Ballons

Ballons est une commune française du département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Ballon.

Ballons

Église de Ballons.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Lionel Fougeras
2020-2026
Code postal 26560
Code commune 26022
Démographie
Gentilé Ballonnois, Ballonnoises
Population
municipale
88 hab. (2019 )
Densité 5,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 15′ 24″ nord, 5° 38′ 41″ est
Altitude Min. 674 m
Max. 1 390 m
Superficie 17,23 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Séderon (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Ballons
Géolocalisation sur la carte : France
Ballons
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Ballons
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Ballons

    Ses habitants sont dénommés les Ballonnais (ou les Baronciers en provençal[réf. nécessaire]).

    Géographie

    Localisation

    Commune des Baronnies orientales, Ballons est situé à la limite du département des Hautes-Alpes. Le village est à 42 km de Buis-les-Baronnies, 36 km de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), 12 km de Séderon.

    Hydrographie

    La commune est arrosée par la Méouge et l'un de ses affluents, le Riançon.

    Voies de communication et transports

    Ballons est accessible par la route départementale RD 942, depuis Lachau ou Salérans. Le village est traversé par la route départementale RD 201. Il est desservi par la ligne d'autocars no 43 (Laragne - Mévouillon)[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Ballons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (32,1 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,2 %), terres arables (0,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Hameaux et lieux-dits de la commune

    La commune se compose du village et de trois hameaux[8].

    • La Calandre
    • Les Granges
    • Le Vesque
    • La Bégüe (le village)

    Toponymie

    Valons en occitan[réf. nécessaire]

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9].

    • 1277 : Balaion Lotron (Inventaire des Dauphins, 8).
      • étudié par Ernest Nègre[10].
    • 1337 : Castrum de Ballonis Lotron (Duchesne, Comtes de Valentinois, preuve 58), cité ensuite par F. Scheurer[11].
    • 1442 : Castrum de Balonis (choix de doc., 282).
    • XVIIIe siècle : Balon le Tronc (inventaire de la chambre des comptes).
    • 1788 : Balons (Alm. du Dauphiné).
    • 1891 : Ballons, commune du canton de Séderon .

    Étymologie

    Selon Élisée Reclus, le terme ballon dans la Drôme a le sens de « mont » ou « rocher »[11].

    Histoire

    Des fouilles ont été pratiquées par J-C. Daumas et Robert Laudet en deux campagnes (1991 et 1993) ; un rapport a été dressé[réf. nécessaire].

    Préhistoire

    Les premières traces relevées datent de 5000 ans avant notre ère. Le plateau de Tresclard a été occupé au moins jusque vers 900 avant notre ère[réf. nécessaire].

    Outils datant de l'Âge du Bronze[12].

    Antiquité : les Gallo-romains

    L'influence romaine est présente sur la commune[réf. nécessaire].

    • Des fours pour fabriquer les tuiles ont été trouvés, l'un en haut du village, l'autre au Vesque. Des restes de tégules (tuiles romaines) ont été conservés.
    • En haut du village, une épingle a aussi été découverte.
    • Au pied du village, deux pièces de monnaie ont été ramassées après la réalisation de travaux. En effet, lors de l'installation de la vidange du réservoir à côté de la fontaine du bas ont été trouvés des abreuvoirs empilés les uns au-dessus des autres formant comme une muraille, parfaitement lisse, en pierres taillées.
    • Au Vesque, lors de travaux pour des canalisations, ont été trouvées des tuiles romaines, certaines bien faites et d'autres collées entre elles.
    • Au Vesque se trouve une villa romaine qu'il reste à fouiller.

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La période du Moyen Âge n'a laissé que peu de traces si ce n'est quelques noms de lieux notamment le Châtelard[réf. nécessaire].

    805 : un document carolingien (Charlemagne) confirme les possessions du monastère de Novalèse, région de Suse. Il y est question d'un Bullone qui se situerait dans le Gapençais. Il s'agit bien de Ballons[réf. nécessaire].

    1209 : une charte des libertés et franchises est octroyée par Raybaud de Lachau à ses sujets de Lachau, Ballons, Gaudissart, etc. ainsi que Ribier. Cette charte semble avantageuse en comparaison de celle de Sainte-Jalle par exemple[réf. nécessaire].

    1302 (juin) : « Évidemment avec bien d'autres, nous sommes allés brûler quelques maisons et rudoyer quelques habitants de Gaudissard ; au dire de certains, ceux de Gaudissard auraient brûlé trois ou quatre copains de Lachau peu de temps auparavant, d'autres pensent que les gens de Gaudissard auraient eu quelques manquements envers leur suzeraine. Nous n'aurions fait qu'obéir aux ordres »[réf. nécessaire].

    vers 1600 : le quartier de Vière (« vieille ville ») est habité. Les derniers habitants descendront de la colline vers 1915. On y trouve aujourd'hui le relais de télévision[réf. nécessaire].

