159e régiment d'infanterie

Le 159e régiment d'infanterie (159e RI), devenu 159e régiment d'Infanterie Alpine (159e RIA), est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 159e demi-brigade de première formation. Dissout après deux ans d'existence, il est recréé en 1887. Il devient le Centre national d'aguerrissement en montagne en 1994, dissout en 2006.

159e Régiment d'Infanterie

Insigne régimentaire du 159e régiment d'infanterie alpine (1939)

Insigne du Centre National Aguerrissement Combat Montagne du 159e régiment d'infanterie

Création
Dissolution
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Nice
Briançon
Devise « Ni chasseur, ni biffin : alpin »
Inscriptions
sur l’emblème
Edenkoben 1794
Alsace 1914
Artois 1914-1915
Picardie 1918
La Marne 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la Révolution française
Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Décorations Croix de guerre 1914-1918 (3 palmes)
Croix de guerre 1939-1945 (1 palme)

Ce régiment basé à Briançon, connu sous le nom de Quinze-neuf ou 15/9 ou de régiment de la neige, a joué un rôle pionnier joué dans l'histoire du ski en France et surtout par le capitaine Clerc en 1901.

Création et différentes dénominations

  • 1794 : création du 159e Régiment d'Infanterie
  • 1796 : dissolution
  •  : création à Nice
  • 1914 : à la mobilisation, il met sur pied son régiment de réserve, le 359e Régiment d'Infanterie
  • 1919 : dissolution
  • 1920 : création du 159e régiment d'infanterie alpine
  • 1994 : dissolution, traditions conservées au centre national d'aguerrissement en montagne (CNAM)
  • 2006 : dissolution du CNAM

Colonels / Chefs de brigade

  • 1794 - 1796 : lieutenant-colonel Roumette
  • 1887 - 1892 : lieutenant-colonel Caze[1]
  • 1892 : Colonel Dessirier**[réf. nécessaire]
  • 1892 : lieutenant-colonel de Luxer[1]
  • 1892 - 1893 : lieutenant-colonel Feuerstein[1]
  • 1893 : colonel Dessirier[1]
  • 1893 - 1894 : lieutenant-colonel Chamoin**[1]
  • 1894 - 1899 : colonel Robert de France*[1]
  • 1899 : lieutenant-colonel Graeff**[1]
  • 1899 - 1904 : colonel Robert de France*[1]
  • 1904 - 1908 : colonel Jacques Paul Fort* (1850-1926)[1]
  • 1908 - 1912 : colonel de Sales de Banières[1]
  • 1912 - 1914 : lieutenant-colonel Barbot*[1]
  • -  : lieutenant-colonel Mordacq**
  • 1914 : lieutenant-colonel Chartrain
  • 1914 : lieutenant-colonel Minard
  • 1914 : lieutenant-colonel Lecoannet
  • 1914 - 1915 : Desvoyes
  • 1915 : lieutenant-colonel Odiette
  • 1915 : lieutenant-colonel Charles
  • 1915 - 1916 : lieutenant-colonel Roussel
  • 1916 - 1917 : lieutenant-colonel Prételat**
  • 1917 - 1919 : lieutenant-colonel Rat
  • 1920 - 1928 : lieutenant-colonel Lardant[2]
    • 1923 : lieutenant-colonel Vial (régiment de marche)[2]
  • 1928 - 1930 : lieutenant-colonel Touchon***[2]
  • 1930 - 1933 : lieutenant-colonel Mellier[2]
  • 1933 - 1935 : lieutenant-colonel Barthelemy[2]
  • 1935 - 1938 : lieutenant-colonel Michet de la Baume[2]
  • 1938 - 1940 : lieutenant-colonel Gruyer[2]
  • 1940 - 1942 : lieutenant-colonel Humbert[2]
  • -  : lieutenant-colonel Duval[2]
  • 1944 - 1946 : lieutenant-colonel Marielle Trehouart
  • 1946 - 1947 : Colonel de Driésen
  • 1947 - 1949 : lieutenant-colonel Frèrejacques
  • 1949 - 1951 : lieutenant-colonel Boudouresque
  • 1951 : lieutenant-colonel Loridon
  • 1951 - 1954 : lieutenant-colonel Fontes
  • 1954 - 1956 : lieutenant-colonel Gauly*
  • 1956 - 1957 : lieutenant-colonel Genestier
  • 1957 - 1959 : lieutenant-colonel Ortoli*
  • 1959 - 1961 : lieutenant-colonel Bourdis***
  • 1961 - 1962 : lieutenant-colonel Many
  • 1962 - 1963 : Commandant Gonnet
  • 1963 - 1964 : Commandant Coudray
  • 1964 - 1966 : lieutenant-colonel de Marliave
  • 1966 - 1968 : lieutenant-colonel Silve
  • 1968 - 1970 : lieutenant-colonel Oudot
  • 1970 - 1971 : lieutenant-colonel Brouquisse
  • 1971 - 1973 : lieutenant-colonel Dubois
  • 1973 - 1975 : lieutenant-colonel Lestien*
  • 1975 - 1977 : lieutenant-colonel Jacquenot
  • 1977 - 1979 : lieutenant-colonel Durantel
  • 1979 - 1981 : lieutenant-colonel de Virieu
  • 1981 - 1983 : lieutenant-colonel Vidal
  • 1983 - 1985 : lieutenant-colonel Heinrich
  • 1985 - 1987 : lieutenant-colonel Vaquie
  • 1987 - 1989 : lieutenant-colonel Chatenoud**
  • 1989 - 1991 : lieutenant-colonel Pujo
  • 1991 - 1993 : lieutenant-colonel Klein**
  • 1993 - 1994 : lieutenant-colonel Cazenave

