La Rochette-du-Buis

La Rochette-du-Buis est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir La Rochette et Buis (homonymie).

La Rochette-du-Buis

Vue du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Jean-Marc Pelacuer
2020-2026
Code postal 26170
Code commune 26279
Démographie
Gentilé Rochettais, Rochettaises
Population
municipale
60 hab. (2019 )
Densité 5,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 12″ nord, 5° 25′ 16″ est
Altitude Min. 640 m
Max. 1 302 m
Superficie 11,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Rochette-du-Buis
Géolocalisation sur la carte : France
La Rochette-du-Buis
Géolocalisation sur la carte : Drôme
La Rochette-du-Buis
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Rochette-du-Buis

    Géographie

    Localisation

    La Rochette-du-Buis est située à 20 km à l'est de Buis-les-Baronnies.

    Relief et géologie

    Sites particuliers[1] :

    • Combe de Colomb
    • Combe Martine
    • Montagne de la Loube (1 302 mètres)
    • Montagne de Lirette (917 mètres)
    • Montagne des Payets (1 125 mètres)
    • Montagne des Tunes (1 263 mètres)
    • Rocher du Maupas.
    • Serre des Moles (866 mètres)

    Géologie

    Le village s'est implanté sur un rocher anciennement détaché par un tremblement de terre[2].

    Hydrographie

    La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[1] :

    • le Charuis (affluent de l'Ouvèze)
    • Ravin de Combe Bellonne
    • Ruisseau de Bourroulet
    • Ruisseau de Chiralier
    • Ruisseau de Jean
    • Ruisseau du Chapelet

    Urbanisme

    Typologie

    La Rochette-du-Buis est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    La commune est hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (31 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Village perché[2].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[1] :

    • Baritel
    • Baumettes
    • Brame-Faim
    • Cheneviers
    • Chomatton
    • Cocu
    • Collet
    • Costeras
    • Costiasse
    • Esclot
    • Esclot de l'Estelier
    • Fabreyge
    • Forêt Domaniale de Chamouse
    • Giraude
    • Lahonas
    • la Côte
    • l'Astouraye
    • la Viras
    • le Devès
    • le Jonchier
    • le Pont
    • les Brachiers
    • les Dols
    • les Granges
    • le Vallon
    • Lone
    • l'Ubac de Chomel
    • Petite Montagne
    • Pierre Poussier
    • Pissarelle
    • Quincent
    • Sainte-Anne
    • Saint-Jean
    • Serre Dindons
    • Sorgue
    • Vallon du Fort
    • Vercoiranne
    • Ynardons

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par les routes départementales D 359 et 546[1].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :

    • 1293 : Ruppecula (Inventaire des dauphins, 222).
    • 1293 : castrum de Rocheta (Valbonnais, I, 35).
    • 1300 : Rupeta (Inventaire des dauphins, 247).
    • 1317 : Rocheta subtus Medullionem (Valbonnais, II, 165).
    • 1332 : Rupecula Medulionis (Inventaire des dauphins, 220).
    • 1390 : Rupeta subtus Medulionem (doc. inéd., 376).
    • 1442 : castrum Rochete (Inventaire des dauphins, 274).
    • 1516 : mention de la paroisse : cura de Rocheta supra Sanctum Albanum (pouillé de Gap).
    • 1620 : territorium Ruppete (terrier de Mévouillon).
    • 1788 : La Rochette sur Saint-Auban (archives de la Drôme, E 2078).
    • 1891 : La Rochette, commune du canton de Buis-les-Baronnies.

    (non daté)[réf. nécessaire] : La Rochette-du-Buis.

    Étymologie

    Le toponyme provient probablement de la roche sur laquelle le village s'est établi. Elle domine l'entrée du val de Gresse et offrait aux Mévouillon une position stratégique. Ils y construisirent un fort autour duquel s'implanta le village[10].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[9] :

