Basse-Terre

Basse-Terre (en créole guadeloupéen : Bastè) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe sur la côte sous-le-vent de l'île dont elle constitue le chef-lieu. Principal centre administratif de l'île, Basse-Terre abrite la préfecture, le conseil régional, le conseil général, le diocèse de la Guadeloupe, le palais de justice et la cour d'appel de l'archipel. C'est l'une des villes-centres d'une agglomération de plus de 51 000 habitants  habitants appelés les Basses-Terriens , l'unité urbaine de Basse-Terre.

Pour les articles homonymes, voir Basse-Terre (homonymie).

Basse-Terre

Rue Maurice-Marie-Claire et la Soufrière.

Blason
Administration
Pays France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
(préfecture)
Arrondissement Basse-Terre
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe
(siège)
Maire
Mandat
André Atallah (PS)
2020-2026
Code postal 97100
Code commune 97105
Démographie
Gentilé Basse-Terrien, Basse-Terrienne
Population
municipale
9 861 hab. (2019 )
Densité 1 700 hab./km2
Population
agglomération
52 279 hab. (2014)
Géographie
Coordonnées 16° 00′ 00″ nord, 61° 44′ 00″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 164 m
Superficie 5,8 km2
Élections
Départementales Canton de Basse-Terre
(bureau centralisateur)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Basse-Terre
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Basse-Terre
Liens
Site web ville-basseterre.fr

    Fondé par le gouverneur Charles Houël, en 1650, comme place-forte pour le commerce, le bourg est développé par les ordres religieux des Capucins tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, puis par l'établissement du fort Saint-Charles qui permet de contrôler tout le sud de l'île et le port de Basse-Terre. Peu à peu, la ville devient au XIXe siècle le centre administratif et économique de l'île, mais touchée par des séries de cyclones destructeurs (dont celui de 1928) et sous la menace de la Soufrière, elle perd ce statut au profit du développement de Pointe-à-Pitre dans la seconde partie du XXe siècle, tout en gardant un certain nombre de prérogatives historiques dans le domaine du judiciaire et de l'administration.

    Géographie

    Localisation

    En rouge le territoire communal de Basse-Terre.

    De 5,8 km2 de superficie totale[1], la ville de Basse-Terre est située au sud-ouest de l'île de Basse-Terre, et au pied du volcan de la Soufrière, cernée de plusieurs cours d'eau  dont les principaux sont Le Galion, la rivière aux Herbes et la rivière des Pères  et est exposée à une houle entravant ses relations commerciales.

    Les communes les plus proches sont : Baillif à 2,4 km, Gourbeyre à 4,5 km et Saint-Claude à 4,5 km.

    Communes limitrophes de Basse-Terre
    Baillif Saint-Claude
    Gourbeyre

    Quartiers et lieux-dits

    Les différents quartiers de Basse-Terre sont : Azincourt (également à Saint-Claude), Bas-du-Bourg, le Carmel, Desmarais (également à Saint-Claude), Guillaud, Morne-Chaulet, Morne-à-Vaches (également à Saint-Claude), Petit-Paris, Pintade, Rivière-des-Pères, la Rue-Maillan, Saint-François, Sur-le-Morne, Versailles.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    La commune s'est organisée, au fil des siècles, le long d'une rue principale, jadis nommée Grand'Rue. La rivière aux Herbes sépare deux noyaux primitifs d'habitations qui aujourd'hui correspondent aux quartiers du Carmel et de Saint-François. La ville s'est développée sur une étroite bande littorale comprise entre la mer des Caraïbes et les premiers mornes de la longue dorsale montagneuse qui partage l'île en deux. Elle est encadrée par le massif volcanique de la Soufrière au nord-est et les monts Caraïbes et le morne Houëlmont au sud-est. La ville proprement dite s'étend sur 5,78 km2 qui s'étirent sur plus de km en dépit d'un relief accidenté et entrecoupé de nombreuses ravines.

    Territoire communal

    Les limites de la commune ont varié au cours des siècles. Le décret colonial du entérine la création des communes  remontant au   et fixe les pouvoirs du maire et du conseil municipal. Le territoire de Basse-Terre était jusque-là scindé en deux : l'intra-muros[Notes 1] qui correspond à la partie urbaine et sa proche périphérie et l'extra-muros qui s'étendait jusqu'aux pentes de la Soufrière.

