Antony Blinken
Antony Blinken, dit parfois Tony Blinken, né le à New York, est un haut fonctionnaire américain. Il est conseiller adjoint à la sécurité nationale de 2013 à 2015, puis secrétaire d'État adjoint de 2015 à 2017 durant la présidence de Barack Obama.
Antony Blinken | |
Portrait officiel d'Antony Blinken (2021). | |
Fonctions | |
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71e secrétaire d'État des États-Unis | |
En fonction depuis le (1 an, 7 mois et 9 jours) |
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Président | Joe Biden |
Gouvernement | Administration Biden |
Prédécesseur | Daniel Bennett Smith (intérim) Mike Pompeo |
18e secrétaire d'État adjoint des États-Unis | |
– (2 ans et 11 jours) |
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Président | Barack Obama |
Gouvernement | Administration Obama |
Prédécesseur | Wendy Sherman (intérim) William Joseph Burns |
Successeur | Thomas Shannon (intérim) John J. Sullivan |
26e conseiller adjoint à la sécurité nationale | |
– (1 an, 11 mois et 20 jours) |
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Président | Barack Obama |
Prédécesseur | Denis McDonough |
Successeur | Avril Haines |
Biographie | |
Nom de naissance | Antony John Blinken |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | New York (État de New York, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti démocrate |
Conjoint | Evan Ryan |
Diplômé de | Université Columbia Université Harvard |
Profession | Conseiller en politique étrangère |
Religion | Judaïsme |
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Sceau du secrétaire d'Etat des États-Unis | |
Secrétaires d'État des États-Unis | |
Il est secrétaire d'État des États-Unis depuis le , sous la présidence de Joe Biden.
Situation personnelle
Naissance et enfance
Antony Blinken est le fils de Donald Blinken, ambassadeur des États-Unis en Hongrie[1]. Juif, né à New York, il y vit jusqu'en 1971, puis suit sa mère Judith à Paris lorsque celle-ci part rejoindre son nouveau mari, l'avocat Samuel Pisar, survivant de la Shoah. Il reste en France jusqu'à la fin de ses études secondaires à l'EJM[2], ce qui explique sa maîtrise du français sans aucun accent. Il retourne ensuite aux États-Unis, où il étudie à l'université Harvard et à la faculté de droit de l'université Columbia.
Formation et famille
Une fois diplômé, il pratique le droit à New York et à Paris. En 1988, il devient partisan démocrate en travaillant avec son père pour lever des fonds pour la campagne présidentielle de Michael Dukakis[3],[4],[5].
Diplomate de carrière, volontiers francophile après avoir vécu une dizaine d'années en France, il est connu pour être un « bon connaisseur des questions européennes et otaniennes[6] »
Il est le demi-frère de Leah Pisar, universitaire franco-américaine et conseillère de Bill Clinton.
Carrière politique
Membre du conseil de sécurité nationale
Blinken est membre du personnel du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche entre 1994 et 2001, durant la présidence de Bill Clinton. Il est d'abord assistant spécial du président et directeur senior de la rédaction des discours, puis de 1999 à 2001 directeur senior aux affaires européennes, chargé de conseiller le président Clinton dans les relations avec les pays européens, l'UE et l'OTAN[5].
Comité des affaires étrangères du Sénat
De 2002 à 2008, il travaille pour le comité des affaires étrangères du Sénat, ainsi qu'au Center for Strategic and International Studies. En 2008, il rejoint la campagne présidentielle de Joe Biden, puis est membre de l'équipe de transition présidentielle de Barack Obama.
Fonctions dans l'administration Obama
De 2009 à 2013, il est chargé de la sécurité nationale auprès du vice-président Biden, puis entre 2013 et 2015, conseiller adjoint au Conseil de sécurité nationale sous la direction de la conseillère Susan Rice, succédant ainsi à Denis McDonough, nommé chef de cabinet de la Maison-Blanche[7]. Il assiste la rédaction de la politique américaine sur l'Afghanistan, le Pakistan et le programme nucléaire de l'Iran[8].
Il se prononce en 2002 en faveur de l’invasion de l’Irak, puis en 2011 pour le bombardement de la Libye[9].
Pendant la guerre civile syrienne, il est favorable à une intervention contre le régime syrien après l'attaque chimique de la Ghouta en 2013[10]. En 2017, il approuve le bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate, ordonné par Donald Trump en représailles à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun[10]. En mai 2020, il admet les erreurs de l'administration Obama sur le dossier syrien : « La dernière administration doit reconnaître que nous avons échoué (...). Et c’est quelque chose que j’emporterai avec moi pour le reste de mes jours »[10].
