Épeugney
Épeugney est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Épeugney | |||||
La fontaine semi-circulaire de Maximien Painchaux en 1826. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Besançon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison | ||||
Maire Mandat |
Guillaume Aymonin 2020-2026 |
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Code postal | 25290 | ||||
Code commune | 25220 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
594 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 07′ 06″ nord, 6° 01′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 387 m Max. 525 m |
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Superficie | 13,95 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Vit | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Le climat est de type continental.
Épeugney se situe à vingt et un kilomètres de Besançon et à quatorze kilomètres d'Ornans.
Elle fait partie du canton de Saint-Vit.
Communes limitrophes
Chenecey-Buillon | Pugey | |||
N | Montrond-le-Château | |||
O Épeugney E | ||||
S | ||||
Rurey | Cademène | Scey-Maisières |
Urbanisme
Typologie
Épeugney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (23 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Espuigney au XIIe siècle ; Espingno en 1275 ; Espuigny en 1317 ; Espuignie en 1338 ; Espeugney en 1417[8].
Toponyme sans rapport avec ceux du type SPINETU > Épinay, Épinoy.
Il doit remonter à un type *SPONIACU, c'est-à-dire à un nom de domaine gallo-romain en i-acum, suffixe marquant la propriété. Il est précédé d'un anthroponyme. Albert Dauzat et Charles Rostaing[9] évoquent un hypothétique nom de personne germanique basé sur un radical *Spon-.
Histoire
On a retrouvé des traces humaines remontant à l'âge du fer sur le site.
Au Moyen Âge, elle est rattachée à la Seigneurie de Scey-en-Varais[10]. C'est en 1154 que le village se divise entre Pierre de Scey, le troisième du nom, (les biens qu'il hérite resteront annexés à Scey), et son frère, Richard de Scey, créateur de la Seigneurie de Montrond à laquelle est rattachée sa part.
En 1750 l'héritage de Richard est scindé en quatre parts. C'est donc à de nombreux propriétaires que la commune est liée sous l'Ancien Régime.
Quant à la religion, jusqu'à la construction de l'église en 1721, c'est à la paroisse de Rurey qu'Epeugney se rallie.
Le village reste opposé à l'ardeur anticléricale de la République et abat l'Arbre de la Liberté en 1797 pour le remplacer par une croix.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 594 habitants[Note 3], en augmentation de 4,58 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- L'église de l'Invention-des-Reliques-de-Saint-Étienne remonte à 1721. Après diverses réparations et aménagements aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, c'est entre 1877 et 1881 que l'architecte Pierre Ducat lui donne son allure actuelle ;
- La fontaine semi-circulaire en pierre est réalisée par l'architecte Maximilien Painchaux en 1826. Son architecture en demi-cercle aux extrémités à pilastre et fronton, le tout flanqué d'un crucifix comme centre, subit nettement l'influence d'un modèle de Jean-Nicolas-Louis Durand, lauréat d'un concours à l'initiative du Comité de salut public les années 1794 et 1795.
- La fontaine Jeanne d'Arc est ainsi nommée pour la statue qui la surmonte (et dont on ignore l'origine et la raison).
- La bascule désaffectée avec son bâtiment en parfait état.
- L'ancien bâtiment de la gare du tacot Besançon-Amathay devenu lieu d'habitation.
- La croix des Échaulles dominant le village.
- L'église de l'Invention-des-Reliques-de-Saint-Étienne.
- La Fontaine Jeanne-d'Arc.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Marie Doney. Centre de résistance pendant la période révolutionnaire, les prêtres rebelles baptisent et marient chez l'agent national. C'est ainsi que Jean-Marie est baptisé le 25 novembre 1794. Intelligent, il fréquente l'école dès cinq ans, presque toujours dans les premiers rangs. Le curé lui donne des leçons de latin. Après cinq ans d'études au collège de Dole, il en sort avec le premier prix[8].
- André Oudet (Myon le 8 janvier 1942 - Besançon le 6 juillet 1999), peintre, organisa sa dernière exposition de tableaux en 1998 à l'église du village.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
- Ibidem
- « La Famille de Scey-en-Varais - Liste des Seigneurs ou Sires de Scey en Varais - Liste des Comtes de Montbéliard », sur gilles.maillet.free.fr (consulté le ).
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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