    En 1837, deux nouvelles communes, issues de découpage de l'extra-muros de Basse-Terre, les futurs Saint-Claude et de Gourbeyre voient le jour. Une délibération du conseil municipal du précise les limites de la commune. Le , la commune est agrandie et englobe les quartiers du bord de mer de Rivière-des-Pères et de Pintade, trop éloignés de Saint-Claude, ainsi que les sections Thillac, Morne-à-Vaches, Desmarais, Guillard et Delille.

    Logement

    Le nombre total de logements, pour la commune de Basse-Terre est de 6 148 en 2016 selon l'INSEE. Ils sont composés à 78,2% de résidences principales contre 82,3 % au niveau national, et 30,8%, ou 1 482, des résidences principales sont des logements HLM. Le nombre de résidences secondaires est estimé à 1,2 % et le nombre de logements vacants à 20,6% ce qui est supérieur à la moyenne nationale qui atteint quant à elle les 8,1%[2],[3].

    Voies de communication et transports

    Le rond-point central de Basse-Terre, à l'intersection du boulevard du Général-de-Gaulle et du boulevard du Gouverneur-Éboué.

    Transports routiers

    Bien que située à l'extrémité sud-est de l'île, Basse-Terre est un nœud routier important où convergent les trois principales routes nationales deGuadeloupe :

    Transports maritimes

    Basse-Terre possède une gare maritime qui accueille les croisiéristes et des compagnies qui desservent les îles des Saintes.

    Transports aériens

    Basse-Terre est accessible par les airs grâce à l'aérodrome de Baillif, code AITA : BBR, code OACI : TFFB) : 18 m d'altitude, avec une piste à usage restreint ne pouvant accueillir que de petits avions à hélices.

    Toponymie

    Son nom vient du vocabulaire de marine en usage au XVIIe siècle et qui désignait une terre ou un littoral abrité des vents, par opposition à la Capesterre « Le Cap à l'est de la Terre ».

    Histoire

    Origines amérindiennes

    Le site a été un village d'Amérindiens horticulteurs et potiers. En effet, l’abondance en eau douce, véhiculée par une dizaine de ravines et trois rivières (rivière du Galion, rivière aux Herbes et rivière des Pères), est une de ses richesses naturelles qui favorisa l’installation des hommes bien avant l’arrivée des Français[4].

    Localisé dans l'actuel centre-ville de Basse-Terre, ce village amérindien, daté du Ier au Ve siècle  bien que des opinions puissent dater des objets jusqu'à 800 ans avant notre ère , est fondé par les premières sociétés d'agriculteurs huecans et cédrosans-saladoïdes. Cinq fenêtres ouvertes dans la ville lors d'interventions archéologiques conduites depuis 2000 par l'Inrap dans le secteur de la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, de la place Saint-François, de la gare maritime, et des rues Schoelcher et Christophe-Colomb, délimitent l'emprise de ce grand village. D'après Dominique Bonnissent[Notes 2], il s'étend de la rivière aux Herbes au sud à la gare maritime au nord, entre le rivage marin et le pied des premiers reliefs du massif de la Soufrière. D'un diamètre de près de 250 m et d'une superficie d'environ 5 ha, ce village apparaît comme l'un des plus vastes de Guadeloupe à cette époque. Les aires d'habitats sont révélées par des trous de poteaux marquant l'emplacement des carbets et par des sépultures de plusieurs sujets inhumés dans des fosses, en position fœtale, avec parfois des céramiques déposées en offrande[5].

    Une sépulture de chien apparaît également caractéristique de cette période. Dans le périmètre des habitats, de nombreux dépotoirs concentrent les rejets issus des activités artisanales et vivrières. Le corpus des céramiques, qui est très varié, évolue au cours des siècles : les décors sont modelés et incisés au Huécan puis sont ornés d'englobe rouge et de motifs peints en blanc au Cédrosan-saladoïde. Si de nombreux outils en pierre, en coquille et en corail illustrent le quotidien, le village se singularise par un atelier de fabrication d'éléments de parures, de perles et de pendeloques sur coquille et sur roches semi-précieuses (améthyste, turquoise, jadéite, cornaline, cristal de roche et jaspe rouge) dont les provenances illustrent les réseaux d'échange avec les autres îles et le continent. D'abondants ossements de poissons, de tortues et d'autres reptiles, de petits rongeurs, d'oiseaux, des coquillages, d'espèces marines et fluviatiles et de très nombreux restes de crabes de terre documentent les pratiques alimentaires[5].