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division. (***) Officier qui devint par la suite général de corps d'armée

Historique des garnisons, combats et batailles du 159e RI

Révolution et Empire

La 159e demi-brigade de bataille, ancêtre du 159e régiment d'infanterie est créé le 7 juillet 1794 par amalgame du 1er bataillon du 88e régiment d'infanterie, le 4e bataillon de la Côte d'Or et du 2e bataillon de volontaires du Jura[1] .

L'unité fait partie de l'armée du Rhin et participe le 13 et 14 juillet 1794 à la bataille d'Edenkoben. L'année suivante, il participe au siège de Mayence avant d'être dissoute en février 1796. Aucun régiment de l'armée française ne portera le numéro 159 avant 1887[1].

De 1871 à 1914

Le commandant Goybet du 159e RI en 1906.

Recréé en 1887 à Nice, à partir du 1er bataillon du 40e régiment d'infanterie, du 1er bataillon du 55e régiment d'infanterie et du 1er bataillon du 111e régiment d'infanterie, il est rapidement envoyé en garnison à Briançon[1].

Première Guerre mondiale

En 1914 ; Quartier : Briançon

Affectations[3] :

1914

1915

Portrait du chef de bataillon Charles, décoré après avoir pris le commandement le régiment en 1915, paru dans les tableaux d'honneur de la Grande Guerre.

1916

1917

1918

Le régiment est dissout en 1919 à Nancy[2].

Entre-deux-guerres

Le 159e RI est reconstitué le à Briançon par les dépôts des 17e, 52e et 75e RI. En 1922, le 3e bataillon du régiment part pour Embrun.

Le régiment envoie ses trois bataillons participer à l'occupation de la Ruhr, sous les ordres du lieutenant-colonel Vial. Ils reviennent dans les Alpes fin 1923. En janvier 1924, le régiment est rattaché à la 27e division d'infanterie alpine (27e DIA) nouvellement créée. Pendant la guerre du Rif, les 2e et 3e bataillons sont amalgamés avec un bataillon du 121e RI pour former un régiment de marche. Sous les ordres du colonel Lardant, l'unité patrouille dans l'Ouergha de septembre à novembre 1925[2].

Le 159e RIA s'entraîne au combat en montagne dans les Alpes, formant les premières sections d'éclaireurs-skieurs[2], et participe au renforcement du Secteur fortifié du Dauphiné[1].

