Arêtes de poisson
Les arêtes de poisson, également galeries souterraines de la balme Saint-Clair ou parfois réseau des Fantasques, sont un réseau de galeries souterraines de Lyon composé d'une galerie principale (la « colonne vertébrale ») et de trente-deux ou trente-quatre[n 1] galeries latérales (les « arêtes »), partant du Rhône à la rue Magneval. Une seconde colonne vertébrale est construite à l'aplomb de la première, mais sans desservir les arêtes.

Coordonnées |
45° 46′ 23″ N, 4° 50′ 11″ E |
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Pays | |
Région française | |
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Localité voisine | |
Voie d'accès |
Longueur connue |
1,4 km |
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Site web |
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Plus au nord, deux galeries parallèles, appelées les « antennes », sont composées de salles voûtées et reliées aux arêtes de poisson par une galerie de liaison longue de 123 m entre le puits de la rue Magneval et l'extrémité ouest de l'antenne sud en formant trois coudes successifs.
Dans l'état actuel de la recherche, la fonction et ce qu'ont pu contenir ces galeries n'est encore qu'hypothétique et soumis à interprétation. Les sources écrites les évoquant remontant du XVIe siècle jusqu'à nos jours.
Ce réseau souterrain, comme tous ceux de la ville de Lyon, est interdit au public par l'arrêté municipal no 505-89-12 du - annexe 2[1],[2].
Histoire
Antiquité
La datation par le carbone 14 de pièces d'échafaudage en bois retrouvées dans la maçonnerie[3],[4], ainsi que les fouilles opérées dans la deuxième moitié du XXe siècle font remonter la construction de l'édifice à la période antique, aux alentours du début de notre ère.
Un oubli multiséculaire
Au regard des artéfacts romains retrouvés durant les années 1960, il semblait être admis que les galeries étaient connues et utilisées, même partiellement, au moins jusqu'au IIe siècle[5] ; les sources écrites faisant état de tunnels ou de muraille romaine dans la colline remontant quant à elle au XVIe siècle[1],[3].
Si les arêtes étaient contemporaines de la citadelle Saint-Sébastien, comme le pensaient E. Bernot et al. en 2008, leur oubli se comprend au regard de la quasi damnatio memoriae[6] qui a frappée la forteresse à son démentellement. Les chercheurs n'ayant trouvés ni plans, ni documents techniques aux archives municipales de Lyon, du Rhône ou de la Défense[7],[8]. Seul un fond documentaire rédigé à partir des années 1930 (galerie Morin découverte en 1932[9]) a pu être mis à leur disposition par la ville. L'équipe ayant dû se rendre à Turin pour trouver d'autres sources à son sujet[8].
Du XVIe siècle au XIXe siècle : redécouvertes partielles
En supposant que ces galeries ont été édifiées à l'occasion de l'érection de la citadelle royale de Lyon (1564-1585), construite sur l’ordre de Charles IX[10], elles auraient pu en constituer un accessoire et y être reliées[11].
La première redécouverte des arêtes en 1651 serait due à un fontainier lors du creusement de la galerie d'alimentation de la fontaine de l'hôtel de Ville[3],[12],[n 2].
À l'emplacement actuel de la place Chazette, les travaux de construction des immeubles commencés en 1744 mettent au jour le débouché oriental du réseau et en tirent profit pour le passage de l'eau[12].

En 1766, l'abbesse du palais Saint-Pierre parle, à l'occasion des travaux de Jacques-Germain Soufflot, de « vestiges d'anciens murs de fondations de maisons, des puits et des caves placées au devant des remparts dans le lit du Rhône »[13].
Durant le XIXe siècle, les galeries intéressent les archéologues pour leur hypothétique fonction aqueductale et leur éventuelle relation avec l'Amphithéâtre des Trois Gaules[14]. En 1846, François Artaud, en donne une première description générale[15]. Alexandre Flachéron qui y voyait déjà de possibles égoûts romains en 1840 [16] montrera qu'elles vont en direction du Rhône et ne sont pas construites pour faire transiter de l'eau potable[14]. C'est ensuite Antoine-Marie Chenavard qui se penchera dessus et qui fournira une gravure dans l'ouvrage Lyon antique restauré d'après les recherches et documents de F. M. Artaud[17],[18].
