Annesse-et-Beaulieu

Annesse-et-Beaulieu est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Beaulieu.

Annesse-et-Beaulieu

Le canal d'Annesse.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Le Grand Périgueux
Maire
Mandat
Philippe Perperot
2020-2026
Code postal 24430
Code commune 24010
Démographie
Gentilé Annessois
Population
municipale
1 419 hab. (2019 )
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 10′ 26″ nord, 0° 35′ 27″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 169 m
Superficie 12,12 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Razac-sur-l'Isle (banlieue)
Aire d'attraction Périgueux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Astier
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Annesse-et-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : France
Annesse-et-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Annesse-et-Beaulieu
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Annesse-et-Beaulieu
Liens
Site web www.annesse-et-beaulieu.fr

    Géographie

    Généralités

    Incluse dans l'aire urbaine de Périgueux[1], la commune d'Annesse-et-Beaulieu se situe treize kilomètres à l'ouest de Périgueux, la préfecture de la Dordogne.

    Deux grandes voies de communication la traversent : la route départementale 710, ancienne route nationale 710 dite « route de Ribérac », et la RD 3 qui relie Périgueux à Coutras.

    Son bourg principal, Gravelle, est sis au centre de la commune. Dans leur « Histoire de la commune d'Annesse-et-Beaulieu », Raymonde Larue et François Labrue écrivent à ce propos : « C'est notre particularité : généralement au cœur de la commune, on trouve l'église, le presbytère, la mairie, les écoles... Chez nous, c'est aux extrémités de la commune que se trouvent les églises et leur cimetière, entre les deux sont la mairie, les écoles et les commerces ».

    Au nord, un tronçon commun des sentiers de grande randonnée GR 646 et GR 654 parcourt le territoire communal entre La Chapelle-Gonaguet et Léguillac-de-l'Auche.

    Communes limitrophes

    Carte d'Annesse-et-Beaulieu et des communes avoisinantes.

    Annesse-et-Beaulieu est limitrophe de huit autres communes, dont Saint-Astier au sud-ouest sur environ 250 mètres.

    Géologie

    Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Annesse-et-Beaulieu est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[2].

    Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c3(2), date du Coniacien indifférencié, composée de calcaires gréseux, sables et marnes à la base puis calcaires bioclastiques et calcaires crayeux et glauconieux ou calcaires à huîtres au sommet. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 758 - Périgueux (ouest) » et « no 782 - Mussidan » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].

    Carte géologique d'Annesse-et-Beaulieu.

    Relief et paysages

    Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 65 m et 169 m[7],[8].

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[10]. La commune est dans l'unité paysagère de la « Vallée de l'Isle », qui présente un profil contrasté : une vallée relativement encaissée, aux coteaux affirmés, dominant le fond de vallée de 60 à 80 m en amont de Mussidan, une vallée plus élargie en aval avec un fond de vallée plat, large de 1,5 à 2 km. À la fois agricole et urbanisée, elle est parcourue par de nombreuses voies de communication[11],[12].

    La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 12,12 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 12,93 km2[4].

    Réseau hydrographique

    La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par l'Isle, le Jouis, le canal d'Annesse, le ruisseau de Gravelle et par d'autres petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de plus de 15 km de longueur totale[17],[Carte 1].

    L'Isle, d'une longueur totale de 255,29 km, prend sa source dans la Haute-Vienne dans la commune de Janailhac et se jette dans la Dordogne  dont elle est le principal affluent  en limite de Fronsac et de Libourne, face à Arveyres[18],[19]. Elle borde la commune à l'est, au sud et au sud-ouest, servant de limite avec celles de Marsac-sur-l'Isle, Razac-sur-l'Isle, Montrem et Saint-Astier.

    Le canal d’Annesse, réalisé en 1830, est long de 1,52 km[20]. Il a nécessité des travaux considérables pour l’époque, avec quelque 42 000 m3 de terre remués. Au XXIe siècle, le canal ne connaît plus de navigation fluviale mais la digue qui le longe est devenue un lieu de promenade.

    Gestion et qualité des eaux

    Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].

