Île-aux-Moines
L'Île-aux-Moines [ilomwan] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Pour les articles homonymes, voir Île aux Moines (homonymie).
Île-aux-Moines | |
Le port. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Golfe du Morbihan - Vannes Agglomération |
Maire Mandat |
Philippe Le Bérigot 2020-2026 |
Code postal | 56780 |
Code commune | 56087 |
Démographie | |
Gentilé | Îlois, Îloises |
Population municipale |
620 hab. (2019 ) |
Densité | 194 hab./km2 |
Population agglomération |
126 266 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 35′ 51″ nord, 2° 50′ 36″ ouest |
Altitude | Min. −1 m Max. 31 m |
Superficie | 3,20 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vannes-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-ileauxmoines.fr/ |
Elle est constituée de l'île aux Moines, la plus grande île du golfe du Morbihan, de l'île de Creïzic, de l'île d'Holavre, et des deux îles de Brouël.
Toponymie
Le nom breton de la commune est Enizenac'h, plus communément Izenah[1].
Elle fut appelée successivement Crialeis (« croix courte ») en 856 dans le cartulaire de Redon sous la forme « Crialeis, id est enes-manac ad faba », puis Enez manac'h (graphie du XIe siècle: Enest Manach), qui donna la contraction du breton actuel en Enizenac'h. « Île-aux-Moines » n'est que la traduction imprécise du toponyme breton qui ne parle que d'un moine (il est possible que l'île ait été le refuge d'un moine ermite) alors que la francisation en voit plusieurs[2].
Géographie
Description
L'Île-aux-Moines est située dans le golfe du Morbihan. Elle mesure 7 km de long sur 3,5 km de large pour une superficie de 310 ha. Sa forme est celle d'une croix irrégulière et aucun point de l'île n'est situé à plus de 450 m de la mer.
Les quatre bras de la croix que dessine l'île aboutissent à leurs extrémités à la pointe du Trec'h pour la branche nord, à la pointe de Nioul pour la branche sud (la plus longue), à la pointe de Brouel pour la branche orientale et à la pointe de Toulindac pour la branche occidentale, la plus petite, mais qui est celle où se trouve le port de l'île. Entre ces bras se trouvent des baies dénommées respectivement Anse du Lério pour celle du nord-ouest, Anse du Guéric pour celle du nord-est et Anse du Vran pour celle du sud-est (les deux dernières citées sont étendues et contiennent de nombreux parcs à huîtres). Le bourg est situé au point central de l'île, au croisement des quatre branches de la croix que dessine l'île. La petite Anse du Guip, située au sud-est de l'île, abrite un chantier naval connu, le "Chantier du Guip" spécialisé dans la restauration et la construction de bateaux en bois comme des bateaux du patrimoine, mais aussi des bateaux de pêche et des yachts ; ce chantier a essaimé à Brest où se trouve désormais son activité principale, ainsi qu'à Lorient[3].
Son relief est toutefois relativement accidenté, atteignant au maximum 31 mètres d'altitude entre Kerscot et Kergonan, mais aussi entre 20 et 26 mètres dans l'étroite presqu'île du Trec'h au nord et 22 mètres dans celle de Penhap, au sud, y compris à l'extrême sud dans la pointe du Nioul (avec des falaises assez spectaculaires au niveau de cette pointe, ainsi que vers Er Boglieux). La presqu'île orientale, celle de Brouel, est par contre plus plane, ne dépassant pas 14 mètres et sa majeure partie est même seulement à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer. Plusieurs plages existent, principalement la "Grande Plage" au sud du Lério, mais aussi la plage de Port Miquel et la plage du Gored, cette dernière ayant un nom révélateur, un gored étant un barrage à poissons en langue bretonne, lequel étant encore visible principalement à marée basse.
- La "Grande plage" à l'île-aux-Moines 1.
- La "Grande plage" à l'île-aux-Moines 2.
- La plage de Port Miquel et l'église paroissiale.
- Bassins ostréicoles sur la côte est de la presqu'île du Trec'h au nord de Port Miquel.
- La plage du Gored et les restes de l'ancien gored (barrage à poisson).
- Les falaises d'Er Boglieux.
- Asphodèles d'Arrondeau en fleur près d'Er Boglieux ; à l'arrière-plan l'île Creïzic.
- La pointe du Nioul et le port Diahuen.
- L'anse du Guip.