    • Au point de vue féodal, la Rochette était une terre (ou seigneurie) de la baronnie de Montauban.
    • Elle passe aux dauphins.
    • 1324 : les Baux d'Avellino font hommage aux dauphins.
    • 1329 : un quart de la terre appartient aux Agoult.
    • 1332 : les Baux vendent les trois quarts restant aux dauphins.
    • 1336 : les Félines possèdent la moitié de la terre.
    • 1345 : les Morges possèdent l'autre moitié.
    • 1351 : la part des Félines passe aux Cornilhan.
    • La part des Cornilhan passe aux Morges, désormais seigneurs de toute la terre.
    • 1362 : les Morges donnent un quart de la terre aux Theys et un quart aux Egluy.
    • 1373 : les Morges donnent le reste aux Rosans.
    • 1380 : les Morges reprennent possession des parts des Rosans et des Theys.
    • 1409 : les Morges revendent ces parts aux Gillin.
    • 1424 : la part des Gillin passe (par héritage) aux Bardonenche.
    • 1429 : la part des Bardonenche passe aux L'Espine.
    • (non daté) : la part des Egluy passe aux Artaud.
    • 1540 : la part des Artaud passe aux L'Espine, désormais seigneurs de toute la terre.
    • 1718 : la terre est vendue aux (du) Roux de Montauban.
    • Fin XVIIIe siècle : elle passe aux Suarez d'Aulan, derniers seigneurs.

    Avant 1790, la Rochette était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage du Buis.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Gap dont les dîmes appartenaient au prieur de Mévouillon qui présentait à la cure[9].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la communauté de la Rochette forme, conjointement avec celle du Poët-en-Percip, une commune du canton de Montbrun. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) en fait une commune distincte du canton de Buis-les-Baronnies[9].

    Pendant la deuxième guerre mondiale, le lieutenant des FFI, Bruno Razzoli[11], dit Raymond, était le chef de la 1re section du Maquis d'Izon.
    Le Maquis Ventoux, originellement de Sault (84), s'était replié à Izon la Bruisse (26) en novembre 1943.
    Razzoli était né le à Lamporeccio (Toscane) en Italie. Avant guerre, il avait été militant syndicaliste, responsable de la fédération CGT-Chimie des Bouches-du-Rhône et responsable actif du PCF. Il avait participé aux Brigades Internationales en Espagne.
    Le , quand une section de la division allemande Brandenburg envahit le Maquis d'Izon, il est à Séderon. En voulant aller donner l'alerte, il est intercepté par une patrouille allemande à Villefranche-le-Château. Emmené à Orange, il y est torturé jusqu'au puis il est amené à La Rochette-du-Buis, puis à Izon-la-Bruisse. Là, ses tortionnaires l'abattent d’une rafale de mitraillette à la bergerie La Geneste, sur le chemin conduisant à la ferme de La Forestière. Il est enterré avec les 34 autres victimes du maquis d'Izon (dans l'actuel Mémorial National). Il est exhumé à l'automne 1945 pour être inhumé à Salon-de-Provence. À Marseille il y a une « Traverse Bruno Razzoli » dans le 16e arrondissement[12].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983 Louis Samuel PCF  
    1983 1989  ?    
    1989 1995  ?    
    1995 2001  ?    
    2001 2008  ?    
    2003 (mai)
    (élection ?)
    2005 René Jouve (sans étiquette) retraité
    2005
    (élection ?)
    2008 Alain Auberic    
    2008 2014 Gérard Argaud (sans étiquette) médecin
    2014 2020 Jean-Marc Pelacuer (sans étiquette) salarié agricole
    2020 En cours
    (au 13 avril 2022)
    Jean-Marc Pelacuer[13][source insuffisante]   maire sortant

    Rattachements administratifs et électoraux

    Jusqu'en , la commune faisait partie du canton de Buis-les-Baronnies. À la suite du redécoupage des cantons du département, elle est rattachée au canton de Nyons et Baronnies[14].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2019, la commune comptait 60 habitants[Note 2], en diminution de 15,49 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    258248240242286275288311287
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    304293299311283297277282296
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    276260239170160146129123123
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    10710563615965666768
    2014 2019 - - - - - - -
    7460-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école primaire la plus proche se trouve à Saint-Auban sur l'Ouvèze, le collège le plus proche à Buis-les-Baronnies, le lycée le plus proche à Nyons.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le dimanche suivant le 15 août[2].

    Loisirs

    • Randonnées : GR 91, GRP Tour des Baronnies Provençales[1].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : lavandin (essence), arbres fruitiers[2].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Patrimoine naturel

    • Gorges de Charruis[2].
    • Grottes[2].

    Héraldique, logotype et devise

    La Rochette-du-Buis possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.geoportail.gouv.fr/
    2. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), La Rochette-du-Buis.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 314 (la Rochette).
    10. Jean-Claude Ruegg et Mireille Bourny, Toponymie de La Rochette du buis.
    11. https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article193673
    12. album « La tragédie du Maquis d’Izon ».
    13. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    14. Décret no 2014-191 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Drôme.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. « La Rochette-du-Buis à La Rochette-du-Buis - Patrimoine Culturel », sur Site de l'Office de tourisme des Baronnies en Drôme Provençale (consulté le ).
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