Art gréco-bouddhique

L’art gréco-bouddhique désigne, selon le terme consacré par la thèse de doctorat d'Alfred Foucher soutenue et publiée en 1905[N 1], l'ensemble des productions picturales, statuaires, toreutiques et monétaires issues de la synthèse originale de styles grecs et indo-bouddhistes. Le travail d'Alfred Foucher a été continué par l'italien Mario Bussagli, professeur d'histoire de l'art de l'Inde et de l'Asie centrale, à partir de 1942. Contrairement à Alfred Foucher, il ne se rend pas sur place mais, obtient des informations et des sources grâce à ses anciens étudiants[1]. Cet art naît tout d'abord au Gandhara (Pakistan, région de Peshawar, correspondant au territoire de la satrapie la plus orientale de l’empire des Perses achéménides) au début de notre ère, sous l'Empire kouchan, à la faveur de la rencontre culturelle entre peuples nomades d'Asie centrale, monde grec, monde indien et monde irano-perse. C'est probablement l'éclectisme religieux de ce milieu qui a favorisé, là où le bouddhisme était majoritaire sans être une religion d’État, la formation d'ateliers illustrant un art qui leur était familier, relatant la vie du Bouddha, mais sur lesquels ne pouvaient manquer de peser les influences diverses issues des activités militaires, diplomatiques, commerciales et intellectuelles intenses à cette période. Cet art, au-delà de sa définition complexe, connaît plusieurs développements et styles régionaux au cours de l'Antiquité tardive et jusqu'au VIIe siècle de notre ère.

Bouddha du Gandhara, Ier – IIe siècle, Musée national de Tokyo

L'art gréco-bouddhique se caractérise notamment par un fort réalisme issu de l'art hellénistique, transmettant mouvement, émotions et vitalité des corps, appliqué non plus seulement aux figures traditionnelles de l'art grec oriental, mais à la figuration du Bouddha, des bodhisattvas, et de scènes associées au bouddhisme. L'origine socio-culturelle de l'art gréco-bouddhique est à situer dans les tout derniers royaumes gréco-bactriens du IIe siècle av. J.-C., puis du fait de l'interaction entre communautés indo-grecques et royaume des Kouchans. L'art gréco-bouddhique connut un fort succès en Asie centrale et rayonna jusqu'en Chine, en Corée, et au Japon.

On retrouve cet art dans la sculpture, la peinture, la monnaie et l'architecture, notamment à Taxila[2].

Les oeuvres appartenant à cet art ont été majoritairement portées à notre connaissance par le pillage et l'orientalisme du 19ème siècle puis par d'importants travaux d'archéologie avec différents pays dont la France au 20ème siècle.

Contexte d'apparition

Aux confins du monde grec et du monde indien

Monnaie d'argent à l'effigie du souverain gréco-bactrien Démétrios Ier (200-180 av. J.-C.), portant une coiffe en forme de tête d'éléphant, symbole de ses conquêtes en Inde. Au revers, Héraklès portant la peau du Lion de Némée et sa massue. La légende du revers dit « ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΔΗΜΗΤΡΙΟΥ » – BASILÉŌS DĒMĒTRÍOU, que l'on peut traduire par « du roi Démétrios ».

Cette forme d'art hybride, syncrétique, apparaît après que les derniers souverains indo-grecs, descendants des compagnons d'Alexandre le Grand, furent entrés en contact avec des bouddhistes indiens, en particulier sous Démétrios Ier (200 – 180 av. J.-C.) et Ménandre Ier (160 – 135 av. J.-C.), appelé Milinda en sanskrit. Ces dynastes grecs se revendiquaient de l'héritage grec porté par les armées d'Alexandre le Grand dans la région au IVe siècle av. J.-C., puis par l'Empire Séleucide jusque dans les années 250 av. J.-C., avant le morcellement de sa partie la plus orientale. Les monnaies de ces souverains transmettent dès le IIe siècle av. J.-C. la jonction des héritages grecs et indiens, avec notamment l'insistance sur la figure de l'éléphant comme symbole de la conquête de l'Inde. Ces royaumes grecs orientaux fonctionnent sur le modèle de la cité grecque, à l'instar de la ville d'Ai-Khanoum en Afghanistan, comportant les traits classiques de la ville grecque : sanctuaires, remparts et habitations d'architecture grecque, diffusion de la littérature grecque, monnayages grecs. La pénétration des éléments grecs en Inde se fait notamment au IIIe siècle av. J.-C., comme en témoigne le développement de la ville de Pataliputra, centre d'un rayonnement culturel dans tout le nord-ouest indien à partir de la montée en puissance des dynastes gréco-bactriens. Dans leur sillage, plusieurs villes sont fondées sur le modèle grec : Sirkap, par exemple, au Pakistan actuel, a livré de nombreux vestiges architecturaux relevant d'un style grec, ainsi qu'une production originale de palettes en pierre présentant des scènes typiques du baroque hellénistique telles des Néréides chevauchant des Kétos.