- Parcs à huîtres sur la côte est près de Kerno.
L'étroitesse de l'île explique l'absence de tout réseau hydrographique notable. L'Île-aux-Moines est essentiellement granitique, son granite ayant été exploité et a servi par exemple pour certaines constructions de la ville de Vannes[4].
Des îles annexes dépendent de l'Île-aux-Moines : l'île Creïzic au sud-ouest, l'île Holavre au nord-est, ainsi que les deux îlots dénommés "îles de Brouel" ; elles sont inhabitées de nos jours, l'île Creïzic ayant été habitée par le passé.
- La pointe du Trec'h et, à l'arrière-plan, l'île Holavre.
- La pointe du Trec'h et, à l'arrière-plan, la pointe d'Arradon.
- L'île Creïzic vue des environs d'Er Boglieux sur l'Île-aux-Moines.
Habitat
Outre le bourg, plusieurs hameaux existaient traditionnellement, les principaux étant ceux de Kerscot, Kergantelec, Kergonan, Locmiquel et Kerno. Un habitat dispersé, souvent constitué en partie de résidences secondaires (72,3 % des logements en 2020[5]), a essaimé dans une bonne partie de l'île depuis les années 1960, seules la branche orientale (de Brouel) et le sud de la branche méridionale (celle allant à la pointe de Nioul et à la pointe annexe de Brannec) ont en partie échappé à cette rurbanisation qui a transformé les paysages de l'île.
- Une ruelle du bourg.
- La rue du bourg menant à l'église paroissiale.
Transports
On peut y accéder en cinq minutes depuis Port-Blanc, à Baden ; le détroit n'est large à cet endroit que d'environ 300 mètres.
Seules des routes secondaires, souvent peu larges, desservent les quatre coins de l'île.
Écologie
Le Conservatoire du littoral a acquis en 1980 la pointe méridionale de l'île, la pointe de Penhap qui est gérée par la commune.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Larmor-Baden », sur la commune de Larmor-Baden, mise en service en 1995[12] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 868,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 8 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[16] à 12,4 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Île-aux-Moines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (38,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (34,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,3 %), zones urbanisées (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), prairies (13,2 %), zones humides côtières (1,7 %), eaux maritimes (0,4 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
L'Île-aux-Moines est habitée depuis l'époque néolithique comme l'attestent les dolmens encore visibles ainsi que d'autres vestiges.
La première mention de l'existence du cromlech de Kergonan date de 1827 et il est classé monument historique dès 1862 ; il subsiste 24 des 36 menhirs décomptés en 1877 ; ils forment désormais une enceinte en forme de fer à cheval (96 m d’ouverture et 70 m de profondeur) ; le plus grand est surnommé "Le moine" car son aspect le fait un peu ressembler à un moine[28]. En 1923 Zacharie Le Rouzic observe qu'une hache est gravée sur l'un des menhirs.
- Le cromlech de Kergonan.
- Cromlech de Kergonan, le menhir "Le moine".
René Merlet a montré en 1929 que le cromlech de Kergonan forme un ensemble avec celui d'Er Lannic : pour un observateur situé à Er Lannic le soleil lors du solstice d'été se lève exactement sur une ligne passant par la pointe d'un des menhirs de Kergonan (intégré depuis 1825 dans une maison) et le centre de l'ellipse que forme le cromlech de Kergonan. René Merlet a aussi dressé un plan très précis du monument et daté le cromlech entre mai et mars avant notre ère[29].
Deux dolmens à couloir se trouvent l'un à Kerno, l'autre à Penhap ; deux petits dolmens sont situés côte à côte à Pen Nioul[28]. Benjamin Girard écrit en 1889 qu'à Penhap « il n'y a pas plus d'un demi-siècle (...) on pouvait voir une ligne de tumulus dont le plus oriental était surmonté d'un menhir. Cette rangée de tombelles était précédée d'un très beau dolmen. (...) Les tumulus ont été rasés, le menhir a été employé à fermer l'entrée d'un champ ; le dolmen seul est resté »[30].
- Le dolmen de Penhap 1.
- Le dolmen de Penhap 2.
Des traces d'occupation à l'époque gallo-romaine ont également été découvertes au bourg.
Moyen-Âge
L'Île-aux-Moines est issue, comme sa paroisse-mère Arradon, d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Ploeren[31].