    La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[23]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[24].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[23]

    • Moyenne annuelle de température : 12,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 875 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[27] complétée par des études régionales[28] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Martin Rib. », sur la commune de Saint-Martin-de-Ribérac, mise en service en 1993[29] et qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau[30],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 914,3 mm pour la période 1981-2010[31]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 37 km[32], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[33], à 13,1 °C pour 1981-2010[34], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[35].

    Urbanisme

    Typologie

    Annesse-et-Beaulieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[36],[37],[38]. Elle appartient à l'unité urbaine de Razac-sur-l'Isle, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[39] et 3 831 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[40],[41].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[42],[43].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,5 %), terres arables (15,5 %), zones urbanisées (14,4 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), prairies (11,1 %)[44].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Prévention des risques

    Un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2000 pour l'Isle  qui délimite la commune au sud  à Annesse-et-Beaulieu, impactant ses rives, jusqu'à une largeur pouvant atteindre un kilomètre dans le méandre des Granges[45],[46]. Ce PPRI a été révisé et intégré en 2014 dans le territoire à risques importants d'inondation (TRI) de la vallée de l'Isle autour de Périgueux[47],[48].

    Villages, hameaux et lieux-dits

    Outre le bourg de Gravelle où est située la mairie, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[49] :

    • Annesse
    • les Basses Vérinas
    • Beaulieu
    • Charbonnière
    • Chignac
    • les Clausaux
    • les Clèdes
    • les Combes
    • la Croix Charles
    • l'Écluse de Siorac
    • les Fieux
    • la Forêt de la Faye
    • les Fosses
    • la Gare de Beaulieu
    • les Giroux
    • les Granges
    • la Grèzerie
    • le Lac des Fieux
    • Lachenal
    • Lalande
    • Langlade
    • Leypalou
    • les Mailloques
    • les Menades
    • les Plantes
    • Au Point Noir
    • Poperdu
    • Pracoulier
    • le Ruisseau de Gravelle
    • Siorac
    • Taillepetit
    • les Terres Plates
    • Aux Terrières
    • les Traverses.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté dans les écrits, dans une phrase latine Eclessia Sanctae Mariae quoe dicitur Anessa en 1076.

    La légende

    Les récits ancestraux font traditionnellement remonter l'origine d'Annesse au passage de saint Hilaire, évêque de Poitiers, qui se rendit à Périgueux vers 360 pour honorer saint Front, l'évangélisateur du Périgord. La légende veut ainsi que l’âne du saint homme se soit enfui après avoir été pris en chasse par un loup. Dépité, l’homme d'église se mit à prier en ce lieu. Ses prières furent entendues : à cet endroit jaillit une source, et l'âne  qui était une ânesse  revint le lendemain. En souvenir de ces miracles, saint Hilaire proposa d'élever une chapelle à cet endroit, que nous connaissons maintenant sous le nom d’Annesse. Voilà pour l’origine « mythique ». Toujours est-il que l'église d'Annesse est dédiée à saint Blaise.

    L'étymologie

    Selon des spécialistes de la toponymie, une autre version parait plus plausible. Selon eux, la première mention historique de la commune, Anessa, n’a rien à voir avec l'ânesse évoquée dans la légende. Le nom, vraisemblablement d'origine gauloise, est construit à partir de « ana », signifiant marais ou marécage, suivi d'un suffixe gallo-roman de sens collectif : « -icia » ou « -itia »[50], correspondant à des « terres humides »[51]. De son côté, Beaulieu fait référence à sa situation bien exposée[51].

    En occitan, la commune porte le nom d'Anessa e Beuluòc[51].

    Histoire

    La première mention écrite connue du lieu apparait en 1076 sous la forme, Anessa[50].

    La commune d'Annesse-et-Beaulieu est née en 1794 à la Révolution de la réunion des deux communes issues des paroisses d'Anesse (selon la graphie ancienne que l'on retrouve sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789[52]) et de Beaulieu, auxquelles ont également été rattachés les hameaux de la Roche, Siorac et Langlade qui dépendaient de la commune de Razac.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    Dès 1790, la commune d'Annesse a été rattachée au canton de Saint-Astier qui dépendait du district de Perigueux jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Elle fusionne presque aussitôt avec celle de Beaulieu et prend le nom d'Annesse-et-Beaulieu. En 1801, le canton est supprimé et la commune est rattachée au canton de Grignols dépendant de l'arrondissement de Périgueux. Il change de nom et devient le canton de Saint-Astier en 1829, à la suite du transfert du chef-lieu de Grignols vers Saint-Astier[7].

