Amplepuis
Amplepuis est une commune française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Amplepuis | |
Vue d'Amplepuis depuis le parvis de la gare. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien |
Maire Mandat |
René Pontet 2020-2026 |
Code postal | 69550 |
Code commune | 69006 |
Démographie | |
Gentilé | Amplepuisiens |
Population municipale |
4 919 hab. (2019 ) |
Densité | 128 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 58′ 24″ nord, 4° 19′ 52″ est |
Altitude | Min. 336 m Max. 868 m |
Superficie | 38,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Amplepuis (ville isolée) |
Aire d'attraction | Amplepuis (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Thizy-les-Bourgs |
Localisation | |
Liens | |
Site web | amplepuis.fr |
Géographie
Situation
À 60 km de Lyon, 47 km de Villefranche-sur-Saône et 30 km de Roanne, Amplepuis s'accroche sur le versant océanique des monts du Beaujolais, au nord-ouest du département du Rhône. Ses 3 844 hectares s'étagent de 410 à 810 m d'altitude.
Ses rivières, dont la plus connue le Rhins, descendent par la Loire vers l'océan Atlantique et son climat est souvent inversé par rapport au reste du département.
Communes limitrophes
Saint-Victor-sur-Rhins (Loire) | Saint-Jean-la-Bussière | Ronno | ||
Régny (Loire) Lay (Loire) |
N | Valsonne | ||
O Amplepuis E | ||||
S | ||||
Fourneaux (Loire) | Machézal (Loire) | Les Sauvages |
Voies de communication et transports
La présence d'une gare SNCF, dont la fréquentation actuelle est estimée à 550 voyageurs par jour, permet d'avoir des liaisons rapides et régulières avec Lyon, Tarare, L'Arbresle et Roanne.
Urbanisme
Typologie
Amplepuis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Amplepuis, une unité urbaine monocommunale[4] de 4 976 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amplepuis, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,7 %), forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (6,3 %), terres arables (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Puis du latin puteus, « trou, fosse », « gouffre, fosse très profonde », « puits d’eau vive » ou même « puits de mine ». Son sens s’est ensuite étendu au « trou creusé pour atteindre une nappe d’eau souterraine ».
Histoire
La première mention du village remonte au XIe siècle, quand l'église est donnée à l'abbaye de Savigny. Elle est incendiée par les Tard-Venus en 1364. Au XIVe siècle, Amplepuis est le siège d'une châtellenie appartenant aux seigneurs de Beaujeu. Pendant les guerres de religion, Amplepuis subit des dommages.
Son histoire est surtout liée à celle de l'industrie textile qui, déjà aux XVIe et XVIIe siècles, avait fait de la région une des premières contrées de France pour le tissage du chanvre puis du coton, avec un important marché aux tissus.
La ville est la patrie de Barthélemy Thimonnier (1793-1857), inventeur de la machine à coudre, qui y mourut.
Politique et administration
Administration territoriale
La commune est chef-lieu de canton, avant d'être rattachée au canton de Thizy-les-Bourgs en 2015.
Liste des maires
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien.
Population et société
Démographie
La population d’Amplepuis rajeunit pour un indice de vieillissement de 1 personne de 65 ou plus pour 93,2 habitants de moins de 20 ans.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 4 919 habitants[Note 3], en diminution de 2,25 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Des écoles maternelles et primaires, des collèges publics et privés assurent la scolarisation des enfants d'Amplepuis jusqu'à la fin de la classe de troisième. On trouve ainsi les écoles publiques maternelle La Marelle et élémentaire Le Petit Prince, ainsi que l'école primaire privée Saint-Charles. Les collèges Eugénie-de-Pomey, public, et Saint-Viateur, privé, complètent le tout. L'ensemble regroupe environ 1 300 élèves.
Manifestations culturelles et festivités
Santé
On trouve à Amplepuis un hôpital de 120 lits et une maison de retraite de 20 places.
Sports
La commune est dotée de différents équipements sportifs dont une piscine d'été. Il y a des clubs de football, danse, pétanque, basket, handball, rugby et tennis de table.
Équipements
La commune dispose d'un centre social, une maison des jeunes et de la culture (MJC), ainsi qu'une « maison du département », où sont regroupés les services relevant du conseil départemental du Rhône.
Médias
En 2014, la commune de Amplepuis a été récompensée par le label « Ville Internet @@ »[17] pour la cinquième année consécutive[18]. Elle dispose également d'une station de radio, Radio Val de Reins (RVR), créée en 1981 http://www.rvrradio.fr/
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[19].
Environnement
La commune comprend de nombreux sites naturels comme les paysages vallonnés et boisés du Val de Reins, les rives du Reins, du Ranconnet et de la Viderie. Elle compte 56 hectares de forêts, avec la forêt départementale du Thivard, les bois Saint-Jean, Fourrier, de la Fay et des Gouttes.
La commune est située à proximité du lac des Sapins.
