18e régiment de dragons
Le 18e régiment de dragons (ou 18e RD), est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment des Dragons du Roi. Dissout à la fin des guerres napoléoniennes, il est recréé en 1871 et combat pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde et la Guerre d'Algérie.
18e régiment de dragons | |
Création | 4 avril 1744 |
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Dissolution | 1979 |
Pays | France |
Branche | Armée de Terre |
Type | Régiment de Dragons |
Rôle | Cavalerie |
Ancienne dénomination | Dragons du Roi 6e Régiment de Lancier |
Devise | Multorum virtus in uno |
Inscriptions sur l’emblème |
La Moskova 1812 Hanau 1813 Champaubert 1814 Fleurus 1815 Alsace 1914 Artois 1914 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | Saint-Georges |
Guerres | Guerres de l'Empire Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | Campagne d'Égypte Bataille d'Elchingen Bataille d'Austerlitz Bataille d'Eylau |
Décorations | Croix de guerre 1939-1945 |
Création et différentes dénominations
- Ancien Régime : Dragons du Roi formé à Metz le à partir de régiments de Dragons existants
- 1791 : renommé 18e régiment de dragons
- 1814 : le 18e régiment de dragons change de nom en 13e régiment de dragons
- 1815 : redevient le 18e régiment de dragons
- 1815 : dissous après les Cent-Jours le numéro 18 devient vacant
- 1871 : 18e régiment de Dragons est recréé[1] à partir du 6e régiment de lanciers créé en 1831[2] à partir du régiment de lanciers d'Orléans créé en 1830[3]
- Août 1916 : Dissolution en deux groupes d'escadrons, l'un à la 55e Division d'Infanterie et l'autre à la 68e Division d'Infanterie[4]
- : regroupé à Rudesheim[5]
- 1930 : motorisé
- 1936 : mécanisation (chars Somua et Hotchkiss)
- 1940 : 18e régiment de dragons
- 1940 : dissous
- 1944 : 18e régiment de Dragons
- 1945 : dissous
- 1954 : 18e régiment de Dragons
- 1964 : dissous et recréé. Le 9e régiment de hussards dissous devient le 18e régiment de Dragons
- 1979 : dissous
Chefs de corps
- 1791 : colonel Courtais de Moreaux[6]
- : lieutenant-colonel puis chef de brigade Fornier d'Albe[7]
- : chef de brigade Robert[8]
- : chef de brigade Brochier[9]
- 1795 : chef de brigade Bertot[10]
- 1796 : chef de brigade Ledée[11]
- 1798 : Colonel Louis Nicolas Davout[réf. nécessaire]
- 1802 : colonel Lefebvre-Desnouettes[12]
- 1806 : colonel Lafitte[13]
- 1812 : colonel Dard[14]
Dissolution en 1814
Dissolution en 1815
- 1871 : colonel L'Hotte[16]
- 1874 : colonel Vata[17]
- 1883 : colonel Lavigne[18]
- 1886 : colonel de Raity de Villeneuve de Vittré[19] (muté avant d'avoir rejoint le régiment)[20]
- 1887 : colonel du Bois de Beauchesne[21]
- 1893 : colonel Fabre[22]
...
- 1902 : colonel Gauthier
- 1907 : Colonel de Bremond d'Ars
- 1914 : colonel Eon, mort accidentelle le [23]
- août 1914 : colonel Dulac[24]
Le , le régiment est divisé en deux groupes d'escadrons[4]
- 1er groupe
- 2e groupe
- août 1916 : commandant Souville[4]
- mars 1919 : lieutenant-colonel Mauche[5]
- août 1919 : colonel Soulé[5]
...
- 1940 : lieutenant-colonel Pinon
...
Historique des garnisons, combats et batailles du 18e Régiment de Dragons
Ancien Régime
- 1740-1748 : guerre de Succession d'Autriche
- 1756-1763 : guerre de Sept Ans.
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1792 :
- 1793 :
- 1796 :
- 1796-1798 :
- 1798-1801 :
- 1800 :
- En garnison à Chagny[Lequel ?]
- 1804-1805 :
- En garnison à Villers-Cotterêts
- 1805 : campagne d'Allemagne
- Bataille d'Elchingen Le premier régiment a passé le pont est Le 18e dragons commandé par le colonel Charles Lefebvre-Desnouettes. Il gagne le plateau et assiste au ralliement des cavaliers légers[27].
- 2 décembre 1805 : bataille d'Austerlitz
- 1806 : campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 :
- 1808-1813 :
- Guerre d'indépendance espagnole
- : Arzobispo, les 18e et 19e dragons réunis s'emparent des redoutes de l'artillerie espagnole puis chargent et culbutent l'infanterie espagnole forte de 7 000 à 8 000 hommes[28].
