Étoile ferroviaire de Caen
L'étoile ferroviaire de Caen est un ancien réseau ferroviaire à six branches constitué autour des deux gares de la ville de Caen à partir de 1855.
La plupart des lignes créées au XIXe siècle ont disparu dans la deuxième partie du XXe siècle. Toutefois une bonne part des anciennes plates-formes ferroviaires a été préservée et certaines ont été transformées en voies routières (boulevard Weygand, etc.) ou en chemins pédestres (promenade Napoléon, ligne Caen-Laval à Fleury-sur-Orne, etc.). On peut les distinguer sur les photos aériennes (Google Maps, Géoportail).
Ouverture des lignes ferroviaires
Ligne ferroviaire ouverte au trafic marchandise et voyageur
Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg (n°366000) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
Mantes-la-Jolie - Mondeville (gare provisoire) | Prolongement de la ligne de Mantes à Lisieux | |
Mantes-la-Jolie - Caen | Ouverture de la gare de Caen (gare de l'Ouest ou d'État) | |
Mantes-la-Jolie - Cherbourg | Prolongement de la ligne de Mantes à Caen |
Ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile (n°412000) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
Caen - Flers | Prolongement de la ligne Cerisi - Berjou |
Ligne de Caen à la mer (hors réseau SNCF) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
Caen-Saint-Martin - Luc | ||
Caen-Saint-Martin - Courseulles | Prolongement de Caen-Saint-Martin - Luc jusqu'à Saint-Aubin puis Courseulles | |
Caen-Saint-Martin - Caen-Ouest | Raccordement entre les deux gares |
Ligne de Caen à Dozulé - Putot (n°380000) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
Caen - Dozulé-Putot | Correspondance avec Mézidon - Dives prolongée en 1882 jusqu'à Deauville[1]. |
Ligne de Caen à Vire (n°413000) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
Caen - Aunay-St Georges | ||
Caen - Vire | Prolongement de Caen - Aunay-St Georges |
Ligne ferroviaire ouverte au trafic marchandise uniquement
Raccordement du port de Caen (n°383300) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
1857 | Vers le bassin Saint-Pierre | |
Vers le nouveau bassin | ||
Vers le bassin de Calix |
Chemin de fer minier (hors réseau SNCF) | ||
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Ouverture | Destinations | Détails |
1920 | Port de Caen (gare de Clopée) - Société métallurgique de Normandie - Mines de Soumont-Saint-Quentin | Chemin de fer minier à voie normale |
Gares et haltes
Plusieurs gares et haltes desservaient la commune de Caen. Les deux principales étaient :
- l'actuelle gare de Caen (aussi appelée gare de Caen-Ouest et gare de Caen-État) au sud du centre-ville,
- l'ancienne gare de Caen-Saint-Martin, sis Place du Canada, au nord du centre-ville.
Il existait également des haltes sur la ligne de Caen à la mer :
- halte de la Maladrerie à l'ouest, ouverte le sur le raccordement vers le réseau de l'Ouest,
- halte de Couvrechef au nord, ouverte en 1880[2],
- gare Saint-Julien, établie en 1938 pour les trains direct reliant Paris à Courseulles[3].
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- Gare de Caen-Ouest ou État
- Gare de Caen-Saint-Martin
- La gare de Caen dans la France illustrée
Fermeture des lignes
Du fait de la concurrence accrue de l'automobile, plusieurs lignes ont été fermées à la circulation à partir des années 1930, puis déclassées.
- Ligne de Caen à Dozulé - Putot
- Trafic voyageurs :
- Trafic marchandises : limité à Troarn, puis Giberville dans les années 1950 ; fermeture définitive dans les années 1970
- Chemin de fer minier Caen - Soumont-Saint-Quentin
- Ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile
- Trafic voyageurs :
- Trafic marchandises :
- Ligne de Caen à Vire
- Trafic voyageurs :
- Trafic marchandises : limité à Jurques, puis Aunay-Saint-Georges, puis Louvigny en 1972 ; fermeture définitive en 1989
- Ligne de Caen à la mer
- Trafic voyageurs :
- Trafic marchandises : limité à l'avenue de Creully (Caen) ; fermeture définitive en 1970
Aujourd'hui seules la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et ses différentes branches sont desservies par les TER Basse-Normandie et par des rames Intercités. La desserte du port est également assurée, même si le nombre d'embranchements industriels s'est considérablement réduit. Il n'y a pas de projet concret pour l'instant concernant l'ouverture de voies nouvelles, la ligne nouvelle Paris-Normandie n'ayant pas été soumise au débat public et la réouverture de la ligne Caen - Flers régulièrement envisagée n'étant pas programmée à court terme. Techniquement, Caen n'est donc plus une étoile ferroviaire puisque le réseau s'organise autour d'un axe unique, les quatre autres branches ayant été fermées. Du point de vue de l'organisation du service commercial, la gare de Caen reste toutefois au cœur d'un réseau inter-régional relativement important grâce aux lignes s'embranchant sur l'axe Paris-Caen à partir des gares de Mézidon (vers Tours), Lisieux (vers la Côte Fleurie), Serquigny (vers Rouen) et de Lison (vers Rennes).
- Pont de Fleury sur la ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile
- Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg à travers Vaucelles
- Ancienne bifurcation des lignes vers Vire et Flers
Références
Notes
- Vauquesal-Papin, Cent ans de service sur les rails de Paris à Trouville-Deauville, article dans la Vie du Rail, n°959, 30 août 1964
- « Chemin de fer de la mer », Le bonhomme normand,
- « Une nouvelle gare à Caen », Ouest-Éclair - édition de Caen, no 15209, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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