À Hadda, ce sont des représentations de dieux grecs tels Atlas qui sont produites, aux côtés de divinités du vent qui furent des modèles reproduits jusqu'au Japon. De nombreuses scènes dionysiaques de style néoclassique attique montrant des banqueteurs jouant de la musique ou buvant du vin dans des amphores sont connues pour ce site archéologique qui livra par ailleurs de nombreuses œuvres d'art gréco-bouddhique.

Le centre de développement de l'art gréco-bouddhique, qui se formule comme la synthèse d'emprunts à des cultures diverses correspond d'abord au bassin du Gandhara et à plusieurs régions voisines, où des groupes de culture différente se rencontraient sur les routes commerciales, les « routes de la soie ». Sous Aśoka Maurya, empereur indien ayant vécu au IIIe siècle av. J.-C., le bouddhisme s'était implanté au Gandhāra ainsi que dans les régions limitrophes ; il avait fait de ces régions une seconde Terre sainte, en y localisant des vies antérieures (jātaka) du Bouddha. L'art gréco-bouddhique apparaît dans un contexte de morcellement entre des royaumes qui participent d’un même ensemble indo-iranien, sous l’influence de l’Asie centrale, mais portant encore en eux les profonds héritages grecs laissés par le passage des armées d'Alexandre et par les États qui naquirent à leur suite.

Coexistences religieuses et culturelles

Il semblerait que l'art gréco-bouddhique ait pour origine le maintien, après l'effondrement des dernières dynasties hellénistiques, de certains groupes de culture et de langue grecques. De nombreuses communautés monastiques bouddhiques s'étaient depuis lors installées dans cette région, en l'absence de religion dominante associée à un pouvoir politique fort. Cette absence de religion dominante s'explique surtout par la grande tolérance religieuse de l'Empire Perse puis par le faible nombre de Grecs dans les régions nouvellement conquises. Installées à flanc de montagne, ces communautés cohabitent et donnent progressivement naissance à un répertoire pictural et iconographique commun, un « art gréco-bouddhique » ayant pour principal moteur la volonté des commanditaires, souvent des bouddhistes laïques, commerçants à cheval sur les deux mondes, vivant des contacts permis par la route de la Soie. Selon certains chercheurs, plusieurs sculpteurs hellénistiques fréquentèrent des centres de création d'art bouddhique, tels Sanchi et Bharhut[3]. L'utilisation de la palmette hellénistique ou du motif de chèvrefeuille seraient une des traces de ces contacts[4]. Tournés vers l'Inde, l'Iran, les steppes, l'Asie centrale orientale et la Chine, nourris par les représentations humaines de l'art grec, ils furent à l'origine du foyer initial de l'art gréco-bouddhique du Gandhara, là où furent réalisées les premières représentations humaines de Bouddha[5].

Histoire de la notion

Une tradition iconographique continue.
Gauche : divinité non identifiée sur une monnaie d'Agathoclès de Bactriane (190-180 av. J.-C.), avec himation, volume sur la tête, bras en partie repliés, et contrapposto[6].
Milieu : la première représentation confirmée du Bouddha, sur le reliquaire de Bimaran (en) (env. 50 apr. J.-C.)[7].
Droite : une statue du Buddha, Lahore Museum (IIe – IIIe siècle)[8].

L'art du Gandhara servit pendant longtemps à désigner l'ensemble des arts gréco-bouddhiques[9] qui ont pris des formes spécifiques sur une large partie de l'empire Kouchan et bien au-delà, sur les routes commerciales dites Routes de la soie. Le concept d'art gréco-bouddhique est aujourd'hui distingué de l'art indo-grec (qui ne relaie pas de représentations liées au bouddhisme).

Le concept d'art indo-grec est calqué sur le concept d'art gréco-bouddhique pour élargir les thématiques vers ses formes non-bouddhiques et pour pouvoir prendre en compte d'autres interférences dans cet espace qui va de l'ancienne Inde du nord à l'Afghanistan ancien jusqu'à la Bactriane. Un espace qui était aussi ouvert aux cultures iraniennes et à celles provenant d'Asie-centrale et du monde des steppes. Une petite guerre sémantique a vu s'affronter les deux concepts : celui d'art gréco-bouddhique et celui d' « art romano-bouddhique ». Au début du XXIe siècle émerge, de ces débats, la notion d'« Orient hellénisé »[10], notion définie notamment par Daniel Schlumberger dès 1968[11]. En 2014, la publication de l'ouvrage Art et civilisations de l'Orient hellénisé permet de moduler le concept d'acculturation et de signaler les diverses formes de résistance et de fusion à et avec l'hellénisme.

Une autre polémique concerne la nomination d'art "gréco-bouddhique", certains spécialistes suggèrent la nomination d'art gréco-romano-bouddhique voire romano-bouddhique. Cependant, les influences romaines sont beaucoup plus faibles et récentes que les influences grecques mais on note tout de même des éléments romains comme le détail des toges dans les sculptures. La nomination d'art gréco-bouddhique a par la suite été accepté par la communauté scientifique[1].

