Bertrancourt
Bertrancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Bertrancourt | |||||
L'église Sainte-Marguerite. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot | ||||
Maire Mandat |
Patrick Schricke 2020-2026 |
||||
Code postal | 80560 | ||||
Code commune | 80095 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bertrancourtois | ||||
Population municipale |
212 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 41″ nord, 2° 33′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 125 m Max. 157 m |
||||
Superficie | 6,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Albert | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Elle fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot dont le siège est à Albert.
Géographie
Localisation
Bertrancourt est un village picard de l'Amiénois, situé à 12 km au nord-ouest d'Albert et 17 km au sud-est de Doullens, aisément accessible par les anciennes routes nationales 319 (actuelle RD 919) et 338 (actuelle RD 938).
Nature du sol et du sous-sol
Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation tertiaire et quaternaire. La couche végétale et le sous-sol sont argileux et de ce fait assez imperméables. Le fonds des vallées est formé d'alluvions[1].
Relief, paysage, végétation
Le versant de l'Authie est formé de deux petites vallées, l'une passant par Bus-lès-Artois et l'autre par Louvencourt. Le point le plus bas de la commune est situé à 140 m d'altitude, le point le plus haut culmine à 154 au nord-est[1].
Le paysage de la commune est assez boisé.
Hydrographie
Il n'y a ni cours d'eau, ni source dans la commune. La nappe phréatique est située à 50 m de profondeur environ[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest et de nord.
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune présente un habitat groupé au carrefour de routes secondaires.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Bertrancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (4,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
On trouve plusieurs formes pour désigner Bertrancourt dans les textes anciens : Bertramecurt (1164), Bertreminecurt (1170), Bertraniccort, Bertranni curtis, Bertrandi curia, Bertraincourt (1186), Bertamecourt (1255), Bertrancourt (1567), Bétrancourt (1692)[9].
Histoire
- On a retrouvé dans le sol de la commune des silex taillés, des pièces de monnaie et des traces de substructions gallo-romaines[1], preuves de l'ancienneté de l'occupation du territoire de Bertrancourt par l'homme.
- Au XIIIe siècle, le chapitre cathédral d'Amiens acheta en 1215, à Hugues de Belval une part de la dîme de Bertrancourt sur 30 journaux de terre pour 200 livres parisii. En 1242, ce fut l'Hôtel-Dieu d'Amiens qui acquit une part de la dîme auprès de Gauthier et Jean de Bertrancourt[9].
- Au XVIe siècle, en 1508, Guillaume « Bastard de Mailly » était seigneur de Bertrancourt. En 1550, Henri de Grouches et son fils Robert étaient seigneurs de Bertrancourt. Ce dernier fait prisonnier lors de la défense de Doullens, dut, pour payer sa rançon et ses dépenses de guerre, vendre des terres pour une valeur des 140 000 livres.
- Au XVIIe siècle, la seigneurie de Bertrancourt passa à la famille Le Cambier puis à la famille Brunel et enfin par mariage à la famille de Querecques de Forceville. En 1636, lors de l'invasion espagnole, le village de Bertrancourt fut dévasté et brûlé[9].
- En 1795, les biens de l'église de Bertrancourt furent vendus.
- En 1870-1871, 25 jeunes gens de la commune servirent sous les drapeaux, deux périrent. Le 28 janvier 1871, venant de Bapaume, 2 000 soldats allemands se retranchèrent dans Bertrancourt, élevant des barricades. Le 31 janvier, ils quittèrent définitivement la commune[9].
Politique et administration
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[10].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 212 habitants[Note 3], en diminution de 3,64 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
Un syndicat scolaire (Sivu) liant la commune à celles d'Englebelmer, Courcelles-au-Bois, Colincamps, Mailly-Maillet et Auchonvillers[17] gère le fonctionnement, l'aménagement, l'entretien des équipements et les activités péri-scolaires.
Économie
L'économie de la commune est toujours dominée par l'agriculture.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Marguerite, reconstruite en 1848 sur l'esplanade en face du château, de style néo-classique, avec façade en pierre calcaire. Elle est composée d'un unique vaisseau avec plafond en plein cintre terminé par une abside aveugle arrondie et d'une sacristie. La cloche provient de l'ancien clocher et a été fondue en 1786[18] par Cavillier. L'ancienne église était située plus bas dans le village. Elle se composait d'une tour clocher, d'une nef, d'un transept et d'une abside à trois pans. En creusant les fondations de l'église actuelle, on a découvert l'existence de muches, le long d'un corridor d'une cinquantaine de mètres de long sur deux de large, donnant accès à une douzaine de cavités taillées dans la roche. Au milieu du corridor, se trouve un grès circulaire recouvrant un puits[9].
- Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs bâtie vers 1880 sur l'emplacement de l'ancienne église, aux frais de l'abbé Dangreville, curé de Cartigny et de sa sœur, enfants du pays. Elle est construite en brique, ceinturée par un cordon de pierre formant un larmier[9]. De style néogothique, la chapelle a la forme d'un vaisseau rectangulaire avec une abside à trois pans. La façade est renforcée, de chaque côté, par une tourelle prenant appui sur un contrefort. Le portail est surmonté par une rosace[19].
- Cimetière militaire britannique (Bertrancourt Military Cemetery).
Personnalités liées à la commune
- Paschase Broët (ca. 1500 - 1562) un des dix premiers jésuites, cofondateurs de la Compagnie de Jésus, né à Bertrancourt.
Héraldique
Blason | D'argent au lion de sable armé et lampassé d'azur. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003 (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Bertrancourt sur le site de l'Institut géographique national
- « Les plaques de monuments aux morts de Bertrancourt », sur Mémorial des morts pour la France (consulté le )
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Notice géographique et historique sur la commune de Bertrancourt, rédigée par M. Boulanger, instituteur, 189?, Archives départementales de la Somme
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003. (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
- « Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt : Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Claude Touzet est né le 27 mars 1936 à Bertrancourt. Il fréquente l’école du village de 6 à 14 ans. Il travaille ensuite pour l’atelier de fabrication de matériel de tube métallique de l’entreprise Tubagro de Mailly-Maillet (il prend sa retraite après 44 ans de services). En novembre 1959, il épouse Marie-Paule Charpentier avec qui il a un fils, Didier. Son engagement communal débute aux côtés de René Durand en 1965, il devient conseiller municipal. Puis adjoint en 1976 et pendant 7 ans. En 1989, il est élu maire et le restera jusqu’en mars 2014 ».
- « Patrick Schricke conserve son écharpe de maire à Bertrancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Le SIVu sur Banatic, la base nationale sur l'intercommunalité ».
- Notice no PM80000339, base Palissy, ministère français de la Culture.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart éditeur, 2003.
- Portail de la Somme
- Portail des communes de France