Bligny (Marne)
Bligny est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Bligny.
Bligny | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Michel Sicre 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51069 |
Démographie | |
Population municipale |
118 hab. (2019 ) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 45″ nord, 3° 51′ 41″ est |
Altitude | Min. 108 m Max. 225 m |
Superficie | 2,59 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situation
Bligny se trouve dans la vallée de l'Ardre, au sein de la montagne de Reims, à une dizaine de km au sud-ouest de Reims.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Bligny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), cultures permanentes (0,9 %), forêts (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Au Moyen Âge, Bligny avait d'abord pour seigneur l'Église de Reims, c'est-à-dire l'archevêque et/ou le chapitre cathédral de Notre-Dame de Reims. Puis la seigneurie disposa d'un châtelain vicomte de Blaigny (aussi Bligny, Blagny), qui aux alentours de 1350 était un membre de la Maison de Châtillon/Marne : Guy (1305-1362), sire de Fère-en-Tardenois, fils puîné du connétable Gaucher V comte de Porcéan (Porcien) et de sa deuxième femme Hélis(s)ende de Vergy, et gendre du duc de Lorraine Thiébaut II (par mariage avec sa fille Marie de Lorraine en 1324). En lignée féminine, se succédèrent alors à la vicomté les familles de Montfaucon-Montbéliard, Neu(f)châtel-Bourgogne, Neufchâtel-Montaigu et d'Anglure d'Étoges.
- En effet le vicomte Gaucher de Châtillon († vers 1404 ; fils de Guy de Fère-en-Tardenois et Marie de Lorraine ci-dessus) épousa Jeanne de Coucy fille de Guillaume Ier sire de Coucy, d'où Marie de Châtillon († dès 1394), vicomtesse de Blaigny, femme en 1383 d'Henri de Montfaucon-Montbéliard († avant son père le comte Étienne dès 1396 à Nicopolis). D'où la succession des vicomtes de Bligny dans les Neuchâtel-Bourgogne (Neuchâtel-Urtière), car Agnès de Montfaucon-Montbéliard, † vers 1433, vicomtesse de Bligny, dame de Marnay et du Fay, fille cadette d'Henri de Montfaucon-Montbéliard et Marie de Châtillon, épousa en 1398 Thiébaut VIII de Neuchâtel (vers 1386-1459 ; fils de Thiébaud VII, lui aussi † en 1396 à Nicopolis), Grand-maître de France en 1418-1425.
- Leur fils cadet Jean II de Neuchâtel-Montaigu († vers 1484/1489) hérita de la vicomté vers 1433 (et aussi de Montaigu vers 1432, par legs de son grand-oncle Jean Ier de Neuchâtel-Bourgogne) et forma la branche des Neuchâtel-Montaigu[8],[9],[10] ; de sa deuxième épouse Isabelle de Villers, il eut : → Thibaud vicomte de Bligny, seigneur de Châtel et de Nanteuil-la-Fosse (en la Montagne de Reims ou en Tardenois, Marne, = Nanteuil-la-Forêt ; fief que son père Jean II avait acquis en 1418 de Bonne de Bar, veuve de Waléran de Luxembourg-Ligny comte de St-Pol), lui-même père, par sa première épouse Ameline de Bavans (il épousa ensuite Catherine de Vergy-Champvans dame de Chemilly), du vicomte → Humbert, aussi seigneur d'Ancy-le-Franc, Cruzy, Plancy, Saint-Dizier[11], père de → Jeanne de Neufchâtel-Montaigu (vers 1444-1510/1514), dame de Châtel-sur-Moselle, Nanteuil-la-Fosse et vicomtesse de Bligny, mariée en 1458 à Marc-Antoine Saladin d'Anglure d'Étoges, seigneur d'Étoges, † 1499, chambellan du roi René, duc de Lorraine. Leur fils René-François d'Anglure, † 1529, vicomte d'Étoges et de Bligny, eut une postérité[12].
- La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le 1er octobre 1920.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le conseil municipal comprend 11 membres[13].
Liste des maires
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes Ardre et Tardenois, créée en 1996, puis de la communauté urbaine du Grand Reims depuis le .
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 3], en diminution de 0,84 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre.