Au XXe siècle et XXIe siècle : redécouverte du réseau
Au cours du XXe siècle, le sous-sol lyonnais continue d'intéresser les scientifiques. Bien que partiellement, Camille Germain de Montauzan poursuit les études entreprises par ses collègues[14]. Une galerie, dite « Morin », est étudiée en 1932 avant que le percement du premier des tunnels de la Croix-Rousse n'endommage deux galeries en bordure du Rhône au cours de l'année 1941[9].
À la faveur de nombreux effondrements du sol, une nouvelle série de campagnes archéologiques vont débutées. Au mois de mars 1950, durant un chantier de construction entre l'immeuble du n°10 de la rue des Fantasques et le mur qui soutient la rue Magneval, Pierre Willeumier dirige une fouille pendant laquelle sont découverts à 6,5 m du niveau actuel : deux murs antiques, qui ne seront pas étudiés, et une sépulture de soldat romain, probablement mort durant les guerres civiles romaines, avec un riche mobilier et des monnaies datant de la fin du IIe siècle[19],[5].

Fouilles de 1959 à 1968
Durant la décennie, de réguliers affaissement de la chaussée sont rapportés aux services compétents de la ville, à la jonction des rues Grognard et des Fantasques[20],[21]. En 1959, une parti de l'édifice découvert en 1932 est mis au jour, ce qui lui vaut parfois le nom de réseau des Fantasques[22].
Dans un article de 1962 (Audin et al. 1962), on apprend qu'au mois de , suite à de nouveaux tassements dans ces mêmes rues et pour éviter de nouveaux éboulements dans la ville[23] les services municipaux voulant sonder les galeries révélèrent l'ensemble de l'édifice connu aujourd'hui sous le nom des « arêtes de poisson ». L'extraction des déblais permet à la fois de rejoindre une portion connue depuis 1932 et de faire la jonction avec le puits rue Magneval[3]. Leur état général a été qualifié de mals conservées, avec du sable s'écoulant des fissures, le remblai des puits éboulés envahissant également les galeries voisines. Une partie des galeries sont confortées par du béton[3], certains vestiges, commes ces 4 à 5 m3 d'ossements découverts durant l'année, seront murés[24]. Cependant, E. Bernot (2008) soutient qu'aucun amas d'ossement a proprement parlé n'a été retrouvé et que les arêtes étaient toutes de tailles semblables[25].

Ne parvenant ni à dater l'édifice au travers des sources, ni même à déterminer la fonction qu'il remplissait ou ce qu'il avait pu contenir, Amable Audin affirme simplement que la maçonnerie n'est pas celle d'un ouvrage antique. Le , ils découvrent dans les partis les plus basses des artéfacts gallo-romains, parmi lesquels : des céramiques, des outils en bronze antiques ainsi que la moitié d'une couronne de laurier en bronze encore recouverte d'or[18]. Ces vestiges antiques sont hypothétiquement rattachés aux Victoires retrouvées dans la Saône qui auraient ornées l'autel du Sanctuaire fédéral des Trois Gaules[5],[18] ; ils sont depuis conservés au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière.
Les auteurs de l'article remarquent que les matériaux et les déchets modernes auxquels ils étaient mêlés provenaient vraisemblablement des grands travaux du XIXe siècle (agrandissement du chœur de l'église Saint-Polycarpe, abaissement de la rue Burdeau, ouverture de la tranchée du funiculaire) ainsi qu'au comblement du « système des Fantasques ».
En 1963, les explorations par le service archéologique de Lyon s'intensifient avant de s'arrêter en 1968[3].
Le temps des cataphiles
Depuis ces fouilles et les travaux dans les galeries, de nombreux aménagement ont eu lieu, attirant les amateurs d'exploration et d'art urbain. Durant l'année 1989, un groupe de cataphiles pénètre dans les galeries, l'un d'eux faisant une chute de 15 m. La municipalité interdira au public l'accès à tous ses souterrains la même année (arrêté municipal no 505-89-12 du - annexe 2)[23].
