Émile Jung
Émile Jung, né le à Masevaux et mort le à Strasbourg, est un maître-cuisinier français, trois étoiles au guide Michelin.
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(à 78 ans) Strasbourg |
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Biographie
Enfance et formation
Émile Jung naît le 2 avril 1941 à Masevaux en Alsace où ses parents sont restaurateurs.
Il fréquente le collège jusqu'à l’âge de 17 ans. À la mort de son père, il part faire son apprentissage avec l'idée de reprendre l'affaire de ses parents : l’Hostellerie Alsacienne. Il entre à l’école hôtelière de Strasbourg. Pendant un an, il apprend le métier dans le restaurant de l’hôtel Maison Rouge à Strasbourg, puis découvre l’art de la préparation du foie gras à la maison Édouard Artzner[1].
Après son service militaire, il poursuit son apprentissage à Lyon, chez La Mère Guy, deux étoiles au guide Michelin[1]. Dans cette ville, il rencontre Paul Bocuse et explore la richesse de la cuisine lyonnaise. Il continue sa formation à Paris où il fréquente les établissements les plus réputés, comme le Fouquet’s et la Marée[2].
Parcours professionnel
En 1965, Émile Jung revient en Alsace et épouse Monique Andrés, native de Sainte-Marie-aux-Mines, diplômée de l’école hôtelière de Strasbourg[1], il reprend le restaurant parental, L’Hostellerie alsacienne à Masevaux, où il obtient sa première étoile Michelin dès 1966. Ils sont alors les plus jeunes étoilés de France.
Émile et Monique Jung s’installent en 1971 à Strasbourg et rachètent une auberge sur le déclin, Au Crocodile.
Le jeune couple s’impose rapidement dans la gastronomie alsacienne. L’établissement gagne sa première étoile en 1972 et sa deuxième en 1975, et obtient trois étoiles en 1989. Il les gardera jusqu’en 2002.
En 2009, Émile Jung cède son établissement à Philippe Bohrer[3] et prend sa retraite, mais il reste très actif dans le milieu de la gastronomie, en particulier auprès de l’association caritative Sentiers d’Étoiles dont il était le président d’honneur[4].
Il est membre fondateur de l'association des Étoiles d'Alsace et de celle des Disciples d'Escoffier[5].
Il fut l'un des quatre chefs étoilés à participer à la première édition de la Soupe Étoilée, et élabora des soupes pour l'événement jusqu'en 2017[6].
Distinctions
- au Guide Michelin (1989-2002)
- Meilleur restaurateur-sommelier d'Alsace en 1972 et second du concours national[5]
- Clé d'or Gault et Millau en 1974 et une note de 18/20 en 1983[5]
- Officier des Arts et Lettres
Publications
Notes et références
- Julien Binz, « L’histoire du restaurant étoilé : le crocodile », sur alsace.nouvellesgastronomiques.com, (consulté le )
- Gilles Pudlowski, Dictionnaire amoureux de l'Alsace, Paris, Plon, , 816 p. (ISBN 978-2-259-20947-2, lire en ligne)
- Journal Dernières Nouvelles d'Alsace, « Le Crocodile (Strasbourg) change de patron », sur Dailymotion.com, (consulté le )
- S.D., « Gastronomie. Le chef alsacien Emile Jung est décédé », sur www.lalsace.fr, (consulté le )
- Christine Zimmer, « DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace », quotidien, , p. 9.
- « 2017 - Soupe Étoilée » (consulté le )
- « Emile Jung, l'emblématique chef du Crocodile à Strasbourg, est mort », sur francebleu.fr,
- « le Chef Alsacien Emile Jung est décédé », DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Foessel, « Émile Jung », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 19, p. 1841
Articles connexes
Liens externes
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- Étoiles d'Alsace
- Disciples d'Escoffier
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