- La nécropole nationale de Bligny, située au lieu-dit la Croix Ferlin, s'étend sur environ un hectare au nord de la commune.
- Le cimetière militaire allemand est situé à côté de la nécropole.
- Le cimetière militaire italien de Bligny, le plus grand de France, est situé à l'ouest de Bligny sur le territoire de la commune voisine de Chambrecy.
- Entrée française de la Nécropole nationale.
- Entrée du côté cimetière allemand.
- Cimetière italien.
Personnalités liées à la commune
- Michel Sicre, maire de la commune depuis mars 2001, est le petit-fils de Michel Sicre, maire de Reims de 1945 à 1947.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Le château de Montaigu, p. 13-14 sq. », sur Les évolutions du château au Moyen Age, par Vianney Muller.
- « Montaigu ; cartes : p. 9 ; p. 173-179 », sur Le patrimoine fortifié du lignage de Neuchâtel-Bourgogne, XIIIe – XVIe siècles, par Vianney Muller (thèse de doctorat soutenue en juin 2015 à l'Université de Lorraine, Ecole doctorale Stanislas).
- « Neufchâtel, seigneurs de Nanteuil-la-Fosse, p. 354 », sur Histoire de la Maison royale de France, tome VIII : Grands-Maîtres de France, par le Père Anselme de Ste-Marie et Honoré Du Fourny, la Compagnie des Libraires associés, 1733.
- - Plancy : ce dernier fief au moins venait de la première femme d'Humbert de Neuchâtel-(Montaigu)-Nanteuil, épousée en 1443, Claude, fille d'un père homonyme : était-ce Claude de Tan(n)er(r)e (Tannerre ; fille de Claude de Tanère seigneur de Bert(r)isy), ou Claude de Téna(r)re († vers 1459 semble-t-il, fille de Claude de Ténarre, seigneur de Verchisy et de Plancy, conseiller-chambellan du duc Philippe, bailli du Charolais en 1442, † en avril 1455, issu d'une famille de la Bresse chalonnaise dont une branche eut Montmain et Janly/Genlis) ? : les deux versions existent, mais il faut sans doute privilégier la 2e (il a dû y avoir confusion entre les paronymes Tannerre et Ténarre, ou Bertrisy et Verchisy ; à l'intérieur même de la famille de Tenarre, on trouve plusieurs Claude : cf. l'article Genlis-Maison de Tenarre qui cite un autre Claude de Tenarre, sire de Janly et Montmain, † 1565, mari de Philiberte de Neufchâtel - fille de Ferdinand de Neufchâtel-Montaigu - et père, par un 2e mariage, d'un Humbert de Tenarre). En tout cas, Claude dame de Plancy, fille d'un Claude et femme du vicomte Humbert de Neufchâtel-Nanteuil de Bligny, donna à ce dernier sa fille aînée, la vicomtesse Jeanne. Quand Claude épousa ledit vicomte Humbert, elle était veuve de Claude d'Hangest seigneur d'Arzillières et Dampierre-le-Château (vers 1410-1441 ; d'où Guillaume d'Hangest d'Arzillières, † av. 1503), et elle tenait Plancy de sa mère Jeanne de Plancy, femme de Claude de Ténarre (ou Claude de Tannerre ?). Selon le Père Anselme, une part au moins de Plancy avait été déjà achetée par le père d'Humbert, le vicomte Thibaud, qui la donna à son fils en 1445-48. En 1502-1505-1507, les Neuchâtel vendent Plancy à Geoffroy de La Croix (de Castries) : les Guénégaud, issus des La Croix de Castries-Plancy par les femmes, seront marquis de Plancy en 1656. Quant à Humbert de Neufchâtel de Bligny, il épousa en secondes noces Charlotte, fille de Jean Le Gallois d'Aulnay/d'Aulnoy seigneur de Louvres (dont Orville) et Goussainville, d'où postérité. - Pour les fiefs d'Ancy et Cruzy : à éclaircir, car normalement, c'est alors la Maison des comtes de Tonnerre (les Chalon puis les Husson) qui ont ces seigneuries, au moins le principal ; s'agit-il ici de fiefs secondaires, de démembrements ou d'engagements ?
- « d'Anglure, p. 13 », sur Racines & Histoire.
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1877, p183.
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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