Toutefois, en 1994, Jean-Luc Chavent (ex-journaliste TLM) et Régis Neyret (président de l'association Patrimoine Rhônalpin) souhaitent aménager le réseau pour l'ouvrir au public, sans succès[26]. Les galeries passionnent et l'annonce du percement d'un second tunnel entoure d'une certaine effervescence les arêtes de poisson : des écrits de cataphiles, des articles de presse, des reportages radiophoniques[27], des conférences[28] soutiennent l'intérêt du public pour ces souterrains. Le 28 septembre 2007, la presse locale se sera fait l'écho de Jean-Luc Chavent pour ses projets de pétition et d'inscription des galeries à l'UNESCO[29].
Diagnostic archéologique préventif de 2008
Grâce à cela, en décembre 2007, le Service régional de l’archéologie en Rhône-Alpes prescrit une étude détaillée du réseau souterrain afin de « mettre en évidence la nature et de préciser la datation des ouvrages repérés »[9],[30]. Cette réalisation est attribuée le au Service archéologique municipal de la ville de Lyon, en collaboration avec l'Unité Galerie de la Communauté urbaine de Lyon (office chargé de la surveillance et de l’entretien des galeries souterraines), avec Emmanuel Bernot désigné comme responsable scientifique[31].
La période de fouille courrant de juin à , les archéologues découvrent deux nouvelles galeries parallèles s'étendant apparemment sur plusieurs kilomètres (dont huit salles voûtées) et qui vont du secteur des Fantasques à la rue de Crimée, ainsi que quelques petits morceaux d'os (trop petits pour être datés) et des céramiques du IIe siècle dans les galeries de 1959. Sans pouvoir formellement dater l'édifice, la cohérence de l'ensemble fait dire que la structure a été construite à l'occasion d'une seule et même campagne de construction[11],[32]. Ainsi, ils proposent que le site remplissait une fonction militaire et était rattaché à la citadelle Saint-Sébastien (1564-1585)[3],[33]. Pour eux, ces deux nouvelles galeries auraient servies à relier l'extérieur de la citadelle (rue des Fantasques), à l'intérieur (rue de Crimée)[34], et les galeries découvertent en 1959 à la relier au Rhône[3].
Un an plus tard, durant les analyses post-fouilles, ils déterminent la provenance des pierres de construction autour des monts d'Or (au nord de Lyon) d'une part, et des carrières du mâconnais (rives droites de la Saône) d'autre part[10]. Le double tunnel de la Croix-Rousse allant entraîner la destruction d'une partie de l'édifice, la mission archéologique a réalisé des plans en trois dimensions[9],[11].
En 2013, une datation par le carbone 14 de pièces d'échaffaudages en bois laissées dans la maçonnerie fait remonter la construction de l'édifice à la période antique, entre le IVe siècle av. J.-C. et le début de notre ère[3],[4].
Description

La galerie principale mesure 156 mètres de long et se situe 25 m sous la surface ; de celle-ci partent 16 galeries latérales mesurant 30 m chacune, ce qui donne à l'ensemble une forme d'arêtes de poisson. Une seconde galerie se trouve 8 m sous la principale, sans artères latérales. Ces constructions partent du Rhône et s'étendent jusqu'à la rue Magneval[3].
L'accès et la construction des galeries pouvaient se faire par des puits ; ceux-ci ayant pu servir également à évacuer les déblais[3]. Le sol des galeries est composé de radier[18].
Ce réseau souterrain est composé de galeries d'une longueur totale de 1,4 km : 960 mètres pour les arêtes, 312 m pour les galeries principales, 144 m de galeries supplémentaires placées sous la rive du Rhône ; seize puits menant à ces galeries ont été recensés, ajoutant 480 m de longueur au réseau. Les galeries ont toutes 2,2 m de haut et 1,9 m de large[3]. Il est aussi possible d'accéder à ce réseau par l'église Saint-Bernard, construite au XIXe siècle, grâce à un puits situé sous la nef[35].
Depuis le percement du second tunnel de la Croix-Rousse, quatre arêtes et une petite partie de la colonne vertébrale ont été détruites[25], soit près de 70 m. Les galeries sous le niveau du Rhône étant encore quant à elles conservées.