Il y a eu plusieurs polémiques et débats liés à la nomination de cet art. Alfred Foucher a nommé cet art "l'art du Gandhara" en référence à la région originelle de celui-ci. Cette nomination a été contesté par ses collègues puis a été rapidement accepté.

Innovations iconographiques et stylistiques

Premières représentations du Bouddha

Datation : les datations des œuvres sont celles (dans la mesure du possible) proposées par les musées, et peuvent être revues en fonction de l'état de la recherche.

Les souverains Kouchans dont l'apogée se situe sous Kanishka Ier prirent progressivement le relais des rois indo-grecs dans la protection du bouddhisme. Un des aspects notables de la statuaire gréco-bouddhique kouchan, une sculpture en schiste de couleurs variées, est la représentation figurative du Bouddha, autrefois représenté sous forme symbolique (roue, empreinte des pieds), dans un style inspiré de l'art hellénistique avec des drapés aux plis simples, verticaux. Les premières représentations figuratives de Buddha, aux premiers siècles de notre ère, apparaissent en deux points éloignés de l'empire Kouchan : d'abord au Gandhara puis à Mathura. Après l'effondrement de l'empire kouchan au IIIe siècle une myriade de petits royaumes donne une seconde vie à l'art gréco-bouddhique avec des sculptures travaillées dans le stuc ou modelées dans la terre, puis séchées simplement. Le stuc et la terre sont des matériaux peu coûteux et faciles à modeler, cela pourrait suggérer une sorte d'industrialisation de l'art du Gandhara afin de vendre les sculptures à des marchands itinérants[12].

C'est au début de notre ère, au Gandhara[13], autour de Peshawar au Pakistan actuel et peut-être dans les régions voisines en Afghanistan, dans un territoire correspondant à celui de l'empire kouchan (env. Ier IIIe siècles, au temps de sa plus grande puissance) où la forte présence de l'hellénisme gréco-bactrien des siècles précédents se faisait encore sentir, qu'apparaissent ainsi les premières représentations de Bouddha. Il existe - au-delà de cette première innovation - une sculpture bouddhique antérieure à l'arrivée des Kouchans, réalisée dans des grès roses spécifiques à la région de Mathura, qui étaient « probablement »[N 2] connus des sculpteurs du Gandhara, mais celle-ci ne figurait pas le Bouddha.

Il s'agit alors d'une forte innovation iconographique. Le premier stéréotype de cette représentation bouddhique s'accompagne parfois des « sept Bouddha du passé » et du « Bouddha de l'avenir », Maitreya. Cette association originale permet de supposer que ces images furent précisément produites dans le contexte théologique et idéologique du bouddhisme hinayana, ou « petit véhicule », terme couramment employé pour désigner les écoles anciennes du bouddhisme (nikâya). L'apparition de l'art gréco-bouddhique arrive au moment où les fidèles de plusieurs religions, dont le bouddhisme, souhaitent avoir une représentation de dieu et dans notre cas, de Bouddha. Auparavant, Bouddha n'était pas représenté mais suggéré par des symboles comme la roue du Dharma par exemple[1].

D'autres figures semblent apparaître dans le même temps, notamment le paradis bouddhique, ainsi que les premières représentations du bodhisattva Avalokiteshvara ce qui corrobore la présence précoce, dans la région, du bouddhisme Mahayana au tout début de notre ère.

Premier style : pathos grec et imagerie héracléenne

L'art gréco-bouddhique du Gandhara emprunte largement à l'art grec hellénistique tardif en ce qui concerne le traitement des corps, le mouvement, le drapé et certains attributs vestimentaires. La faible quantité d’œuvres connues rend cependant difficile l'analyse sérielle des œuvres et leur mise en parallèle. Il faut alors en référer d'abord à quelques cas précoces de productions pour formuler un acte de naissance stylistique. En ce qui concerne l'art bouddhique, on remarque que Bouddha a une image sereine et apaisante qui évoque sa douceur et son humanité. On retrouve également des notions de l'art indien avec la représentation des femmes par exemple. Elles sont minces, élégantes et ont les jambes croisées. Elles portent beaucoup de bijoux et divers ornements. Leurs seins sont représentés comme deux globes parfaits.

Sur le reliquaire de Bimaran, daté environ du Ier siècle[14], Bouddha est représenté de face avec un léger déhanchement et, apparemment, en mouvement (par le jeu des jambes fléchies et un pied détaché du sol) comme un moine itinérant. Cette représentation d'un mouvement en cours, suspendu par la mimèsis du mouvement, est issu de la tradition de sculpteurs grecs encore bien implantée dans la région. Depuis l'époque classique et hellénistique, la figuration du mouvement, de la vie et du pathos dans l'art statuaire constitue en effet un enjeu créatif et stylistique constant dans l'art grec, les sculpteurs rivalisant alors dans leurs ateliers et au gré des commandes de solutions techniques et mécaniques pour donner, par la position des membres, par le hanchement, par l'orientation et la densité du drapé, l'illusion d'une action en cours de réalisation, suspendue dans la pierre ou dans le bronze.

