Barthélemy de Jur

Barthélemy de Jur (v.1080 - † [1]) est évêque de Laon de 1113 à 1151.

Barthélemy de Jur
Biographie
Naissance vers 1080
Grandson
Ordre religieux Ordre cistercien
Décès
Abbaye de Foigny
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Laon

De Jur, et non de Vir, comme on l'écrivit au dix-neuvième siècle, par une mauvaise lecture de son nom, en souvenir de son père (Falco de Jure vel Serrata)[2]. Issu de la famille de Grandson, on le trouve parfois nommé ainsi Barthélemy de Grandson, ou encore parfois de Joux[2].

Biographie

Le gisant de Barthélemy de Jur dans une chapelle latéralede la Cathédrale Notre-Dame de Laon.

Fils aîné de Conon[3] Falco de Jure vel Serrata (Falcon, Foulques) seigneur de Grandson, de La Sarraz, du Jura et de Lausanne, et de Aélis (Ade, Adélaïde), fille de Hilduin, seigneur de Ramerupt et de Montdidier, et d'Adélaïde de Roucy[2].

Avant de devenir évêque de Laon, il fut sous-diacre puis trésorier de l'église de Reims dont l'archevêque Manassès II de Châtillon était son grand-oncle maternel.

Il participa avec ses propres deniers à la reconstruction de l'église cathédrale Notre-Dame de Laon qui avait beaucoup souffert de l'insurrection communale de 1112. Très favorable à la réforme grégorienne il attira près de lui saint Norbert de Xanten qui fonda en 1120 une abbaye dans la forêt de Voas au lieu-dit Prémontré qu'il lui avait offert (site éponyme de l'ordre) et organisa sa rencontre avec le pape Calixte II lors de son passage à Laon.

Avec saint-Bernard de Clairvaux, il favorisa en 1121 la fondation des abbayes de Foigny (1121) puis de Vauclair dans la forêt du même nom au sud de Laon (1134). Avec l'aide de son frère Ebal (Eble), il prit aussi part à la fondation de l'abbaye du lac de Joux, autrefois appelée abbaye du lac de Cuarnens, de l'ordre des Prémontrés.

En 1142, l'évêque Barthélemy, assisté de l'évêque, Pierre de Senlis et de l'évêque Simon de Noyon, tous les trois, sans doute abusés par les dires du comte Raoul Ier de Vermandois, avaient consenti à bénir l’union de Pétronille d’Aquitaine et du comte de Vermandois qui avait répudié, en toute illégalité, sa première épouse Eléonore de Blois, sœur du comte Thibaut IV. En 1148 un concile tenu à Reims confirma l’invalidité de ce mariage et excommunia alors les deux époux ainsi que les prélats qui avaient accepté de bénir cette union. Barthélemy de Jur, démissionna en 1151 de son évêché et se retira comme simple moine au monastère cistercien de Foigny en Thiérache où il mourut en 1158[4].

Notes et références

  1. Bulletin de la Société archéologique et historique de Vervins et de la Thiérache, Tome III, page 152
  2. Maxime Reymond, Une famille de bourguignons vaudois, les Grandson aux XIIe – XIIIe siècles, t. III, Annales de Bourgognes, (lire en ligne), p. 212-213
  3. Généalogie de Conon, père de Barthélemy, sur le site Medieval Lands.
  4. Le comte de Vermandois, Raoul de Crépy, page 104.

Annexes

Bibliographie

  • Adrien de Florival, Étude historique sur le XIIe siècle Barthélémy de Vir, évêque de Laon, Librairie archéologique de Didron, Paris, 1877 (lire en ligne)
  • Suzanne Martinet, Montloon, reflet fidèle de la montagne et des environs de Laon de 1100 à 1300, imprimerie du Courrier de l'Aisne, Laon, 1972
  • Jean-Louis Tétart, « Barthélemy, évêque de Laon, moine cistercien de Foigny », dans Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne. Mémoires, 2001, tome 46, p. 7-20 (lire en ligne)

Articles connexes

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