Bernard Volker

Bernard Volker est un journaliste de télévision français, né le .

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Bernard Volker
Bernard Volker en 2014.
Naissance
Tuttlingen (Allemagne)
Profession

Il est chef du service de politique étrangère de TF1 jusqu'en . Il a été directeur adjoint de l'École de journalisme de Sciences Po de 2004 à 2010. De 2010 à 2019, il est directeur général de Télésud, première chaîne de télévision panafricaine basée rue Cognacq-Jay.

Biographie

Jeunesse

Pigiste à Radio Alger (RTF), en , il participe, en 1962, il diffuse des journaux parlés pour l'exécutif provisoire à Rocher Noir. Menacé par l'OAS, il quitte l'Algérie pour Radio Nancy, puis Toulouse-Pyrénées et Paris, rue Cognacq-Jay pour collaborer à l'émission "Panorama".

Carrière

Il devient premier correspondant de la télévision française en Allemagne (Bonn, 1965, pour la première chaîne de l'ORTF). Après la remise en liberté des responsables nazis condamnés à Nuremberg, il réalise une série d'entretiens avec Albert Speer, architecte, puis ministre de l'armement de Hitler puis Baldur von Schirach, chef des Jeunesses hitlériennes, et le "Grand Amiral" Doenitz, directeur la flotte sous marine pendant la guerre désigné par Hitler pour lui succéder après son suicide. Il réalise aussi la série Les Grandes Batailles de Henri de Turenne, Jean-Louis Guillaud et Daniel Costelle.

En 1968, il suit les événements du Printemps de Prague (première interview d'Alexander Dubček, 1er secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque). Il devient ensuite le plus jeune présentateur du Journal Télévisé[1], d'août 1968 à 1970. Lors de l'un de ses premiers directs, il commente depuis Paris l'entrée des troupes soviétiques en Tchécoslovaquie.

En , il interviewe Régis Debray, enfermé à Camiri (Bolivie)[2], lieutenant de Che Guevara, depuis 1965. En , il est condamné à trente ans de réclusion après la mort de Che. En , il est envoyé au Cambodge après le putsch du général Lon Nol. Le , en compagnie du photographe américain Sean Flynn, fils de l’acteur Errol Flynn, dans le village de Chi Pou, qui est capturé par les Khmers rouges et assassiné. Remplacé par René Puissesseau, qui disparait à Angkor le , avec le cameraman Raymond Meyer. Claude Arpin, de Newsweek, Gilles Caron, de Gamma, et Guy Hannoteaux de l'Express, le 5 et à Svayrieng. Roger Colne, de NBC, est lui assassiné par les Khmers rouges le à Takeo. En , il est nommé directeur du bureau de l'ORTF en Extrême-Orient à Tokyo.

En 1971, il accompagne en Chine, Alain Peyrefitte à la fin de la révolution culturelle. Rédacteur en chef adjoint et présentateur à 24 Heures sur la une[3] (1972-74), envoyé spécial permanent de TF1 à Bonn et à Bruxelles (1975-82), il est grand reporter et responsable des questions allemandes de 1989 à 2007.

En 1994, il décrit l'attentat contre le marché de Markale (Yougoslavie) commis le pendant le siège de Sarajevo, et qui fit 68 morts et 144 blessés. Le , il suggère que les musulmans de Bosnie "pourraient" en être responsables. Critiqué par Le Monde, il cite comme source François Mitterrand et Boutros-Ghali. L'association "Carton Jaune", de l'avocat Arnaud Montebourg, le poursuit en justice. Un arrêt de la cour d'appel de Paris du condamne l'association à lui payer[4] 20 000 francs de dommages et intérêts et 10 000 francs de frais de justice puis le Tribunal de grande instance de Paris qui avait déjà condamné TV Carton jaune en , mais les deux parties s'étaient pourvues en appel. La cour d'appel a statué que l'association n'apportait aucune preuve de ses allégations et portait atteinte à la réputation du journaliste.

Envoyé spécial aux États-Unis pendant la première guerre du Golfe et les campagnes présidentielles américaines, (Carter, Clinton, G.W. Bush), il réalise des documentaires aux États-Unis[5], pour l’émission Reportages (TF1) sur la peine de mort et le système pénitentiaire américain. En 2005, à Berlin, il interviewe Rochus Misch, dernière personne à avoir vu Adolf Hitler en vie[6] puis en , Condoleezza Rice[7], secrétaire d'État des États-Unis[8]. Il a été directeur adjoint de l'École de journalisme de Sciences-Po, de 2004 à 2010[9]. De 2010 à 2019, il dirige Télésud, la première chaîne panafricaine basée à Paris.

Récompenses

  • 2009: Grand Prix spécial de la Presse Internationale[10].

Notes et références

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