Mévouillon

Mévouillon est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Mévouillon (famille).

Mévouillon

chapelle sainte Bernadette

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Odile Tacussel
2020-2026
Code postal 26560
Code commune 26181
Démographie
Gentilé Mévouillonnais, Mévouillonnaises
Population
municipale
235 hab. (2019 )
Densité 8,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 14′ 33″ nord, 5° 27′ 54″ est
Altitude Min. 780 m
Max. 1 440 m
Superficie 29,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Mévouillon
Géolocalisation sur la carte : France
Mévouillon
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Mévouillon
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Mévouillon

    Le nom de la commune fut porté par une famille qui a possédé de nombreuses seigneuries des Baronnies.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Mévouillon est située en Drôme provençale, dans les Baronnies, au nord-ouest de Séderon.

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Charuis.

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la RD 586.

    Elle est desservie par la ligne de bus no 43 (Laragne - Mévouillon)[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Mévouillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,3 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), terres arables (4,3 %), prairies (2,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[8] :

    • Aumage
    • Bernard
    • Chanaux
    • Chauvigne
    • Corin
    • Gresse (cf. infra)
    • La Farette
    • Le Col
    • L'Hôte
    • Louye
    • Pelleret
    • Romanon
    • Souach
    • Tophagne
    • Vidal

    Anciens quartiers :

    • l'Adrech est un quartier attesté en 1891. Il était dénommé Ribe de la Dretch en 1595 (parcellaire)[9].
    • l'Aire-de-Marauze est un quartier attesté en 1891. Il était dénommé Leyre de Mazauze en 1595 (parcellaire)[10].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 1070 : villa Medullis (cartulaire de Saint-Victor, 1083).
    • 1095 : mention de l'église Saint-Arey (ou Ariey) : ecclesia Sancti Erigii in castro de Medoilo (cartulaire de Saint-Victor, 840).
    • 1115 : mention de la paroisse : ecclesia de Medullio (Gall. christ., XVI, 102).
    • 1135 : Medullone (cartulaire de Saint-Victor, 844).
    • 1251 : Medulio (cartulaire de l'Île-Barbe).
    • 1277 : Melleone (inventaire des dauphins, 8).
    • 1285 : Meduluone (de Coston, Histoire de Montélimar, I, 241).
    • 1288 : Mevoillon (archives de la Drôme, E 2713).
    • 1293 : mention de la baronnie : baronia Medulionis (inventaire des dauphins, 218).
    • 1343 : mention de la baronnie : la baronie de Meulion (Duchesne, Dauphins de Viennois, 69).
    • 1400 : Meulhon (choix de docum., 235).
    • 1442 : Medullionem (choix de docum., 282).
    • XVe siècle : Meuillon (inventaire de la chambre des comptes).
    • 1516 : mention du prieuré : prioratus Medulionis (pouillé de Gap).
    • 1577 : Meveullon (archives de la Drôme, E 2974).
    • 1588 : Mueillon (correspondance de Lesdiguières, II, 658).
    • 1591 : Mevolhon (archives de la Drôme, E 3251).
    • 1597 : Meulion (archives de la Drôme, E 2731).
    • 1606 : mention du prieuré : le prieuré de Meulhon (rôle de décimes).
    • 1626 : Meuvilon (archives de la Drôme, E 6229).
    • 1628 : Mulhon (Lacroix, L'arrondissement de Nyons, 419).
    • 1630 : Mealhon (archives de la Drôme, E 4758).
    • 1660 : Meolon (Mém. de Castelnau, II, 658).
    • XVIIe siècle : Meuillon (inventaire de la chambre des comptes).
    • 1760 : mention de l'église Saint-Arey : Saint Arey de Mévolhion (rôle de décimes).
    • 1760 : mention du prieuré : le prieuré de Mevolhion (rôle de décimes).
    • 1891 : Mévouillon, commune du canton de Séderon.

    Histoire

    Préhistoire

    Occupation néolithique[12].

    Antiquité : les Gallo-romains

    • Autel portatif (IIIe siècle ou IVe siècle) découvert à Gresse[13].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Armes des Mévouillon

    Les seigneurs de Mévouillon ont dominé le pays des Baronnies vers l'an mil et jusqu'au milieu du XIVe siècle pendant près de trois siècles. C'est dame Percipia, née vers 999 et décédée entre 1070 et 1082, qui est à l'origine de la dynastie des Mévouillon.
    La seigneurie ne dépendait ni du comte de Provence ni du dauphin de Viennois. Elle relevait directement du Saint-Empire romain germanique. En 1178, le privilège d'immédiateté impériale lui fut donné.
    Mévouillon était alors chef-lieu militaire et Buis-les-Baronnies chef-lieu politique[réf. nécessaire].