Interprétations
- En 1908, Camille Germain de Montauzan cite, dans sa thèse Les Aqueducs antiques de Lyon, ce qui était considéré comme la seule portion observable de l'aqueduc de Cordieux ayant pu alimenter l'amphithéâtre des Trois Gaules « par la rue des Fantasques et le clos de l’ancien séminaire [actuelle place Croix-Paquet] »[14]. Sur la base des observations d'Alexandre Flachéron, il réfute cette hypothèse car la pente « sur ce souterrain observé sous plusieurs maisons de la rue du Commerce et allant vers le Jardin des Plantes » se dirige vers le Rhône, soit à l'opposé de l'amphithéâtre. De plus, en l'absence de ciment de tuileau normalement utilisé par les romains dans leurs aqueducs, comme Flachéron, il leur reconnaît une origine romaine et un hypothétique usage d'égout[14]. Depuis, il est admis que les galeries ne servaient pas à faire passer de l'eau et qu'elles ne remplissent cette fonction que récemment[4],[12].Plan de Lyon de 1746 faisant apparaître le chemin des Fantasques et le séminaire Saint-Irénée
- En 2011, Walid Nazim, publie à compte d'auteur L'Énigme des arêtes de poisson : de la Croix-Rousse à Jérusalem, histoire d'un secret millénaire. C'est un auteur qui participe au débat sur les arêtes (datation, pierres de constructions, techniques de construction, fonction des lieux), il se définit lui-même comme autodidacte et partage ses interprétations durant les conférences qu'il donne[36]. Il continue de soutenir une origine médiévale à ce réseau (XIIIe siècle) qui aurait d'après lui servit d'entrepôt au trésor des Templiers[20],[21]. Il appuie sa démonstration sur Guillaume de Beaujeu, grand maître de l'ordre du Temple qu'il présente comme seigneur de Miribel et qui semblait avoir des possessions sur la colline de la Croix-Rousse. Il imagine qu'il est à l'origine des arêtes, qu'il les aurait reliées au château de Miribel au moyen des Sarrasinières. Il suppose également l'utilisation de pierres du Beaujolais plutôt qu'une pierre locale, pensant à un projet de grande envergure dont il ne resterait plus aucun plans[37]. Cependant, en se mariant avec Marguerite de Baugé, seuls Humbert V et sa descendance sont seigneurs de Miribel[38], Guillaume étant son neveu, il n'en avait le titre ; les pierres de maçonnerie, un calcaire rougeâtre à grosses entroques, ne proviennent ni des environs de Miribel, ni du Beaujolais, mais du village de La Salle, à 13 kilomètres au nord de Mâcon[3].
- Par ailleurs, eu égard aux graffitis à consonance latine retrouvés dans le mortier[39] et aux différents artefacts de la période romaine retrouvés dans les galeries au cours des précédentes fouilles, la thèse de Walid Nazim suscite le scepticisme du service archéologique de la ville de Lyon : « Le mystère ouvre la porte à l'imagination, mais pas forcément à la certitude scientifique. Je ne sais pas sur quelles données factuelles s'appuie Walid Nazim. Si je n'adhère pas à sa thèse, elle a le mérite d'être communiquée au public, ce que nous avons sûrement eu tort de ne pas faire assez », déclare la directrice du service archéologique[22]. Des résultats de datations au carbone 14 réalisées en plusieurs points du mortier par deux laboratoires distincts et publiés par le service d'archéologie de la ville de Lyon en 2013 ont depuis confirmé cette origine antique : « Sur les quatre échantillons analysés, trois datent du changement d'ère et le dernier du IIIe ou IVe siècle av. J.-C. ! »[3].L'une des inscriptions tracées dans le mortier encore frais.
- La datation antique conduit ainsi à avancer d'autres interprétations : lieu de stockage de monnaie pour le Thesaurus de Lyon[39] ou réseau en relation avec le Sanctuaire des Trois Gaules que certaines hypothèses placent au sommet de la colline, là où les souterrains culminent.
- Depuis 2018, un Projet Collectif de Recherche dirigé par Cyrille Ducourthial (ville de Lyon) mène des études conjointes sur ce réseau et celui des Sarrasinières. Après étude des matériaux de construction sur les galeries de Rillieux-la-pape et du site de Neyron, ils ont démontrés que les pierres de ces deux édifices étaient de même extraction (calcaire rouge à entroques du val de Saône) et édifiés à la même période (entre -100 av. et 100 ap. JC). Ceci les amenant à supposer que les sites étaient connectés, voire qu'ils partageaient les mêmes fonctions (transit militaire ou commercial)[40],[41].
