Échenans-sous-Mont-Vaudois
Échenans-sous-Mont-Vaudois (Echenans en patois) est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ne doit pas être confondu avec Échenans.
Échenans-sous-Mont-Vaudois | |||||
La mairie et le temple protestant. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Haute-Saône | ||||
Arrondissement | Lure | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Héricourt | ||||
Maire Mandat |
Dominique Chaudey (PS) 2020-2026 |
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Code postal | 70400 | ||||
Code commune | 70206 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Échenanais | ||||
Population municipale |
555 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 102 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 36′ 11″ nord, 6° 46′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 344 m Max. 530 m |
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Superficie | 5,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Héricourt-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | echenans-sous-mont-vaudois.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Chagey | Mandrevillars | Buc (Territoire de Belfort) | ||
Luze | N | Urcerey (Territoire de Belfort) Banvillars (Territoire de Belfort) | ||
O Échenans-sous-Mont-Vaudois E | ||||
S | ||||
Héricourt | Brevilliers |
Géologie
Le territoire communal repose sur le gisement de schiste bitumineux de Haute-Saône daté du Toarcien[1].
Urbanisme
Typologie
Échenans-sous-Mont-Vaudois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,3 %), prairies (21,9 %), terres arables (13,7 %), zones urbanisées (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le site d'Échenans-sous-Mont-Vaudois est très tôt habité, comme en témoignaient les vestiges d'une enceinte préhistorique datant du néolithique au sommet du Mont-Vaudois, détruite pendant la construction du fort du même nom en 1874.
Cette enceinte faisait 400 m de long et formait un triangle. Sa hauteur allait de 2,50 à 3,30 m et sa base variait de 22 à 32 m d'épaisseur. Ce genre d'enceinte, appelée vallum, est ici particulière, si l'on en croit Félix Vaulot qui y mena des fouilles avant la construction du fort. Il s'agirait d'un « vallum funéraire », puisqu'il y a découvert des squelettes inhumés à l'extérieur, à l'intérieur et au sein même de l'enceinte. Sur ces squelettes, F. Vaulot n'a trouvé aucune blessure violente, ce qui laisse donc supposer que le vallum avait un dessein funéraire. Des traces de rituels ont été découvertes, notamment l'incinération partielle d'une femme de 17-21 ans sur le corps de laquelle on aurait sacrifié un sanglier[9].
Pendant l'époque celtique, Échenans appartient au territoire des Séquanes qui couvrait approximativement l'actuelle Franche-Comté, puis tombe sous domination romaine après la guerre des Gaules. Notons à proximité l'existence d'une voie romaine d'importance mineure entre Échenans et Chagey.
Arrive la chute de l'Empire romain. Si l'on s'attache à la toponymie, notamment au suffixe -ans, qui est la déformation du suffixe germanique -ing-en, on peut déduire que pendant les invasions barbares et le haut Moyen Âge, le site d'Échenans fut peuplé et/ou dirigé par des individus germaniques, probablement burgondes.
Toutefois, la première mention d'Échenans-sous-Mont-Vaudois apparaîtrait vers 1165, lorsqu'un certain Otton chevalier d'Achenans (Échenans-sous-Mont-Vaudois) « donna à l'abbaye de Belchamp tout ce qu'il possédait d'alleu en ce village, et de plus un meix à Tremoins »[10]. Le village dépend alors de la seigneurie d'Héricourt dont il suit l'histoire. À cette époque, la seigneurie dépendait du comté de Bourgogne.
Échenans-sous-Mont-Vaudois devient ensuite un village mi-parti - comme d'autres communautés du comté de Montbéliard -, c'est-à-dire qu'il est dirigé par deux seigneurs : le seigneur d'Héricourt et le comte de Montbéliard ; la moitié des foyers paie des impôts au seigneur, l'autre au comte. Selon Émilie Cardoni, « la partie non montbéliardaise de la population des villages mi-partis représentait en fait les sujets appartenant [autrefois] aux seigneurs de Neuchâtel[-Urtière], vassaux du comté de Bourgogne ainsi qu’une partie des terres des villages »[11]. Ces possessions entrèrent dans le domaine de la maison de Poitiers qui les céda juridiquement aux Wurtemberg à la suite d'un procès perdu en 1688. Mais comme la seigneurie d'Héricourt dépendait depuis 1561 du comté de Montbéliard dirigé par les Wurtemberg, ce particularisme administratif ne se fera pas sentir avant 1748.
Comme dans toute la principauté de Montbéliard, le luthéranisme s'impose à partir de 1565 et l'église du village devient temple.
À la suite de la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV et de la tentative de réunion de la principauté de Montbéliard à la France, Échenans est occupée par les troupes françaises à la fin du XVIIe siècle. L'occupation durera jusqu'en 1748, quand, à Versailles, se tient une convention réunissant les autorités françaises et montbéliardaises. Ces autorités s'accordent sur le fait que, pour les Quatre Terres (seigneurie de Blamont, seigneurie du Châtelot, seigneurie de Clémont et seigneurie d'Héricourt), le prince reste leur seigneur tout en reconnaissant la suzeraineté du roi de France. Les Quatre Terres deviennent officiellement françaises. Cependant, nous avons vu qu'Échenans était un village « mi-parti ». Ce système médiéval est donc réactivé. Mais, une telle chose est loin d'être exécutable sur le terrain. On ignore quel foyer doit payer directement au roi ou au prince.
De ce fait, un accord est trouvé entre le prince et le roi en 1786. Un échange territorial sur l'ensemble des Quatre Terres est prévu entre les deux souverains. Échenans échoit officiellement au roi de France. Mais cet accord ne sera jamais appliqué et sera de facto annulé avec la Révolution française.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Échenans-sous-Mont-Vaudois fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône
La commune était historiquement rattachée depuis la Révolution française au canton d'Héricourt. Celui-ci a été scindé en 1985 et la commune rattachée au canton de Héricourt-Est[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du Canton d'Héricourt-1.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes du Pays d'Héricourt, intercommunalité créée au
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 555 habitants[Note 3], en augmentation de 12,35 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Temple luthérien,
- Stade de foot,
- Place de la fin de la guerre d'Algérie,
- Monument aux morts,
- Ancien fort,
- Écoles primaire et maternelle,
- Cantine,
- Cimetière,
- Mairie,
- Ferme,
- Ancienne épicerie.
- Le temple protestant.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Parti: au 1er d'azur à quatre barres d'or, au 2e d'argent à trois demies ramures de cerf de sable posées en fasce et rangées en pal.
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Marcel Lanoir, Carburants rhodaniens : les schistes bitumineux, notamment dans la Haute-Saône, vol. 7, coll. « Les Études rhodaniennes », (lire en ligne), p. 328.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- VAULOT F., Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, vol.11, 1876, p. 191 à 199
- Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, Séance publique du 30 janvier 1838, L. Sainte-Agathe l'Aîné, Imprimeur de l'Académie, 1838, p.81.
- CARDONI E., Voujeaucourt au dix-huitième siècle, Mémoire de Maîtrise d’Histoire moderne sous la direction de M. François Vion-Delphin, Université de Franche-Comté, octobre 2003, p.13.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Échenans-sous-Mont-Vaudois : Décès de Claude Vuillemot », L'Est républicain, (lire en ligne).
- « Extrait de la fiche de M. Dominique Chaudey », sur http://www.lesbiographies.com, (consulté le ).
- « Dominique Chaudey réélu maire », sur L'Est républicain, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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