    La seigneurie[11] :

    • Au point de vue féodal, Mévouillon était une terre de la baronnie de ce nom, d'abord souverainement possédée par les Mévouillon, que l'empereur germanique Frédéric Ier dota en 1178 de tous les droits régaliens dans leurs domaines.
    • 1230 : la terre est hommagée aux évêques de Die.
    • 1270 : les Mévouillon donnent une charte de libertés à leurs vassaux.
    • 1293 : la terre est donnée aux dauphins et devient domaniale.
    La baronnie comprend, au moment de son annexion au Dauphiné, les terres et châteaux de Alauzon, la Bâtie-Côte-Chaude, Beauvoisin, Bénivay, le Buis, le Col-de-Soubeyran, Curnier, Eygaliers, Gouvernet, Mévouillon, Mollans, la Penne, Pierrelongue, Plaisians, le Poët-en-Percip, Proyas, la Roche-sur-Buis, la Rochette, Saint-Sauveur, Séderon, le Villard, Villefranche et partie de ceux d'Arpavon, Autane, Bésignan, Boisset, Clermont, Guibert, Marsoin, Montréal, le Poët-Sigillat, Propiac, Sahune, Sainte-Jalle et Vercoiran (voir ces noms et l'introduction).
    • 1421 : elle est vendue (sous faculté de rachat) aux Louet (ou Lovat).
    • 1553 : revendue (sous faculté de rachat) aux Bon.
    • 1573 : revendue (sous faculté de rachat) aux Calignon.
    • 1593 : revendue (sous faculté de rachat) aux La Tour-Gouvernet.
    • 1638 : passe (par mariage) aux Dupuy-Monbrun.
    • 1711 : recouvrée par les La Tour-Gouvernet, derniers seigneurs.

    Démographie[11] :

    • 1595 : 178 habitants.
    • 1653 : 146 habitants.
    • 1682 : 120 habitants.
    • 1754 : 118 familles.

    Aux XIIe et XIIIe siècles, l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait une église rurale (Sanctae Maria de Medullione, aujourd'hui Notre-Dame des Champs) dont elle percevait les revenus[14].

    1302 : Mévouillon est l'une des trois baronnies réunies au Dauphiné[13].

    Sa forteresse, réputée imprenable, est disputée pendant les guerres de Religion[13].
    Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le château est le lieu de violences entre catholiques et protestants. Il sera démoli sur ordre de Richelieu en 1640, puis complètement rasé sur ordre de Louis XIV en 1684[réf. nécessaire].

    Avant 1790, Mévouillon était une communauté de l'élection de Montélimar et de la subdélégation et du bailliage de Buis-les-Baronnies.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Gap dont l'église, dédiée à saint Arey (ou Ariey), était celle d'un prieuré qui, dépendant premièrement de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, appartenait dès 1115 à la congrégation de Saint-Ruf, et dont le titulaire était collateur et décimateur à Mévouillon, La Rochette-du-Buis, Vers-sur-Méouge, Izon-la-Bruisse et Villefranche-le-Château[11] :

    Gresse

    Dès 1687, il y avait, dans ce hameau, une chapelle où se faisait le service paroissial, et un instituteur[15] :

    • 1270 : Gressia (archives de la Drôme, E 3187).
    • 1891 : Gresse, hameau et paroisse de la commune de Mévouillon.

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Montauban. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la fait entrer dans celui de Séderon[11] :

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871    ?    
    1874    ?    
    1878    ?    
    1884    ?    
    1888    ?    
    1892    ?    
    1896    ?    
    1900    ?    
    1904    ?    
    1908    ?    
    1912    ?    
    1919    ?    
    1925    ?    
    1929    ?    
    1935    ?    
    1945    ?    
    1947    ?    
    1953    ?    
    1959    ?    
    1965    ?    
    1971    ?    
    1977    ?    
    1983    ?    
    1989    ?    
    1995    ?    
    2001 2008 Gérard Gozzi    
    2008 2014 Gérard Gozzi   maire sortant
    2014 2020 Odile Tacussel   retraitée
    2020 En cours
    (au 14 janvier 2021)
    Odile Tacussel[16][source insuffisante]   maire sortante

    Rattachements administratifs et électoraux

    Mévouillon appartient au canton de Nyons et Baronnies. Jusqu'en , la commune dépendait du canton de Séderon.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2019, la commune comptait 235 habitants[Note 2], en augmentation de 1,29 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    607640702738790780743799804
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    751712707734728787770736685
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    687628652529513463428366334
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    323283263233206204211213232
    2018 2019 - - - - - - -
    235235-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le deuxième dimanche de mai[13].
    • Fête à Gresse : le 15 août[13].

    Sports

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : lavande (distillerie et coopérative lavandicole), ovins[13].

    • Foire : 15 août et 15 octobre[13].

    Le siège du syndicat du petit épeautre de Haute-Provence se situe sur la commune de Mévouilon[22].

    Commerce

    • Le café La Forge, adhérent au réseau Bistrot de Pays[23], a signé une charte dont le but est de « contribuer à la conservation et à l'animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d'un lieu de vie du village »[24].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    • Grotte de l'Ours[13].

    La commune ne fait pas partie du Parc naturel des Baronnies provençales créé en 2014 bien que située à l'intérieur de son périmètre[réf. nécessaire].

    Héraldique, logotype et devise

    D'azur à trois têtes de lion arrachées d’or et lampassées de gueules


    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. ligne de bus no 43 [PDF], sur le site du département de la Drôme.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. https://www.geoportail.gouv.fr/
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Adrech).
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 3 (L'Aire-de-Marauze).
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 215 (Mévouillon).
    12. « actualités », sur achem.neowordpress.fr (consulté le ).
    13. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Mévouillon.
    14. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, Liste des établissements religieux relevant de l'abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle, dans L'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448  p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p. 221.
    15. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 171 (Gresse).
    16. http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Parapente à Séderon
    22. site officiel du petit épeautre de Haute-Provence
    23. La charte Bistrot de Pays
    24. L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010
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