17e division d'infanterie (Empire allemand)
La 17e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de ce conflit, elle forme avec la 18e division d'infanterie le 9e corps d'armée (de) rattaché à la 1re armée allemande. Elle participe aux batailles de Liège et de Mons en Belgique avant de poursuivre les armées alliées en retraite. La 17e division est engagée dans la bataille de la Marne, puis dans la bataille de l'Aisne. À partir d' et jusqu'en , elle occupe un secteur sur le front de l'Aisne. D' à , la division est en Champagne. En 1916, la division participe à la bataille de la Somme. Au cours de l'année 1917, la division est localisée face aux troupes britanniques et combat lors de la bataille d'Arras et lors de la bataille de Passchendaele. En 1918, elle est employée lors de l'offensive Michael au cours du printemps, par la suite la division participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne. À la fin de la guerre, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
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17e division d'infanterie | |
Création | 11 octobre 1866 |
---|---|
Dissolution | septembre 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Kiel (1866 - 1871) Schwerin (1871 - 1919)[1] |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 Siège de Metz Siège de Paris Bataille de Loigny Bataille d'Orléans Bataille du Mans Première Guerre mondiale 1914 - Bataille de Liège 1914 - Bataille de Mons 1914 - Bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins) 1914 - Bataille de l'Aisne 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille d'Arras 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - Offensive Michael 1918 - Offensive des Cent-Jours |
Guerre franco-allemande de 1870
Composition
La division est créée le à Kiel par le regroupement de plusieurs unités de l'armée prussienne. Elle est recrutée dans les villes hanséatiques et le grand-duché de Mecklembourg.
- 34e brigade d'infanterie (Mecklembourg)
- 17e brigade de cavalerie (Mecklembourg)
Historique
Durant la guerre franco-allemande de 1870, la 17e division d'infanterie fait partie de la réserve de l'armée prussienne. Elle est d'abord rattachée au XIIIe corps avec la 22e division prussienne et stationnée sur la côte pour prévenir un éventuel débarquement français. Elle participe ensuite aux sièges de Metz et de Paris. Dans la campagne de la Loire, elle est engagée dans les batailles de Loigny, d'Orléans et du Mans.
Première Guerre mondiale
Composition
Les hommes composant la 17e division d'infanterie sont principalement recrutés dans les villes hanséatiques et dans le duché de Merckenbourg ; à partir de 1917, la division est renforcé par des hommes d'origine polonaise en provenance du 6e district.
Temps de paix, début 1914
- 33e brigade d'infanterie (Altona)
- 34e brigade d'infanterie (du grand-Duché de Mecklembourg) (Schwerin)
- 89e régiment de grenadiers (de) (Schwerin) et (Neustrelitz)
- 90e régiment de fusiliers (de) (Rostock) et (Wismar)
- 162e régiment d'infanterie (de) (Lübeck)
- 163e régiment d'infanterie (de) (Neumünster) et (Heide)
- 17e brigade de cavalerie (Schwerin)
- 17e régiment de dragons (de) (Ludwigslust)
- 18e régiment de dragons (de) (Parchim)
- 17e brigade d'artillerie de campagne (Schwerin)
Composition à la mobilisation - 1915
- 33e brigade d'infanterie
- 75e régiment d'infanterie
- 76e régiment d'infanterie
- 34e brigade d'infanterie
- 89e régiment de grenadiers
- 90e régiment de fusiliers
- 9e bataillon de chasseurs à pied (de)
- 17e brigade d'artillerie de campagne
- 24e régiment d'artillerie de campagne
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- 3e escadron du 16e régiment de dragons
- 1re compagnie du 9e bataillon de pionniers du Schleswig-Holstein
1916
- 34e brigade d'infanterie
- 75e régiment d'infanterie
- 89e régiment de grenadiers
- 90e régiment de fusiliers
- 17e brigade d'artillerie de campagne
- 24e régiment d'artillerie de campagne
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- 3e escadron du 16e régiment de dragons
- 1re compagnie du 9e bataillon de pionniers du Schleswig-Holstein
1917
- 34e brigade d'infanterie
- 75e régiment d'infanterie
- 89e régiment de grenadiers
- 90e régiment de fusiliers
- 17e commandement d'artillerie divisionnaire
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- 4e escadron du 16e régiment de dragons
- 126e bataillon de pionniers
1918
- 34e brigade d'infanterie
- 75e régiment d'infanterie
- 89e régiment de grenadiers
- 90e régiment de fusiliers
- 17e commandement d'artillerie divisionnaire
- 60e régiment d'artillerie de campagne
- 1er bataillon du 24e régiment d'artillerie à pied, 2e, 3e et 4e batteries
- 4e escadron du 16e régiment de dragons
- 126e bataillon de pionniers
Historique
Au déclenchement du conflit, la 17e division d'infanterie forme avec la 18e division d'infanterie le 9e corps d'armée rattachée à la 1re armée allemande. La 81e brigade d'infanterie est détachée pour former la 17e division de réserve.