- 1812 : Campagne de Russie (la Moskova)
- 1813 : campagne d'Allemagne
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe une ordonnance de Louis XVIII en date du réorganise les corps de l'armée française. Ainsi 15 régiments de dragons sont renumérotés, et le 18e prend le no 13e[29].
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments de cavalerie les numéros qu'ils avaient perdus.
De 1815 à 1871
Le régiment existe sous le nom de 6e régiment de lanciers (ex-lanciers d'Orléans).
De 1871 à 1914
- 1871-1914 : le 18e dragons est recréé en 1871 et part en garnison à Rambouillet[1]. Il rejoint Versailles en 1873 puis Paris en octobre 1875. En octobre 1878, le régiment rejoint sa nouvelle garnison de Lunéville avec dépôt à Vitry-le-François. Il forme avec le 7e régiment de dragons la 1re brigade de dragons de la 2e division de cavalerie. En 1879, deux escadrons partent pour Baccarat[30]. En juillet 1892, la 1re brigade de dragons passe à la 5e division de cavalerie. En 1893, le régiment est envoyé rétablir l'ordre à Paris. En octobre de cette année, la 1re brigade de dragons est rattachée à la 7e division de cavalerie nouvellement créée[31].
Il tient ensuite garnison à :
Première Guerre mondiale
- Garnison à Lure. Affectation d' à : 8e brigade de dragons du général Gendron, puis colonel Guéneau de Montbeillard, 8e division de cavalerie.
1914
Couverture de Belfort. Alsace : Combat d'Altkirch, Colmar. Bataille de la Marne : Château-Thierry, Jonchery. Course à la mer : Artois, combats de Monchy-au-Bois[32] Meuse. Première bataille de Champagne. Main de Massiges[33]
1916
- Le régiment est dissous en , 2 escadrons partent à la 55e division d'infanterie, deux autres à la 68e division d'infanterie[25].
Entre-deux-guerres
- 1919 : Avec pour mission la garde du Rhin, le régiment initialement cantonné à Rudesheim finit l’année en prenant ses quartiers à Trèves en 1919[5].
- 1930 : Il quitte Landau[réf. nécessaire] pour la garnison de Reims.
Mi-1933, il devient motorisé, organisé comme régiment de découverte. Avec le 4e groupe d'automitrailleuses (4e GAM) également caserné à Reims, il forme une brigade mécanique. Cette dernière forme un détachement mécanique au sein de la 4e division de cavalerie avec le 4e bataillon de dragons portés, détachement destiné à tester le concept des divisions légères mécaniques. Le 18e dragons est équipé des divers modèles d'automitrailleuses disponibles : White TBC, Laffly AM 50 et Panhard 165/175[34].
Fin 1933, le général Weygand réorganise la future division légère mécanique dont la création a été décidée : le 18e et le 4e GAM deviennent des régiments de combat, dotés d'automitrailleuses de combat AMC Schneider P16 et d'automitrailleuses de reconnaissance AMR 33. La 1re division légère mécanique est formellement créée en 1935 par changement de nom de la 4e division de cavalerie. Le 18e dragons est rééquipé de chars SOMUA S-35 et Hotchkiss H35 en 1937[34].
- 1938 : Il quitte Reims le jusqu'au du fait de la mobilisation partielle de 1938 à la suite des événements de septembre (crise des Sudètes). Les échelons "A" de cette brigade gagnent Verdun par la route en un temps record.
Seconde Guerre mondiale
- le , il embarque à Mourmelon-le-Petit pour débarquer à Verdun et y cantonner.
- Mai 1940 :
- le , la 1re DLM aligne 4 escadrons de char Somua S-35 (18e dragons, 4e cuirassiers). Elle fait partie du 7e groupe d'armées du général Giraud, va tenter de donner la main au nord à la Hollande.
- Le , à Neuville-Saint-Vaast, attaque en direction de Mont-Saint-Éloi. Les combats se poursuivirent après la rupture de la ligne de la Dyle à Gembloux, la 2e DLM en forêt de Mormal, le 18e dragons au Quesnoy, le 4e cuirassiers à Landrecies. Jusqu’au bout, les derniers Somua furent engagés avec succès. Les tout derniers furent sabotés par leurs équipages en vue de Dunkerque.
De 1945 à nos jours
- Le Régiment est reformé en juin 1954 sur les grands camps de l'Est, intégré à la 11e division d'infanterie dont il forme l'élément de cavalerie blindée. Dès la fin du mois de juillet, il est transporté en Tunisie, son PC est alors à Teboursouk, il participe à différentes opérations dès le mois d'octobre 1954.