Le reliquaire de Bimaran

Dans le reliquaire de Bimaran, les dieux de l'hindouisme rendent ainsi hommage au Bouddha, manifestant leur subordination, en accord avec la conception bouddhique selon laquelle ils sont assujettis à ce qu'exprime la roue de la Loi. Par ailleurs ce travail de l'or au repoussé correspond, en termes de style et de travail d'orfèvrerie, à celui découvert à Tillia tepe, daté du Ier siècle av. J.-C. et commandé par un peuple nomade : Yuezhi, scytho-sarmates ou Sakas[15].

Avers de la médaille de Tilia Tepe

Dans la médaille de Tilia Tepe, très légèrement antérieure au reliquaire, Bouddha est en marche, là encore, vers la droite. Il fait tourner la Roue le texte inscrit l'indique. Au revers, un lion très semblable à celui représenté avec Héraclès et le lion de Némée dans un bas-relief du Gandhara au Metropolitan Museum, se déplace lui aussi, mais vers la gauche, comme allant à la rencontre de Bouddha. La légende du revers mentionne « Le lion qui chasse la peur », en accord avec un des principes fondamentaux du premier bouddhisme : chasser la peur de la mort. Ici encore, c'est dans le répertoire iconographique grec qu'est pris la solution de composition : celle de la très classique représentation d'Héraklès face au lion de Némée. Dans cet épisode fameux de la mythologie grecque, Héraklès ignore la peur et arbore un nu héroïque traduisant la force et la jeunesse comme un seul message.

La solution trouvée dans le reliquaire pour la représentation de Bouddha, probablement mise au point avec le consentement des religieux au cours du Ier siècle, fut généralisé et devint le modèle pour les représentations de Bouddha debout. Le corps étant devenu immobile, plus frontal, les pieds parallèles dans la sculpture de pierre et avec des pieds dans des directions opposées sur les monnaies.

Évolutions stylistiques et hiératisme normatif

Parallèlement à cette inspiration hellénistique, d'autres artistes délaissent la fluidité du mouvement au profit d'une frontalité et d'une symétrie plus hiératiques. Le hanchement est quant à lui épisodiquement utilisé dans la figuration humaine en association avec l'inclinaison de la tête des personnages figurés.

Les effets du syncrétisme : Zeus portant son foudre, renommé Vajrapani (lit. « Le porteur de foudre »), aux côtés du Bouddha qu'il protège.

La principale autre formule iconographique pour représenter Bouddha est mise au point entre les 25 et 50 de notre ère, dans la région du Swat. Elle privilégie la représentation d'un Bouddha assis, portant une dhoti, les mains l'une dans l'autre, posées sur les genoux et un arbre de la bodhi (pipal) s'élevant au-dessus de son crâne[N 3]. Cette formule peut avoir été à l'origine de la série des bodhisattva-s kapardin / Buddha-s figurés dans la même pose assise, la main droite levée (en abhaya-mudra), produits dans la région de Mathura[16]. La solution dérivée de ce prototype initialement sculpté dans le Swat, fut ensuite conçue sans la dothi mais en robe monastique, sans l'arbre et avec une auréole.

Quant au prototype du bodhisattva pensif, mis au point à la fin du Ier siècle à partir d'une tradition grecque, appliquée à plusieurs bodhisattva-s[N 4], il fut progressivement généralisé dans tout le monde gréco-bouddhique puis au-delà dans toute l'Asie orientale jusqu'au Japon, comme on peut le voir dans la pose de délassement de Miroku Bosatsu - « Maitreya »[17] (vers le VIe – VIIe siècle) au Kōryū-ji.

Sous l'égide des souverains Kouchan puis de leur successeurs, l'art gréco-bouddhique connaît des formes de monumentalisation, ainsi qu'un essaimage. Les bouddhas de Bamiyan, détruits en 2001 par les talibans, étaient l'une des réalisations les plus spectaculaires de cet art. Le Musée Guimet de Paris conserve des pièces de taille plus modeste de l'art du gréco-bouddhique du site de Hadda, comme un gracieux Génie aux fleurs du IIIe siècle ou IVe siècle. Toute cette sculpture devait être peinte, certaines, en terre séchée, ont conservé des traces parfois importantes de peinture. Des fragments de fresques ont été préservés qui trouvent leurs échos dans les peintures murales conservées par le climat sec du désert du Taklamakan dans les oasis de la Route de la soie.

Des arts pluriels et régionalisés

Tête de Bodhisattva, v. 301–600. Stuc, traces de pigments, H 44,8 cm
Art du Gandhara (non localisé).
Art Institute of Chicago[18].

Aujourd'hui l'analyse stylistique et contextualisée des productions gréco-bouddhiques permet de distinguer plusieurs ères (gréco-bouddhiques ou indo-grecques, selon les auteurs[N 5]) aux styles différenciés, bien que leur évolution et leurs interactions soient sensibles et que toutes relèvent en partie de l'art gréco-bouddhique, avec des racines plus anciennes, antérieures aux Kouchans, souvent grecques et iraniennes.