1914
- 3 - : la 34e brigade d'infanterie est détachée de la division pour former un corps provisoire chargé de la prise de Liège.
- 16 - : progression en Belgique ; le , la division est à Louvain.
- 23 - : engagée dans la bataille de Mons.
- - 1er septembre : poursuite des troupes alliées, contournement de Maubeuge, puis mouvement par Nesle, Roye, Vézaponin.
- 2 - : progression vers le sud, franchissement de la Marne vers Château-Thierry, puis progression en direction de Châtillon-sur-Morin.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille des Deux Morins), combats à Châtillon-sur-Morin le , puis à Esternay et Courgivaux les 7 et , puis repli au-delà de la Marne.
- 10 - : repli par Betz, Crépy-en-Valois, Pierrefonds. Le , l'Aisne est franchie à Rethondes.
- 13 - : occupation de lignes défensives vers Carlepont, Nampcel et Audignicourt[2]. Engagée dans la bataille de l'Aisne. Combats sur le front Tracy-le-Mont, est de Moulin-sous-Touvent.
- - : occupation d'un secteur dans la région de Bailly.
- : attaque allemande sur Tracy-le-Val.
- : le 76e régiment d'infanterie est transféré à la 111e division d'infanterie[2] nouvellement créé.
- 14 - : plusieurs éléments de la division impliqués dans une contre-attaque sur Quennevières.
1915
- - : retrait du front, mouvement vers la Champagne en renfort à la fin de la bataille de Champagne. Occupation d'un secteur entre la route de Souain à Sommepy et Saint-Souplet-sur-Py.
- : attaque allemande.
1916
- - : retrait du front, repos dans la région de Charleville ; mise en réserve de l'OHL.
- 5 - : engagée dans la bataille de la Somme, en ligne entre Barleux et Belloy-en-Santerre et déplore de fortes pertes durant cette période.
- - : retrait du front, réorganisation et repos.
- - : à nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Barleux et de Belloy.
- - 1er octobre : retrait du front et repos.
- 1er octobre - : occupation d'un secteur sur le front d'Arras vers Roclincourt[2].
- - : retrait du front ; repos.
1917
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur au sud de l'Ancre vers Pys ; nombreuses actions locales durant le mois de février dans les bois vers Grandcourt et Miraumont avec des pertes sensibles.
- - : repli lors de l'opération Alberich (en) vers les positions de la ligne Hindenburg.
- - : retrait du front ; repos dans la région de Douai.
- 10 - : engagée dans la bataille d'Arras dans le secteur de Oppy et de Gavrelle, pertes importantes lors de la contre-attaque allemande.
- - : retrait du front ; repos dans la région de Tournai.
- 9 - : occupation d'un secteur du front entre Boursies et Demicourt.