    Entre 2000 et 2002, devant l’importance de ces découvertes pour la Basse-Terre, une campagne de fouilles a été organisée afin de caractériser les deux types d’occupation. Trois zones de fouilles ont été ouvertes, représentant une superficie d’environ 30 m2 et une séquence stratigraphique de 2,50 m. L’occupation amérindienne correspond à des niveaux dépotoirs caractéristiques des occupations de zone d’habitat. Ces niveaux, très riches en mobilier, contiennent des rejets de faune consommée, malacofaune et faune vertébrée, de l’industrie lithique et sur coquillage et une forte proportion de céramique. Deux phases d’occupation ont pu être identifiées : une phase ancienne huecan-saladoïde, correspondant aux premières migrations d’horticulteurs-potiers dans les Petites Antilles, et une phase cedrosan-saladoïde, plus récente. Les niveaux sont conservés de façon inégale selon les secteurs car partiellement détruits par le creusement des sépultures de la période coloniale. Une importante série de vases permet d’établir un référentiel typologique supplémentaire pour la phase huecan-saladoïde, très mal documentée dans l’aire caribéenne. L’excellent état de conservation de la faune permettra de caractériser les ressources alimentaires exploitées durant ces phases anciennes[6].

    En 2015, outre la case 24, rue Schoelcher datant du XXe siècle qui figurait sur le terrain avant sa démolition, elle a permis de reconnaître deux phases distinctes, l’une coloniale et l’autre amérindienne. En ce qui concerne la période précolombienne, cette phase est illustrée par un niveau de dépotoir datant de la période Cedrosan-Saladoïde (0-600 environ) qui se traduit par une accumulation, sur une trentaine de centimètres de hauteur, de lentilles de pinces de crabe, de coquillages (burgos, lambis), de corail (cervi cornis), de vertèbres de poisson, de fragments de meules et d’une très forte proportion de fragments de céramique dont certains portent des décors peints ou incisés ainsi que des modelages zoomorphes (adornos)[7].

    Aujourd'hui, les pièces archéologiques sont conservés au dépôt archéologique de l'État.

    Naissance du bourg de Basse-Terre (1635-1650)

    En 1635, partie de la compagnie de Saint-Christophe-et-Niévès, une expédition cherchait un lieu d'implantation durable à la Guadeloupe. L'opération est confiée à Charles Liènard de l'Olive et à Jean du Plessis d'Ossonville, qui s'associent à quatre missionnaires et 550 colons. Le débarquement se fait le , à la pointe Allègre, bien loin de Basse-Terre même. C'est la famine qui fait venir la troupe vers le sud, dans les environs de l'actuelle commune de Vieux-Fort au début de l'année 1636. Après avoir cohabité pendant plusieurs mois avec les Amérindiens, les rapports entre Amérindiens et colons se dégradent assez vite ; L'Olive entame alors une guerre meurtrière contre les locaux. En 1660, un traité les contraint à se retirer en Dominique et à Saint-Vincent. La guerre obligea à bâtir un fort, aujourd'hui Fort l'Olive à Vieux-Fort. En 1640, Aubert succède à L'Olive au gouvernement de l'île, et très vite il délaisse le site pour s'installer sur la rive gauche du Galion, ce qui correspond à l'actuelle marina de Rivière-Sens, à Gourbeyre. En 1643, Charles Houël, remplace Aubert et en 1650, il délaisse le site de la marina pour bâtir sur l'éperon rocheux dominant la rade de Basse-Terre, sur la rive droite du Galion, un fort du nom de « Chasteau de la Basseterre ». Des religieux élèvent la première église, aujourd'hui l'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel, peu de temps après et la ville s'organise autour de la chapelle, et ce depuis le fort jusqu'à la rivière aux Herbes.