Le , il est choisi pour remplacer William Joseph Burns au poste de secrétaire d'État adjoint des États-Unis. Sa nomination est confirmée par le Sénat le , par 55 voix contre 38, et il entre en fonction le , après un intérim de Wendy Sherman[11],[12]. Il quitte son poste à la fin du mandat du président Obama, le .
WestExec Advisors
Proche des néoconservateurs, il est signataire avec Robert Kagan d'une tribune parue en janvier 2019 dans le Washington Post dans laquelle il affirme que le rôle des États-Unis est de « conduire le monde »[13].
Il est cofondateur en 2018, avec Michèle Flournoy, de la firme de conseil aux entreprises WestExec Advisors. Ses clients appartiennent au complexe militaro-industriel[13].
Secrétaire d'État de Joe Biden
Le , Joe Biden annonce qu'il sera son secrétaire d'État[14]. Le , sa nomination est confirmée par le Sénat avec 78 voix pour et 22 contre[15].
Il annonce maintenir le soutien des États-Unis à Juan Guaidó, reconnu par l’administration Trump comme président du Venezuela, et la politique de sanctions économiques contre le pays sud-américain[réf. souhaitée]. Parallèlement, il maintient la politique de durcissement avec la Chine amorcée sous l'administration Trump en prenant la défense des populations ouïghoures, du Tibet et de Hong Kong[16] lors de son premier appel avec le gouvernement de Pékin. Il entreprend une tournée diplomatique en Asie dès mars 2021, se rendant au Japon, en Corée du Sud et en Inde, afin de consolider l’alliance face à la Chine[17]. Le , lors de sa première visite en Inde en tant secrétaire d’État, rompant avec les habitudes de l'administration de Donald Trump, il rencontre Ngodup Dongchung, le représentant du Bureau du dalaï-lama à New Delhi[18], ainsi que Geshe Dorji Damdul, le directeur de la Maison du Tibet à Delhi, lors d'une réunion avec d'autres chefs de la société civile[19].
En mars 2022, il fait une tournée au Proche-Orient et au Maghreb[20],[21].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tony Blinken » (voir la liste des auteurs).
- (en) Jason Horowitz, « Antony Blinken steps into the spotlight with Obama administration role », sur washingtonpost.com, .
- « La jeunesse parisienne du futur secrétaire d'État américain » (consulté le )
- « Etats-Unis : le nouveau numéro deux de la diplomatie est francophone - Monde - MYTF1News », sur MYTF1NEWS (consulté le ).
- « EABJM Alumni: EABJM Alumni to Become VP's National Security Adivsor », sur eabjmalumni.blogspot.fr (consulté le ).
- (en-US) Jason Horowitz, « Antony Blinken steps into the spotlight with Obama administration role », The Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
- Antony Dabila, La politique étrangère du président Biden, , Esprit Surcouf, (consulté le ), sur espritsurcouf.fr (nISSM)
- « Antony Blinken, l'étoile montante de la diplomatie américaine », sur lemonde.fr, Le Monde, .
- « President Obama nominates Antony Blinken for Deputy Secretary of State » (consulté le )
- Bruno Odent, « États-Unis. Une équipe Biden chevronnée, sans le moindre flair de gauche », sur L'Humanité,
- Julie Kebbi, Comment Antony Blinken voit le Moyen-Orient, OLJ, 25 novembre 2020.
- « Obama nominates his adviser Tony Blinken as Deputy Secretary of State », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « U.S. Senate: Roll Call Vote », sur www.senate.gov (consulté le )
- « États-Unis. Tony Blinken, pilote d’un inquiétant « retour de l’Amérique » », sur L'Humanité,
- (en-US) Lara Jakes, Michael Crowley et David E. Sanger, « Biden Chooses Antony Blinken, Defender of Global Alliances, as Secretary of State », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) Hansler, « Senate confirms Antony Blinken as Biden's secretary of state » [« Le Sénat confirme Antony Blinken en tant que secrétaire d'État de Biden »] [archive du ], sur edition.cnn.com, CNN, (consulté le )
- https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1768835/anthony-blinken-biden-etats-unis-diplomatie
- « États-Unis Biden consolide l’alliance face à la Chine », sur L'Humanité,
- https://www.journaldemontreal.com/2021/07/28/blinken-en-inde-pour-evoquer-lafghanistan-et-la-chine-mais-aussi-les-droits-humains
- (en) Choekyi Lhamo, US Secretary of State Blinken meets with representative of Dalai Lama in New Delhi, Phayul.com, 28 juillet 2021
- « Israël, Maroc, Algérie… Antony Blinken en tournée au Proche-Orient et au Maghreb – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « Le voyage d’Antony Blinken au Maroc, sous le signe des engagements de la sécurité et de la prospérité | Challenge.ma », sur www.challenge.ma (consulté le )
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