Bermont (Territoire de Belfort)

Bermont est une commune française située dans le Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. La commune dépend du canton de Châtenois-les-Forges. Ses habitants sont appelés les Bermontois.

Pour les articles homonymes, voir Bermont.

Cet article possède un paronyme, voir Biermont.

Bermont

L'église de Bermont.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Pascal Grosjean
2020-2026
Code postal 90400
Code commune 90011
Démographie
Gentilé Bermontois
Population
municipale
378 hab. (2019 )
Densité 138 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 34′ 51″ nord, 6° 51′ 15″ est
Altitude Min. 331 m
Max. 430 m
Superficie 2,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtenois-les-Forges
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bermont
Géolocalisation sur la carte : France
Bermont
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Bermont
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bermont

    Depuis 2008, Bermont bénéficie du label Petites Cités Comtoises de Caractère.

    Géographie

    Vue aérienne.

    Situation

    Le village est juché sur un éperon calcaire haut de 350 m qui surplombe la vallée de la Savoureuse dans un cadre géographique composé à la fois d'une plaine d'alluvions et d'une forêt giboyeuse. Le plateau sur lequel il se situe est bordé à l'est par la route N 437 entre Montbéliard15 km) et Belfortkm), route doublée par l'autoroute A36.

    Comme Belfort, la commune est arrosée par la Savoureuse, affluent de l'Allaine, dont le cours suit la vallée, ainsi que le canal de Montbéliard à la Haute-Saône.

    Le canal de la Haute Saône traverse les terrains de la commune et passe au-dessus de la Savoureuse grâce à un pont canal.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bermont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,2 %), zones urbanisées (9,5 %), terres arables (8,5 %), eaux continentales[Note 3] (4,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La première mention du nom de Bellemonte date de 1147, dans une charte confirmant au prieuré de Lanthenans (Doubs), la possession de l'église.

    De cette époque, l'actuelle église paroissiale, dédiée à saint Laurent, ne conserve qu'une partie du chœur, une abside polygonale de style roman. Ce bâtiment, qui domine la vallée de la Savoureuse, est un point de repère important pour les usagers locaux de l'autoroute A36.

    Oye
    un village disparu durant la guerre de Trente Ans

    Mentionné lui aussi en 1147, ce village, situé entre Châtenois et Bermont, comportait cinq foyers en 1573, soit environ 25 habitants.

    Vers 1633, les troupes suédoises dévastèrent la région et en particulier le village d’Oye. Le lieudit Bois d'Oye, où se trouve le fort du Bois d'Oye, élément de la place fortifiée de Belfort, conserve le souvenir de l'ancien village.

    • Toponymie: Oys (1147), Ze Öye (1350), Ogey (1394).

    Bermont fut occupée par les troupes allemandes de novembre 1870 à mars 1871.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    d'argent à la fasce ondée d'azur.


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1789 31/10/1791 Jean-Nicolas MEILLIER SE  
    1792 An 2 Joseph BERMONT SE  
    An 2 An 3 Jacques VAUCLER SE  
    An 4 An 6 François HERBETTE SE Signe Agent
    An 6 An 11 Nicolas BERMONT SE Parfois signe Agent
    An 12 1814 Jacques THEVENOT SE  
    1814 1816 Pierre Joseph BERMONT SE  
    1816 1819 Jacques THEVENOT SE  
    1819 1832 Jean MEILLER SE Cultivateur
    1832 1841 François COLLINET SE  
    1841 1842 Joseph COURTOT SE  
    1842 1847 François COLLINET SE  
    1847 1871 Jean-Pierre HERBETTE SE Instituteur
    1871 1872 Joseph COURTOT SE  
    1872 1878 Félix ROY SE  
    1878 1888 Joseph COURTOT SE  
    1888 1992 Jules GUERNEY SE  
    1892 1996 Alphonse COURTOT "Républicain"  
    1896 1908 Jules GUERNEY SE réélu en mai 1908
    1908 1908 Félix ROY SE octobre 1908 suite à de nouvelles élections
    1908 1919 François ROSSELOT SE  
    1919 1925 François COURTOT SE  
    1925 1943 Joseph BERMONT SE  
    1944 1953 François CHEVALIER SE  
    1953 1971 Maurice ROSSELOT SE  
    1971 1989 Jean ROSSELOT SE  
    1989 1995 Denis BERMONT SE  
    1995 2014 Pierre SANTOSILLO SE  
    Mars 2014 23 mai 2020 Jean ROSSELOT SE Retraité de l'enseignement
    23 mai 2020 En cours Pascal GROSJEAN    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

    En 2019, la commune comptait 378 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    12482101888597143121120
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1009390798788388212266
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    24019429621589106116131125
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    110123174226234280283282347
    2014 2019 - - - - - - -
    387378-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école Maternelle Pauline Kergomard et l’école élémentaire font partie d'un Regroupement pédagogique intercommunal concentré[12] (RPIC). Situées sur la commune de Dorans, elles accueillent les enfants des 4 villages : Bermont, Botans, Dorans, Sevenans.

    Santé

    Bermont est située à environ 2 km de l'Hôpital Nord Franche-Comté dont l'ouverture est prévue en 2016.

    Personnalités liées à la commune

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Laurent 

    Les premières pierres de l'église furent posées lors de la construction de la chapelle au XIIe siècle, toujours existante, et qui constitue en grande partie le chœur de l'église. Celle-ci a bénéficié d'une architecture romane comme le montre la présence d'arcs brisés aveugles de forme arrondie. Vers 1100 est ajoutée à la chapelle une nef qui fut brûlée pendant la guerre de Trente Ans, puis reconstruite sur le même plan mais plus longue durant le Second Empire. En 1866, l'architecte Genty entreprend la construction d'un clocher pointu, lequel témoigne de l'influence Rhénane. Dans l'édifice, il est possible de contempler de nombreux éléments à caractère historique :

    • L'orgue, qui fut mis en place en 1871 par les facteurs d'orgue Verschneider et Krempf de Reinerurg (Moselle).
    • Les vitraux datant de 1831, fabriqués et posés par la Maison Janin de Nancy.
    • Les deux cloches en bronze et datant de 1778 (la plus grosse est inscrite sur l'inventaire des monuments historiques en 1929).
    • Le tableau de saint Laurent, peint en 1927 par le peintre Giulio Pastini.

    Sa singularité lui a valu de figurer dès 1997 parmi d'autres monuments dans la liste des Monuments Historiques.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    12. « Vie intercommunale - scolaire et culturelle », sur Mairie de Dorans (consulté le )
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