12e régiment d'artillerie
Le 12e régiment d'artillerie est un ancien régiment d'artillerie français dissous le .
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12e régiment d'artillerie | |
![]() Insigne régimentaire du 12e régiment d’artillerie | |
Création | 1834 |
---|---|
Dissolution | 31 juillet 2009 |
Pays | ![]() |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie |
Rôle | Artillerie |
Fait partie de | Brigade d'artillerie |
Garnison | Haguenau |
Devise | Mordant et manœuvrier |
Inscriptions sur l’emblème |
Mouzaïa 1840 Zaatcha 1849 Sébastopol 1854-1855 Solférino 1859 Extrême orient 1884-1885 Verdun-Argonne 1916-1918 La Malmaison 1917 Champagne 1918 |
Anniversaire | Sainte Barbe |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 4 palmes Croix de guerre 1939-1945 1 palme 1 étoile d'argent |
Création et différentes dénominations
- : Le 12e régiment d'artillerie est créé par ordonnance royale[1].
- : le régiment est dissous
Chefs de corps
- 1881 : colonel Joseph Brugère**
- …
- 1939 - 1940 : colonel ANDRÉ (mort pour la France en )
- …
- 1961 - 1963 : lieutenant-colonel Gilbert Barthes
- 1963 - 1965 : colonel François Barillon
- 1965 - 1967 : colonel Eugene Lemann
- 1967 - 1969 : colonel René Monchablon
- 1969 - 1971 : colonel Jacques Buchet
- 1971 - 1973 : colonel Pierre Morisot**
- 1973 - 1975 : colonel Yves Gauquelin
- 1975 - 1977 : colonel René Longueval
- 1977 - 1979 : colonel Daniel Valery ***** a fini général d'Armée, inspecteur de l'artillerie et gouverneur militaire de Paris (* 1991).
- 1979 - 1981 : colonel Michel Sevrin***** a fini général d'Armée, parti en 1993.
- 1981 - 1983 : colonel Bernard Bigotte
- 1983 - 1985 : colonel Christian Piroth**** a fini IAT
- 1985 - 1987 : colonel Jean Garnier**
- 1987 - 1990 : colonel Jacques Kolb**
- 1990 - 1992 : colonel Roger Duburg***
- 1992 - 1994 : colonel Gerard Frere**** a fini général commandant la région TSO
- 1994 - 1996 : colonel Christian Max
- 1996 - 1998 : colonel Gilles Thoral
- 1998 - 2000 : colonel Jean-Remy Compain
- 2000 - 2002 : colonel Jean-Jacques Cure
- 2002 - 2004 : colonel Patrick Chanliau
- 2004 - 2006 : colonel Luc Imbernon
- 2006 - 2008 : colonel Olivier Franco
- 2008 - 2009 : lieutenant-colonel Yves Lévêque
Régiment dissous à l'été 2009
Historique des garnisons, combats et bataille
1834 à 1848
Le 12e régiment d'artillerie est créé par ordonnance royale du .
En 1834, il est mis sur pied à Bourges par le Lieutenant Général Petit à partir de quatre régiments d'artillerie :
- 3 batteries du 2e régiment d'artillerie
- 3e régiment d'artillerie
- 6e régiment d'artillerie
- 9e régiment d'artillerie
- De 1840 à 1854, il prend part à la campagne d'Algérie.
- L'opération du col de Mouzaïa.
- Prise de l'oasis de Zaatcha.
Second Empire
- En 1854, il est employé lors de la Guerre de Crimée.
- Engagé dans la campagne d'Italie (1859).
- Bataille de Magenta.
- Palestrina.
- Bataille de Solférino.
Guerre franco-allemande de 1870
En 1870 en garnison à Langres (Régiment d'Artillerie de Corps).
1871-1914
- De 1884 à 1885 avec deux batteries (11e et 12e) en Extrême-Orient pendant la Guerre franco-chinoise.
- Campagne de Bac Ninh.
- Hong Hoa.
- Embuscade de Bac Le.
- Siège de Tuyên Quang.
- Formose.
Première Guerre mondiale
Avant le début du conflit, le 12e régiment d'artillerie de campagne forme l'artillerie divisionnaire de la 43e division d'infanterie, avec casernement à Bruyères et Saint-Dié-des-Vosges (dans la 21e région militaire). Le régiment est subdivisé en trois groupes (deux à Bruyères et la troisième à Saint-Dié), chacun composé de trois batteries de quatre canons de 75 mm modèle 1897.
Le , soit juste avant le début de la mobilisation générale, le régiment et sa division sont affectés à la surveillance et la défense du secteur de la Haute-Meurthe dans le cadre de l'opération de « couverture » prévue au Plan XVII[2]. Puis ils sont intégrés dans le 21e corps d'armée.
