Alexandre Kantorow
Alexandre Kantorow (né à Clermont-Ferrand le ) est un pianiste français. Il remporte à Moscou le premier prix et la médaille d'or au Concours international Tchaïkovski de piano en , lors de sa seizième édition. En , il reçoit une Victoire de la musique pour son enregistrement du concerto pour piano n° 5 sous-titré L'Égyptien, de Camille Saint-Saëns.
Naissance |
Clermont-Ferrand |
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Activité principale | Pianiste |
Ascendants | Jean-Jacques Kantorow |
Récompenses | Lauréat du Concours international Tchaïkovski (2019) (premier lauréat français depuis la création du concours) ; Victoires de la musique classique (2020) |
Site internet | alexandre-kantorow.com |
Biographie
La mère d'Alexandre Kantorow est violoniste et son père est un Français d'origine russe, le violoniste réputé et chef d'orchestre Jean-Jacques Kantorow, fondateur de l’Orchestre d’Auvergne[1],[2],[3],[4].
Débuts
Sa famille quitte Clermont-Ferrand quand Alexandre a deux ans, pour s'installer en banlieue parisienne[2]. Le jeune Alexandre commence le piano à 5 ans, inspiré par un dessin animé de Tom and Jerry (avec une des Rhapsodies hongroises de Franz Liszt)[5],[2],[6]. Enfant attiré par les sciences, Alexandre s'imagine devenir cosmonaute et joue du piano sans ambition professionnelle dans ce domaine[5],[7],[6]. Adolescent, il fréquente le lycée Racine de Paris dans une classe aux horaires aménagés (cours seulement le matin) destinée aux élèves suivant un enseignement artistique de haut niveau, où l'ambiance le motive ; il s'y produit avec l'orchestre du lycée[2] dirigé par Antonin Tardy puis obtient son bac S à 16 ans[7].
Formation
Encore à l'école primaire, Alexandre suit des cours au Conservatoire à rayonnement régional de Cergy-Pontoise auprès de Dominique Kim. Il entre ensuite à 8 ans au Conservatoire du Xe arrondissement de Paris. Il poursuit sa formation à 11 ans auprès du pianiste Pierre-Alain Volondat puis il intègre la classe d'Igor Laszko à la Schola Cantorum de Paris à 13 ans environ, avant celles de Franck Braley et Haruko Ueda au Conservatoire national supérieur de Paris puis de la pianiste russe Rena Shereshevskaya à l'École normale de musique de Paris où il reçoit l'aide des pianos Yamaha[1],[7],[8]. Il est également lauréat de la fondation Safran[9].
Il suit en outre quelques cours avec des connaissances de son père : les pianistes Jacques Rouvier, Jean-Philippe Collard, Georges Pludermacher, Théodore Paraskivesco ou encore Christian Ivaldi[2].
Il passe ses premiers concours et remporte des premiers prix vers 13-14 ans et en 2016, le premier prix du 30e Concours européen de Musiques d’Ensemble de la FNAPEC[10],[2],[7].
Concertiste
Il devient concertiste à 16 ans aux Folles Journées de Nantes et de Varsovie avec le Sinfonia Varsovia en 2013[11]. Il donne des récitals notamment au festival Pianoscope de Beauvais de Boris Berezovsky[12], au festival de la Vézère (accompagné de son père), au festival Pianofolie au Touquet avec l'Orchestre à vent de Lens, au théâtre de Cornouailles en 2017, aussi avec les orchestres de Liège (Philharmonique Royal), de Picardie, de Kaunas en Lituanie, avec l'Orchestre de chambre de Bordeaux, l'Orchestre national des Pays de la Loire, l'Orchestre symphonique national à Taipei (Taïwan), (es) l’Orquesta Sinfonica Nacional de Colombia. Le concertiste se produit également à 17 ans à la Philharmonie de Paris avec l'Orchestre Pasdeloup dès 2015, au Concertgebouw d'Amsterdam, au Konzerthaus de Berlin, au Bozar de Bruxelles, au festival de La Roque d'Anthéron, au festival Chopin à Nohant, à Piano aux Jacobins, au festival d’Heidelberg ou encore chaque année depuis 2015 à la Fondation Louis Vuitton, ainsi que dans d'autres villes françaises ou capitales européennes[13],[1],[5],[2],[11],[8],[14].
En 2015, la virtuosité de ce pianiste de 18 ans est remarquée par « Concert classique » lors de sa prestation à Lille avec l'Orchestre de Douai[15], qui parle l'année suivante de « splendide révélation »[16] « aux doigts fabuleux » et titre « Un grand est né »[17]. En 2016, le magazine américain « Fanfare » s'extasie devant ce « Liszt réincarné »[18].
Alexandre apprécie également le travail collaboratif que nécessite un récital de musique de chambre comme avec l'orchestre de chambre de Bordeaux ou celui donné à Sisteron avec David Petrlik[2],[7], d'autres avec Roland Pidoux, Shuichi Okada, Aurélien Pascal ou Amaury Viduvier[14]. Il intègre d'ailleurs un trio et un quatuor (Talich)[7].
Disques et nomination
Alexandre Kantorow a réalisé cinq enregistrements à ce jour, notamment en collaboration avec son père, et est nommé pour les Victoires de la musique classique dans la catégorie Révélation soliste instrumental de l'année en 2019[13].
En 2020, il remporte une Victoire de la musique classique dans la catégorie Soliste instrumental[19].
