Basilinopolis
Basilinopolis était une ville disparue de Bithynie en Asie mineure, dans l'actuelle Turquie. Initialement un village, elle devint une ville sous Julien qui la nomma en l'honneur de sa mère Basilina décédée vers 322. Bien que son emplacement précis soit inconnu, elle était située entre Kios et le Lac de Nicée, près du village actuel de Çeltikçi (Pazarköy), à l’ouest du lac, sur la route de Brousse[1].
D'importance secondaire, elle fut cependant l’objet d’un conflit entre les métropoles de Nicomédie et Nicée au cours du concile de Chalcédoine[2], en 451, et devint suffragante de Nicomedie[3]
D'après Michel Le Quien, les évêques connus sont : Alexandre consacré par saint Jean Chrysostome vers l’an 400, Gerontius (451), Cyriacus (518), Sisinnius (680), Georgius (787), et Anthimus en 878.
Son nom est utilisé comme siège titulaire d'évêque, maintenant vacant, dont les titulaires catholiques ont été[4]:
- Gregor Lou Wen-tsao, du au à sa nomination comme évêque de Nankin
- Edmund Bélot, du à son décès le
- Karl Friedrich von Wendt, du à son décès le
- John Joseph Hughes, du au à sa nomination comme évêque de New York
- Joseph Baudichon, du à son décès le
- François-Eugène Lions, du à son décès le
- Karl Ernst Schrod du à son décès le
- Pedro Pablo Drinot y Piérola, du à son décès le
- Alexandre Poncet, du à son décès le
La ville est encore mentionnée dans un acte de Manuel Comnène en 1170, mais ne figure pas dans les Notitiae Episcopatuum du XVe siècle ce qui indique sa probable destruction par l'Empire ottoman[5].
Références
- Inscriptions de Bithynie, Gustave Mendel, Bulletin de correspondance hellénique, 1900, Volume 24, p. 361-426 D'après l'historien William Mitchell Ramsay (Hist. Geogr. of Asia Minor, 179)
- Histoire des conciles d'après les documents originaux: 451-680, Mgr Karl Joseph von Hefele, traduit par Isidore Goechler et Odon Jean Marie Delarc, 1870 : Or Anastase a' excommunié les clercs de Basilinopolis qui sont sous ma juridiction. Il a donc agi en opposition avec les canons. » Anastase répondit que Basilinopolis appartenait, au contraire, à l'Église de Nicée; que c'était autrefois un village dépendant de Nicée, et que, lorsque l'empereur Julien ou un autre empereur avait élevé ce village au rang de ville, il y avait envoyé des hommes d'affaires pris à Nicée. Cet échange se continuait encore, et l'on envoyait des hommes d'affaires de Nicée à Basilinopolis ou de Basilinopolis à Nicée, suivant les circonstances. Depuis que Basilinopolis était devenue ville, l'évêque de Nicée y avait conféré les ordres. Il pouvait produire une lettre du bienheureux évêque Jean (Chrysostome) de Constantinople, adressée à l'évêque de Nicée, pour lui dire de se rendre à Basiîînopolis et d'y établir une église. Il pouvait aussi prouver que beaucoup de clercs et d'évêques de Basilinopolis avaient été déjà ordonnés par l'Église de Nicée. Eunomius répondit : « Si cela a eu lieu, c'est à tort, et on n'en doit rien conclure contre mes droits. Je puis prouver du reste qu'il y a eu à Basilinopolis plus d'ordinations faites par l'Église de Nicomédie que par l'Église de Nicée, et si cette dernière en a fait quelques-unes, ce ne peut être que d'une manière subreptice, ou bien lorsque le siège de Nicomédie était vacant. » Les répliques qui eurent ensuite lieu de part et d'autre firent voir que les deux partis s'étaient antérieurement déjà adressés à l'archevêque de Constantinople pour juger ce différend, et, en outre, que dans une circonstance Eunomius de Nicomédie ayant cité par-devant lui l'évêque de Basilinopolis pour répondre aux plaintes que les clercs de Basilinopolis avaient portées contre lui, celui-ci s'était enfui à Nicée, afin qu'Anastase lui prêtât secours.
- Mansi, VII, 301-314
- Basilinopolis, Titular See, Basilinopolitanus
- Catholic Encyclopedia
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