- - : retrait du front, transfert par V.F. vers Roulers par Valenciennes et Mons et occupation d'un secteur dans le nord du front d'Ypres vers Hooge. La division subit avec de lourdes pertes la préparation d'artillerie britannique précédant la bataille de Passchendaele[3].
- - : retrait du front et occupation d'un secteur vers Havrincourt.
- 23 - : engagée dans la bataille de Passchendaele, combats dans le secteur de Polygone wood.
- : contre-attaque allemande sur Polygone wood, lourdes pertes pour la division[n 1].
1918
- - : retrait du front, relevée par la 12e division de réserve[4] ; repos et instruction dans la région de Douai.
- - : mouvement vers Arras. À partir du , engagée dans l'offensive Michael ; le combats vers Lagnicourt-Marcel et Noreuil.
- : combats au nord de Vaulx-Vraucourt.
- : combats vers Béhagnies et Sapignies.
- - 1er avril : placée en seconde ligne, la division a perdu 50 % de ses effectifs[4].
- 1er - : engagée en première ligne dans le secteur de Bucquoy.
- - : retrait du front relevée par la 5e division d'infanterie bavaroise[4] ; regroupement vers Favreuil, déplacement à Cambrai puis dans la région de Valenciennes[n 2].
- - : transport par V.F. par Marquion pour atteindre Bapaume. Occupation d'un secteur dans la région de Bucquoy.
- - : retrait du front ; repos dans la région de Bouchain.
- - 1er août : déplacement vers Laon, puis marche par étape vers la Vesle.
- 1er août - : en ligne entre Mont-Notre-Dame et Bazoches-sur-Vesles, combats défensifs.
- 3 - : repli sur l'Aisne vers Bourg-et-Comin.
- 14 - : retrait du front ; à partir du déplacée en première ligne vers Aizy-Jouy.
- - : retrait du front de l'Ailette, mouvement par V.F. vers Semide.
- 4 - : engagée au sud-est de Machault ; repli vers Attigny imposé par l'attaque française.
- 19 - : retrait du front ; repos dans la région de Mouzon.
- 25 - : mouvement par V.F. vers Rozoy-sur-Serre, en ligne dans le secteur de Château-Porcien, combats violents le à Banogne-Recouvrance.
- - : replis successifs devant la pression des troupes alliées vers Seraincourt, Remaucourt, Chaumont-Porcien, Rocquigny et Saint-Jean-aux-Bois[4]. Après la signature de l'armistice, la division retourne en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalleutnant | Adolf von Rosenberg-Gruszczynski (de) | - |
Generalleutnant | Gustav von Schimmelmann (de) | - |
Generalleutnant | Hermann von Tresckow | - |
Generalleutnant | Ludwig von Schlotheim (de) | - |
Generalleutnant | Hermann Ludwig von Wartensleben | - |
Generalleutnant | Walther Bronsart von Schellendorff | - |
Generalleutnant | Otto von Derenthall | - |
Generalleutnant | Karl Finck von Finckenstein | - |
Generalleutnant | Ernst von Petersdorff (de) | - |
Generalleutnant | Anton Herwarth von Bittenfeld | - |
Generalleutnant | Klaus von und zu Egloffstein (de) | - |
Generalleutnant | Günther von Kirchbach | - |
Generalleutnant | Kurt von Pritzelwitz (de) | - |
Generalleutnant | Gotthard Nickisch von Rosenegk | - |
Generalleutnant | Hans von Winterfeld | - |
Generalleutnant | Arnold von Bauer | - |
Generalleutnant | Theodor Stengel | - |
Generalleutnant | Hans von Minckwitz | - |
Generalleutnant | Arthur von Gabain | - |
Generalleutnant | Siegfried von Held | - |
Generalmajor | Johannes von Busse (de) | - |
Notes et références
Notes
Références
- Wegner 1990, p. 114.
- US Army 1920, p. 276
- US Army 1920, p. 277
- US Army 1920, p. 278
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 17th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 17. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)
Articles connexes
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