1914
Les batteries du 12e régiment d'artillerie de campagne connaissent le baptême du feu à Saint-Blaise et Sarrebourg (bataille des Frontières). Il est alors dans tous les combats : la Marne, l'Artois, la Belgique,
1915
Notre-Dame-de-Lorette au sein de la 43e division
1916
1917
Bataille de la Malmaison, qui lui vaudra une deuxième citation à l'ordre de l'armée.
1918
Bataille de Champagne, qui lui vaudront deux citations à l'ordre de l'Armée.
Entre-deux-guerres
1939
En , le 12e devient le régiment d'artillerie divisionnaire de la 43e D.I. Il mène ses premiers combats dans la région de Haguenau et de Bitche.
1940
La 43e division est mise en réserve en février 1940 dans la région de Reims avant d'être envoyée à la frontière belge entre Mons (en Belgique) et Maubeuge le .
Chargé de contenir l'avancée allemande à hauteur de la Sambre, le 12e R.A fut vite à court de munitions, et débordé par le sud de Maubeuge. Fin mai, le Régiment, faute de mobilité, fut considéré comme "perdu au combat".
En mai 1940 au cours de la bataille des Flandres, il obtient sa cinquième citation à l'ordre de l'armée. Le colonel André, chef de corps, est tué au combat le 23 mai, à Quévy-le-Petit.
1945

Il renaîtra en 1945 à Mortagne-sur-Gironde et participera à la libération de la poche de Royan.
Reformé en 1945 à Mortagne-sur-Gironde à partir de groupes F.F.I, il participe à la libération de Royan, de la Rochelle et de l'île d'Oléron. L'action d'éclat vaut au 1er groupe une citation à l'ordre de la division.
De 1945 à nos jours
Le régiment stationne ensuite dix ans en Allemagne avant d'être envoyé en Algérie en 1955.
- En Algérie de 1955 à 1961 il prend part à de nombreuses opérations.
- En garnison à Strasbourg de 1962 à 1966 puis à Illkirch-Graffenstaden jusqu'en 1976. Le 12e RA est le régiment d'artillerie de la 6e brigade mécanisée de la 7e division, division 59 puis division 67, jusqu'à la réorganisation de l'Armée commencée en 1976 et terminée en 1979.
- En 1976, il s'installe au camp d'Oberhoffen à Haguenau. Le 12e RA est le régiment d'artillerie de la 6e division blindée.
- De 1983-1984 l'une de ses batteries (1re batterie) est envoyée au Liban (l'opération Diodon IV).
- De 1984 à 2009 il prend part aux missions extérieures au territoire métropolitain à divers titres (ex-Yougoslavie, Liban et Nouvelle-Calédonie, Guyane, Antilles). La 6e division blindée est transformée en 6e division légère blindée rattachée à la Force d'Action Rapide. Le 12e RA qui est maintenu au camp d'Oberhoffen sur Moder comme régiment du corps blindé et mécanisé devient régiment d'artillerie de corps d'armée, rattaché au 2e corps d'armée. Le régiment de par sa fonction d'artillerie sol-sol de corps d'armée est pressenti pour être doté du lance roquette multiples. Il reçoit cet équipement au début des années 1990, abandonnant ainsi les canons automouvants AMX 13 155 F3.

- En 1991 un jumelage fut fondé avec le Raketenartilleriebataillon 122 à Philippsburg, par la suite à Walldürn.
C'est en 1991 que le régiment a été doté du nouveau système d'armes LRM (lance-roquette-multiple) à 24 unités[3] avant de recevoir le radar Cobra en 2006.
À partir de 1998, le 12e R.A participe à des opérations extérieures dans les départements et territoires d'outre-mer mais également au Liban, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo.
La dissolution du 2e corps d'armée amène le rattachement du 12e RA à la 3e brigade d'artillerie du corps d'armée France dans la maquette ADT XXI, Armée de terre XXI. Le régiment est professionnalisé et intégré à la brigade d'artillerie dont l'état-major est à Haguenau. La loi de programmation militaire 2009-2014 ne maintient pas le 12e RA dans l'organigramme de l'armée de Terre : le régiment est dissous le 31 juillet 2009.
Étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
Décorations

La cravate de l'étendard du régiment est décorée :
- De la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée. Il a reçu le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
- De la Croix de guerre 1939-1945 avec une citation à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre de la division.
Insigne
Le pourtour représente la fourragère du régiment aux couleurs du ruban de la médaille militaire. Les canons croisés de bronze, sur un fer à cheval, symbolisent l'artillerie et soulignent l'attachement du régiment à son histoire. La cathédrale de Strasbourg rappelle une des garnisons où le régiment a résidé durablement. Puis, la ville de Haguenau, autre garnison où le douze a séjourné de 1923 à 1939, est symbolisée par la quintefeuille blanche et rouge issue du blason de la ville.