    Naissance du bourg de Saint-François (vers 1680)

    Vers 1680, sur la rive droite de la rivière aux Herbes, des Capucins bâtissent une chapelle dédiée à saint François d'Assise, là où se trouve l'actuelle cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe et autour de ce lieu de culte naît un second foyer de peuplement. Ainsi la rivière aux Herbes sépare deux bourgs distincts : Basse-Terre et Saint-François. En réalité, les habitants affluent vers le nouveau bourg à cause des attaques des Anglais, qui incendient le bourg de Basse-Terre en 1691 (et de nouveau en 1703). À la suite de ces raids, les habitants pensent que c'est le fort même qui attire les envahisseurs et par conséquent se déplacent vers le bourg de Saint-François. Un pont de pierre est construit en 1739, en remplacement d'un gué et d'un pont en bois traversant la rivière aux Herbes.

    Occupation anglaise (1759-1763) et timide renouveau (1763-1789)

    Le mouillage de Basse-Terre en 1776, gravure d'après Nicolas Ozanne.

    La ville est prise par les Anglais le qui la dévastent et comme l'île même, elle subit l'occupation jusqu'au . La colonie connaît un regain d'activité, malgré la fondation de Pointe-à-Pitre vers 1764, bourg mieux placé par rapport à la houle, et malgré un incendie en  ; elle est même redessinée partiellement à partir de 1787.

    Période révolutionnaire (1789-1802)

    La Révolution atteint l'île et donc Basse-Terre à partir de . Les Anglais reprennent la ville le aux mains du gouverneur Collot et Victor Hugues, envoyé par la Convention nationale depuis Paris pour à la fois reprendre la colonie en main et abolir l'esclavage, les en déloge à coups de canon en et y installe la guillotine. La ville est le théâtre d'opérations militaires réalisées par le général Richepanse, envoyé par Napoléon Bonaparte pour rétablir l'esclavage, contre Louis Delgrès en 1802. Delgrès se replie dans le fort Saint-Charles le et l'abandonne le .

    Renouveau difficile (1802-1870)

    Basse-Terre est occupée du au , et de nouveau du à . Pendant plus de vingt ans, la ville souffre des séquelles de ces agitations. Ce n'est qu'après quatre cyclones (en 1816, 1821, 1825 et 1844) que Basse-Terre songe à se réhabiliter par la construction et l'aménagement du Champ d'Arbaud, la construction de l'hôpital militaire (actuel lycée Gerville-Réache), la construction d'un évêché, l'assainissement et l'agrandissement de la cité par la création de nouveaux quartiers tels que Trianon, Versailles, Petite Guinée, Petit-Paris, mais la situation demeure inchangée, aggravée de plus par l'épidémie de choléra en 1865.

    Regain d'activité (1870-1976)

    À partir de 1870, la commune commence à se reprendre et inaugure en 1889 son hôtel de ville. Elle sera la première ville à être électrifiée en 1913. L'impulsion arrive avec Ali Tur, après le cyclone de et sont bâtis le palais de justice, le palais du conseil général et un marché dans les années 1930. Un port est construit  car jadis des quais en bois servaient de port  de 1961 à 1964, le boulevard est tracé en 1962 pour la desserte du port ; il est prolongé en 1964 et de nouveau en 1965 ; c'était jadis une grève de galets et de sable noir qui longeait le littoral. La houle cyclonique ravage à maintes reprises l'aménagement de ce boulevard : en 1989 avec Hugo, en 1995 avec le cyclone Marilyn, en 1999 avec Lenny, en 2008 avec Omar.

    Déclin depuis 1976

    Le centre-ville de Basse-Terre.

    Du au , 73 600 habitants de la commune sont évacués en raison de la soudaine éruption phréatique de la Soufrière. Certains évacués ne reviendront jamais. L'activité économique de la ville, notamment portuaire, est transférée à Jarry au centre de l'île tandis que certaines institutions s'installent dans le quadrilatère de Cap Excellence[8]. Depuis vingt ans, le centre-ville se dépeuple au profit de zones périurbaines ou des communes limitrophes telles que Baillif, Saint-Claude et Gourbeyre, malgré les tentatives successives de redynamisation et de renouveau de l'économie basse-terrienne[8].