Une boîte en fer cachée dans un muret de pierres sèches et contenant des pièces de Louis le Débonnaire (mort en 840) fut découverte en 1904 à Kerscot.
En 854 (ou du moins entre juillet 851 et le ), le roi de Bretagne Erispoë en fit don à Conwoion, fondateur de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon (créée par son père, Nominoë). « Cette charte conserve et indique comment Erispoë donna la paroisse appelée Chaer[Note 6], avec les tenues qui en dépendent et leurs colons, à savoir Avaellon, Clides et Villata, avec ses vignes et prairies, et l'île appelée Crialeis, c'est-à-dire Enesmanac, en fief aux moines de l'abbaye de Saint-Sauveur, en aumône pour son âme et pour le règne de Dieu. Il fit ce don en déposant son gant dans les mains de l'abbé Conwoïon à l'endroit appelé Cancell. Fait en présence de nombreux hommes nobles. Témoins : Erispoë, qui fit le don et ordonna de le confirmer, Budic, Hoiarnocet, Worveten, Penot, Pascweten, Festgen, le diacre Félix, le prêtre Meior, le seigneur Lothaire, le roi Charles régnant, Erispoë gouvernant la Bretagne, Courantgen étant évêque dans la cité de Vannes ».
L'île sert alors de grenier pour l'abbaye.
Après les invasions normandes du Xe siècle, l'île est rattachée à la paroisse d'Arradon.
Temps modernes
En 1543, elle est érigée en trève, sous le nom de trève de Saint-Michel, dépendant de la paroisse d'Arradon ; Au XVIe siècle des fonts baptismaux sont érigés dans la chapelle tréviale Saint-Michel, évitant aux insulaires de devoir se rendre à Arradon pour les baptêmes.
Le premier manoir du Guéric est mentionné pour la première fois en 1532 ; il appartenait alors à Olivier d'Arradon et son épouse Louise de Quélen[32]. En 1669 Henry Daviers[Note 7], achète le manoir du Guéric, dit alors manoir Sainte-Anne[32]. Selon A. Mreville et P Varin, une famille irlandaise immigrée en France lors de l'exode de Jacques II (probablement à la suite de la bataille de la Boyne en 1690) construisit la maison de campagne du Guéric, apportant avec elle deux statues de la Vierge Marie, dont une se trouve encore dans la chapelle du Guéric, l'autre étant transportée à Hennebont[33]. Le château actuel aurait été construit par la famille Guillo du Bodan à la fin du XVIIIe siècle[32].
- La chapelle Sainte-Anne et l'anse du Guéric.
- L'anse et la chapelle Sainte-Anne du Guéric.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi l'Île aux Moines en 1778 :
« Isle-aux-Moines : dans le Morbihan. C'est une trève de la paroisse d'Arradon, à 2 lieues au sud-ouest de Vannes, son évêché et sa subdélégation et à 22 lieues ½ de Rennes. On y compte 120 communiants[Note 8],[34] »
Révolution française
En 1792, elle devient une commune sous le nom francisé d’Isle-aux-Moines[35]. Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d’Isle-du-Morbihan[35].
Le XIXe siècle
L'église paroissiale Saint-Michel est construite en 1802 ; elle a été agrandie à trois reprises par la suite en 1871, 1902 et 1931[36].
