Abbaye de Bonnefont

L'abbaye de Bonnefont-en-Comminges est une abbaye cistercienne française. Elle fait l’objet d'une inscription et d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].

Abbaye de Bonnefont

Vue des vestiges de l'abbaye

Diocèse Rieux
Toulouse
Patronage Notre-Dame de la Clarté-Dieu
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CXIX (119)[1]
Fondation 10 novembre 1137
Cistercien depuis 1137
Dissolution 1791
Abbaye-mère Morimond
Lignée de Morimond
Abbayes-filles 311 - Villelongue (1149-1791)
330 - Pérignac (1150-1791)
315 - Boulbonne (1150-1791)
471 - Nizors (1180-1790)
586 - Santa Fe (de) (1223-1835)
587 - Lavaix (1224-1835)
Congrégation Cisterciens (1139-1791)
Période ou style
Protection  Classée MH (1984)
 Inscrite MH (1984)[2]

Coordonnées 43° 08′ 29″ nord, 0° 52′ 27″ est[3]
Pays France
Province Languedoc
Région Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne
Commune Proupiary
Sepx
Site http://www.petitespyrenees.com/
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Géolocalisation sur la carte : France

Géographie

Située sur les communes de Proupiary et de Sepx, dans la Haute-Garonne dans la région Midi-Pyrénées, en Comminges.

Histoire

Fondée en 1136 sur des terres offertes par Flandrine de Montpezat et ses fils, l’abbaye cistercienne de Bonnefont a joué un rôle dans le Comminges tant au point de vue religieux qu’artistique, agricole, économique et même politique. Ainsi, l’abbaye a prospéré en essaimant d’une part, c’est-à-dire en créant de nouvelles abbayes : Abbaye de Villelongue, Abbaye de Boulbonne, Abbaye de Pérignac, Abbaye de Nizors et deux abbayes en Espagne Fontclar et Labaix[4]; et d’autre part en construisant des bastides : Boussens, Carbonne, Plaisance du Touch, Lestelle de Saint-Martory... et des granges.

Quatre comtes de Comminges ont été inhumés à Bonnefont : Bernard II († avant 1153), Bernard V (†1241), Bernard VI († entre 1295 et 1300) et Bernard VII (†1312)[5]. Le gisant d'un comte provenant de Bonnefont, à présent conservé au Musée des Augustins de Toulouse, pourrait être celui de Bernard VI ou Bernard VII[6].

Architecture et description

Si le déclin progressif de la communauté s’est amorcé à partir du XIVe siècle, c’est la Révolution qui mit un terme à l’activité des moines. L’abbaye fut alors vendue comme bien national et son nouveau propriétaire, puis ses descendants s’occupèrent de la démanteler. Ses éléments se retrouvent ainsi dispersés (portail de la salle capitulaire à Saint-Martory, façade de l'abbatiale à Touille…). Une grande partie du cloître a été remontée dans un jardin public de Saint-Gaudens, le reste se trouve aux États-Unis au musée des cloîtres de New York. Le gisant de Bernard, Comte de Comminges a été racheté par le Musée des Augustins de Toulouse en 1823.

Dans les années 1980, deux associations ont racheté le site afin d'assurer sa sauvegarde. Grâce à leur intervention, l'abbaye de Bonnefont fut classée Monument historique en 1984. Des travaux de fouilles et de restaurations ont ensuite été réalisés : remise en place de la vasque du lavabo, révision du système hydraulique, retour à son emplacement d'origine d'un enfeu.

En , les associations propriétaires ont cédé le domaine abbatial, pour 1 euro symbolique, à la Communauté de communes du canton de Saint-Martory. Chaque année, de nouvelles restaurations sont réalisées : la porterie en 2013 et, en 2014, le cellier du bâtiment des convers dont la charpente en bois a été consolidée et ses baies romanes ornées de vitraux d’inspiration cistercienne[7],[8], une partie de la façade de la salle capitulaire en 2016.

Filiation et dépendances

Bonnefont est fille de l'abbaye de Morimond

Liste des abbés

  • Alexis de Fontaine Péan (-1710 Versailles)

Galerie d'images

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 48.
  2. Notice no PA00094431, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  4. « cistercensi.info »
  5. Charles Higounet, Le Comté de Comminges : De ses origines à son annexion à la Couronne, Saint-Gaudens, L'Adret, , 2e éd. (1re éd. 1949) (ISBN 2904458050), p. 203-204.
  6. « Gisant de Bernard, Comte de Comminges », notice no 05620001778, base Joconde, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

  • Edmond Duméril et Pierre Lespinasse : Une abbaye cistercienne du Comminges : Bonnefont (24 planches hors-texte, photogravure et dessin au trait, 70 pages) in Revue du Comminges tome XL - année 1926, 1er et 2e trimestre, p. 1 et suiv. [lire en ligne]
  • Charles Samaran et Charles Higounet, éd. Recueil des actes de l'abbaye cistercienne de Bonnefont en Comminges, Paris, Bibliothèque nationale, Collection de documents inédits sur l'histoire de France (n° 8), 1970 [lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’architecture chrétienne
  • Portail du monachisme
  • Portail de l'Ordre cistercien
  • Portail du catholicisme
  • Portail des monuments historiques français
  • Portail de la Haute-Garonne
  • Portail des Pyrénées
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.