Arcey (Doubs)

Arcey (en franc-comtois, Airceis) est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Arcey.

Arcey

Église d'Arcey.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Vallées Vertes
Maire
Mandat
Michel Verdière
2020-2026
Code postal 25750
Code commune 25022
Démographie
Population
municipale
1 468 hab. (2019 )
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 23″ nord, 6° 39′ 41″ est
Altitude Min. 347 m
Max. 490 m
Superficie 12,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavans
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Arcey
Géolocalisation sur la carte : France
Arcey
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Arcey
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Arcey
Liens
Site web arcey.fr

    Géographie

    Localisation par rapport aux communes limitrophes.

    Arcey, village de l'est de la France, est situé dans le nord-est de la Franche-Comté, à 12 km de Montbéliard, 30 km de Belfort et 60 km de Besançon ; c'est un petit village de plus de 1 300 habitants.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Arcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arcey, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 175 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), terres arables (26,3 %), prairies (11,1 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), mines, décharges et chantiers (4,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Arces, Arceys au Xe siècle ; Arcey en 1150 ; Arcex et Arcez en 1407[11].

    Ce toponyme semble être d'origine gauloise : ar et ciac(um) signifiant (« près du bois ou sur le bois »)[12].

    Histoire

    Bataille d'Arioviste contre César (an 58 av. J.-C.) en Fontaimpré

    Seigneurie de Granges, aux Montbéliard depuis le XIVe.

    Village (Franche Comté encore espagnole) incendié le , lors de la conquête française par Louis XIV : plus de cent vingt personnes moururent dans l'incendie de l'église par une unité de cavalerie française commandée par le colonel de Vascal[13].

    À la révolution, Jacques François Brun, natif d'Arcey, devient général de brigade.

    le 13 ou , des escarmouches entre l'armée de l'Est commandée par le général Bourbaki avec des postes avancés prussiens dans le cadre de la bataille d'Héricourt, aussi appelée de la bataille de la Lizaine, lors de la Guerre franco-allemande de 1870[14] (Monument au cimetière de Sainte-Marie à km).

     : percée du front par la 2°D.I.M et la 5°D.B et départ de l'attaque vers la libération des villages et de Héricourt, Montbéliard, Belfort et de l'Alsace (le cuirassier Bergé est tué).

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Claude Clément[15]    
    mars 2014 2020 Alain Pasteur UDI Professeur des écoles
    2020 En cours Michel Verdière [16]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2019, la commune comptait 1 468 habitants[Note 3], en augmentation de 2,02 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    550519554586820908832900875
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    745780726694743695706608583
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    528490466369392353346367423
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    4896529171 0711 1011 1741 3361 3321 414
    2015 2019 - - - - - - -
    1 4341 468-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

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    Lieux et monuments

    Oratoire Notre-Dame de la Grêle.
    • L'église Saint-Privat. L'église primitive datait de 1674. Elle est reconstruite à un autre emplacement en 1776. Le clocher-porche date de cette année là. Face à l'augmentation de la démographie dans les années 1850, le curé de l'époque demande l'autorisation à son archevêque pour élargir la largeur de deux travées et la longueur de l'église. Elle fut donc entièrement démontée sauf le clocher qui a gardé sa forme de clocher comtois et ses tuiles vernissés au dessin typique servant de repère aux avions qui volaient à vue à cette époque et qui servaient la plaine d'Arcey comme terrain. Reconstruite avec l'argent des villageois et l'argent de la commune qui a demandé à pouvoir vendre par anticipation 4 années d'affouage, elle empiéta sur le cimetière et les ossements découverts furent respectivement mis « dans un caveau voûté dont l'entrée fut repérée par une croix juste devant les marches de communion » (d'après les registres de l'époque). Le toit fut rehaussé et les anciennes pierres de jonction entre le toit de l’ancienne église et le clocher sont encore visibles. La cloche fut remplacée par Thérèse et Adélaïde quelques années plus tard. Un chemin de croix ainsi que différentes statues sont à y voir. Sa réfection intérieure a été entreprise en 2006, alors que sa réfection extérieure a été entreprise en 2012.
    • La mairie dont l'emplacement actuel est celui de l'ancienne cure.
    • L'oratoire dit de « Notre-Dame de la Grêle », inscrit aux monuments historiques en 2016 et rénové en 2019.
    • Le « Mémorial » à la gloire de la 5e division blindée, de la 2e division d'infanterie marocaine et des corps francs en mémoire de l'attaque du .
    • Le crucifix en grès rose, rénové et mis en valeur par un jeu de lumière en 2018.
    • De nombreuses croix de mission ou rogations.