Un décret de 1829 décide que « les pilotes de Locmariaquer et de Port-Navalo feront à tour de rôle l'entrée des bâtiments [dans le Golfe du Morbihan] jusqu'à destination ; ceux de l'île aux Moines et de l'île d'Ars feront aussi, à tour de rôle, la sortie des bâtiments »[37].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi l'Île-aux-Moines en 1843 :
« Île-aux-Moines (sous l'invocation de saint Michel): commune formée de l'ancienne trève d'Arradon, aujourd'hui succursale ; syndicat des gens de mer ; lieutenance d'ordre des douanes.Principaux villages : Penhap, Corniguel, le Reste, Grahic, Kergonan, Grohel, Kerbosec, Grin-Huel, Guern-Hué. Superficie totale : 315 hectares dont (...) terres labourables 138 ha, prés et pâturages 65 ha, vergers et jardins 3 ha, étangs et abreuvoirs 4 ha, landes et incultes 85 ha. ...) L'Île-aux-Moines, en breton Izénah, est (...) divisée en trois parties, ce sont Creïzic à l'ouest (...), Holavre, enfin l'île elle-même. (...) Cette île est la plus belle de toutes celles du Morbihan ; nul paysage n'est plus varié que ses côtes, tantôt sauvages, tantôt verdoyantes, que ses collines et ses vallons., et rien ne respire l'aisance et le bonheur comme ses habitations. Le bourg, situé dans la partie nord de l'île, est formé par une irrégulière agglomération de maisons ; le centre se nomme Luruec; la partie nord le Bundo ; la partie sud Guergantelec. Au nord-ouest est le port, qui a reçu le nom de Lerio ; c'est un hâvre bien abrité. L'église est moderne, la tour est de 1836. Le sol de l'île a généralement peu de profondeur et repose sur le granite, qui perce de distance en distance. Ce granite est recherché par les constructeurs. (...) On parle le breton, dialecte de Vannes.[33] »
Citant Amédée de Francheville, les mêmes auteurs indiquent que « la principale production de l'île est le gros froment », qu'« on y cultive aussi le lin, le chanvre, le mil et les légumes. On y trouve quelques arpents de vignes qui produisent un vin blanc d'une faible qualité », que « les hommes y sont presque tous marins » et qu'on y compte 93 navires « dont 7 trois-mâts, 17 bricks, 3 goélettes, 10 lougres et 56 chasse-marées » dont beaucoup ont été construits sur les chantiers établis au port du Lério[33].
« À l'île-aux-Moines se tenait une "foire aux mariages", un dimanche après vêpres sur la jetée du port. Des jeunes marins qui étaient assis sur le parapet regardaient les jeunes filles qui passaient et repassaient, vêtues de leurs plus beaux costumes et de leurs superbes tabliers, marchant les yeux baissés (...). Le marin, lorsqu'il en voyait une qui lui plaisait (...) descendait et s'avançait vers elle »[38].
En 1887 une délégation des royalistes de Vannes, d'Arradon, de Plescop, de Sarzeau, de Theix, de l'Île-aux-Moines et de Saint-Avé se rendit à Jersey afin d'y rencontrer le comte de Paris qui y était en exil[39].
Le journal Le Constitutionnel fait en 1888 référence à une brochure du docteur J.-J. Mauricet, qui exerça la médecine sur l'île pendant une cinquantaine d'années et en publie un assez long extrait. Il décrit notamment le pardon de la Saint-Michel, « fête religieuse qui réunit toutes les familles, qui appelle dans l'île les dignitaires du clergé, les amis intimes et une foule de curieux. Elle se termine par des repas où figure, sur toutes les tables, un gâteau national désigné sous le nom de fard » ; l'auteur écrit aussi que beaucoup des enfants sont orphelins de père, mais « l'Océan, qui a déjà englouti le père, n'en a pas moins pour le fils un attrait irrésistible (..) ; il est vrai que ces hommes énergiques ont été élevées par des femmes exemplaires », presque toutes vêtues de noir en raison des deuils[40].
Un décret du du préfet du Morbihan laïcise l'école congréganiste des garçons de l'Île-aux-Moines[41].
En 1889 Benjamin Girard écrit qu'à l'Île-aux-Moines « la population est en général aisée ; les hommes sont presque tous marins. L'île fournit un grand nombre de capitaines au long-cours et de maîtres au cabotage »[42].
La Belle Époque
En 1901 le docteur Motel, d'Arradon, demande l'adoption d'un tarif spécial pour ses visites à l'Île-aux-Moines en raison du « retard résultant du passage par eau et du défaut de moyens de communications dans l'intérieur de l'île »[43].
En 1912 Charles Géniaux décrit l'île-aux-Moines, écrivant que « l'île demeure merveilleuse avec ses chemins creux, ses peupliers sensibles au bord des prés, et ses sentiers pittoresques tracés par la libre fantaisie des habitants, qui bâtirent sans souci des tracés linéaires », et que « c'est ici l'île des femmes ! Les hommes bourlingent », évoquant « l'île de la propreté méticuleuse. Son sol est tenu comme le plancher d'un navire de guerre, et ses maisons, fraîchement chaulées »[44].
La Première Guerre mondiale
La plaque commémorative située dans l'église paroissiale porte les noms de 26 marins et soldats morts pour la France[45].
