Éteignières

Éteignières est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Éteignières

École.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardennes Thiérache
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jarlot
2020-2026
Code postal 08260
Code commune 08156
Démographie
Gentilé Eteigniérois, Eteigniéroises
Population
municipale
508 hab. (2019 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 13″ nord, 4° 23′ 27″ est
Superficie 11,79 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : France
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Éteignières
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Éteignières

    Géographie

    Localisation

    Un nid de cigognes à Éteignières.

    Éteignières a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [1].

    Urbanisme

    Typologie

    Éteignières est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,9 %), forêts (26,1 %), mines, décharges et chantiers (5,4 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), terres arables (0,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Issue du gaulois taxo (blaireau), avec la préposition és (« en les »), accompagné du suffixe -aria, au sens d' « aire, lieu d'abondance », taxo a donné en bas-latin taxonaria qui deviendra, après l’amuïssement du x intervocalique, la « tanière »[9], qui avant d'être celle du loup ou de l'ours était donc celle du blaireau.

    Histoire

    En l'an IX, les notables communaux sont au nombre de cinq : François Lagneaux, membre du Conseil d'arrondissement; Nicolas Berger, maire; Jean-Baptiste Lamy, adjoint; Jean Jouard, dit Babette, propriétaire, et Georges Lafineur, cultivateur[10].

    Lors de la 1re guerre mondiale, la commune, qui comptait à l’époque près de 600 habitants, a payé un lourd tribut. Ainsi, les monuments aux morts de la commune et de la paroisse mentionnent le nom de 30 victimes, dont celui de Camille Legras, 49 ans, arrêté le jour même  de l’arrivée des troupes de la 3e armée allemande dans le village, le , pour être sorti le soir après le couvre-feu. Il est fusillé le lendemain en même temps que sept civils belges. Parmi ceux-ci, trois habitants de Mariembourg, les frères Van Schoor, originaires de Fépin, Ernest, 30 ans, et Edgard, 20 ans, ainsi que Jules Nicolas, 42 ans. Avec eux se trouvaient Charles Franqueville [11], 36 ans, ouvrier verrier de nationalité française né à Gaillefontaine de Morialmé (Belgique), et Joseph Deloris, de Jamioulx (Belgique).

    Auparavant, les Allemands ont arrêté et molesté plusieurs habitants dont le curé, l‘abbé Ludet, des civils et des soldats français prisonniers. Ils seront condamnés à mort mais au dernier moment, un colonel allemand les fait libérer. Un autre ecclésiastique, le curé de Frasnes-lez-Couvin (Belgique), emmené par l’occupant, a été durement malmené et finalement libéré in extremis. [12]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 René Lallement    
    mars 2008 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Jean-Pierre Jarlot
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [13]
       

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2019, la commune comptait 508 habitants[Note 2], en diminution de 4,87 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    623584581696757820855791849
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    737687704673673679629617622
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    578543550562547528534497454
    1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 -
    409385355406447510519508-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la tête de bouc arrachée d'argent; au chef cousu de gueules chargé de deux étoiles d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.


    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Création du PNR des Ardennes
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Étymologie, Nom commun, Tanière », Wiktionnaire (consulté le )
    10. André Lépine, « Les notables communaux de l'arrondissement de Rocroi en l'an IX », Cahier du Musée de Cerfontaine, no 247,
    11. Chanoine Jean Schmitz et Dom Norbert Nieuwland, Documents pour servir à l'Histoire de l'invasion allemande dans les provinces de Namur et de Luxembourg : L’entre-Sambre-et-Meuse, vol. V, Paris & Bruxelles, Librairie nationale d'Art et d'Histoire, G. Van Hoest & Cie, éditeurs, , 233 p. (lire en ligne), page 107
    12. Daniel Jennepin, « Éteignières 1914 », Revue Au Pays des Rièzes et des Sarts, no 223,
    13. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599948
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Liens externes

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