Voici les principales phases et leur foyer principal de diffusion[19] :

  • L'ère du Gandhara proprement dit : la région de Peshawar : Ier – IIIe siècle voire début IVe siècle.
  • Très proches, stylistiquement, du Gandhara : la vallée du Swat, Butkara (Scytho-Parthe et Kouchan) : Ier – IIIe siècle voire début IVe siècle.
  • Hadda : IIIe – Ve siècle, son site ancien Tapa Shotor[N 6], chapelle du nagaraja IIe siècle, et chapelles V2 et V3 IIIe – IVe siècle.
  • Autour de Taxila monuments tardifs d'un style proche de celui de Hadda : avant le Ve siècle, dont les sites de Jaulian, Giri et du Dharmarajika stupa.

Au-delà de l'art du Gandhara, par essaimage, on identifie plusieurs autres arts gréco-bouddhiques ou gréco-iraniens (en particulier pour la Bactriane[20]) :

  • Au Turkestan chinois, près du Lob Nor, le site de Miran : IIIe siècle (?).
  • La Bactriane afghane et Surkh Kotal : IIe – IIIe siècle.
  • Le Kapissa [Kapiça], avec la région de Kaboul, inspiré de l'hellénisme, IIe – IIIe siècle.
  • Le Kapissa [Kapiça], à Shotorak près de Begram et Païtava, près de Tcharikar, à l'esthétique d'une majesté un peu lourde.
  • Au Turkestan chinois (Xinjiang): région de Kachgar : Tumshuq et Toqquz-saraï.
  • Au Turkestan chinois : Quca (ou Kucha) et les Grottes de Kizil : IIIe – VIe siècle.
  • Bâmiyân et le monastère de la vallée de Kakrak : Ve – VIIe siècle (?).
  • Très proches, stylistiquement, des peintures de Bâmiyân : La vallée du Ghorband et le monastère de Fondukistan : VIe – VIIe siècle : mouvements, ornements et modelé à la manière indienne.

Galerie : Arts gréco-bouddhiques

Gandhara

Swat

Miran

Le Kâpîssâ, région de Kaboul

Inspiré de l'hellénisme.

Le Kâpissâ, à Shotorak et Païtava

Shotorak près de Begram et Païtava, près de Charikar, à l'esthétique d'une majesté un peu lourde.

Hadda

Vallée de la Kaboul : style « gréco-afghan »[33]. Le site archéologique de Haḍḍa, en Afghanistan, a été rendu célèbre par la découverte de nombreuses statues de style greco-bouddhique, modelées en stuc. Ces œuvres, nourries d'une inspiration hellénique, et le site, sont considérés comme un maillon fondamental dans la chaîne d'interactions ancienne entre Occident méditerranéen et monde indo-iranien. Situé dans la plaine fertile de Nangarhār, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Jelālābād, non loin de la vallée moyenne de la rivière Kaboul, Haḍḍa doit notamment sa prospérité à sa position, favorisée par les axes de communication reliant Kāma et Nagahāra (nom de l'ancienne ville à l'ouest de Jelālābād) à Patchir et Āgām, et, plus loin, à Pāratchenār.

Taxila

Monastères tardifs.

La vallée du Ghorband et le monastère de Fondukistan

À l'influence indienne marquée.

Bamiyan

Mathura

Tumshuq

À Toqquz-saraï, Turkestan chinois (Xinjiang), région de Kashgar.