Il passera en Algérie en 1957, commandé par le Colonel Journes, puis par le Colonel Bouchard.
- 1958 : Bataille des frontières pendant la guerre d'Algérie ; le PC se trouve à Duvivier.
1963 1964 en garnison à Blida Algérie commandant lieutenant colonel Henri Dequatrebarbes Mi 1964. Retour en France à Périgueux en garnison avec le 5e dragons avec armes et bagages et dissous. À Périgueux, la garnison du 5e dragons deviendra le 5e chasseurs.
En 1964, le 18e régiment de dragons revient à Reims, avec deux escadrons à Mourmelon-le-Petit au quartier Zurich. Par la suite, il a été transféré à Mourmelon-le-Grand en 1967. Dans les années 1970, en garnison à Mourmelon, il est doté du char AMX-13.(Les chars AMX 13, dont les missiles SS11 étaient présents déjà en 1966).
1973 : En juillet, le régiment (Colonel HENRY) est doté du char AMX-30, il sera l'un des premiers avec son voisin le 503 RCC. Il compte 4 escadrons de chars et un escadron de commandement et de soutien. Le capitaine Antoine Gouraud commande le 1er escadron qui reçoit les 3 premiers chars du régiment (noms de baptême : Antibes, Angoulême et Annecy Agen), affectés au 4e peloton commandé par l'aspirant Pierre Gatti[pertinence contestée].
Étendard
Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau, ainsi que l'inscription AFN[35],[36]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1939-1945 avec palme et de la croix de guerre 1914-1918 avec palme.
Devise
Multorum virtus in uno
Insigne
Le premier insigne du régiment, en 1933, présente un hippogriffe dans un cercle[34].
Personnalités ayant servi au 18e régiment de dragons
- Pol Charbonneaux (1909-1954) : Compagnon de la Libération, a effectué son service militaire au régiment en 1930.
- Emmanuel d'Harcourt (1914-1985) : Compagnon de la Libération, En 1939, alors qu'il prépare le Grand Concours des Affaires étrangères, il est mobilisé comme sous-lieutenant au 18e Régiment de dragons, où il commande le peloton des orienteurs chargé de la DCA
- Jean-Baptiste Robert alors capitaine, lieutenant-colonel puis chef de brigade
Notes et références
- Cuel 1894, p. 131.
- Cuel 1894, p. 100.
- Cuel 1894, p. 99.
- Historique 1914-1918, p. 5.
- Historique 1914-1918, p. 22.
- Cuel 1894, p. 155.
- Cuel 1894, p. 156.
- Cuel 1894, p. 157.
- Cuel 1894, p. 158.
- Cuel 1894, p. 159.
- Cuel 1894, p. 160.
- Cuel 1894, p. 161.
- Cuel 1894, p. 162.
- Cuel 1894, p. 163.
- Cuel 1894, p. 164.
- Cuel 1894, p. 182.
- Cuel 1894, p. 184.
- Cuel 1894, p. 185.
- Cuel 1894, p. 186.
- Cuel 1894, p. 137.
- Cuel 1894, p. 187.
- Cuel 1894, p. 189.
- Sa fiche MDH porte la mention « tué à l'ennemi », mais… les JMO de son régiment et de sa brigade mentionnent sa mort accidentelle
- Historique 1914-1918, p. 4.
- Historique 1914-1918, p. 17.
- Historique 1914-1918, p. 18.
- L’Épopée napoléonienne, F.G. Hourtoulle éd Histoire et Collections 1997
- Victoires Conquêtes des Français, tome 24, Panckoucke Ed., Paris, 1821
- Ordonnance du Roi sur l'organisation de la cavalerie française page 130
- Cuel 1894, p. 133.
- Cuel 1894, p. 143.
- S.H.D cote 25N567, Ordres, notes, comptes rendus d'opérations (31 juillet 1914-10 mai 1915)
- S.H.D cote 26N881, Journaux des marches et des opérations.
- François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 1 : L'AMR 33 Renault : ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés, Paris, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », , 65 p. (ISBN 2-915239-67-3), « 18e régiment de dragons (1934-1937) », p. 44-47
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-
Sources et bibliographie
- F. Cuel, Historique du 18e régiment de dragons : 1744-1894, Paris, , lire en ligne sur Gallica
- Historique du 18e régiment de dragons pendant la guerre 1914-1918, Nancy, Impr. Berger-Levrault, 24 p., lire en ligne sur Gallica.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Union nationale de l'Arme blindée Cavalerie Chars - U.N.A.B.C.C. unabcc.free.fr
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