Devise
Mordant et manœuvrier
Faits d'armes faisant particulièrement honneur au régiment
Le 12ème RA est engagé en mai 1940 dans les combats des Flandres. Le 23 mai, après de violents combats, le Régiment est encerclé à Blaregnies. Il combat jusqu'à l'épuisement de ses munitions aux cotés du 10ème BCP et du 158ème RI pour ralentir la percée allemande. Pour échapper à la capture, le Colonel ANDRE donne l'ordre de chercher à percer l'encerclement. C'est pendant ces derniers combats qu'il est tué. Le régiment sera décoré par une cinquième Citation à l'ordre de l'armée :
"Bataille de BLAREGNIES Le 12e régiment d'artillerie, comprenant les 1er et 2e Groupes sous les ordres du colonel André, commandant le régiment, a fait preuve d'un cran et d'une énergie admirables au cours de la bataille des Flandres du 19 au 23 mai 1940 ; Encerclé au Nord de Maubeuge avec une partie de l'infanterie de la division, par un ennemi très mordant et disposant de nombreux engins blindés, sans ravitaillement depuis plusieurs jours, a appuyé son infanterie avec un total esprit de sacrifice, subissant des pertes sérieuses en personnel et en matériel, luttant au contact même de l'infanterie ennemie, jusqu'à l'épuisement de ses munitions. Ayant été contraint à rendre son matériel inutilisable, a poursuivi la lutte dans les rangs de l'infanterie. A tenté dans un suprême effort d'attaquer pour rompre l'encerclement ennemi, suivant l'exemple de son colonel, mortellement frappé, le mousqueton à la main, au cours d'une des ces tentatives. A donné un magnifique exemple d'énergie, d'esprit de sacrifice et de camaraderie de combat."
Personnalités ayant servi au régiment
- Le général Jules Forgeot, au régiment de 1840 à 1847[5].
- Jacques Cariou, triple médaillé en équitation aux Jeux olympiques de 1912, sous-lieutenant, puis lieutenant au régiment de 1897 à 1900[6].
- L'as de Première Guerre mondiale Jean de Gennes, au régiment en 1915 et 1916[7].
- L'as de la Première Guerre mondiale Charles Macé, au régiment en 1916 et 1917[8].
Le régiment à la fin des années 2000
Subordinations
Le régiment est subordonné à la Brigade d'artillerie elle-même composante de la force d'action terrestre.
Composition
- Fort de 62 officiers, 282 sous-officiers et de 507 militaires du rang, le 12e R.A est articulé en :
- 3 batteries de tir (1re, 2e et 3e batteries).
- 1 batterie des opérations (B.O.).
- 1 batterie de maintenance (B.M.).
- 1 batterie de radars COBRA (B.C.).
- 1 batterie de commandement et de soutien (B.C.S.).
- 2 batteries de d'intervention de réserve (5e et 6e batteries).
Missions
Il représente la puissance de feu la plus importante de l’armée de Terre, le régiment est marqué par la modernité et la modularité.
Véhicules
- Le système d’armes lance-roquettes multiple (LRM) M270. Il se caractérise par une puissance considérable que multiplient le système de transmission informatisé ATLAS et une capacité logistique inédite.
- Le régiment est également doté de mortiers de 120 mm MO 120 RT.
Stationnement
12e régiment d’artillerie - BP 259
67504 Haguenau CEDEX
Tél. : 03-88-06-83-52
Sources et bibliographie
- Henri Pierre Émile Dauvé, Historique du 12e régiment d'artillerie, 1834-1890, Nancy, Berger-Levrault, (lire en ligne).
- Historique du 12e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Berger-Levrault, 57 p., lire en ligne sur Gallica.
- Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon.
- Historique du 12e Régiment d’Artillerie
Notes et références
- Annuaire de l'Etat militaire de France pour l'année 1834 page 430
- Journal des marches et opérations du 12e régiment d'artillerie de campagne, du 31 juillet 1914 au 31 mai 1915, « cote 26 N 925/1 », sur http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/.
- http://www.senat.fr/rap/r06-118/r06-118.html#toc101
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- André Forgeot, « Jules-Étienne Forgeot », sur afla.fr (consulté le 12 février 2018).
- « Cariou Jacques », sur culture.gouv.fr, base Léonore, dossier LH/427/76, notice L0427076, p. 8 (consulté le 12 février 2018).
- « Dubois de Gennes, Jean Charles Augustin », sur cieldegloire.com (consulté le 12 février 2018).
- « Macé, Charles Jean Vincent », sur cieldegloire.com (consulté le 12 février 2018).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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