Abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu
L'abbatiale Saint-Robert est une église catholique située à La Chaise-Dieu, en France[1]. C'est l'église de l'Abbaye de la Chaise-Dieu. C'est parce que l'Abbaye de La Chaise-Dieu est une abbaye chef d'ordre que l'église de l'Abbaye est une abbatiale.
Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Robert.
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Classé MH () |
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45° 19′ 16″ N, 3° 41′ 46″ E |
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Localisation
L'église est située dans le département français de la Haute-Loire, sur le territoire de la commune de La Chaise-Dieu.
Historique
Construite de 1344 à 1352[2], par la volonté du pape Clément VI pour y abriter son tombeau, l'abbatiale remplace l'ancien édifice roman au pied duquel avait été enseveli saint Robert de Turlande, fondateur de l'abbaye.
Plus grande, plus vaste, la nouvelle abbatiale est de style gothique. Elle appartient à la période du gothique rayonnant, dont elle incarne une version marquée par une grande austérité. Elle est souvent considérée comme une œuvre du gothique méridional, même si son importance dépasse en réalité largement ce cadre régional.
Elle contient une des danses macabres subsistant en France, fresque datée entre 1425 et 1440.
En 1562, elle subit d'importants dégâts lors du passage de huguenots révoltés[3]. Au XVIIe siècle, l'abbé Hyacinthe Serroni y fit construire un orgue, qui fut amélioré au début du XVIIIe siècle[4].
L'ensemble a été restauré par Michel Garnier de 1990 à 1995[5]. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840[1].
Elle est une des rares églises françaises de la région à abriter un jubé.
L'orgue
L'orgue a la particularité d'être composé de deux buffets construits séparément et de styles différents.
En 1683 ont été réalisés la tribune et le petit buffet considéré à présent comme le buffet du positif. Le sculpteur est Jean Cox (né à Anvers vers 1653 et décédé en 1723 à Nantes), élève de Mathieu van Beveren et reçu maître à Clermont[6]. La tribune, située au-dessus de l'entrée principale et supportée par quatre atlantes occupe toute la largeur de la nef. Elle ainsi que sa balustrade et le buffet d'orgue de même origine sont richement sculptés. Cet ensemble avait été commandé par Hyacinthe Serroni, qui était abbé commendataire de La Chaise-Dieu. Mais l'orgue n'a pas été terminé.
Les travaux furent repris en 1726 par le facteur Marin Carouge qui installa un nouvel instrument dans un buffet acheté d'occasion et installé derrière le premier et constituant ainsi le Grand-Orgue. Ce buffet est moins travaillé que le premier, et d'un style différent.
Peu utilisé après la Révolution, au cours de laquelle, à tout le moins, les buffets n'ont pas été trop vandalisés, l'instrument se dégrade petit à petit, et différents projets de restauration n'aboutissent pas jusqu'à l'intervention en 1966 de György Cziffra qui fonde le festival de musique de La Chaise-Dieu, permettant la renaissance de l'intérêt pour l'orgue. Celui-ci est classé aux Monuments Historiques en 1970, restauré une première fois dans les années 1970 et de façon plus aboutie dans les années 1990.
Il possède à présent 40 jeux sur quatre claviers manuels et pédalier à la française, configuration de l'instrument de Marin Carouge, les transmissions sont mécaniques, et le vent assuré par quatre soufflets cunéiformes. L'harmonisation est au La = 396 Hz.
Cet orgue est très adapté à interprétation de la musique française du Grand Siècle, ayant d'ailleurs servi pour de nombreux enregistrements par des organistes de renom.
Composition
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Exemples sonores
- YouTube Michel Corrette, La prise de Jéricho par Jean-Luc Perrot
Galerie de photos
- Vue générale
- L'orgue
- Vue intérieure en direction du jubé
- Tombeau de Clément VI
- La Danse macabre (extrait)
Voir aussi
Bibliographie
- François Gardon, Histoire de l'Abbaye de La Chaize-Dieu : écrit au XVIIe siècle et annotée par Antoine Jacotin et Charles Jacotin de Rosières, Le Puy-en-Velay, Société scientifique et agricole de la Haute-Loire, , sur Gallica (lire en ligne)
- Jacques Bellut, Les bâtiments de l’abbaye de La Chaise-Dieu depuis la Révolution : in Cahiers de la Haute-Loire 2017, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, [7]
- Christophe de La Tullaye, Un sculpteur flamand à La Chaise-Dieu : Jean Cox (c. 1653-1723) : in Cahiers de la Haute-Loire 2022, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
- Françoise Pierron, Les vierges de Tendresse de La Chaise-Dieu : in Almanach de Brioude 2022, Brioude, Almanach de Brioude, .
Articles connexes
Notes et références
- « Église abbatiale Saint-Robert », notice no PA00092635, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « L'église abbatiale - abbaye-chaise-dieu.com », sur www.abbaye-chaise-dieu.com (consulté le )
- « La Chaise-Dieu - L'abbatiale et sa Danse macabre - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le )
- « L'orgue - abbaye-chaise-dieu.com », sur www.abbaye-chaise-dieu.com (consulté le )
- Centre France, « L’orgue de la Chaise-Dieu fête ses 20 ans », sur www.lamontagne.fr (consulté le )
- Christophe de La Tullaye, Un sculpteur flamand à La Chaise-Dieu : Jean Cox (c. 1653-1723) : in Cahiers de la Haute-Loire 2022, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
- À partir du manuscrit du chanoine Girard (1860-1946), est décrit le devenir du patrimoine immobilier de l’abbaye de La Chaise-Dieu à la suite de la vente des biens nationaux. Le cadastre de l’époque les situe dans le bourg. Les usages de ces immeubles varient au fil du temps jusqu’à leur rachat, leur restauration et leur réinsertion dans l'ensemble abbatial.
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