Notes et références

Notes

  1. Analyse (en 1923) du tome II L'art gréco-bouddhique du Gandhara d'Alfred Foucher, parue en trois temps : 1905, 1918, 1951 (index et addenda), sur Persée. Exemplaire du tome II consultable en ligne.
  2. L'article de Gérard Fussman, dans l'Encyclopædia Universalis, non daté, mais dont la bibliographie s’arrête en 1986, évoque les premières images du Bouddha, mais doit être confronté à des publications récentes. L'article Empire Kusana de l'Encyclopædia Universalis défendait, alors, l'antériorité de la région de Mathura pour les premières images figuratives de Buddha : [citation] : …des sculpteurs aboutirent à une innovation décisive : à l'époque saka, les sculpteurs de Mathurā osent représenter le Buddha comme une personne humaine, vêtu d'une dhoti indienne, debout ou assis à l'indienne. Les œuvres de Mathurā furent immédiatement exportées au Gandhāra et au Swāt. Cette affirmation est reprise, en 2010, par Laura Giuliano (MNAO 2010, p. 22-23.
  3. Ce Buddha dit de Loriyan-Tangai se trouve reproduit en bas de la page de Chantal Fabrégues, sur le site du CAIS , The Circle of Ancient Iranian Studies : .
  4. Fussman et Quagliotti 2012 : G. Fussman étudie en particulier le cas d'un Avalokiteshvara, réalisé selon une tradition « occidentale » de l'empire kouchan (Hadda, vallée de la Kabul), en comparant l'inclinaison de la tête à celle du Génie aux fleurs du musée Guimet.
  5. Par le terme « indo-grec » on ouvre cet ensemble aux réalisations indépendantes du bouddhisme.
  6. Ce site a été totalement détruit. De bonnes reproductions dans Béguin 2009, p. 216 et surtout Cambon 2010. Aussi photographies de Gérard Fussman dans Grousset 2007, (Premier groupe de photographies).
  7. Cette robe monastique ne diffère guère du vêtement porté sur une ère immense qui inclut le bassin méditerranéen. En ce sens il est semblable au pallium.
  8. Trouvée dans une tombe à Tillia tepe : Fussman et Quagliotti 2012 p. 28. Une autre vue de cette médaille avec le revers, sur le site de Museum Syndicate (Website designed and maintained by Jonathan Dunder) .
  9. Reliquaire : prov. stūpa de Bimaran, Jalalabad, extrême Est de l'Afghanistan. Arcs de type chaitya s'appuyant sur des pilastres abritant huit figures : dévots, déités et images de Bouddha : The British Museum collection on line : The Bimaran Reliquary. La datation est fondée sur un dépôt de quatre pièces de monnaie d'un souverain indo-scythe, Azès, du Ier siècle. Mais le dépôt peut avoir été réalisé ensuite, au IIe siècle, avec des monnaies légèrement plus anciennes (point de vue de Gérard Fussman dans son cours au Collège de France en 2010-11). Enfin le travail de l'or au repoussé correspond effectivement à celui découvert dans le trésor indo-scythe de Tillia tepe. Pour l'archéologue Véronique Schiltz Tillia tape est un « chaînon manquant entre la fin d’Aï Khanoum, la cité grecque de l’Oxus détruite par les nomades, et la naissance du grand empire kouchan, construit, lui, par les nomades ». Mais un tel atelier pouvait donc être encore en activité au début de l'ère Kanishka.
  10. La dévotion est, ici, une manifestation de piété ou d'adoration pour une divinité. Deux groupes de trois figures sont séparés par la représentation d'un dévot en adoration vu de face. Chaque groupe de trois se compose de deux déités en dévotion, vues de profil, entourant une image de Bouddha, vu de face avec un léger hanchement.
  11. Gérard Fussman démontre que ce reliquaire doit dater d'avant 20 - 50 de notre ère : peut-être entre 1 et 20, c'est-à-dire sous les Indo-Scythes descendants d'Azès I, très peu de temps avant la conquête du Gandhara par Kujula Kadphisès. Reliquaire de Bimaran reproduit aussi ci-dessus à l'index Gandhara. Notice du musée : (en) « The Bimaran Reliquary », sur The British Museum collection on line, non daté (consulté le ), qui est moins précise pour la datation.
  12. Une autre interprétation est proposée : (en) Sofia Sundstrom (PhD student), « The Bimaran Casket : A Contribution to the Discussion Regarding Its Iconography », sur Universita Ca' Foscari Venezia, (consulté le ), p. 355 sqq. Il faudrait voir Vajrapani en lieu et place de Brahmā. Et non pas Indra mais un roi Kouchan. Enfin la figure vue de face (dans la pose de l'anjali mudra) serait Maitreya, le bouddha de l'avenir. Quant au reliquaire, il daterait de Gondopharès Ier, du Royaume indo-parthe.
  13. Adoration du triratna : « Trois Joyaux » du Bouddhisme : le Bouddha, la Loi (le Dharma comprenant tous les enseignements du Bouddha, les Douze Divisions des Soutras et tous les commentaires des bodhisattvas et maîtres bouddhistes) , la communauté ( le Sangha composé des quatre catégories d' « êtres nobles » ).
  14. Dans la main gauche l'attribut (lakshana) qui semble fragmentaire pourrait être la partie supérieure d'une flasque, à l'aspect souple mais orné comme on en trouve dans certaines représentation du bodhisattva Maitreya. Le motif du personnage pensif existe sous une forme similaire dans l'art grec : Fussman et Quagliotti 2012, page 48. cette attitude pourrait provenir d'un choix purement esthétique, que l'index tendu viendrait confirmer : une pose très inconfortable et « inexpressive » quand on la compare à l'attitude conventionnelle universelle, la tête reposant dans la main.
  15. Relief représentant la conversion du prince Nanda, demi-frère de Buddha. Sundari, sa femme, est assise au centre sous un toit soutenu par des colonnes corinthiennes. Entourée par trois serviteurs, elle met en valeur sa beauté, dispose ses bijoux. Dans la pièce d'à-côté, Nanda, sur le départ, se retourne une dernière fois vers sa femme. Il porte le bol qui va l'accompagner dans son nouveau statut de moine mendiant, dans la ville de Kapilavastu. Dans le bloc de frise qui jouxte celui-ci Buddha donne l'ordination à son frère.
  16. Paul Pelliot (1878-1945) remarque dans ses carnets (Carnets de route 1906-1908 , Paris : Musée national des arts asiatiques-Guimet : les Indes savantes, 2008, 479 pages, (ISBN 978-2-84654-185-5)) : « les déviations et déformations apparentes, principalement dans les mains et les pieds, doivent provenir de la perspective sous laquelle on les voyait » (Carnets, p. 82, 12 novembre 1906). Cette hypothèse suggérée par les restes de bas reliefs de Toqqouz Saraï, près de Kashgar, pourrait semble-t-il s'appliquer à la déformation de cette tête provenant d'Afghanistan. Les similitudes dans le monde gréco-bouddhique de ces ensembles cultuels à bas reliefs pourraient l'expliquer.
  17. Date proposée par le musée Guimet, sur la fiche De l'Art du Gandhara à l'Art d'Afghanistan, disponible dans la salle correspondante en décembre 2012. Datations (2004) au carbone 14 des peintures sur la partie supérieure de la niche au-dessus de la tête (Dupaigne 2007, p. 61) : 551 pour le grand Buddha. Les trous espacés régulièrement sur tout le corps servaient à enfoncer des chevilles afin de tendre des cordes qui ont permis d'appliquer, à l'origine, un enduit de stuc en forme de vêtement au drapé hellénistique, lequel était probablement peint ou doré.
  18. Zemaryalaï Tarzi a montré que la partie supérieure de la tête du Buddha était un masque de bois doré, depuis longtemps détruit ou disparu.(Dupaigne 2007, p. 61).