L'Entre-deux-guerres
En 1918 les habitants de l'île-aux-Moines se plaignent de la « situation extrêmement précaire en ce qui concerne leurs relations avec le continent », arguant que « le bateau à vapeur relie l'île-aux-Moines à Vannes seulement » et « ne prend ni les chevaux ni les bêtes à cornes ; voici donc les 20 fermes de l'île, représentant 400 à 500 hectares, dans l'impossibilité de faire le commerce de ces animaux » et demandent de rétablir un service de passage avec la pointe d'Arradon comme il en existait un, autrefois et jusqu'à ces dernières années, assuré « par un passeur disposant d'une barque solide et large, entre la pointe du Trech et celle d'Arradon »[46].
En 1924 une "Reine des îles" et deux demoiselles d'honneur sont élues pour la première fois à l'Île-aux-Moines en 1924[47]. Cette même année, des travaux d'élargissement de la cale de débarquement de Toul-in-Dag (Toulindac) sont décidés car « par suite du grand nombre de passagers et de marchandises, elle est devenue tout à fait insuffisante »[48] ; les travaux commencèrent en 1926[49].
- Le Lairiot (Lério) et le Bois d'Amour (carte postale Henri Laurent, 1918).
- La plage et le Bois d'Amour (carte postale Henri Laurent, 1921).
- Costume traditionnel de l'Île-aux-Moines (femme) ; carte postale, vers 1920.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de l'Île-aux-Moines porte les noms de 20 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale (la plaque commémorative de l'église porte elle 22 noms[50]) ; parmi elles deux personnes d'origine juive[Note 9] réfugiées à l'Île-aux-Moines et victimes de la Shoah[51], des marins[Note 10] et des résistants[Note 11],[45].
Le XXIe siècle
Il ne subsiste en 2020 dans l'île aucune activité agricole. Une tentative de création d'une entreprise maraîchère a échoué en 2016 faute de trouver des terres agricoles disponibles.[52]
Le un nouveau médecin s'installe dans l'île, mais il a fallu en chercher un pendant deux ans et son installation a été rendue difficile par la difficulté de trouver pour elle un logement, en raison du prix de l'immobilier dans cette île très touristique[53].
En 2020 l'Île-aux-Moines est la commune de Bretagne où le prix de l'immobilier est le plus élevé : le prix médian des maisons vendues y a été de 700 000 euros, devançant de loin Cesson-Sévigné, deuxième commune avec 450 000 euros.[54]
Des sangliers qui avaient envahi l'Île-aux-Moines en 2020, saccageant des jardins[55], semblent, à la suite d'une battue organisée en novembre 2020, avoir quitté l'île[56].
Politique et administration
Liste des maires
Résultats électoraux
Lors du deuxième tour de l'élection présidentielle le l'Île-aux-Moines est la troisième commune de la région Bretagne ayant donné le plus fort pourcentage de voix (83,93 %) à Emmanuel Macron, devançée seulement par l'Île-d'Arz (85,36 %) et Rennes (84,15 %).
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[64].
En 2019, la commune comptait 620 habitants[Note 12], en augmentation de 1,47 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 2018, selon l'Insee, 73,2 % des logements étaient des résidences secondaires à l'Île-aux-Moines.
Economie et attractivité locale
L'économie locale repose principalement sur les secteurs de la distribution alimentaire, de la restauration et du souvenir (artisanat), induits par le tourisme estival. En pleine saison l'île voit sa population décupler, car l'habitat est constitué d'une majorité de résidences secondaires réservées à l'usage familial ou locatif.
Il existe sur l'île plusieurs activités liées à la pêche et à l'ostréiculture[67]. et un chantier naval, le chantier du Guip.
Un potier est installé depuis 2004[68].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Plusieurs vestiges mégalithiques (dolmens et cromlech notamment) subsistent sur la pointe sud :
- le Cromlech de Kergenan, au milieu de l'île, d'un rayon de plus de 70 mètres, est l'un des plus grands d'Europe ;
- le dolmen de Penhap, situé au sud à 5 kilomètres du bourg, est le mieux conservé de l'île.
Le Manoir Sainte-Anne dit château du Guéric
On trouve des calvaires aux pointes du Trec'h, de Brouël et de Toulindac (Bois d'Amour) ainsi qu'à Penhap et à la Croix de Kerno.
