Étréville

Étréville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Étréville

L'église Saint-Samson  Inscrit MH (1961).

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Roumois Seine
Maire
Mandat
Aline Donnet Mousseux
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27227
Démographie
Gentilé Étrévillais
Population
municipale
665 hab. (2019 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 22″ nord, 0° 39′ 04″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 136 m
Superficie 11,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pont-Audemer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Étréville
Géolocalisation sur la carte : France
Étréville
Géolocalisation sur la carte : Eure
Étréville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Étréville

    Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

    Géographie

    Localisation

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 869 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 40 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Étréville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,4 %), prairies (18,1 %), forêts (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sturivilla vers 1054[23], Sturie vers 1069 (charte de Guillaume le Conquérant)[24], Esturvilla vers 1148 (charte de Henri II)[23], Estourvilla en 1155 (cartulaire de Préaux), S. Samson de Sturvilla 1179 (bulle d’Alexandre III)[24].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (du gallo-roman VILLA « grand domaine rural » > ancien français vile, d'où vilain « paysan du Moyen Âge »). La fréquence de l'appellatif toponymique ville en Normandie est relative à la distribution des terres aux nouveaux arrivants à partir du Xe siècle, colons d'origine nordiques, de sorte que le premier élément est généralement un nom de personne norrois, voire parfois anglo-saxon. Cela se vérifie ici.

    L'élément Estur- représente en effet le nom de personne vieux norrois Styrr (ou vieux danois Styr) qui se perpétue dans les noms de famille normands Estur et Eture[25],[26]. On le retrouve également dans Éturville (Manche), Estureville (Goupillières (Eure), 1450)[27].

    Le sens global est donc celui de « domaine de Styrr ».

    Remarque : François de Beaurepaire évoque aussi un anthroponyme scandinave Stur, qui ne semble pas attesté. Il rapproche le premier élément d'Étré-ville de celui d'Éturqueraye, alors que les formes anciennes sont du type Stor- pour ce dernier.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989 2020 Monique Mouillière UMP-LR Retraitée Fonction publique
    2020 En cours Aline Donnet Mousseux    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2019, la commune comptait 665 habitants[Note 8], en augmentation de 2,15 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2401 2301 2851 1621 1551 1061 0751 0561 042
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 017972945850794700689661632
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    584580520464441458458473499
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    503472427437461508511512606
    2014 2019 - - - - - - -
    661665-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Samson.

    La commune d'Étréville compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :

    Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :

    • Le manoir de la Cour de Bourneville (XVIIIe siècle) au lieu-dit les Mariés[33] ;
    • Le manoir de la Bataille (XVIIe, XVIIIe et XIXe)[34] ;
    • Un château du XVIIIe siècle au lieu-dit les Fouillets[35] ;
    • Un manoir du XVIe siècle au lieu-dit le Guerrier[36] ;
    • Une croix de cimetière du XVIIIe siècle[37] ;
    • Deux maisons : l'une du XIXe siècle au lieu-dit le Guerrier[38], l'autre du XVIIIe siècle[39] ;
    • Une ferme du XVIIIe siècle[40].

    À noter également qu'un édifice aujourd'hui détruit est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel. Il s'agit du manoir des Moines de Préaux[41].

    Héraldique

    Les armoiries de Étréville se blasonnent ainsi :
    Parti : au 1) d'azur au colombier de gueules à la charpente d'argent essoré de sable, ouvert du même à senestre sur une terrasse de sinople, au 2) d'argent à la croix de procession tréflée d'or accostée, en pointe, de deux serpents ondoyants en S affrontés de sable ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé de trois colombes essorantes d'argent.
    Création M. Beaucousin. Présenté le 8 août 2009.


    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Étréville et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Étréville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 105.
    24. Poret de Blosseville (Ernest), Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 79 (lire en ligne).
    25. François de Beaurepaire, op. cit.
    26. Site de Nordic Names : anthroponyme Styrr (anglais) .
    27. Ernest Poret de Blosseville, op. cit.
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. « Église », notice no PA00099399, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Manoir de la Cour de Bourneville », notice no IA00018579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Manoir de la Bataille », notice no IA00018573, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Château », notice no IA00018574, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. « Manoir », notice no IA00018575, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Croix de cimetière », notice no IA00018572, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Maison », notice no IA00018578, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Maison », notice no IA00018576, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. « Ferme », notice no IA00018577, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Manoir des Moines de Préaux », notice no IA00018580, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    • Portail de l’Eure
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.