Références

  1. Francine Tissot et Béatrice Arnal, L'art du Gandh-ara, [Librairie générale française], (ISBN 2-253-13055-9 et 978-2-253-13055-0, OCLC 35984710, lire en ligne).
  2. NABI KHAN Ahmad, An illustrated guide Gandhara, The Enchanting Land of Buddhist Art and Culture in Pakistan, Pakistan, .
  3. "There is evidence of Hellensitic sculptors being in touch with Sanchi and Bharhut" - The Buddha Image: Its Origin and Development, Yuvraj Krishan, Bharatiya Vidya Bhavan, 1996, p.9.
  4. The Buddha Image: Its Origin and Development, Yuvraj Krishan, Bharatiya Vidya Bhavan, 1996, p.17-18 Note 3.
  5. Musée Guimet : fiche-parcours à disposition du public intitulée "La première représentation du Bouddha". Décembre 2012.
  6. Osmund Bopearachchi, Catalogue raisonné, p.172-175.
  7. "In the art of Gandhara, the first known image of the standing Buddha and approximatively dated, is that of the Bimaran reliquary, which specialists attribute to the Indo-Scythian period, more particularly to the rule of Azes II" (Christine Sachs, "De l'Indus à l'Oxus").
  8. L'art Greco Bouddhique Du Gandhara Tome-ii by Foucher Published in 1905.
  9. Bussagli 1996.
  10. Leriche 2014, p. 13.
  11. Daniel Schlumberger, L'Orient hellénisé : L'art grec et ses héritiers dans l'Asie non méditerranéenne, Paris, Albin Michel, coll. « L'art dans le monde. civilisations non-européennes, ISSN 0986-1998 », , 246 p..
  12. Francine Tissot et Béatrice Arnal, L'art du Gandh-ara, [Librairie générale française], (ISBN 2-253-13055-9 et 978-2-253-13055-0, OCLC 35984710, lire en ligne).
  13. Fussman et Quagliotti 2012.
  14. (en) « The British Museum collection on line : The Bimaran Reliquary », sur britishmuseum.org.
  15. L'article : Tillia tepe.
  16. Documents épigraphiques kouchans (V). Buddha et bodhisattva-s dans l'art de Mathura : deux bodhisattva-s inscrits de l'an 4 et de l'an 8, de Gérard Fussman, sur Persée.
  17. Louis Frédéric, Les dieux du bouddhisme, Flammarion, Tout l'art, 2001, p. 130-131, (ISBN 2-08-010654-6) . Et : Christine Shimizu, L'art japonais, Flammarion, 1997, pages 55 et 59. (ISBN 2-08-012251-7)). Image : sur la page Kōryū-ji.
  18. Head of a Bodhisattva. The Art Institute of Chicago.
  19. Ce découpage correspond aux informations recueillies dans les ouvrages suivants : Ouvrage collectif par les conservateurs du musée Guimet 2012, p. 55-70, Cambon 2010, Béguin 2009.
  20. Gérard Fussman, cours 8 mars 2011, 48:30 sq. sur : .
  21. Fussman et Quagliotti 2012 p. 32.
  22. Page du Musée Guimet .
  23. : Page du Los Angeles County Museum of Art. .
  24. Cambon 2010 Page 114.
  25. Bussagli 1996 p. 172. et suivantes.
  26. Ouvrage collectif par les conservateurs du musée Guimet 2006, p. 40.
  27. Cambon 2010, p. 84-85.
  28. : en rapport avec l'inscription : Le Lion qui chasse la peur au verso de la médaille de Tilia Tepe.
  29. Fussman et Quagliotti 2012 page 31.
  30. (en) Domenico Faccena in Doris Meth Srinivasan 2007, « On the Cusp of an Era : Art in the Pre-Kushana World », sur Googlebooks (consulté le ) : p. 182 et suivantes.
  31. Les arts de l'Asie centrale sous la direction de Pierre Chuvin, Citadelles et Mazenod, 1999, page 207.
  32. : Page du Musée Guimet, voir aussi Musée Guimet : accueil / Blog / Une œuvre – « Le Buddha au Grand Miracle » .
  33. Terme employé au musée Guimet sur la fiche-parcours à disposition du public intitulée "Le site de Hadda".
  34. monastère de Tapa-Kalan .
  35. Page du Musée Guimet.
  36. : Page du MET.
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  38. Culture.fr, Réunion des musées nationaux.
  39. Culture.fr, Réunion des musées nationaux.