    Héraldique

    Les armes de Basse-Terre se blasonnent ainsi : De gueules chargé d’un soleil d’or non figuré ; au chef d’azur à trois fleur de lys d’or[9].

    Les fleurs de lys symbolisent l'appartenance à la France tandis que le soleil symbolise l’île tropicale.


    Politique et administration

    L'hôtel de ville de Basse-Terre, place de la Liberté.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Basse-Terre est la préfecture du département de la Guadeloupe et le bureau centralisateur du canton homonyme depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, la commune était divisée en deux cantons :

    Pour l'élection des députés, Basse-Terre fait partie depuis 1988 de la quatrième circonscription de la Guadeloupe.

    Intercommunalité

    Basse-Terre est le siège de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe qui compte onze communes regroupant 80 163 habitants en 2016.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Joseph Pitat[10] SFIO Médecin
    Conseiller général du canton de Basse-Terre-2 (1945 → 1949)
    Président du conseil général de la Guadeloupe (1945 → 1949)
    Annibal Waneybergue SFIO Payeur hors classe des colonies retraité[11], conseiller municipal
    Élie Chauffrein[12] PCF Professeur
    Gaston Feuillard CNIP
    Gaulliste
    Avocat
    Député de la 3e circonscription de la Guadeloupe (1958 → 1973)
    Conseiller général du canton de Basse-Terre-2 (1949 → 1970)
    Jérôme Cléry PCG puis
    PPDG
    Médecin
    Conseiller général du canton de Basse-Terre-1 (1970 → 1994)
    Lucette Michaux-Chevry RPR Avocate
    Sénatrice de Guadeloupe (1995 → 2011)
    Présidente du conseil régional de la Guadeloupe (1992 → 2004)
    Pierre Martin DVD Ingénieur des Eaux et Forêts
    Guy Georges DVD Commerçant
    Conseiller général du canton de Basse-Terre-2 (2008 → 2015)
    Lucette Michaux-Chevry UMP Avocate, ancienne ministre
    Sénatrice de Guadeloupe (1995 → 2011)
    Présidente de la CA Grand Sud Caraïbe (2012 → )
    Marie-Luce Penchard UMP LR Administratrice territoriale, ancienne ministre de l'Outre-mer
    Conseillère régionale de Guadeloupe (2010 → )
    2e vice-présidente du conseil régional de Guadeloupe (2015 → )
    en cours André Atallah[13],[14] FGPS Médecin cardiologue
    Conseiller régional de Guadeloupe (2010 → )

    Jumelages

    •  Pondichéry (Inde). Du au ont eu lieu des cérémonies de célébrations pour de jumelage avec la Ville de Pondichéry qui a notamment été représenté par Savarirajan, ministre l’Intérieur du territoire de Pondichéry. La délégation de Pondichéry a été accueillie par Jérôme Clery, maire de Basse-Terre et président du Comité de Jumelage[15].

    Population et société

    Évolution démographique

    Le nombre total de ménages à Basse-Terre est de 4 549. Depuis 1982, la population de la commune reste stable.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[16],[Note 1]

    En 2019, la commune comptait 9 861 habitants[Note 2], en diminution de 11,56 % par rapport à 2013 (Guadeloupe : −4,45 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    13 97815 69015 45713 65614 00312 41012 83411 73010 226
    2019 - - - - - - - -
    9 861--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[17] puis à partir de 2006[18])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,8 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,2 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 4 529 hommes pour 5 517 femmes, soit un taux de 54,92 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (54,05 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[19]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,2 
    90 ou +
    2,3 
    6,0 
    75-89 ans
    9,8 
    16,4 
    60-74 ans
    18,0 
    20,6 
    45-59 ans
    22,7 
    13,8 
    30-44 ans
    15,7 
    21,1 
    15-29 ans
    14,9 
    20,9 
    0-14 ans
    16,6 
    Pyramide des âges du département de la Guadeloupe en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    1,4 
    6,4 
    75-89 ans
    7,8 
    17,3 
    60-74 ans
    17,2 
    22,8 
    45-59 ans
    23,7 
    14,7 
    30-44 ans
    17,7 
    17,8 
    15-29 ans
    15,2 
    20,3 
    0-14 ans
    16,9 