Recherches

Dans la suite des fouilles menées en 2008, un groupe de recherche constitué des étudiants de l'École centrale de Lyon et du service archéologique de la ville de Lyon pour faire des études générales sur les galeries, en particulier sur le seul puits intégralement conservé[4], se donne pour mission de modéliser les arêtes de poisson par numérisation lasergrammétrique des galeries[42].
Notes et références
Notes
- Les sources diffèrent, une cause possible étant une paire de galeries située un peu à l'écart, comme on peut le voir sur la vue 3D du réseau souterrain.
- Cependant, l'article de 2013 du Service archéologique évoque la prise de la citadelle de Lyon en 1585 "par une ancienne caverne que peu de gens sçavoyent".
Références
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- « Inventaire départemental des cavités souterraines (hors mines) du Rhône BRGM RP-52977-FR », (consulté le ), p. 46
- Bernot et al. 2013, Service archéologique de la Ville de Lyon, p. 43-51.
- « Lyon : un mystérieux dédale souterrain en forme d'arêtes de poisson reste une énigme », sur Franceinfo, .
- Anne-Catherine Le Mer, Carte archéologique de la Gaule-69/2-Lyon, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 885 p. (ISBN 978-2-87754-099-5), p. 310.
- Guinand et Roulet 2021, p. 159
- Bernot, Ducourthial et Dessaint 2008, p. 73.
- La Ficelle 2009, p. 10
- Dessaint et Bernot 2010, p. 147.
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- Service archéologique de la Ville de Lyon, « Tunnel de la Croix-Rousse », sur archeologie.lyon.fr, s.d. (consulté le ).
- Emmanuel Bernot et Stéphane Gaillot, « Les arêtes de poisson : une perpétuelle redécouverte : Complément à la présentation », sur Traverse (consulté le )
- Bernot, Ducourthial et Dessaint 2008, p. 74.
- Montauzan 1908, chap. 2, § 6.
- Artaud 1846, p. 205
- Alexandre Flachéron, Mémoire sur trois anciens aqueducs qui amenaient autrefois à Lyon les eaux du Mont-d'Or, de la Brévenne et du Gier, suivi d'une notice sur un ancien cloaque de construction romaine, situé dans la rue du Commerce, et sur deux souterrains qui longent les bords du Rhône entre Saint-Clair et Miribel, impr. de L. Boitel, (lire en ligne)
- Desbat 2016, p. §35.
- Audin et al. 1962, p. 103-106
- Wuilleumier 1050, p. 146-148
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- Schittly 2016.
- Hemmerich 2017, p. 1.
- Pierre-Yves LANDRON, « Les souterrains de Lyon : Le patrimoine invisible de Lyon »
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« L'homogénéité de la maçonnerie comme l'absence de trace de reprise montrent que le réseau en arêtes de poisson forme un ensemble architectural cohérent qui, de la rive du Rhône au plateau de la Croix-Rousse, relève d'une seule et même campagne de construction. »
- Cyrille Ducourthial et Emmanuel Bernot, « Lyon (Rhône). Galeries en « arêtes de poisson » de la Croix-Rousse », Archéologie médiévale, no 39, , p. 248–249 (ISSN 0153-9337, lire en ligne, consulté le ) :
« Pris dans sa globalité, le réseau s’articule autour d’une galerie principale qui met en communication la citadelle Saint-Sébastien et le Rhône. »
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Voir aussi
Articles connexes
Littérature scientifique (par ordre chronologique)
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- .
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, consulté le )
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- [Gaillot 2009] (en) S. Gaillot et E. Hofmann, « Urban archaeology and environmental data: the Lyon experience », ArcheoSciences, no 33 (suppl.), , p. 213-216 (DOI 10.4000/archeosciences.1600, lire en ligne
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- [Fellague 2017] Djamila Fellague, « Les souterrains antiques de la Croix-Rousse à Lyon : de la quête ésotérique à l'enquête archéologique », Archéologia, no 556, , p. 56-62 (ISSN 0570-6270, présentation en ligne).