Concours Tchaïkovski
Le concours Tchaïkovski créé en 1958 se déroule tous les quatre ans mais c'est la première fois que, le à la Maison Pachkov de Moscou en Russie, un Français remporte le premier prix de la plus prestigieuse des compétitions internationales pour instrumentistes qui débute le [1],[20],[5].
Le jury international est présidé par Denis Matsuev, lauréat russe du Premier prix en 1998, qui compte notamment à ses côtés Nelson Freire, Michel Béroff ou (en) Boris Petrushansky[13].
Agé de 22 ans, Alexandre y interprète le Concerto pour piano n° 2 de Tchaïkovski et le Concerto pour piano n° 2 de Johannes Brahms lors de la finale, accompagné par l'Orchestre symphonique de Russie Evgeny Svetlanov, dirigé par Vasily Petrenko[8].
Le concours est retransmis en ligne dans 190 pays et cumule 16 millions de vues ce jour-là. Le public présent ne s'y trompe pas qui le rappelle cinq fois, séduit par sa sérénité souriante et la qualité remarquable de sa prestation[21],[22].
Discographie
- Sonates françaises, Camille Chevillard, Sonate op. 8 en sol mineur, Gabriel Fauré, Sonate no 1, André Gedalge, Sonate no 1, par Jean-Jacques Kantorow, violon et Alexandre Kantorow, piano. CD NoMadMusic (2014)
- Franz Liszt - Concertos pour piano nos 1 et 2, concerto « Malédiction », par Alexandre Kantorow piano, Tapiola Sinfonetta, dir. Jean-Jacques Kantorow. CD Label BIS (2014, 2017)
- À la russe, (Rachmaninov, sonate no 1, Tchaïkovski, Méditation, Passé lointain et Scherzo à la russe no 1, Stravinsky, L'oiseau de feu, Balakirev, Islamey) par Alexandre Kantorow, piano, CD Label BIS (2017)
- Camille Saint-Saëns - Concertos pour piano nos 3, 4 et 5 « L'Égyptien », par Alexandre Kantorow piano, Tapiola Sinfonietta, dir. Jean-Jacques Kantorow, CD Label BIS (2018, 2019). Diapason d’or, Choc de Classica
- Johannes Brahms, Rhapsodie no 1, Bela Bartók, Rhapsodie, Franz Liszt, Rhapsodie no 11 11. SACD Bis 2020 ; Diapsason d'or Choc de Classica
Notes et références
- Victor Tribot Laspière, « Alexandre Kantorow remporte le 1er prix de piano du Concours Tchaïkovski », sur France Musique, (consulté le ).
- « Alexandre Kantorow », sur www.pianobleu.com (consulté le )
- Virginie Cooke, « Originaire de Clermont-Ferrand, le pianiste Alexandre Kantorow est nommé aux Victoires de la musique classique », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le )
- « Jean-Jacques KANTOROW », sur Agence Diane du Saillant (consulté le )
- Benjamin Puech, « L’exploit d’Alexandre Kantorow, premier Français à remporter le concours Tchaïkovski », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
- Aliette de Laleu, « Alexandre Kantorow, révélation des Victoires de la musique classique 2019 », sur France Musique, (consulté le )
- Alain Cochard, « Alexandre Kantorow en récital au Festival de Sully et du Loiret– L’avenir devant soi », sur Concertclassic, (consulté le )
- Marie-Aude Roux, « Le pianiste Alexandre Kantorow, tsar du Concours Tchaïkovski », sur lemonde.fr (consulté le )
- « Alexandre KANTOROW », sur Agence Diane du Saillant (consulté le )
- « Fnapec | Fédération Nationale des Associations de Parents d’Elèves des Conservatoires » (consulté le )
- « Alexandre Kantorow au Festival Lille Clef de Soleil », sur Festival Lille Clef de Soleil (consulté le )
- Michael Emmans Dean, BIS recordings sur eclassical, 2015. Lire en ligne
- Anne-Laure Poisson, « Concours international Tchaïkovski : le Français Alexandre Kantorow sacré », sur Le Point, (consulté le )
- « ALEXANDRE KANTOROW », sur Lisztomanias (consulté le )
- Alain Cochard, « Alexandre Kantorow, Olivier Grangean et l’Orchestre de Douai à Lille - Système solaire », sur Concertclassic, (consulté le )
- Alain Cochard, « La musique à la Fondation Louis Vuitton – Transmettre, découvrir, vibrer », sur Concertclassic, (consulté le )
- Alain Cochard, « Alexandre Kantorow en récital à la Fondation Louis Vuitton – Un grand est né – Compte-rendu », sur Concertclassic, (consulté le )
- « Alexandre is Liszt reincarnated. I’ve never heard anyone play these pieces, let alone play the piano the way he does », Jerry Dubins, « Fanfare Magazine », janvier-février 2016
- « Les Victoires de la musique classique 2020" : Le palmarès »,
- « The Names of the Prizewinners at the XVI International Tchaikovsky Competition in the Piano Category have been Announced », sur tch16.com (consulté le ).
- Séverine Garnier à 15h31, « Alexandre Kantorow, un Français au Panthéon de la musique classique : «Une émotion immense» », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Pierre-Olivier Febvret, « Puy-de-Dôme - Le premier Français à remporter le plus grand concours de musique classique est né à Clermont-Ferrand », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
Liens externes
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- (en) « The XVI International Tchaïkovski Competition. Piano. Final with Alexandre Kantorov. 22 - France », sur Medici.tv
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