Anna Paola Concia
Anna Paola Concia, née le à Avezzano (Italie), est une activiste LGBT et femme politique italienne, députée du Parti démocrate de la XVIe législature.
Anna Paola Concia | |
Anna Paola Concia en 2017. | |
Fonctions | |
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Députée | |
– 4 ans, 7 mois et 23 jours |
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Élection | 13-14 avril 2018 |
Circonscription | Pouilles |
Législature | XVIe |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Avezzano (Italie) |
Nationalité | Italienne |
Parti politique | Parti démocrate |
Résidence | Francfort (Allemagne) |
Biographie
Anna Paola Concia naît le à Avezzano, en Italie[1].
Elle étudie à l’Institut supérieur d’éducation physique de L'Aquila[2], et commence la politique dans les années 1980 au sein du Parti communiste italien[3], avant de rejoindre le Parti démocrate de la gauche, puis les Démocrates de gauche (dont elle était responsable du sport) et enfin le Parti démocrate (PD).
En 1998, elle est l’une des fondatrices de l’association Emily en Italie, qui soutient l'engagement des femmes dans la politique[4].
Après son coming out en 2000[2], elle s’engage pour les droits civiques des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Plus tard, elle devient porte-parole et membre du conseil national de Gayleft, le conseil LGBT des Démocrates de gauche[5]. Elle devient par la suite la porte-parole de la table nationale LGBT du PD[3].
Aux élections de 2008, elle est nommée pour le PD dans les Pouilles, soulevant quelques critiques[6],[7]. Elle est élue députée, et est l’unique lesbienne déclarée du Parlement pendant cette législature[8].
Le , avec les parlementaires du PD Barbara Pollastrini et Gianni Cuperlo, elle présente à la Chambre des députés le projet de loi pour des « mesures contre les actes de persécution et contre la discrimination et la violence causées par l'orientation sexuelle ou l'identité de genre »[alpha 1]. En août de la même année, elle est présente parmi les contresignataires de la proposition de loi no 1606, intitulée « Dispositions sur le consentement éclairé et les déclarations de volonté précoces dans les traitements de santé pour éviter l’acharnement thérapeutique, y compris dans le domaine des soins palliatifs et de la douleur »[alpha 2].
Le , elle participe avec le parlementaire PD Jean-Léonard Touadi à une campagne d’ARCI contre la discrimination et le racisme[9]. Le de la même année, elle participe à une table ronde sur les droits civiques organisée par le parti politique néofasciste CasaPound. Cette partitipation lui cause de nombreuses attaques politiques de la gauche, et, en , elle est violemment exclue de la marche des fiertés de Naples par un groupe de membres d’un centre social. En 2009, elle est également nommée présidente du Forum des droits du PD par le secrétaire national, Pier Luigi Bersani.
Le , la commission de la justice de la Chambre des députés adopte un texte présenté par Anna Paola Concia et composé d'un seul article, qui, parmi les circonstances aggravantes communes prévues par l’article 61 du code pénal, ajoute celui inhérent à la l’orientation sexuelle. Ce texte est annulé le par la majorité gouvernementale à la suite d'une exception préjudicielle soulevée par l’Union de centre[10].
En , Concia présente une nouvelle version de la proposition de loi qui prévoit une circonstance agravante pour les crimes à motivation homophobe. Malgré l’appui de la ministre de l’égalité des chances Mara Carfagna, qui avait également collaboré au texte, la commission refuse de nouveau la proposition. À la suite de ce refus, Concia démissionne du poste de porteuse du texte de loi[11].
Aux élections de 2013, elle est candidate pour les Abruzzes au Sénat, troisième sur la liste PD derrière Stefania Pezzopane et Franco Marini[12], mais elle n’est pas réélue[13]. Elle déménage ensuite à Francfort (Allemagne), où elle travaille comme consultante pour ITKAM, la Chambre de commerce italienne pour l’Allemagne, s'occupant du développement des affaires et de la promotion des entreprises italiennes à l'étranger[14].
En , elle rejoint le conseil d'administration de Firenze Fiera, désignée par la chambre de commerce de Florence[15],[16]. Au printemps 2016, elle dépose une candidature avec le PD en soutien de Roberto Giachetti pour les élections municipales à Rome. Elle obtient 2 282 voix, sans être élue[17].
