Épaney

Épaney est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 511 habitants[Note 1].

Épaney

La foire du 1er mai autour de la mare.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Falaise
Maire
Mandat
Bruno Duguey
2020-2026
Code postal 14170
Code commune 14240
Démographie
Gentilé Épanéens
Population
municipale
511 hab. (2019 )
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 52″ nord, 0° 10′ 06″ ouest
Altitude Min. 72 m
Max. 166 m
Superficie 11,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Falaise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Épaney
Géolocalisation sur la carte : France
Épaney
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Épaney
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Épaney
Liens
Site web www.epaney.fr

    Épaney est un village typique de la plaine de Caen. Situé à 30 km au sud de Caen et à km au nord-est de Falaise, le village a été plutôt épargné par la bataille de Normandie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a donc conservé une architecture et un cachet qui témoigne de son passé.

    Géographie

    La commune est au sud de la plaine de Caen. Son bourg est à km à l'est de Potigny, à km au nord de Falaise et à 14 km au sud-ouest de Saint-Pierre-sur-Dives[1].

    Épaney est constituée de deux bourgs d'égale importance : l'actuel bourg, où se situe l'église, avec le lieu-dit la Queue de Renard qui le jouxte, et les Fontaines, qui est mitoyen du village de Perrières. Trois autres hameaux sont épars au sud et à l'ouest : la Maison Blanche, les Monts d'Éraine et le Val Mauger.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 710 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Damblainville », sur la commune de Damblainville, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 734,2 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 33 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Épaney est une commune rurale[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,1 %), forêts (12 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), prairies (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Spaneium au XIIe siècle et Espanai en 1230[24]. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme roman Spanus[25].

    Histoire

    Au XIIe siècle, la paroisse d'Épaney avait deux patrons : les moines de Saint-Evroult et les moines de Marmoutiers. Les premiers recevaient les dîmes d'Épaney, la grange aux dîmes est située à côté de l'église. Les seconds possédaient le prieuré de Perrières. En fonction de leur servitude à tel ou tel patron, les habitants s'étaient donc installés soit à proximité de l'église, soit à proximité du village de Perrières.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977[26] juillet 2008[27] Gilles Bennehard DVD Technicien en semences, conseiller général
    septembre 2008 En cours Bruno Duguey[28] SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[28].

    Politique environnementale

    La commune a obtenu le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[29].

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de la commune sont nommés les Épanéens. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].

    En 2019, la commune comptait 511 habitants[Note 9], en diminution de 2,67 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Épaney a compté jusqu'à 727 habitants en 1836.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    598661649622685727712697677
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    663635587547539501492460447
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    411380398334304272275320320
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    336305270302352315414428514
    2017 2019 - - - - - - -
    514511-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    1er mai : foire aux greniers et aux plants.

    Économie

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    Au XIXe siècle, l'économie du village était axée sur deux secteurs : la bonneterie et l'agriculture. Tout au long du XIXe siècle, l'artisanat textile a généré plus de la moitié des emplois locaux, l'agriculture en générant moitié moins.

    De nos jours, le progrès aidant, le nombre de cultivateurs a sensiblement diminué mais la totalité des terres est exploitée. Depuis la crise du lait et l'établissement de quotas, la production agricole est principalement tournée vers la culture.

    Répartition des cultures en 1795

    CulturePourcentage de la surface cultivée
    Froment20 %
    Seigle10 %
    Orge30 %
    Sarrasin<5 %
    Pois fourrager<1 %
    Sainfoin10 %
    Chanvre<1 %

    Répartition des cultures de nos jours

    CulturePourcentage de la surface cultivée
    Blé50 %
    Orge15 %
    Avoine %
    Pois fourrager5 %
    Lin10 %
    Betterave à sucre10 %
    Betterave fourragère5 %

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le menhir.
    • L'église Saint-Martin (XIe siècle).
    • Vestiges du Logis, château du XVIe siècle.
    • Manoir du XVIe siècle.
    • Un menhir découvert sur le hameau de Fontaine par un ouvrier agricole labourant un champ. Il a été placé sur la place de la Mare, maintenant place Gilles-Bennehard, à côté de la pompe de relevage.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Damblainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Épaney et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Damblainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Épaney et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
    25. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 115
    26. « Gilles Bennehard brigue un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    27. « ouest-france.fr - Le conseiller général Gilles Bennehard est décédé » (consulté le )
    28. Réélection 2020 : « Municipales à Épaney. Bruno Duguey est réélu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    29. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le )
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Liens externes

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