Voir aussi

Bibliographie et ressources électroniques

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  • Gilles Béguin, L'art bouddhique, Paris, CNRS éditions, , 415 p. (ISBN 978-2-271-06812-5, BNF 42102420)
  • Mario Bussagli (trad. de l'italien), L'Art du Gandhara, Paris, LGF - Livre de Poche, coll. « La Pochothèque », (1re éd. 1984.), 543 p. (ISBN 978-2-253-13055-0, BNF 35812360)
  • Bernard Dupaigne, Afghanistan : Monuments millénaires, Paris, Imprimerie nationale, , 318 p. (ISBN 978-2-7427-6992-6, BNF 41171858)
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  • Bérénice Geoffroy-Schneiter, Gandhara : La rencontre d'Apollon et de Bouddha, Paris, Assouline, coll. « Mémoires », , 79 p. (ISBN 978-2-84323-243-5, BNF 37691542)
  • Jacques Giès, Sérinde, terre de Bouddha : Exposition. Paris Galeries nationales du Grand Palais. 1995-1996, Paris, Réunion des musées nationaux, , 430 p. (ISBN 978-2-7118-3068-8, BNF 35805630)
  • René Grousset, Sur les traces du Bouddha, Paris, l'Asiathèque, , 382 p. (ISBN 978-2-915255-56-0, BNF 41182013)
  • Ouvrage collectif par les conservateurs du musée Guimet, Musée des arts asiatiques Guimet : le guide des collections, Paris, Musée des arts asiatiques Guimet, , 139 p. (ISBN 978-2-85495-511-8, BNF 43510651)
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  • Encycloædia Universalis, Dictionnaire du Bouddhisme, Paris, Encyclopædia Universalis et Albin Michel, , 657 p. (ISBN 978-2-226-10954-5, BNF 37052524)
  • Ouvrage collectif sous la direction de Guillaume Ducoeur, Autour de Bamiyan : de la Bactriane hellénisée à l'Inde bouddhique, Paris, De Boccard, , 444 p. (ISBN 978-0-615-65953-4, BNF 42764939)
  • Pierre Leriche (dir.), Art et civilisations de l'Orient hellénisé : Rencontres et échanges culturels d'Alexandre aux sassanides : hommage à Daniel Schlumberger : [colloque international, Paris, UNESCO, 28-30 septembre 2009], Paris, Picard, , 327 p. (ISBN 978-2-7084-0983-5, BNF 44208417)
  • (it) Laura Giuliano (dir.) et Luca Maria Olivieri (préf. Donatella Mazzeo), Arte del Gandhara : Guide del Museo Nazionale d'Arte Orientale 'Giuseppe Tucci', Rome, Artemide, , 77 p. (ISBN 978-88-7575-114-2)
  • Ressources électroniques :
    • Alfred Foucher, L'art gréco-bouddhique du Gandhara, parue en trois temps : 1905, 1918, 1951 (index et addenda) : Exemplaire du tome II consultable en ligne : . Analyse (en 1923) du tome II sur Persée : .
    • Gérard Fussman : cours au Collège de France 2010-2011, Le Gandhāra, terre de passage, d’échanges et de création cours 2010-2011 sur : .
    • Daniel Schlumberger, Descendants non-méditerranéens de l'art grec in Syria, année 1960 :
  • Revue Archéologia, no 508 - mars 2013. Mes Aynak, (Afghanistan: Le difficile sauvetage d'un grand site bouddhique), Khair Mohammad Khairzada, directeur scientifique à l'Institut afghan d'Archéologie, p. 63-71. Mes Aynak, IIIe-VIIIe siècle (?), est situé sur un gisement de cuivre considéré comme l'un des plus grands du monde dont l'exploitation, par une compagnie chinoise, devait commencer en 2013. De nombreux éléments ont été prélevés, restaurés afin d'être présentés dans le Musée de Kaboul, quasiment vidé par les pillages des talibans.  : l'état d'avancement des travaux. Cet article résulte de la conférence prononcée en dari(persan d'Afghanistan) par M. Khairzada au Collège de France en 2012 : enregistrement vidéo sur le site du Collège.

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Ihsan Ali adn Muhammad Naeem Qazi, Sculptures in Peshawar Museum, Mansehra, Hazara University
  • Alfred Foucher, L'art gréco-bouddhique du Gandhâra : étude sur les origines de l'influence classique dans l'art bouddhique de l'Inde et de l'Extrême-Orient, Paris, Leroux, (École française d'Extrême-Orient, EFEO) : , tome II, 1922.
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