    Lors de l'importante réforme de 2014 définie par le décret du et supprimant la moitié des cantons du département, la commune reste attachée au même canton[53].

    Intercommunalité

    Fin 2002, Annesse-et-Beaulieu intègre dès sa création la communauté de communes Astérienne Isle et Vern qu'elle quitte au , pour rejoindre la communauté d'agglomération périgourdine[54].

    La communauté d'agglomération périgourdine disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie : Le Grand Périgueux.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[55],[56].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    An 4   Reymond    
    An 6   Rainaud    
    An 11   De Vaugay    
    1803   Pachot    
    1804   Debord (fils)    
    1808   Dominique Desveaux    
    1813   François Gintrac    
    1816   Devaux    
    1820   Gintrac    
    1830   Antoine Rapnouil    
    1831   Pierre Rapnouil (fils)    
    1834   Brachet    
    1836   Lacoste    
    1839   Sollier    
    1840   Élie Mathieu    
    1843   Augusthin Raynau(d)    
    1852   François Joseph Gallay    
    1854   Linard    
    1865   Sicaire Poumeyrol    
    1870   Sicaire Moillard    
    1872   Baron de Montesquiou    
    1873   Sicaire Moillard    
    1892   Gaston Lafont-Rapnouil    
    1902   Gaston Moillard    
    1923   Jean Raymond    
    1936 1942 Joseph Lacrousille[Note 9]    
    1942 1944 Louis Savart    
    1944 mai 1945 Lucien Béroud    
    mai 1945 mars 1989 François Labrue SE Directeur de société retraité
    mars 1989 mars 1995 René Coudenne   Employé de l'armée de l'air
    mars 1995 mars 2001 Philippe Broquart   Chef d'entreprise
    mars 2001 mars 2014 Jean-Louis Simon PS[57] Directeur d'école retraité
    mars 2014[58] mai 2020 Michel Buisson PS Cadre EDF retraité
    mai 2020 En cours Philippe Perperot Génération.s[59] Fonctionnaire d'État[59]

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Annesse-et-Beaulieu relève[60] :

    Démographie

    Les habitants d'Annesse-et-Beaulieu se nomment les Annessois[61].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[63].

    En 2019, la commune comptait 1 419 habitants[Note 10], en diminution de 4,96 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    716344364697666712634647711
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    746710687642641679675662661
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    593577532523537501494526547
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5315536318261 0991 2461 4181 4421 488
    2017 2019 - - - - - - -
    1 4361 419-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[64].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[65], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 644 personnes, soit 43,5 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (63) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (62) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,8 %.

    Établissements

    Au , la commune compte 103 établissements[66], dont 51 au niveau des commerces, transports ou services, vingt-deux dans la construction, dix-neuf relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, huit dans l'industrie, et trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[67].

    Entreprises

    Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés situées à Annesse-et-Beaulieu se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaires hors taxes en 2015-2016 :

    • dans les services[68] :
      • Périgord rééducation - Centre la Lande (activités hospitalières) : 8e, avec 9 345 k€ ;
      • Le verger des Balans (hébergement médicalisé pour personnes âgées) : 27e, avec 4 856 k€;
    • dans le BTP, la Société d'électro-mécanique et d'électro-technique SEMET (travaux d'installation électrique) : 48e, avec 2 473 k€[69].

