseurs tricycliques. Ce sont des médicaments parfois prescrits pour traiter certains types de douleurs neuropathiques causées par cette infection. Bien que leur mécanisme exact ne soit pas connu, ils bloquent les récepteurs de la douleur dans le corps.
  6. 6
    Envisagez de prendre des médicaments antiépileptiques. Faites-le pour soulager les douleurs nerveuses. Ces médicaments sont souvent utilisés dans les cliniques pour apaiser la douleur neuropathique. Il en existe de nombreux types qui peuvent être prescrits pour traiter la douleur nerveuse chez ceux qui souffrent de zona. Parmi ceux-ci on peut citer, la carbamazépine, la phénytoïne, la gabapentine, la lamotrigine.
    • Votre médecin sera en mesure de déterminer le type de médicament le mieux adapté à votre situation, qu'il s'agisse d'un antiépileptique ou d'un antidépresseur tricyclique. Habituellement, ces types de médicaments sont réservés aux cas les plus graves de douleur neuropathique.
    Publicité

Partie 4
Partie 4 sur 5:
Traiter la douleur neuropathique

  1. 1
    Faites-vous injecter du phénol ou de l'alcool. L'une des techniques médicales les plus simples pour traiter la douleur nerveuse consiste à injecter du phénol ou d'alcool dans la branche périphérique du nerf. Cela va provoquer des lésions nerveuses permanentes, aidant ainsi à prévenir la douleur.
    • Cette procédure doit être effectuée par un professionnel de la santé. En fonction de vos antécédents médicaux et de votre état, votre médecin déterminera si cette méthode vous convient.
  2. 2
    Essayez la neurostimulation électrique transcutanée (TENS). Elle consiste à transmettre de minuscules impulsions électriques indolores près de la zone douloureuse par l'intermédiaire d'électrodes placées sur la peau.
    • On ne sait pas avec certitude la façon dont ces impulsions réduisent la douleur. Selon une théorie, les impulsions stimulent la libération d'endorphines, des analgésiques naturels du corps.
    • Malheureusement, c'est un traitement qui ne fonctionne pas pour tous les patients, mais il est généralement plus efficace lorsqu'il est utilisé en combinaison avec un antiépileptique appelé prégabaline.
  3. 3
    Envisagez d'effectuer une stimulation de la moelle épinière (SME). Vous pourriez aussi le faire au niveau des nerfs périphériques. Les dispositifs utilisés à cet effet sont similaires à ceux de la TENS, mais sont implantés sous la peau. Tout comme c'est le cas avec la TENS, ils peuvent être activés et désactivés pour contrôler la douleur.
    • Avant que l'on vous implante chirurgicalement ce dispositif, le médecin fera d'abord un test avec un fil-électrode fin, qui permettra de s'assurer que le stimulateur apportera un soulagement efficace de la douleur.
    • Dans le cas d'une stimulation médullaire, l'électrode est insérée à travers la peau dans l'espace épidural le long de la moelle épinière, mais dans le cas de la stimulation nerveuse périphérique, elle sera implantée sous la peau au-dessus du nerf affecté.
  4. 4
    Parlez à votre médecin du traitement par radiofréquence (RF). C'est un moyen très sûr et efficace de soulager la douleur, qui utilise la radiofréquence pour moduler la douleur au niveau moléculaire. Après un seul traitement, le soulagement peut durer jusqu'à 12 semaines.
    Publicité

Partie 5
Partie 5 sur 5:
Combattre le zona avant qu'il ne se manifeste

  1. 1
    Apprenez-en sur les symptômes du zona. Cette infection se présente d'abord comme des démangeaisons, des douleurs et des picotements de la peau. Parfois, la fatigue, la confusion, les maux de tête, la fièvre, la perte de mémoire, les maux d'estomac et (ou) les douleurs abdominales surviennent après ces symptômes initiaux.
    • Environ cinq jours après l'apparition de ces premiers symptômes, une éruption cutanée douloureuse peut se développer sur un côté du visage ou du corps.
  2. 2
    Contactez un médecin. Envisagez de le faire dans les 24 à 48 heures si vous pensez développer le zona. Il pourrait vous prescrire des antiviraux tels que le famciclovir, le valaciclovir et l'aciclovir pour traiter les symptômes. Toutefois, sachez qu'ils ne seront efficaces que s'ils sont pris dans les 72 heures suivant l'apparition de vos symptômes [4] [5] [6] .
    • Si vous commencez à prendre l'antiviral après 48 heures, il risque de ne pas être aussi efficace. Gardez aussi à l'esprit que les médicaments antiviraux n'empêchent pas la NPH.
  3. 3
    Appliquez un médicament topique. Faites-le pour éliminer le zona avant qu'ils ne s'aggravent. En plus des antiviraux que pourrait vous prescrire le médecin, il va aussi vous prescrire un médicament topique, comme la lotion à la calamine pour soulager la douleur et les démangeaisons des plaies ouvertes.
    • La calamine calme la peau et soulage les démangeaisons et est disponible sous forme de gel, de lotion.
    • Vous pourriez l'appliquer toutes les 6 heures, jusqu'à 4 fois par jour. Mais avant de le faire, assurez-vous de laver et de sécher la zone affectée.
    • Une autre option consiste à consulter votre médecin afin qu'il vous prescrive des patchs de lidocaïne à 5 % sur la peau intacte pour soulager la douleur que vous ressentez.
    • Les médicaments en vente libre contenant de la capsaïcine (comme, Zostrix HP, Zostrix) peuvent également être utilisés. Appliquez la crème sur une peau intacte 3 à 4 fois par jour. Retenez que vous pourriez ressentir pendant son application une sensation de brulure et de picotements, qui devrait disparaitre après un moment. Si ce n'est pas le cas, arrêtez de l'utiliser. Après avoir appliqué la crème, lavez-vous et séchez-vous soigneusement les mains [7] .
  4. 4
    Discutez avec le médecin des médicaments oraux pour traiter la NPH. Le médecin peut vous prescrire de la gabapentine (Neurontin) ou de la prégabaline (Lyrica) pour soulager vos symptômes. Vous pouvez prendre le médicament pendant 6 mois au maximum, bien que le médecin puisse vous recommander de les réduire progressivement si les symptômes disparaissent plus tôt. N'arrêtez pas de prendre le médicament brusquement. Le médecin pourra vous y aider.
    • Tous les médicaments ont des effets secondaires. Certains effets possibles des médicaments qui luttent contre la NPH sont les suivants : la perte de mémoire, un déséquilibre électrolytique, la sédation et des troubles hépatiques. Parlez à votre médecin si vous présentez des effets secondaires [8] .
  5. 5
    Demandez à votre médecin si la corticothérapie est une bonne option. Si le zona est accompagné de douleurs modérées ou intenses, le professionnel de la santé peut vous prescrire des corticostéroïdes par voie orale, comme la prednisone en combinaison avec l'acyclovir. La corticothérapie peut réduire la douleur nerveuse, mais elle n'est pas toujours efficace pour tout le monde [9] .
    • Le praticien ne vous prescrira un corticostéroïde que si vous ne prenez pas de médicaments pouvant interagir avec lui. Vous devez donc l'informer de tous les médicaments que vous prenez.
    • Par exemple, il peut vous prescrire jusqu'à 60 mg de prednisone à prendre pendant 10 à 14 jours et vous recommander de diminuer progressivement la dose avant d'arrêter complètement le traitement.
    Publicité