    Société et services publics

    Instances judiciaires et administratives

    La commune de Basse-Terre accueille le palais de justice  dont le bâtiment construit en 1934 par l'architecte Ali-Georges Tur est classé depuis 2007 aux monuments historiques[21]  qui abrite la cour d’appel de Basse-Terre, un tribunal d’instance, un tribunal de grande instance ainsi qu'un tribunal administratif et également un conseil des prud’hommes. L'ordre des avocats du barreau de la Guadeloupe est établi également sur la commune. Basse-Terre bénéficie de la présence d'une Chambre des huissiers, d'une Chambre des notaires et d'une Chambre de commerce. La préfecture est également présente et la ville est le siège de la communauté d'agglomération du Sud Basse-Terre. Elle possède un commissariat de police ainsi qu'une maison d'arrêt.

    Enseignement

    Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Basse-Terre est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire cinq écoles maternelles (Chevalier-Saint-Georges, Circonvallation, Laurel-Abel-Le-Carmel, Petit-Paris et Rivière-des-Pères) et huit écoles primaires (Elie-Chaufrein, Gaston-Michineau, Mélanie-Milly, Jeanne-d'Arc (privé), Saint-Paul-de-Bouillon (privée), Immaculée-Versailles (privée), Régina-Richard et Rivière-des-Pères).

    La commune accueille différents établissements d'enseignement secondaires :

    • le collège Joseph-Pitat ;
    • le collège Les Persévérants ;
    • le collège-pensionnat de Versailles ;
    • le lycée d'enseignement général et technologique Gerville-Réache ;
    • le lycée d'enseignement général et technologique Raoul-Georges-Nicolo à Rivière-des-Pères ;
    • le lycée privé d'enseignement général et technologique et d'enseignement professionnel Les Persévérants ;
    • le lycée-pensionnat privé d'enseignement général et technologique et d'enseignement professionnel de Versailles.

    Santé

    Les institutions médicales de Basse-Terre sont, après celles du centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre (CHU), les plus importantes de l'île. Le centre hospitalier de la Basse-Terre (CHBT) possède, en 2012, 235 lits organisés en quatre pôles (urgences, chirurgie, médecine interne élargie, obstétrique-pédiatrie) et fonctionne avec un personnel de 850 médecins, agents hospitaliers et administratifs[22]. Il est équipé depuis d'un appareil d'IRM[23].

    La ville dispose également d'un centre médico-social.

    Culture

    Sports

    Les équipements sportifs de la commune sont :

    • le palais des sports de Rivière-des-Pères (1 600 places) ;
    • le stade de Rivière-des-Pères (4 000 places, dont 1 000, assises) ;
    • la piscine intercommunale de Rivière-des-Pères, fermée en 2017 à la suite des dommages provoqués par l'ouragan Maria et rouverte après 2 millions d'euros de réparations en 2020[24],[25] ;
    • le stade Félix-Éboué ;
    • des salles multisports.

    Ils sont utilisés par les clubs sportifs basse-terriens :

    Médias

    La ville de Basse-Terre accueille des antennes de la chaîne de télévision Guadeloupe 1re et de la station de radio Guadeloupe 1re.

    Économie

    La superficie de la commune, très réduite depuis la fin du XIXe siècle, et son relief montagneux ne lui permettent pas de développer une activité agricole à grande échelle. Seule la distillerie Bologne, productrice de rhum, demeure notable et est l'un des fleurons de la production locale, partagé avec la commune de Baillif. La ville, chef-lieu du département, accueille les principales administrations mais également la chambre de commerce et d'industrie de Basse-Terre, le secteur tertiaire est donc très important.

    Le développement du secteur économique passe par l'amélioration de l’accueil des croisiéristes et des passagers dans le port de Basse-Terre[26]. La première pierre de la gare maritime est posée le . La gare moderne d’une capacité de 100 personnes avec des espaces billetterie et restauration est inaugurée le [27].

    La construction d'un hôtel Première Classe du groupe Louvres Hôtels, visant la clientèle d'affaires, est également programmée[28],[29].

    Emploi

    Le taux de chômage, en 1999, pour la commune est de 36,3 %. la population active totale est de 5 608 individus[30].