    Début 2017, le centre de la Lande, ouvert en 1977, emploie 120 personnes en CDI[70].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Trois châteaux :

    • Château de Lalande, XVIIIe siècle, aujourd'hui hôtel-restaurant[71]. En 1915, il fut réquisitionné pour héberger des prisonniers allemands[72].
    • Château de la Roche, XIXe siècle. Admirablement situé, le château domine l'Isle et contemple au loin Chancelade, Marsac et Périgueux. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château a accueilli un hospice de vieillards juifs réfugiés[73]. De 1943 à 1975, il servit de centre de fabrication de vaccins pour l'Institut Pasteur, d'abord contre le typhus, puis contre la grippe à partir de 1950[74].
    • Château de Siorac, XVIe siècle. Juché sur un tertre, le château domine la plaine de Siorac qui s'étend jusqu'à la rivière. Sa partie la plus ancienne a été édifiée en 1550 sur une ancienne cave. Le château a été restauré et surélevé en 1857. Il possédait alors, de l'autre côté de la route, une chapelle familiale, dédiée à Sainte-Anne, dont seule témoigne une croix (près de la fontaine). Le château est désormais reconverti en chambres d'hôtes[75].
    • Église Saint-Blaise d’Annesse : église romane du XIIe siècle, typique de la région, construite en pierre avec portail Renaissance du XVIe siècle. Des blasons extérieurs sont encore visibles sur ses murs. L'édifice est construit près de la source de Beaulieu, non loin de la rivière et du canal. À l'intérieur, l'autel, datant du XVIIe siècle, comprend deux panneaux représentant la Nativité et la Résurrection. Tous deux sont inscrits à l'Inventaire des monuments historiques.
    • Prieuré / ancien presbytère : accolé à l'église, on peut voir, en arrivant du canal et de la digue, un prieuré. Ce dernier daterait du IXe siècle. Les documents d’archives attestent qu'il a abrité deux prieurs au XIIIe siècle. Par la suite, nous disent Mme Larue et M. Labrue (opus cité), « le prieuré servit de presbytère jusqu'à la Révolution avant d'être vendu comme biens nationaux, le , pour la somme de 550 livres ».
    • Chapelle Saint-Mandé de Beaulieu : ancienne église romane datant du XIIe siècle dédiée à l’origine à Sainte Élisabeth puis, à partir de 1791, à Saint Louis. L’édifice a pour particularité de comporter un clocher-mur : la façade ouest est ainsi surmontée d’un clocher[76].
    L'Isle au barrage du moulin de Taillepetit.

    Enfin, le patrimoine bâti de la commune est riche de :

    • Deux maisons fortes (Belle-Isle, Beaulieu),
    • Trois moulins (moulins de La Roche, Siorac, Taillepetit)
    • Fontaines et lavoirs.

    Patrimoine naturel

    Plusieurs zones de protection sont délimitées sur le territoire communal.

    Natura 2000

    La zone située entre le canal d'Annesse et l'Isle, ainsi que d'une manière générale, toute la vallée de l'Isle en aval de Gravelle, sont parties intégrantes d'un site Natura 2000 : la vallée de l'Isle de Périgueux à sa confluence avec la Dordogne. Ce site, composé d'un ensemble de prairies et de cultures, est très important pour une plante, l'angélique à fruits variables (Angelica heterocarpa) ainsi que pour le vison d'Europe et une libellule : le gomphe de Graslin (Gomphus graslinii). Outre la cistude d'Europe (Emys orbicularis) et l'écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), on y trouve également des aires de reproduction de six espèces de poissons dont des lamproies et des aloses[77].

    ZNIEFF

    Près de la moitié du territoire communal correspond à deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 :

    • la zone de bocage et de prairies humides ou inondables de la vallée de l'Isle, correspondant à la zone Natura 2000 précédemment décrite[78],[79].
    • tout un secteur au nord-est de la commune se situe en forêt de la Faye[80],[81], massif composé principalement de chênes pédonculés.

    Site inscrit

    Aux deux extrémités de la commune, les bourgs d'Annesse et de Beaulieu sont, sur 34 hectares, deux sites inscrits[82],[83].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Raymonde Larue et François Labrue, Annesse et Beaulieu au fil des siècles - Deux paroisses, une commune, Imprimerie mussidanaise, Mussidan, 2005

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
    3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[25].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[26].
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. démissionnaire.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
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    Références

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    84. « Cyclisme : Michel Rousseau, champion olympique 1956, est décédé », Sud Ouest, 23 septembre 2016.
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