    La seigneurie[9] :

    • Fief des barons de Mévouillon.
    • 1336 : les Adhémar.
    • 1582 : les La Tour-Montauban, derniers seigneurs.

    La paroisse :

    • 1516 : mention du prieuré : Prioratus de Ballonis (Pouillé de Gap). Prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, sous le vocable de Saint-Pierre, et dont le titulaire était collateur et décimateur dans la paroisse de Ballons[13].

    Avant 1790, Ballons était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage du Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église était sous le vocable de Sainte-Catherine, et dont les dîmes appartenaient au prieur du lieu[9].

    Péage jusqu'au XVIIIe siècle[12].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, Ballons fut compris dans le canton de Montauban, mais la réorganisation de l'an VIII l'a fait entrer dans celui de Séderon[9].

    En 1790, Ballons compte 324 habitants[9].

    Un rapport du tout début du XIXe siècle signale la bonne qualité de l'église du vieux village avec un presbytère agréable. Mais au cours du siècle, la population a migré vers les hameaux d'aujourd'hui[réf. nécessaire].

    1853 : le choléra frappe la communauté. De juillet à fin août 1853, ce sont plus de quarante personnes qui décèdent[réf. nécessaire].

    Vers 1880, les habitants et le curé Chambon décident de construire une église et un presbytère au nouveau village : c'est l'église actuelle. La salle de la Mairie occupe le presbytère. L'inauguration a lieu en 1881 et le curé Chambon décéda peu après.

    • Les héritiers du curé héritèrent des terrains de l'église et du presbytère. Vingt ans de négociations furent nécessaires pour la vente des bâtiments à la communauté. Pendant ce temps, les Ballonnais, prudents, cessèrent d'entretenir l'ancienne église du vieux village et la nouvelle église. Ballons faillit se retrouver sans église. Dans un rapport de la fin du siècle, le clergé signalait les deux églises quasiment en ruine. Une émeute eut lieu lors de la visite d'un envoyé de l'évêque. Des dames lui auraient crié : « Va au diable ». L'homme, outré par cet accueil, proposa à l'évêque de priver les Ballonnais de curé. Le différend fut réglé au début du XXe siècle et l'église du vieux village fut vendue à des maçons démolisseurs[réf. nécessaire].

    Registres de délibérations

    Les registres de délibérations ne remontent qu'en 1868. Une délibération du 19 novembre 1868 stipule que les cours pour adultes vieux de douze ans ont fait qu'il n'y a presque plus d'hommes illettrés dans Ballons. Sans préjuger du résultat, il est décidé de tenter l'expérience sur les femmes. Une indemnité de 25 francs est votée pour le directeur. Le conseil décide aussi de louer pendant quatre ans, à monsieur Saisse, une maison pour l'école des filles et le logement de l'institutrice[réf. nécessaire].

    Le , le maire mentionne l'achat d'une armoire pour la bibliothèque et de livres à la librairie Dupont à Paris. Ils n'ont cependant pas assez de livres à prêter aux familles.

    • « La commune ne peut faire de plus grands sacrifices » ; on ajoute « pour le moment »[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

    mairie de Ballons
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1944 Fernand Gebellin-Meffre   Conseiller départemental (1942-1945)
    1944 1950 Victor Brissac    
    1950 1978 Auguste Rolland    
    1978 2011 Claude Poméro    
    2011 En cours
    (au 16 janvier 2017)
    Pascal Blanc[14] DVG Artisan

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2019, la commune comptait 88 habitants[Note 2], en augmentation de 10 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    438326412467500506507423397
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    401417371358365335314299287
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    24022419719217716514611491
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    544953444666888981
    2015 2019 - - - - - - -
    8388-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : premier dimanche d'août[12].

    Loisirs

    Économie

    En 1992 : bois, plantes aromatiques, essence de lavande, ovins, caprins, apiculture, truffes[12].

    Tourisme

    • Syndicat d'initiative[12].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    • Contreforts de la montagne de Chabre (1393 m)[12].
    • Route forestière vers le col Saint-Jean[12].
    • Vallée de la Méouge[12].

    Héraldique, logotype et devise

    Ballons possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. ligne de bus no 43
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Ballons dans la vallée de la Méouge
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 17.
    10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, page 225, (ISBN 2600028838).
    11. Ferdinand Scheurer, 1953, Bulletin de la Société belfortaine d'émulation, page 46, (id).
    12. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Ballons.
    13. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 289.
    14. Ballons sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 20 novembre 2014).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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