    Répartition des emplois par domaine d'activité

      Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
    Basse-Terre 1 % 7 % 6,9 % 21,4 % 46,9 % 16,9 %
    Moyenne Nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
    Sources des données : INSEE[30]

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Basse-Terre est classée Ville d'Art et d'Histoire depuis 1995[31].

    Monuments civils

    • Le fort Delgrès (ancien fort Saint-Charles), construit par Charles Houël en 1649 ; par la suite, nombre de gouverneurs y apportèrent des agrandissements ainsi que de conséquentes modifications. Plusieurs fois pris et repris. Il eut plusieurs noms : fort Houël (1650-1794), fort Mathilde par les Anglais (1794), fort Richepanse (-1810), de nouveau fort Mathilde (1810-1814 et 1815-1816), de nouveau fort Richepanse (1816-1960), fort Saint-Charles (1960) et fort Delgrès (depuis 1989). Classé monument historique par arrêté du [32].
    • Le musée Gerty-Archimède, ouvert depuis 1984 dans la maison où vécut l'avocate et femme politique Gerty Archimède.
    • L'hôtel de ville a été construit en 1889. Pour les fêtes du Tricentenaire du rattachement des Antilles à la France, Georges Rohner a réalisé six tableaux pour décorer le bâtiment, entre 1934 et 1936[33].
    • Le palais de justice, ensemble des bâtiments du palais de justice construit par Ali Tur[34]. Il sert de tribunal et y abrite la cour d'appel et le tribunal de grande instance. Il est classé aux monuments historiques par arrêté du .
    • L'horloge du marché, se trouvant à l'intérieur du marché aux épices de la ville et datant de 1932, est l'œuvre de l'architecte Ali Tur[34],[35].
    • Le lycée Gerville-Réache, construit dans le premier quart du XIXe siècle, abritait un hôpital militaire qui fut ensuite converti dans les années 1950 en lycée. Les bâtiments sont classés par arrêté du .
    • Le conseil régional de la Guadeloupe, bâti de 1991 à 1993, abrite les bureaux des conseillers régionaux et du président de l'exécutif régional.
    • Le conseil général de la Guadeloupe, bâti sur le site de l'ancien palais du Vieux Gouvernement, classé depuis 1997 aux Monuments historiques[36].
    • La préfecture de la Guadeloupe, sur le site de l'ancien hôpital militaire détruit en 1794 par un incendie, devint un quartier d'artillerie que l'on nommait « caserne d'Orléans » au XIXe siècle. L'édifice actuel fut élevé par Ali Tur entre 1932 et 1935[34] et était appelé « palais d'Orléans » ou « palais du Gouverneur ». Ce ne fut qu'en 1951 que l'administration préfectorale s'y installa. Classé par arrêté du .
    • Un certain nombre de maisons du centre-ville datant de la fin du XVIIIe et du XXe siècle ont été inscrites ou classées aux monuments historiques : maison Bougenot, maison Chapp, maison Coquille, maison Liensol, maison Matis.
    • Sé la vi la ki pli bèl, vers 1995, groupe équestre de Michel Rovelas ornant une fontaine sur un rond-point du boulevard Gerty Archimède.
    • Le boulevard Maritime, lieu de promenade longeant la côte.
    • Le Monument aux morts, classé monument historique en 2018.

    Monuments religieux

    • La cathédrale Notre-Dame-de-Guadeloupe, elle succède à une chapelle de bois construite au XVIIIe siècle qui portait alors le nom d'église Saint-François[37]. Ce n'est qu'en 1877 qu'elle fut consacrée à Notre-Dame-de-Guadeloupe. La cathédrale est classée aux monuments historiques le . Ses bâtiments annexes sont le siège du diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.
    • Le clocher de la cathédrale, construit en 1837 puis rénové récemment[Quand ?], est séparé et situé à l'arrière de la cathédrale sans[Quoi ?]. Il a été classé monument historique le [38].
    • L'église Notre-Dame du Mont-Carmel, élevée par les premiers colons, et plus exactement par des religieux au XVIIe siècle, elle signe la fondation même de Basse-Terre[39]. Elle a été classée monument historique le [40],[41].
    • Le monastère Saint-Antoine, fondé en 1897 comme hospice de charité et propriété de la congrégation Saint-Vincent-de-Paul. Il a été inscrit aux monuments historiques en 2007[42],[43].

