Neuville-lez-Beaulieu

Neuville-lez-Beaulieu est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Neuville et Beaulieu.

Neuville-lez-Beaulieu

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardennes Thiérache
Maire
Mandat
Nicolas Carpentier
2020-2026
Code postal 08380
Code commune 08319
Démographie
Population
municipale
333 hab. (2019 )
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 52′ 01″ nord, 4° 19′ 36″ est
Altitude Min. 220 m
Max. (église) 299 m
- (Grand Douaire) 338 m
Superficie 35,92 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Neuville-lez-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : France
Neuville-lez-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Neuville-lez-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Neuville-lez-Beaulieu

    Géographie

    Localisation

    La commune, située juste à l'est de Signy-le-Petit, est constituée des deux villages de Beaulieu, au nord, et La Neuville-aux-Tourneurs, au sud, réunis administrativement en 1973, ainsi que le hameau de Pont d'Any.

    Urbanisme

    Typologie

    Neuville-lez-Beaulieu est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53 %), prairies (30,9 %), terres arables (14,1 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le camp de maquisards du Gros Fau ou de Rièzes (1942-1944).

    Le camp se trouvait au lieu-dit le Gros Fau — le gros hêtre — à mi-parcours entre les villages de Beaulieu (France, écart de La Neuville-aux-Tourneurs) et de Rièzes (Belgique). Il est surtout connu sous le nom de camp de Rièzes.

    Fin 1942, on y a dressé des tentes pour accueillir des réfractaires, puis, en , le Front de l'Indépendance y a aménagé trois baraquements en rondins, recouverts de bâches, de gazon et de fougères. À la fin de cette année, on y comptait, outre des Français et des Belges, 30 Russes, évadés des charbonnages du Pays Noir où ils avaient été réquisitionnés, et une quinzaine d’aviateurs alliés.

    La rafle du .

    Tôt le matin, vers 7 h ½, les habitants de Rièzes sont réveillés par de grands coups donnés sur les portes d'entrée des maisons. Le village est cerné par des troupes allemandes nombreuses (on parle de 1 700 soldats) qui vont fouiller les maisons à la recherche de maquisards ou de toutes traces d'aide à ceux-ci.

    N. Michaux, une jeune fille de La Gruerie (Signy-le-Petit), qui se sauvait, est tuée d’une balle et Gaston Constant, de Rièzes, est blessé d’un coup de feu ; ce dernier sera conduit à la clinique de Chimay où il est soigné.

    Les hommes et les jeunes gens sont emmenés à l’école des garçons où sont vérifiées les cartes d’identité; par la suite, 45 habitants sont contraints de grimper dans deux camions qui les emmènent dans un camp à Casteau, entre Mons et Soignies, puis à la prison de Saint-Gilles (Bruxelles).

    De là, quelques-uns sont libérés après 15 jours ou un mois, les autres après trois, mais cinq personnes sont transférées en Allemagne : deux sœurs herbagères, chez qui on a arrêté deux aviateurs américains, ainsi que trois hommes dont un ne reviendra pas. On compte aussi de nombreuses arrestations dans les villages environnants.

    Dès , le groupe D du Service Hotton (des résistants belges) assure la défense du camp du Gros Fau — ce groupe s'était fixé en , dans les bois de Bourlers (Haute Grange), puis à la Haute Nimelette, entre Rièzes et l'Escaillère,) et enfin, au château Goffin, qui sera incendié par les Allemands. Après la rafle, il se cache dans les bois de la région jusqu’au où il s’établit à Brûly-de-Pesche (Belgique).

    Bibliographie

    Élie Magotteaux, La rafle de Rièzes du , revue Au Pays des Rièzes et des Sarts (Belgique) n° 56, 1973, pp 673-682.

    Christian Constant, Un résistant parmi d’autres, revue En Fagne et Thiérache (Belgique) n° 88, 1989, pp 35-37.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1995 Paul Dépernet[8]   Exploitant agricole
    1995 mars 2001 Benoît Huré RPR Conseiller général depuis 1992
    Sénateur depuis 2004
    mars 2001 avril 2014[9] Jean-Louis Lekeux    
    5 avril 2014[10] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Nicolas Carpentier
    Réélu pour le mandat 2020-2026 [11]
      Agriculteur

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Ardennes Thiérache. Elle a en outre adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [12].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2019, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en diminution de 4,31 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    884582577698663690677664691
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    630588530517543535505501453
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    424353376367387360373352374
    1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2019
    374360298265311324348334333
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Neuville-lez-Beaulieu se blasonnent ainsi :

    d'or au double trescheur fleurdelysé et contre-fleurdelysé de sinople, à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent brochant sur le tout[17].


    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Le Carnet », L'Ardennais, 18 juillet 2020, p.25.
    9. Benoît Taquet, « Jean- Michel Skoczypiec l’emporte à Signy- le- Petit : La triangulaire de Signy- le- Petit a finalement abouti à la victoire de la liste emmenée par Jean- Michel Skoczypiek. A Neuville- lez- Beaulieu, le maire sortant, Jean- Louis Lekeux a été éliminé. », Le Courrier La Gazette, no 2339, , p. 4 (ISSN 0183-8415)
    10. « Nicolas Carpentier prend la succession de Jean- Louis Lekeux à la tête de la commune », Le Courrier La Gazette, no 2340, , p. 37 (ISSN 0183-8415)
    11. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599948
    12. Création du PNR des Ardennes
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. Banque du Blason

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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