Économie
Aujourd'hui, la petite mécanique se développe et atteint plus de 10 % des emplois. L'industrie et l'artisanat proposent des activités diversifiées. Le bâtiment et les travaux publics ont une importance remarquée. La population agricole représente environ 6 % des actifs. La production est essentiellement laitière mais l'élevage d'ovins et de bovins est aussi très présent. Les services et les commerces représentent près de 30 % des actifs de la commune. Le rayonnement d'Amplepuis s'étend sur l'ensemble de sa zone périphérique tant sur le département du Rhône que sur celui de la Loire. Le marché hebdomadaire du mardi matin reste un lieu très fréquenté et révélateur du pôle d'attraction que constitue Amplepuis.
Culture locale et patrimoine
Vestiges préhistoriques et antiques
- Tumulus. Enceinte du Terrail (période de la Tène).
Architecture civile
- Le musée Barthélemy Thimonnier : Labellisé Musée de France, il possède la première collection publique de machines à coudre en France, ainsi qu’une importante collection de cycles : du métier à coudre de Barthélemy Thimonnier de 1830 à l’ordinateur de couture des années 2000, du vélocipède à la roue pleine du vélo… Le musée accueille également un lieu consacré aux activités du groupe de recherches archéologiques et historiques qui présente l’histoire d’Amplepuis de la préhistoire à l’époque moderne. Le musée organise également des expositions temporaires et de nombreuses animations (Nuit des Musées, Journées Européennes du Patrimoine, conférences...) en lien avec ses collections et le patrimoine local.
- Le quartier Déchelette d'Amplepuis est situé à la sortie de la commune en direction de Roanne. Il est baptisé du nom du fondateur d'une usine de tissage mécanique en 1872. Les ouvriers et ouvrières de toute la région y convergeaient, attirés par une activité textile alors prolifique en emplois. Pour les fixer, Eugène Dechelette fit construire de longs bâtiments de logement, puis une chapelle et une école mixte (libre). Cet ensemble était regroupé autour de l'usine et de la maison de maître. Une coopérative y vit aussi le jour, et de ce fait, le quartier Déchelette ne manquait plus que d'une mairie et d'un cimetière pour en faire un village à part entière. En 1920 l'ensemble industriel faisait vivre 570 métiers. On tissa d'abord la cotonnade classique, puis la toile Vichy, puis le zéphir, la moirette, la toile de soie tramée, etc. L'usine fut d'abord mue par la force hydraulique, puis vint la vapeur et enfin l'électricité. Adeptes des théories sociales d'Albert de Mun, les Déchelette ont laissé l'empreinte d'un développement industriel bien éloigné de la Net Économie.
- Le château de Rochefort, datant des XIVe et XVIIe siècles, est la résidence de la famille de La Brosse. Il comprend le pavillon d'entrée (inscrit aux monuments historiques), quatre tours quadrangulaires, un portail Louis XIII à mâchicoulis, des douves et une allée de frênes.
- Le château de la Goutte présente une tour du XIIIe siècle dite de l'« An mil ».
- Le château du Crêt, datant de 1894 et de style néo-gothique, est le chef-d'œuvre de l'architecte Charles Roux-Meulien.
- L'ancien château de Montchervet est aujourd'hui une ferme, mais a conservé ses tours.
- La maison de Barthélemy Thimonnier sur la façade de laquelle est fixée une plaque commémorative.
- Le moulin à huile de Rébé est situé sur le cours du Reins.
- Le pont Mondet des XIIIe et XIVe siècles possède trois arches en plein cintre et est surmonté d'une croix de mission sur socle au centre.
Architecture sacrée
- L'église paroissiale Saint-Pothin datant de 1825 de style gréco-romain, est bâtie sur les vestiges de l'église du XIe siècle. Elle possède une chaire de 1845 en bois sculpté, des boiseries datées de 1825, ainsi que des orgues de Merklin.
- L'ancienne chapelle de style classique, située place de l'Hôtel-de-Ville, abrite un musée.
- La chapelle Saint-Fortunat, à auvent et clocher en bois, date de 1601.
- La chapelle Notre-Dame-de-Grâces, située près du cimetière, abrite un ex-voto daté de 1871.
- L'église au hameau de Saint-Claude-Huissel.
Personnalités liées à la commune
- Claude de Rébé (Amplepuis, 1587 - Narbonne, 1659), archevêque de Narbonne.
- Barthélemy Thimonnier (L'Arbresle, 1793 - Amplepuis, 1857), inventeur de la machine à coudre.
- Jean-Baptiste Lemire (Colmar, 1867 - La Flèche, 1945), chef d'orchestre et compositeur (entre autres de la marche L'Amplepuisien).
- Jean-Baptiste Vietty (Amplepuis, 1787 – Tarare, 1842), sculpteur, helléniste, archéologue (membre de l’Expédition de Morée).
- Albert Gelin (Amplepuis, 1902 - ?, 1960), bibliste et théologien catholique.
- Corentin Tolisso, footballeur international et champion du monde en 2018.
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Amplepuis », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amplepuis », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « René Pontet est élu maire », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
- Annie Girard, « Amplepuis. René Pontet, élu maire pour un second mandat », Le Progrès, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Les Villes Internet 2014 », sur le site officiel de l’association « Ville Internet » (consulté le ).
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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