    Personnalités liées à la commune

    Annexes

    Médiagraphie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    1. Malgré cette terminologie, la ville n'a jamais été entourée de murailles.
    2. Conservatrice régionale de l'archéologie de Guadeloupe et chercheuse associée à l'UMR 8096 « Archéologie des Amériques ».

    Références

    1. Chiffres clés de la commune de Basse-Terret (97105), INSEE, .
    2. Données INSEE compulsée par Linternaute - Logement à Basse-Terre.
    3. INSEE, « Dossier complet - France entière| INSEE ».
    4. « Basse-Terre - 11 049 Hab. », sur fr.guadeloupe-tourisme.com (consulté le ).
    5. Fondation Clément, Patrimoine de la Guadeloupe, Paris, Éditions Hervé Chopin, , 608 p. (ISBN 9782357203556), Page 197.
    6. « Cathédrale de Basse-Terre », sur Inrap.fr, (consulté le ).
    7. « 24, Rue Schoelcher », sur Inrap.fr, (consulté le ).
    8. Claude Danican, « André Atallah prêt à retrousser ses manches pour surmonter les 44 ans de déclin de Basse-Terre », Guadeloupe La 1re, .
    9. « Ville de Basse-Terre », sur Site web de la Mairie de Basse-Terre (consulté le ).
    10. La fiche biographique de PITAT Joseph, Léopold, Charles sur le Maitron en ligne
    11. « Cote 19800035/338/45488 », base Léonore, ministère français de la Culture
    12. La fiche biographique de Chauffrein Élie sur le Maitron en ligne
    13. « Résultats Municipales 2020 André Atallah s'impose à Basse-Terre », Guadeloupe La Première, 28 juin 2020
    14. Éric Stimpfling, « André Atallah, maire de Basse-Terre », Guadeloupe La 1re, 4 juillet 2020.
    15. « Jumelage », sur www.acgai.fr (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    18. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
    19. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Basse-Terre (97105) », (consulté le ).
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Guadeloupe (971) », (consulté le ).
    21. Notice no PA00105888, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Présentation du Centre hospitalier de la Basse-Terre sur son site officiel.
    23. « La Guadeloupe dispose de nouveaux équipements radiologiques », Guadeloupe La 1re, .
    24. « La piscine semble avoir à nouveau son destin en main », France-Antilles, .
    25. Priscilla Romain, « Ouverture tant attendue de la piscine intercommunale de Rivières des Pères », Guadeloupe La 1re, .
    26. « D'importants travaux prévus sur le port », sur France-Antilles, .
    27. Basse-Terre se transforme autour de son port.
    28. Projets hôteliers en Guadeloupe.
    29. Bientôt 260 nouvelles chambres.
    30. Données démographiques d'après l'INSEE compulsées par linternaute
    31. Site des villes et pays d'art et d'histoire - Basse-Terre.
    32. Notice no PA00105850, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. Marie-Emmanuelle Desmoulins, « L’intermède guadeloupéen de Georges Rohner : l’ensemble de la mairie de Basse-Terre (1934-1936) », In Situ - Revue des patrimoines, no 6, (lire en ligne).
    34. Michèle Robin-Clerc, Note descriptive de l’œuvre d’Ali Tur, Basse-Terre, Conseil régional de Guadeloupe, (lire en ligne), p. 7-8.
    35. Horaires et infos complémentaires concernant le Marché.
    36. Notice no PA00105889, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, ancienne église Saint-François », notice no IA97101003, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « clocher de la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe », notice no PA00081562, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. L'église Notre-Dame-du-Mont-Carmel.
    40. « église paroissiale Notre-Dame du Mont-Carmel », notice no IA97100916, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « église paroissiale Notre-Dame du Mont-Carmel », notice no IA97101043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Ancien monastère Saint-Antoine », notice no PA97100022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. « établissement de bienfaisance dit Monastère Saint-Antoine, actuellement Congrégation Saint-Vincent de Pau », notice no IA97100949, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Guadeloupe
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.