Armand-Louis de Sérent

Armand-Louis de Sérent (Nantes, Paris[1],[2], ), marquis de Kerfily puis duc de Sérent, est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Armand-Louis de Sérent
Fonctions
Membre de la Chambre des Pairs

(7 ans, 3 mois et 23 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Cent-Jours
Successeur Pairie éteinte

(9 mois et 16 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Cent-Jours
Biographie
Titre complet Duc de Sérent, Marquis de Kerfily
Date de naissance
Lieu de naissance Nantes
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité française
Parti politique Droite
Père Louis de Sérent de Kerfily
Mère Marie Charette de Montebert
Conjoint Bonne Marie Félicité de Montmorency-Luxembourg
Enfants 4 enfants dont : Armand-Sigismond de Sérent
Famille Famille de Sérent
Profession homme politique
Distinctions Grand d'Espagne
Ordre du Saint-Esprit
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Religion Catholicisme

Biographie

Fils de Louis, marquis de Sérent de Kerfily, et de Marie-Madelaine-Gabrielle Charette de Montebert, Armand-Louis de Sérent naquit à Nantes le [3], d’une famille dont la noblesse remonte jusqu’au combat des Trente[4].

Il entra au service dans les mousquetaires de la maison du roi[4] en 1751, fut nommé guidon de gendarmerie en 1752, puis mestre de camp-lieutenant du régiment Royal-Cavalerie le [3].

La même année[4], il épousa Bonne-Marie-Félicité de Montmorency-Luxembourg.

Sa « conduite distinguée[3] » à la tête du régiment Royal pendant toutes les campagnes de la guerre de Sept Ans, en Allemagne[4], lui valut la croix de l'ordre de Saint-Louis en 1762[3], quoiqu'il n'eût encore que onze années de service. Il fut créé brigadier de cavalerie le , et maréchal-de-camp le .

La même année[4],[1], le roi Louis XVI, à la demande du comte d'Artois[3], le nomma gouverneur des ducs d'Angoulême et de Berry.

Émigration

Bientôt après, « l'horizon politique s'obscurcit, et annonça à la France une tourmente funeste[3] ». Louis XVI donna au marquis de Sérent l'ordre de conduire les princes à la cour de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, leur aïeul maternel, sous les yeux duquel leur éducation fut achevée[3].

Devenu grand d'Espagne de la première classe en 1789[5], il quitta, avec ses « augustes[3] » élèves, la cour de Turin, près de laquelle il était devenu l'agent et l'intermédiaire des princes français, et servit alternativement près de la personne de Louis XVIII, et du duc d'Angoulême, qu'il accompagna à l'armée de Condé, où il servit lui-même avec distinction[4].

Monsieur l’ayant attaché à sa personne, il le suivit en Russie, puis à Londres[4] et enfin dans sa retraite à Édimbourg[3]. Lorsque Louis XVIII vint en Angleterre (1807), Sérent se rendit auprès de ce prince à Hartwell, et ne le quitta plus jusqu’à son retour à Paris en 1814[4].

Restauration française

Rentré en France avec le roi, il fut appelé à la pairie le , avec le titre de duc[4], créé lieutenant-général des armées du Roi (12 octobre[1]), ensuite gouverneur du « château royal » de Rambouillet[3], et enfin chevalier des ordres du Roi le [3].

Le duc de Sérent se fit peu remarquer à la Chambre haute, où il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney[1].

L'ancien président de la noblesse aux États de Bretagne[6], est mort le , laissant comme héritier de sa pairie[6] son petit-fils Louis de Sérent, fils du vicomte Armand Léon Bernardin de Sérent et d'Anna-Maria Isabel Alvarez de Toledo.

On lui doit une Exposition des objets discutés dans les États généraux de France, depuis l'origine de la monarchie[7].

Curieux de géographie, il acquit une précieuse collection d'objets des colonies auprès de Charles Philippe Fayolle[8] (déposée par la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly).

Postérité

Armand-Louis de Sérent avait une sœur[9], la comtesse Julie de Sérent, (vers 1738 - après octobre 1793), non mariée, dame pour accompagner () Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon.

Distinctions

Titres

Distinctions

Armoiries

« D'or, à trois quintefeuilles de sable »[11],[12],[10],[5].

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références

  1. Robert & Cougny 1891, p. 303.
  2. Archives de Paris, fichier de l'état-civil reconstitué.
  3. Courcelles 1827, p. 250.
  4. Michaud 1843, p. 93.
  5. Grandes de España 2006, p. Kerfily.
  6. Courcelles 1827, p. 251.
  7. Exposition des objets discutés dans les États généraux de France, depuis l'origine de la monarchie, Maradan, , 180 p. (lire en ligne).
  8. lefigaro.fr 22 octobre 2010.
  9. Roglo 2012.
  10. Velde 2005, p. Lay peers.
  11. Rietstap 1884.
  12. Courcelles 1827, p. 252.
  13. Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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