Aoste (Isère)
Aoste (prononciation /a.ɔst/) est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune d'Aoste est adhérente à la communauté de communes Les Vals du Dauphiné depuis le .
Pour les articles homonymes, voir Aoste (homonymie).
Aoste | |||||
Centre d'Aoste : l'église et la mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | La Tour-du-Pin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Les Vals du Dauphiné | ||||
Maire Mandat |
Roger Marcel 2020-2026 |
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Code postal | 38490 | ||||
Code commune | 38012 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Outards, Outardes | ||||
Population municipale |
2 882 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 293 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 35′ 21″ nord, 5° 36′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 207 m Max. 256 m |
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Superficie | 9,82 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Le Pont-de-Beauvoisin (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chartreuse-Guiers | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-aoste.org www.mairie-aoste.org | ||||
Géographie
Situation et description
Aoste est située dans la partie septentrionale du département de l'Isère à 15 km à l'est La Tour-du-Pin, en bordure du Rhône. Le Guiers borde la commune.
Communes limitrophes
Climat
La partie septentrionale du département de l'Isère est formée de plaines au climat tempéré, de bas plateaux et de collines au climat un peu plus rudes.
Du fait d'un relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément. Quelques brouillards peuvent persister dans les campagnes avoisinantes au niveau de la vallée du Rhône ainsi que dans les zones marécageuses entourant la commune.
Hydrographie
D'une longueur de 50 kilomètres[1], le Guiers borde le territoire communal dans sa partie oriental avant de rejoindre le Rhône qui bord la commune dans sa partie nord-est.
Voies de communication et transport
La gare d'Aoste - Saint-Genix, située sur la commune, est mise en service en . Issue de la création de la ligne de Pressins à Virieu-le-Grand, elle ferme ses services voyageurs en et marchandises en [2],[3].
Urbanisme
Typologie
Aoste est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine du Pont-de-Beauvoisin, une agglomération inter-départementale regroupant 13 communes[7] et 21 162 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), zones urbanisées (19,6 %), forêts (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %), eaux continentales[Note 2] (2,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune d'Aoste est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Toponymie
Les noms antiques successifs sont Vicus Augustus au Ier siècle, puis Augustum au IIIe siècle (dédié à l'empereur Auguste) qui apparaît sur la Table de Peutinger, Augusta au IVe siècle[15].
Histoire
Antiquité
Vicus Augustus est une agglomération secondaire à l'époque romaine, et représente l'équivalent de « La Porte des Alpes ». Elle se trouve au carrefour de plusieurs voies romaines, une menant à Vienne, capitale de la province, puis Lyon ; une menant par les plateaux suisses en Italie ou en Germanie ; et une menant directement en Italie (Aoste puis Rome) via Lemencum (Chambéry).
Quelques inscriptions funéraires datées par les consuls éponymes indiquent un habitat christianisé et romanisé persistant au VIe siècle[16].
Un musée gallo-romain présente la vie quotidienne des habitants gallo-romains, ainsi qu'une maquette illustrant l'activité artisanale de la céramique. Aoste est connue dans l'Antiquité pour sa spécialité, le mortier, ustensile pour fabriquer les sauces et bouillies de céréales, qui était exporté en Afrique, et les Îles Britanniques. Une superbe collection de verreries est présentée au musée.
Moyen Âge
Le doyenné d'Aoste, du diocèse de Belley, situé au sud-ouest du Rhône et du Guiers, appartenait au Dauphiné, et ne fut plus considéré comme faisant partie du Bugey après que la maison de Savoie eu réalisé l'unité politique du territoire[17].
En 2006, des fouilles archéologiques ont mis au jour un atelier de potier daté de la fin du Moyen Âge[18].
En 2016, ce sont des fouilles menées par Marie-José Ancel (Archeodunum) qui ont permis la découverte d'une église paléochrétienne remarquablement bien conservée (Notice du site archéologique).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 2 882 habitants[Note 3], en augmentation de 3,59 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Équipements et clubs sportif
- Randonnées.
- Club de football lié : Vallée du Guiers FC.
Médias
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité à la communautés de communes et du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Cultes
La communauté catholique et l'église d'Aoste (propriété de la commune) dépendent de la paroisse Saint-Jacques de la Marche qui comprend vingt autres églises du secteur. Cette paroisse est rattaché au diocèse de Grenoble-Vienne[23].
Économie
L'économie de la commune est liée à divers services et industries dont, notamment[24] :
- une entreprise de transports
- une société d'ambulances
- des entreprises de constructions mécaniques
- des entreprises du bâtiments
et une entreprise de produits alimentaires.
Usine Aoste
Les charcuteries transformées dans la ville iséroise, en particulier un jambon commercialisé sous la marque « Aoste », proviennent d'une usine du Groupe Aoste, marque commerciale du groupe espagnol Campofrío Food Group, lui-même détenu depuis 2013 par Sigma Alimentos, division alimentaire du conglomérat mexicain Alfa.
Il ne faut pas confondre la marque « Aoste » et ses jambons mi-cuits avec la production agricole de jambon de Bosses faite dans la vallée d'Aoste (appellation d'origine enregistrée à la Commission européenne : vallée d'Aoste Jambon de Bosses), une appellation pour un jambon cru séché issu de cochons élevés et transformés en Italie et préservée via une AOP. Le jambon transformé à Aoste en France est une simple marque déposée identifiant commercialement un jambon mi-cuit issu de la transformation de parties arrières de carcasses de cochons élevés en France, Chine et États-Unis[25],[26].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ancienne ville romaine avec son superbe musée ;
- Four de poterie du Ier siècle, très bien conservé[24] ;
- Église d'Aoste Saint Clair avec des inscriptions paléo-chrétiennes et antiques[24] ;
- Église Saint-Didier, d'époque romane[24]. Son tabernacle et son trésor liturgique datant des XVIIe et XVIIIe siècles, conservé au musée gallo-romain de la ville[27].
Patrimoine naturel
La commune compte deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I[29].
- les milieux alluviaux du Rhône du Pont de Groslée à Murs et Gélignieux
- Les mares de la Paluette
Personnalités liées à Aoste
- Marie Pierre Hippolyte de Monyer de Prilly (1737-1796), général des armées de la République français, né à Aoste.
Héraldique
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Aoste (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Guiers (V15-0400) » (consulté le ).
- Histoire de lignes oubliées, « Ligne de Pressins à Virieu-le-Grand », sur lignes-oubliees.com, (consulté le )
- Vélos Rails du Bugey, « Il était une voie... dans le Bugey », sur velorail01.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Pont-de-Beauvoisin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 618.
- Consulat de 522 de Symmaque et Boethius CIL XII, 02404, consulat de Paulinus CIL XII, 02405, etc.
- Jacques Dubois, « L'implantation monastique dans le Bugey au Moyen Âge », dans Journal des savants, 1971, no 1, p. 15.
- Rapport d'activité 2006 de l’Inrap p. 112.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Site messe info, page sur la paroisse Saint-Jacques de la Marche, consulté le 5 mai 2022.
- Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. (ISBN 2-915907-40-4 et 978-2-915907-40-7).
- Eric De Legge, « Le jambon Aoste n'est pas produit à Aoste », sur Le Journal du Net (consulté le ).
- « Vrai Faux produits artisanaux : le jambon Aoste », sur ConsoGlobe, (consulté le ).
- Site pays-lac-aiguebelette.com, article "Église Saint-Didier d'Aoste".
- Site du musée
- « Portail des données communales », Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Aoste sur le site de l'Insee
- Portail des communes de France
- Portail de l’Isère