Campagne 1939-1940

Sous les ordres du colonel Gruyer, il rejoint avec la 27e DIA la région de Bitche, derrière la ligne Maginot. Pendant la drôle de guerre, le régiment forme des groupes francs. Après l'attaque allemande de mai 1940, le régiment rejoint l'Aisne avec sa division. Le , le régiment s'installe en défense de l'Ourcq. Encerclée, une grande partie du régiment est capturé, dont le colonel. Le capitaine Pegorier prend le commandement le puis le Capitaine Jeandel le . Les débris du régiment (500 hommes sur un effectif théorique de 3 500) sont au niveau de la Gartempe lors du cessez-le-feu du [1].

Armée de Vichy

Affiche de recrutement du 159e RIA sous Vichy, vantant le « Régiment de la neige ».

Les rescapés du 159e RIA participent à la création au sein de l'armée d'Armistice du régiment départemental de l'Allier, futur 152e RI. Le 159e RIA est, lui, recréé à Grenoble et Gap à partir du régiment de l'Isère. Le régiment disparaît lors de l'invasion de la zone libre par les Allemands en novembre 1942 et beaucoup de ses cadres rejoignent la Résistance[2].

Libération

En 1944, trois bataillons de FFI reconstituent le 159e RIA au sein de la 27e DIA. En 1944, il participe à la reconquête du col de Larche (22-)[4].

De 1945 à nos jours

Défilé de militaires français du 159e RIA devant les ruines du Reichstag, le 8 mai 1946.

Le régiment participe à la guerre d'Algérie. En 1961, il avait l'appellation Bataillon d'Infanterie alpine. La préparation militaire des lycéens s'effectuait au Clos Enjaime à Montgenévre[réf. nécessaire]. Au cessez-le-feu du en Algérie, en application des Accords d'Evian du ), le 159e BIA forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 454e UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie[réf. nécessaire].

  • Le 159e RIA "Régiment de la neige" avait ses quartiers à Briançon avant sa transformation en Centre National d'Aguerrissement en Montagne en juillet 1994.

Le CNAM conserve le drapeau du « 15-9 » et ses traditions. La pucelle du « 15-9 » est désormais portée sur la fourragère.

  • Avec la disparition du CNAM en 2009, le « 15-9 » s'est retrouvé de ce fait dissous...

Drapeau

Drapeau du 159e régiment d'infanterie de ligne

Il porte, brodées en lettres d'or, les inscriptions[5],[6]:

Décorations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec 3 citations à l'ordre de l'armée (palmes) et la Croix de guerre 1939-1945 avec citation à l'ordre de l'armée. Il porte la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

Traditions et uniformes

À l'instar des unités d'infanterie alpine comme les chasseurs alpins, les militaires du 159e RI conservent leurs attributs propre : passementerie rouge/or, losange bleu foncé, soutaches rouges, etc.

La spécificité alpine est marquée par le port de la tarte et de la tenue appelée "Grand blanc" lors des cérémonies.

Insigne

Régiment d’Infanterie Alpine, losange ciel bleu monts bleu foncé fleur edelweiss blanche tige feuilles vertes.

Devise

« ni chasseur, ni biffin : alpin »[7] "Toujours lui !" "Le Quinze-neuf a les deux pieds dans la neige, le Quinze-neuf a les deux pieds enneigés"

Personnalités ayant servi au régiment

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. Historique du 159e régiment d'infanterie alpine (lire en ligne)
  2. Jacques Sicard, « Le régiment de la neige entre deux guerres, 1919-1939 », Armes Militaria Magazine, no 243, , p. 42-52
  3. « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  4. Jean Mabire, La bataille des Alpes 1944-1945, Presses de la Cité, 1986 et 1992
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  7. Jean Mabire, La bataille des Alpes 1944-1945, Presses de la Cité, 1986 et 1992

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Ce blog officiel permet de diffuser les dates et les photos des diverses manifestations de commémorations réalisées par l'amicale.

Ce site présente une partie concernant l'amicale des anciens du CNAM et du 15-9. Il permet à tous ceux passés par le régiment de la neige ou par le CNAM de retrouver photos souvenirs, documents historiques et un forum pour passer des annonces en vue de retrouver des anciens compagnons de régiment.


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