L'église Saint-Michel[31], située à la sortie du bourg en direction du Nord, présente quelques ex-votos à sainte Anne. Elle possède aussi une antique statue en bois, un buste de saint Vincent Ferrier, qui se trouvait à l'origine dans la cathédrale de Vannes, mais avait été abandonnée, dont la translation dans l'île depuis le continent en 1780 est racontée en 1906 par l'abbé Nicol, alors recteur d'Arradon[69] ; mangée par les vers, elle fut restaurée en 1902[36].
- L'église paroissiale Saint-Michel : vue extérieure d'ensemble.
- Le chœur de l'église paroissiale Saint-Michel.
- Église paroissiale Saint-Michel : buste de saint Vincent Ferrier.
La chapelle Notre-Dame d'Espérance (XIXe), dans la rue de la Mairie, présente également plusieurs ex-voto.
La chapelle Sainte-Anne (XVIIe), dans l'anse du Guéric, appartient au « château » voisin[70].
Légende
- La légende de la châtelaine : Les îles d'Arz et d'Izenah (Île aux Moines), reliées par une chaussée à la pointe de Brouel, ne formaient qu'une seule et grande île aux deux extrémités de laquelle se trouvaient, d'un côté un château, de l'autre un monastère. Or il arriva qu'un jeune seigneur fort pauvre, amoureux de la fille du château, se fit éconduire et décida alors de devenir moine ; mais avant de prononcer ses vœux, il résolut de dire adieu à sa fiancée ; la nuit venue chacun des deux amoureux fit la moitié du chemin, quand la mer en courroux vint les séparer, noyant la jeune fille et séparant les deux îles. Cette légende a été rapportée par Auguste Brizeux[47].
Cinéma
En 1979 a été tourné sur l'île le feuilleton télévisé L'Île aux trente cercueils de Marcel Cravenne.[réf. souhaitée]
En 1985, a été tourné le film À nous les garçons, réalisé par Michel Lang.
En 2002, a été tourné le film La Petite Lili réalisé par Claude Miller.[réf. souhaitée][71]
Depuis août 2019, l'association Passeurs de Films organise un festival annuel de cinéma en plein air. Lors de la première édition, les réalisateurs Alain Cavalier et Arnaud Desplechin sont venus présenter leurs films au public de l'île-aux-Moines.[72]
En 2020, ce sont Maïwenn, Emmanuel Mouret, le duo Kervern et Delépine qui ont montré leurs derniers films.[73]
En 2021, les réalisateurs Jacques Audiard et François Ozon sont les invités de la troisième édition. Ils y présentent Les Olympiades et Tout s'est bien passé, en compétition au Festival de Cannes 2021[74].
Expositions à l'Île-aux-Moines
Expositions traitant principalement de l'île-aux-Moines :
- Sylvie André : photographies en 2008
- Étienne Dehau : photographies (à la Mairie) en 2009
- Gildas Flahault et Aude Sirvain, (chapelle Sainte-Anne) en 2009
- Denis Leroy : photographies en noir et blanc (à la mairie) en 2009
- Martin Lenclos : aquarelles (à la Librairie-galerie) en 1993 et 2003
- Marylène Montfort-Govys, Gaëtan Sartor, Yannick Decressac (à la mairie en 2010)
- Odile A. Boisnard : photos panoramiques en plein air (Chantier ostréicole Beg Moussir Pointe du Trec'h) en 2010, à la mairie en 2009, 2011 & 2012, à la Poste de l'Île-aux-Moines en 2011, également à l'Île-aux-Moines en 2007. Depuis 2011, exposition tournante sur la vie de l'huître (« de la naissance à l'assiette la fabuleuse histoire de l'huître ») racontée en cinq panneaux.
- Georges HORNN : exposition photographique "Je, Tu, Île", 2008
Tableaux représentant l'Île-aux-Moines
- Armand-Joseph Bonamy : Le Bois de la chèvre. Île-aux-Moines (huile sur toile, Conseil général du Morbihan, Musée des beaux-arts de Vannes).
- Paul Signac : L'Île-aux-Moines (1925).
- Édouard Doigneau : L'île aux moines[75].
- Armand-Joseph Bonamy : Le Bois de la chèvre. Île-aux-Moines
- Paul Signac : L'Île-aux-Moines (1925).
Héraldique
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l'Île-aux-Moines porte :
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Personnalités liées à la commune
- Armand Le Berigot, né le à l'Île-aux-Moines, décédé le à Vannes ; ancien gendarme, dit "Cadoudal" pendant la Deuxième Guerre mondiale, il recruta parmi des militaires de carrière une cinquantaine d'hommes prêts à s'engager dans la Résistance[76].