- [Guinand & Roulet 2021] Julien Guinand et Aurélien Roulet, « Une citadelle pour retrouver la Concorde. Luttes de pouvoirs à Lyon pendant les guerres de Religion (1564-1585) », Revue d’histoire moderne & contemporaine, Belin, vol. 68, no 4, , p. 134-161 (DOI 10.3917/rhmc.684.0136
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Littérature et presse (par ordre chronologique)
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- [Fuster 2006] Éric Fuster, Recueil du Lyon souterrain : Mémoire d'une ville, vol. 1, , 100 p. (ISBN 978-2-9526199-0-5).
- [Boucher 2006] Sandrine Boucher, « Dossier : Lyon sous la terre », Tribune de Lyon, , p. 18-27 (lire en ligne [sur yumpu.com]).
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- [Nazim 2011] Walid Nazim, L'Énigme des arêtes de poisson : de la Croix-Rousse à Jérusalem, histoire d´un secret millénaire, Lyon, Lyon souterrain, , 350 p. (ISBN 978-2-9526199-1-2, OCLC 822863188).
- [Nartz 2015] Gregoire Nartz, « Arêtes de Lyon : le mystère persiste », Lyon Capitale, (ISSN 1259-573X, lire en ligne [sur lyoncapitale.fr ], consulté le ).
- [Combe 2016] Georges Combe, Les souterrains du temps [un livre et un film] : Arca Mundi, Lyon, PGA Films, (ISBN 978-2-9552830-0-4, BNF 44424467, présentation en ligne)D'après Djamila Fellague (Les souterrains antiques..., 2017, p. 58), ce film « s'oriente vers des interprétations invraisemblables. Se mêlent des considérations éparses sur la Pythie de Delphes, le Graal, le temple de Jérusalem, l'ordre du Temple, les francs-maçons, la symbolique des nombres, le chamanisme, l'éther des alchimistes, une géométrie sacrée ou encore une pseudo archéoastronomie...».
- [Schittly 2016] Richard Schittly, « Lyon s’étrangle autour des « arêtes de poisson » », Le Monde, (lire en ligne [sur lemonde.fr], consulté le ).
- [Deligia 2017] Florent Deligia, « Lyon : le mystère des arêtes de poisson », Lyon Capitale, (lire en ligne [sur lyoncapitale.fr], consulté le ).
- [Hemmerich 2017] Margot Hemmerich, « Sous la colline de la Croix-Rousse, le mystère des arêtes de poisson refait surface », Rue89Lyon, 29 mai 2017, actualisé le 28 juin 2017 (lire en ligne [sur rue89lyon.fr], consulté le ).
- [2017] « Le voyage intérieur », Lyon Citoyen, no 155, , p. 31 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- [Beraud 2019] Guillaume Beraud, « Lyon : l'énigme sous la colline : Immersion historique au cœur du sous-sol croix-roussien », sur leprogres.shorthandstories.com (consulté le ).
Émissions de radio (par ordre chronologique)
- [Le Teurnier & Faroud 2018] Frédérique Le Teurnier et Denis Faroud, « Les arêtes de poisson : des galeries mystérieuses et souterraines à Lyon », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- [France Culture 2018] Victor Macé de Lépinay et Anne Fleury (réalisatrice), « Les arêtes de poisson : un mystère sous la Croix Rousse », sur franceculture.fr, (consulté le ).
Reportages télévisés (par ordre chronologique)
- [FR3 Rhône-Alpes 2013] France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, « Lyon : l'énigme des arêtes de poisson », (consulté le )
- [FR3 Auvergne-Rhône-Alpes 2017] Marc Taubert, « À Lyon, un patrimoine méconnu : le mystère des arêtes de poisson »
, sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,
- [TF1 2018] TF1, « Les arêtes de Lyon, des mystérieuses galeries antiques »
, sur TF1 Info, (consulté le )
Liens externes
- Service archéologique de la ville de Lyon, « Tunnel de la Croix-Rousse » (Cette page web est un compte-rendu des fouilles menées en 2008. Il restitue les connaissances et les hypothèses de travail de l'équipe de 2008 à 2013), sur archeologie.lyon.fr, Service archéologique de la Ville de Lyon (consulté le )
- « Les Arêtes De Poisson », sur urbex.me, (consulté le )
- « Les arêtes de poisson », sur souterrain-lyon.com, (consulté le )
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