En , elle est nommée par le maire Dario Nardella conseillère de la municipalité de Florence, succédant à Nicoletta Mantovani. Elle est chargée de la coopération et les relations internationales, les foires, les conférences, le marketing territorial, l'attraction des investissements et le tourisme[18]. En , elle est remplacée par le maire[19].
Vie privée
Le , elle s’unit civilement avec sa compagne, la criminologue allemande Ricarda Trautmann, à Francfort[20]. Cette union civile de la seule parlementaire italienne ouvertement homosexuelle a été définie par la presse italienne comme un « mariage » et a soulevé quelques polémiques politiques. Après l’union, Ricarda Trautmann prend le nom de famille de Concia[21]. En , le couple dépose un recours auprès du tribunal civil de Rome pour demander que l'union soit officiellement reconnue en Italie[22]. La demande est rejetée par la Cour en 2013, et Concia annonce un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Notes et références
Notes
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Anna Paola Concia » (voir la liste des auteurs).
- « Misure contro gli atti persecutori e contro la discriminazione e la violenza determinate dall'orientamento sessuale o dall'identità di genere »
- « Disposizioni in materia di consenso informato e di dichiarazioni di volontà anticipate nei trattamenti sanitari al fine di evitare l'accanimento terapeutico, nonché in materia di cure palliative e di terapia del dolore »
Références
- (it) « Anna Paola Concia », sur dati.camera.it (consulté le ).
- (it) Lello Parise, « Il pm-scrittore e l'omosex dichiarata 'Noi, la strana coppia del Pd' », La Repubblica, (consulté le ).
- (it) Giovanna Vitale, « 'Io, omosessuale catapultata nella Puglia della tolleranza' », La Repubblica, (consulté le ).
- (it) « Anna Paola Concia » (version du 11 octobre 2016 sur l'Internet Archive), sur Partito Democratico.
- (it) « Gayleft: Benedino e Concia eletti portavoce », sur gay.it, .
- (it) Roberto Zuccolini, « «Corsa» ai candidati gay Sfida tra Pd e sinistra » (version du 4 décembre 2009 sur l'Internet Archive), Corriere della Sera, .
- (it) « L'Arcigay: votiamo solo chi ci sostiene, mai Rutelli », Corriere della Sera, (consulté le ).
- (it) « Anna Paola Concia: chi è? », sur gay.it, (consulté le ).
- (it) « Arci: campagna contro le discriminazioni » (consulté le ).
- (it) « Omofobia, affossata la legge. Il Pdl la blocca, polemiche nel Pd », sur Repubblica.it, (consulté le ).
- (it) « Stop a legge contro omofobia "Incostituzionale la norma sui gay" », sur Repubblica.it, .
- (it) « ELEZIONI: LEGNINI E PEZZOPANE CAPILISTA, I 21 CANDIDATI DEL PD », sur AbruzzoWeb, .
- (it) « Elezioni 2013. Fini, Ingroia, Di Pietro, Giannino, Bonino, Concia...gli esclusi », sur Blitz quotidiano, .
- (it) Anna Paola Concia, « La Germania è il nostro miglior partner commerciale » (version du 7 novembre 2017 sur l'Internet Archive), sur ilrottamatore.it.
- (it) Emiliano Fittipaldi, « Vedi Renzi e poi lavori: il trionfo dei fedelissimi », sur espresso.repubblica.it, .
- (it) Cecilia Mussini, « Dall’Italia alla Germania e ritorno. Intervista a Paola Concia », sur Gli Stati Generali, .
- (it) « Elezioni Roma 2016, Pd: le preferenze ai candidati », sur RomaToday.
- (it) « La Giunta comunale », sur Città di Firenze (consulté le ).
- (it) « Giunta, il sindaco ha annunciato la nuova composizione », sur Città di Firenze.
- (it) « Il matrimonio di Paola Concia », sur www.vanityfair.it, .
- (it) « Anna Paola Concia: ho sposato Ricarda ma in Italia non vale », sur Il Centro.
- (it) « Gay, riconoscimento unioni Concia fa ricorso in tribunale - Roma », sur Roma - La Repubblica, .
Voir aussi
Liens externes
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