- Gabriel Yared[77], Roger Zabel possèdent une résidence dans l'île.
- Denise Grey y a possédé une résidence.
- Jean-Philippe Lenclos et Dominique Lenclos, auteurs de nombreux ouvrages de référence sur la couleur et l'architecture.
- Le bâtonnier Fernand Payen[78], défenseur du Maréchal Pétain, était propriétaire du château du Guerric.
- Suzanne Foccart, religieuse.
- Geneviève Asse, artiste peintre.
- Jean-Jacques Hertz, guitariste.
- Yann et Jacques Guichard, navigateurs.
- Lili Cros et Thierry Chazelle[79], duo musical français.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Caer est l'ancien nom de Locmariaquer
- Henry Daviers, né vers 1638, marchand, négociant, syndic, consul, décédé le à Vannes.
- Personnes en âge de communier.
- Élise Jacobsohn, épouse Kwass, née en Lituanie, qui résidait dans l'île, déportée du camp de Drancy vers le camp de concentration d'Auschwitz et morte au camp de Birkenau le et Henri Marx, commerçant originaire de Calais, réfugié à l'Île-aux-Moines, déporté aussi depuis le camp de Drancy vers le camp de concentration d'Auschwitz et décédé à Birkenau le .
- Par exemple Pierre Pluyette, capitaine de corvette, est mort des suites de ses blessures le après que son navire, le Golo, qui assurait un service de transport, ait été attaqué en rivière de Rochefort par les Allemands.
- Par exemple Aimé Le Bouler, né le à l'Île-aux-Moines, sous-lieutenant, membre de la France libre, fut arrêté à Bron (Rhône) alors qu'il était opérateur radio et déporté au camp de concentration de Dachau et affecté au kommando de Dautmergen, localité où il est mort le .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Adolphe Joanne, "Géographie du département du Morbihan", 4e édition, 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k393446/f13.image.r=Izenah?rk=150215;2
- Henri d'Arbois de Jubainville et Émile Ernault, "Études grammaticales sur les langues celtiques", 1881-1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5711116g/f47.image.r=Izenah?rk=321890;0
- http://www.chantierduguip.com/
- Marie-France Barrier et Michel Ogier, "Vannes", 1987.
- Martin Vaugoude, « Limiter les résidences secondaires : le sujet qui divise la Bretagne. », sur https//www.letelegramme.fr, (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Larmor-Baden - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Île-aux-Moines et Larmor-Baden », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Larmor-Baden - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Île-aux-Moines et Séné », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Vannes-Séné - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- https://www.lieux-insolites.fr/morbihan/moines/moines.htm
- Panneau d'information touristique situé sur place
- Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f404.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=1523612;4
- http://www.infobretagne.com/ile-aux-moines.htm
- http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/manoir-sainte-anne-dit-chateau-du-gueric-ile-aux-moines/b51a6a11-17bc-412c-87f4-b9ce470dac80
- A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiB7fzS45DvAhWmy4UKHaeZDkAQ6wEwAXoECAAQAQ#v=onepage&q=%C3%8Ele-aux-Moines&f=false
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og/page/240/mode/2up
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Île-aux-Moines », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- http://www.doyenne-arradon.fr/autour-de-nos-paroisses/lieu/33/eglise-saint-michel-de-l-ile-aux-moines
- Ch.-M. Galisset, "Corps du droit français, ou Recueil complet des lois, décrets, ordonnances, arrêtés, senatus-consultes, règlemens, avis du conseil d'État, publiés depuis 1789", tome 3, 1828-1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9613140b/f1007.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=1115885;2
- Paul-Yves Sébillot, "La Bretagne et ses traditions", éditions Maisonneuve et Larose, 2e édition, 1997, (ISBN 2-908670-46-1).
- Journal La Petite Presse, n° du 5 juillet 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4723772v/f1.image.r=Arradon?rk=21459;2
- Journal Le Constitutionnel, n° du 27 mars 1878, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k678491t/f2.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=2532201;2
- Journal La Lanterne, n° du 22 août 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7503558g/f4.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=236052;4
- Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f404.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=1523612;4.
- " Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", n° du 15 avril 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57865704/f13.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=278971;2
- Charles Géniaux, "La Bretagne vivante", 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786120v/f283.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=5150240;0
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=29647&dpt=56
- "Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", n° du 16 septembre 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57834236/f474.item.r=Ile%20aux%20Moines
- Journal Le Matin, n° du 9 août 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5747847/f4.image.r=Izenah?rk=193134;0
- "Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", n° du 15 septembre 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5767360t/f521.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=171674;4
- "Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan", n° du 27 septembre 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57674086/f334.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=214593;2
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=47565&dpt=56
- http://www.ajpn.org/commune-ile-aux-Moines-56087.html
- https://www.letelegramme.fr/bretagne/les-iles-bretonnes-terres-d-agriculteurs-06-12-2020-12667977.php
- https://www.letelegramme.fr/morbihan/ile-aux-moines/a-l-ile-aux-moines-le-casse-tete-du-logement-pour-le-nouveau-medecin-video-13-01-2021-12687344.php
- Blandine Le Cain, Immobilier : ces secteurs bretons où recherches et prix grimpent, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 25 janvier 2021, page 3.
- https://www.letelegramme.fr/dossiers/sangliers-la-chasse-est-ouverte/sur-l-ile-aux-moines-pres-d-un-hectare-de-terrain-saccage-par-les-sangliers-28-12-2020-12680929.php
- Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 22 mars 2021.
- Paul Luco, né le à l'Île aux Moines, décédé le à l'Île-aux-Moines.
- http://locmariaquer.info/f843-4-moine-broel-creizic-holaire.htm
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/ile-aux-moines-56780/charles-andre-govys-ancien-maire-est-decede-2635744
- « Philippe Le Bérigot repart pour un deuxième mandat », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- « L'Île-aux-Moines jumelée avec une île croate », Ouest-France, édition de Vannes, no 21532, 16-17 mai 2015, p. 12.
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Christine Zazial, « Ile aux Moines, l'ostréiculteur Pierre Martin, la troisième génération de sa famille dans cette activité », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- Mariette THOM, « Plages, dolmens et criques sur l’Ile-aux-Moines », sur Ouest-france.fr, (consulté le ).
- "Bulletin de la Société polymathique du Morbihan", 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6565614q/f176.image.r=Ile%20aux%20Moines?rk=107296;4
- « Le site des clochers de la France :: Ile aux Moines (56780) », sur lafrancedesclochers.clicforum.com (consulté le ).
- Christophe Carrière, « Silence! Miller tourne », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Ouest-France, « Ile-aux-Moines. Des grands du cinéma et des films », sur Ouest-france.fr, .
- Le Télégramme, « Sur l’Île-aux-Moines, de sacrées bobines pour le festival Passeurs de films », sur letelegramme.fr, .
- Estelle Aubin, « L’Île-aux-Moines fait son cinéma avec Jacques Audiard et François Ozon », Ouest-France,
- http://www.mairie-ileauxmoines.fr/upload/gedit/1/file/2%20Vie%20municipale/2-8%20Gazette/24gazette.pdf
- http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=78754
- Music By Gabriel Yared (Documentary, 2007, Rani Khanna)
- Jacques Isorni
- Yannick OCEANE, « Lili Cros et Thierry Chazelle offrent un double album de leurs "chansons confinées" », sur Océane FM, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- François de Beaulieu et Thierry Sarmant, L'Île-aux-Moines. Au plaisir de la mer, Spézet : Keltia graphic, 2006, 125 p. (ISBN 2-35313-000-3)
- Bruno Bertin, Les aventures de Vick et Vicky, Les Disparus de l’île aux Moines, Editions P'tit Louis, 48 p (ISBN 978-2-9507164-4-6)
- Ouvrages liés à la commune
- Le Renard du Levant, roman de Marguerite Combes, 1945
- Les Disparus de l'Île-aux-Moines, bande dessinée des Aventures de Vick et Vicky de Bruno Bertin aux Éditions P'tit Louis, 1997.
- Anna Calvé de l'Île-aux-Moines, roman de Jean de Kerpenhir, 1999
- Meurtre à l'Île aux Moines, roman de Claude Rinval, 2003
- Le Mystère de l'île-aux Moines, roman jeunesse de Jean Rolland, 200
- Bruno Bertin : Les Disparus de l'Île-aux-Moines (bande dessinée).
Articles connexes
Liens externes
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- Ressource relative aux organisations :
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