Avertissements

  • Vous devriez consulter un médecin si vous pensez développer un zona. De cette façon, vous pourriez gérer la douleur le plus rapidement possible. Cela peut vous éviter de présenter des lésions nerveuses qui sont la cause de la persistance de la douleur pendant des mois, voire des années.


Cet article contient des informations médicales ou des conseils pouvant affecter votre santé.

wikiHow s'efforce de proposer du contenu aussi précis que possible, mais ne peut en aucun cas être responsable du résultat de l'application (liste non exhaustive) des traitement, des techniques, des médicaments des dosages et/ou méthodes proposées dans ce document. L'utilisateur en assume la pleine responsabilité.
Si les symptômes persistent plus de quelques jours, allez voir un professionnel de la santé. Lui seul est apte à vous fournir un avis médical, quelle que soit votre condition. S'il s'agit d'un jeune enfant, consultez un pédiatre sans attendre.
Le numéro des urgences médicales européen est le : 112
Vous retrouverez les autres numéros des urgences médicales pour de nombreux pays en cliquant ici.
Publicité
  1. MacFarlane BV, Wright A, O'Callaghan J, Benson HA. Chronic neuropathic pain and its control by drugs. Pharmacol Ther. 1997 ; 75 : 1–19.
  2. Rowbotham MC, Davies PS, Verkempinck C, Galer BS. Lidocaine patch : Double blind controlled study of a new treatment method for post-herpetic neuralgia. Pain. 1996 ; 65 : 39–44.
  3. AE Yakovlev, A. P. (2007 Oct ; ). Peripheral nerve stimulation in treatment of intractable postherpetic neuralgia. Neuromodulation. , 10(4) : 373-5. doi : 10,1111/j.1525-1403,2007,00126.x.
  4. Arora, D. B. (2000). Textook of Microbiology. DELHI : CBS Publishers .
  5. Davies, P., & Galer, B. ( 2004). Review of lidocaine patch 5% studies in the treatment of postherpetic neuralgia. Drugs , 64(9) : 937-47.
  6. Haslet, C., Chivlers, E. R., Boon, N. A., & Colledge, N. R. (2002). Davidson's Principles and Practice of Medicine. london : Churchill Livingstone.
  7. Longo, D. L., Kasper, D. L., Jameson, J. L., Fauci, A. S., Hauser, S. L., & Loscalzo, J. (2012). Harrison's Principles Of Medicine. new york : McGraw-Hill.
  8. M Barbarisi, M. P. ( 2010 Sep). Pregabalin and transcutaneous electrical nerve stimulation for postherpetic neuralgia treatment. Clin J Pain. , 26(7) : 567-72. doi : 10,1097/AJP.0b013e3181dda1ac.
  9. Ryder, S.-A., & Stannard, C. F. (2005). Treatment of chronic pain : antidepressant, antiepileptic and antiarrhythmic drugs. Contin Educ Anaesth Crit Care Pain , 5 (1) : 18-21.
  10. Saru Singh, R. G. (2013 ). Post-herpetic neuralgia : A review of current management strategies. Indian J Pain [serial online] , 27 : 12-21.
  11. Tripathi, K. (2001). Essentials of Medical Pharmacology. NEW DELHI : Jaypee Brothers Medical Publishers.

À propos de ce wikiHow

Luba Lee, FNP-BC, MS
Coécrit par:
Commission d'examen médical
Cet article a été coécrit par Luba Lee, FNP-BC, MS. Luba Lee est infirmière de famille inscrite au conseil de l’Ordre et praticienne au Tennessee. Elle a obtenu son master en soins infirmiers auprès de l'université du Tennessee en 2006. Cet article a été consulté 2 519 fois.
Catégories: Infections
Publicité