Just de Noailles

Antonin Claude Dominique Just de Noailles ( - Paris - Paris), septième prince de Poix puis (1834) quatrième duc espagnol de Mouchy, troisième duc français de Mouchy et duc de Poix, est un homme politique français du XIXe siècle.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Noailles.

Pour les articles homonymes, voir Noailles.

Biographie

Fils de Philippe-Louis de Noailles (17521819), et d'Anne-Louise-Marie de Beauvau-Craon (17501834), il est élevé au Collège des Grassins.

Pendant la Révolution, qui éprouve cruellement sa famille, il vit à Paris avec sa mère dans la plus grande obscurité.

Il ne reparaît qu'à l'époque du Consulat. En 1803, il épouse une nièce de Talleyrand,. En 1806, il est présenté à Napoléon Ier qui le nomme chambellan.

Créé comte de l'Empire le , il commande en 1814 une compagnie de la Garde nationale de Paris.

Il salue avec joie le retour des Bourbons, mais ne voulut arborer la cocarde blanche qu'à l'abdication de l'Empereur.

Louis XVIII l'accueille fort bien à Compiègne, le crée Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur le . Il le nomme ambassadeur à Saint-Pétersbourg, où il reste jusqu'en 1819. Persona grata auprès du Tsar, il fut le seul des ministres étrangers qui fut admis à la table impériale au dîner solennel du .

À la mort de son père, le comte de Noailles hérite de la grandesse d'Espagne d'après la renonciation de son frère aîné, Charles-Arthur-Tristan Languedoc de Noailles, duc de Mouchy.

Revenu en France, il se présente à la députation, et échoue le , dans le 2e arrondissement de la Meurthe (Lunéville), avec 51 voix contre 107 à l'élu, M. Laruelle.

Nommé président du grand collège de la Meurthe en 1824, il est élu député, le 6 mars de cette même année, par ce même collège, avec 185 voix, sur 194 votants et 224 inscrits.

A la Chambre, il manifeste des opinions modérées et se rapproche du parti libéral.

Charles X le nomme chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le .

Rendu à la vie privée en 1827, M. de Noailles s'occupe d'œuvres charitables, est l'un des fondateurs de la Société pour l'amélioration des prisons et préside le conseil d'administration de la Société de prévoyance.

Mariage et descendance

Il épousa le Françoise Xavière Mélanie Honorine de Talleyrand-Périgord ( - Paris - Versailles), dame d'atours de Madame, duchesse de Berry, nièce du Prince de Talleyrand et fille d'Archambaud-Louis-Joseph ( - Paris - Saint-Germain-en-Laye), duc de Talleyrand-Périgord, lieutenant-général des armées du roi, et de Madelaine-Henriette-Sabine Olivier de Senozan-Viriville (1764), morte victime du tribunal révolutionnaire.

Ils eurent quatre enfants :

  1. Charles Philippe Henri de Noailles ( à Paris - décédé le à Paris), 5e duc de Mouchy, prince-duc de Poix ;
  2. Charles Antonin (Né le à Paris, décédé le - Château du Val (Seine-et-Marne)), comte de Noailles, Commandeur de la Légion d'honneur, marié en 1849 avec Anne Marie Elena Cosvelt ;
  3. Amédée Adélaïde Louis (Né le à Paris, décédé le à Vanves (maison de santé), et non Vannes ), Secrétaire d'ambassade ;
  4. Alexandrine Léontine Marie Sabine (née le à Paris - décédée le à Paris dans le 16e arrondissement)[1]. Elle épouse le [2], Charles Henry Lionel Widdrington Standish (né à Standish, comté de Lancaster, Angleterre, le - décédé à Neuilly-sur-Seine, le )[3]. Sabine de Noailles succombe brutalement au salon de Valentine de Laborde (Madame Delessert)[4] au no 19 rue Raynouard (Passy - 16e arrondissement) à Paris, à l'âge de 51 ans. Elle repose dans le caveau familial de Mouchy-le-Châtel, selon ses dernières volontés[4]. Sabine de Noailles est l'auteur de, Souvenirs de la Maréchale princesse de Beauvau[5], ouvrage publié après son décès par ses fils Henry et Cécil Standish, en 1872 aux éditions Léon Techener.

Publications

Il a édité, en 1821, les Mémoires du duc d'Antin.

Titres

Distinctions

Armoiries

Image Noms et blasonnement
Armes de la Maison de Noailles :

De gueules, à la bande d'or.[6]

Armes du comte de l'Empire :

De gueules, à la bande d'or (de Noailles) ; au canton des comtes officiers de Notre Maison brochant.[7]

Armes sous la Restauration :

De gueules, à la bande d'or (de Noailles).[6] Couronne ducale. Manteau et bonnet de gueules des Grands d'Espagne, Collier de l'Ordre de la Toison d'or ou de l'Ordre du Saint-Esprit.

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. Archives de Paris : État civil - Acte de décès no 252 du 16e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E/1973. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  2. Archives de Paris : État civil - Acte de mariage reconstitué, 1er arrondissement ancien de Paris. Cote du document : V3E M/292. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  3. Archives départementales des Hauts-de-Seine : État civil de Neuilly-sur-Seine - Acte de décès no 268. Archives départementales des Hauts-de-Seine, no 137 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie, 92023 Nanterre.
  4. Léon Techener (dir.), Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire : 1870-1871, Paris, Éditions Léon Techener, , 618 p., « Mme Standish », p. 216 à 219
  5. Sabine de Noailles est l'arrière petite-fille de Marie-Charlotte de Beauvau (1729-1807), née Marie-Charlotte Sylvie de Rohan-Chabot.
  6. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  7. Source : www.heraldique-europeenne.org
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