Beauvoir-en-Lyons
Beauvoir-en-Lyons est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Lyons.
Beauvoir-en-Lyons | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4 rivières | ||||
Maire Mandat |
Dominique Rimbert 2020-2026 |
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Code postal | 76220 | ||||
Code commune | 76067 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Beauvoiriens, Beauvoiriennes | ||||
Population municipale |
604 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 30′ 14″ nord, 1° 35′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 129 m Max. 231 m |
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Superficie | 33,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gournay-en-Bray (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gournay-en-Bray | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
Commune du pays de Bray, Beauvoir-en-Lyons est l'une des plus grandes communes de Seine-Maritime de par sa superficie. C'est également l'une des communes les plus hautes du département. Le bourg est situé à 15 km de Forges-les-Eaux, 41 km de Rouen, 12 km de Gournay-en-Bray et à 7 km d'Argueil.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Forges », sur la commune de Forges-les-Eaux, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 827,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Beauvoir-en-Lyons est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), terres arables (36,8 %), prairies (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bello Videre[21] et Bellovidere en 1180[22].
Le toponyme est construit avec le nom de la forêt de Lyons qui sert à le déterminer[23].
Histoire
Période médiévale
L'une des quatre châtellenies royales du pays de Lyons au Moyen Âge avec celles de Longchamps-en-Lyons, Neufmarché-en-Lyons et Lyons-la-Forêt. Le roi d'Angleterre et duc de Normandie Henri Ier Beauclerc (1100-1135) y édifie un château sur motte au pied duquel est créé dès le début du XIIe siècle un bourg castral. Utilisé à des fins à la fois militaire et résidentielle, ce château royal est suffisamment vaste pour accueillir des hôtes prestigieux comme en 1185 où Henri II Plantagenêt y reçoit le jeune roi de France Philippe Auguste. Mais ce château ne survit pas au XIIe siècle. Pris en 1193 par le roi de France, Beauvoir est en effet démantelé par les Français en 1196. Alors que le traité de Gaillon prévoyait la restitution de Beauvoir aux troupes anglo-normandes, c'est un château en grande partie détruit qui est remis aux mains de Richard Cœur de Lion.
Vers 1150, Hugues de Gournay fonde le prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.
Les rois capétiens qui réinvestissent la forêt de Lyons dès 1202 ne chercheront pas à reconstruire le château. S'ils séjournent régulièrement en forêt de Lyons pour chasser, ils préfèrent disposer dans ce secteur de la forêt de résidences plus modernes et confortables en faisant édifier dans le courant du XIIIe siècle deux manoirs royaux destinés à remplacer Beauvoir: La Feuillie et Bellozanne à proximité immédiate de l'abbaye.
Le souvenir de la châtellenie royale de Beauvoir se perpétue jusqu'à la Révolution par le maintien de la verderie de Beauvoir et de la toponymie médiévale de Beauvoir-en-Lyons qui subsiste encore aujourd'hui.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 604 habitants[Note 8], en diminution de 3,97 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Nicolas du XIIIe siècle et des XVIIIe et XIXe siècles.
- Panorama avec table d'orientation (un des points les plus élevés du département).
- Forêt de Lyons.
- Chapelle de l'ancien prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Detœuf (30/11/1890 à Lens - 21/10/1962), député de 1951 à 1955, y est décédé
- Jacques-Henri Schloesing (12/12/1919-26/08/1944), résistant, aviateur, tué dans le ciel de la commune, lors de la Libération et inhumé dans le cimetière de la paroisse.
Voir aussi
Bibliographie
- B. Nardeux, La forêt royale de Lyons (XIe-XVe), un espace résidentiel méconnu, Congrès des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie de Sées. Année 2008, p. 51-59.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Forges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Beauvoir-en-Lyons et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Forges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Beauvoir-en-Lyons et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Gournay-en-Bray », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Adigard des Gautries-Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - V [article] Annales de Normandie Année 1962 - page 6.
- François de Beaurepaire - 1979 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime - Page 39.
- Christian Guerrin - Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime [article] Nouvelle revue d'onomastique Année 2000 - page 317.
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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