    Personnalités liées à la commune

    Jean Baptiste Brun né le 11 janvier 1762 à Arcey, entra au service comme soldat dans le 11e d'infanterie, ci-devant vieille marine le 28 avril 1783. Caporal le 15 mai 1786, fourrier le 15 mars 1791, il reçut son congé le 22 avril suivant. Lors des bataillons de volontaires, le 9 août 1792, Brun fut nommé capitaine dans le 9e du Doubs, et chef de bataillon le 16 septembre de la même année. Il servit aux armées du Rhin et de Sambre et Meuse en 1792 et 1793. En l'an IV, il participa avec ruse et engagement à la campagne d'Allemagne. Remarqué pour son courage, son efficacité et ses réussites aux combats de Kaiserlautern, Weissenbourg, de la Lahn de Limbourg, et d'Altenkirchen (796). Le Général Jourdan le nomma chef de brigade de la 8e légère le 16 thermidor de l'an IV. C'est à la tête de ce corps qu'il combatit à Veilbourg et qu'il soutint la retraite de l'armée. Après la campagne d'Allemagne des ans V et VI, la 8e demi-brigade légère reçut l'ordre de se rendre à l'armée d'Italie ; Trébia an VII, Novi (1799), Fossano et Mondovi an VII furent autant de réussites à son égard. Il entra dans Gênes aux côtés du Gal Masséna et se fit remarquer pour ses engagements durant le siège de trois jours du 17 germinal au 24 prairial an VIII. Le 24 germinal, il fut chargé d'aller placer une Cie de carabiniers au pont de Sturla, sur la route de Stoli. C'est au cours de cette bataille que Brun fut blessé par une balle qui lui traversa le bras droit et entra dans la hanche du même coté. Le 22 floréal, portant encore le bras en écharpe, il poursuivit une colonne autrichienne jusqu'à Sori et la mit en pleine déroute ; dans cette affaire un second coup l'atteignit au cou. Nommé général de brigade par Massena, il commandait une brigade d'infanterie pendant la campagne d'Italie de l'an IX. De l'an X à l'an XIV, il fut successivement employé au commandement d'une brigade d'active. Il avait reçu le 19 frimaire et le 25 prairial an XII le brevet de membre de la Légion d'Honneur et de commandant de cet ordre. Placé à la tête d'une brigade d'avant-garde, lors de la reprise des hostilités avec l'Autriche, il repoussa l'ennemi jusqu'à Caldiero et fut tué à la bataille de ce nom le 9 brumaire an XIV. Anatole Magrin (1858-1893), né à Domprel, il s'installe avec ses parents fromagers et sa sœur cadette à Arcey en 1866. Alors destiné à la prêtrise par ses parents, il préfère voyager à l'étranger et finit par s'établir à Constanța, en Roumanie, sur les rives de la mer Noire, où il se marie et fonde un studio de photographie. Il devient le photographe officiel de la cour de Roumanie au temps du roi Carol Ier. Il est l'auteur des premières photos connues de la ville de Constanța où son œuvre a fait l'objet d'une exposition au musée de la marine roumaine en 2010. Il fut consul de France à Constanța et à ce titre s'occupa du transfert au cimetière de la ville des soldats français morts au champ d'honneur lors de la guerre de Crimée où un monument rappelle cet épisode. Il meurt à Constanța le 23 novembre 1893. Victor et Claude Schiffmann nés respectivement en 1846 et en 1849 à Arcey, Partis s'installer à Ivry (Seine) profitant que fut rendue publique l'invention de 1820 des deux chimistes français Pelletier et Caventou de la manière de traiter l'écorce de quinquina, ils se lancèrent dans la fabrication et la vente de sulfate de quinine à des fins pharmaceutiques Marcelle Frahier née le 16 juillet 1898 à Saïgon (alors Cochinchine).Elle est la fille de Charles Frahier natif d'Arcey parti fonctionnaire gendarme en Cochinchine qui était sous protectorat français et futur Vietnam. Ce Charles Frahier avait épousé là bas une dame autochtone Valentine .,Thao dite Dumont dont l'union a donné naissance à Marcelle .Agée d'à peine 18 ans ,elle traverse les mers pour "monter" à Paris et mettre ses grâces au service des théatres parisiens dont l'Opéra Comique et le Théatre Marigny .L'aristocratie parisienne se divertit alors que le front de la Grande Guerre tonne en Marne ..après l'avoir fait sur le front des protectorats de l'Orient .[réf. nécessaire]

    Héraldique

    Blason
    D'azur semé de billettes d'or, au lion couronné de même armé et lampassé de gueules, issant d'un brasier de même et brandissant une épée d'argent, au chef échancré de trois pièces d'azur, chargé d'une rose de gueules boutonnée d'or et rayonnante de seize pièces de même, paraissant dissiper des nuées d'argent mouvant des bords du chef.
    Détails
    Création de Nicolas Vernot, adoptée par la mairie d'Arcey le 7 janvier 2017.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Arcey
    De sable à trois têtes de lévrier accolées d'or; au chef d'azur chargé de deux étoiles d'argent.
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (
    azur sur sable).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Arcey », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, BESANÇON, CÊTRE, .
    12. G. R. Wipf - Noms de lieux des pays franco-provençaux: région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie - Page 168 - (id).
    13. Pernot, François, 1963- ..., La Franche-Comté espagnole : à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne, de 1493 à 1678, Presses universitaires de Franche-Comté, (ISBN 2-84867-032-0 et 978-2-84867-032-4, OCLC 469753157, lire en ligne).
    14. « HISTOIRE : Janvier 1871 : Les combats de l’Armée de l’Est », sur legionetrangere.fr.
    15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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