Bernouville
Bernouville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Bernouville | |
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption Inscrit MH (1927). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Normand |
Maire Mandat |
Christian Langlet 2020-2026 |
Code postal | 27660 |
Code commune | 27059 |
Démographie | |
Gentilé | Bernouvillois |
Population municipale |
306 hab. (2019 ) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 29″ nord, 1° 41′ 39″ est |
Altitude | Min. 61 m Max. 101 m |
Superficie | 6,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gisors |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buhy », sur la commune de Buhy, mise en service en 1986[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 727,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, dans le département de l'Oise, mise en service en 1944 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,6 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Bernouville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,8 %), prairies (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (5,6 %), forêts (5,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bernouvilla vers 1160 (ch. de Henri II), Bernouville en 1198 (rôles de l’Échiquier)[23],[24], Bernovilla entre 1236 et 1244[25].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Bernou- représente un anthroponyme selon le cas général. Sa nature exacte reste à déterminer. Si le premier élément est bien l'élément anthroponymique germanique occidental Bern- (« ours »), le second - réduit à -o / -ou - laisse deux possibilités : -old(us)[26] comme dans Bénouville (Seine-Maritime, Bernoldi villa[m] 1137-1175, Bernovilla[m] 1179)[27]. Bernold(us) est un nom de personne issu du germanique continental dont la forme originelle est Bernwald[28]. Cependant le second élément après Bern- peut être -ulf(us) / -olf(us), d'où Bernulf(us) / Bernolf(us) formes anglo-scandinaves de l'anthroponyme vieux norrois Bjǫrnulfr[29]. La dernière hypothèse est moins forte car Bernouville est situé en dehors de l'aire de diffusion de la toponymie anglo-scandinave.
L'une ou / et l'autre de ces deux noms se perpétuaient dans les patronymes normands Bernout (Orne) et Bernoult (Cotentin).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 306 habitants[Note 8], en augmentation de 1,32 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune de Bernouville compte un édifice inscrit au titre des monuments historiques :
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVIe et XVIIe) Inscrit MH (1927)[35]. La nef comporte encore des éléments du XIVe siècle et la charpente sculptée date du XVIe siècle. Les murs ainsi que le chevet ont été reconstruits au XVIIe siècle. L'église était placée sous le patronage de l'abbé du Bec-Hellouin[36]. L'inscription au titre des monuments historiques ne concerne que la charpente et les voûtes.
Par ailleurs, d'autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- Le prieuré de clunisiens de Beaumont-le-Perreux (XIIe et XVIIIe)[37]. Ce prieuré a été fondé en 1130 par Robert de Candos. Il dépendait de l'abbaye du Pin avant d'être rattaché à l'abbaye de Longueville-en-Caux[37] ;
- Un château des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles[38] ;
- Une croix de cimetière du XVIIe siècle[39] ;
Est également inscrit à cet inventaire un manoir fortifié, aujourd'hui détruit[40]. Les ruines de cet édifice étaient encore visibles au XIXe siècle.
Autres édifices :
- Le monument aux morts.
Site inscrit
- L'église Site inscrit (1932)[41].
Personnalités liées à la commune
- Georges Clemenceau a choisi en 1908 d'acheter ce qui fut sa première maison de campagne, appelée le Château, "maison carrée à deux ailes, avec une vaste pelouse rectangulaire traversée par un canal, un grand jardin potager, des beaux arbres, un jardin avec des buis et des fleurs", en raison de sa proximité avec Paris et de Giverny, où vécut jusqu'à sa mort en 1926 son grand ami Claude Monet. Il fut un conseiller municipal assidu, pendant quelques mois de 1912[30] avant de rompre l'année suivante avec le maire qui était revenu sur une décision sans avoir consulté le Conseil municipal. En son sein Clemenceau s'attacha à défendre avec succès les intérêts de la commune contre la sucrerie d'Etrépagny dont les résidus polluaient la petite rivière Bonde (Brodziak). En 1923 il revendit la propriété qu'il ne fréquentait déjà plus à partir de 1922 : son "château horizontal" au bord de l'océan Atlantique l'attendait dans sa Vendée natale. En 1953 son nom fut donné à une rue de la commune.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur à l’église d’argent issant d’un pont d’une arche du même posé sur une champagne aussi d’argent ondée de sable, l’église accostée, à dextre d’un frêne d’or issant du pont et à senestre d’un croissant du même.
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Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Buhy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bernouville et Buhy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Buhy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bernouville et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 17
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 64.
- Dans le 1er Pouillé du diocèse de Rouen, folio 91 v°
- François de Beaurepaire, op. cit.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 142.
- Site de Nordic Names : origine du nom Bernwald et variantes (lire en anglais)
- Site de Nordic Names : origine du nom Bjǫrnulfr (lire en anglais)
- Coupure de presse tirée de Presse havraise du 14 juillet 2013, en ligne .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Église », notice no PA00099340, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no IA00017819, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Prieuré de Clunisiens Prieuré de Beaumont le Perreux », notice no IA00017816, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00017818, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière », notice no IA00017817, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Édifice fortifié », notice no IA00017815, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'église », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
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