Boqueho

Boqueho [boko] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. Boqueho appartient au pays historique du Trégor.

Boqueho

Mairie de Boquého.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Leff Armor Communauté
Maire
Mandat
Nadia Le Hégarat
2020-2026
Code postal 22170
Code commune 22011
Démographie
Gentilé Boquésiens[1]
Population
municipale
1 062 hab. (2019 )
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 02″ nord, 2° 57′ 36″ ouest
Altitude Min. 119 m
Max. 284 m
Superficie 21,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Brieuc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plélo
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Boqueho
Géolocalisation sur la carte : France
Boqueho
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Boqueho
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Boqueho

    Toponymie

    Attestée sous la forme Botgadou en 1198[2], Bocazou en 1486[2].

    Le nom vient de l'ancien breton « bot » (demeure) et du nom de personne « Cazou », qui est peut-être une forme de saint Cadou[3].

    Une autre explication suggère que le nom viendrait de bod (buisson en breton) et skav (sureau en breton), correspondant au symbole de Boqueho, un rameau de sureau, avec fleurs et fruits[réf. nécessaire].

    Géographie

    Boqueho est une commune très vallonnée de 2 700 hectares dont le point culminant est le Marc’halla à 284 m (on y trouve d'ailleurs le col de Marhalla (long de km avec 4,7 de pourcentage moyen par la D 24).

    Elle est bordée à l'ouest par la forêt départementale du Bois Meur et à l'est et au nord par le Leff.

    Elle est située à 28 km de Saint-Brieuc, 25 km de Guingamp, 10 km de Châtelaudren et km de Quintin.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 902 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Boqueho est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (64 %), terres arables (21,6 %), forêts (11,5 %), prairies (1,6 %), zones urbanisées (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Histoire

    L'Époque moderne

    Boqueho fut le fief des Liscouët, illustres au XIVe siècle et au XVIe siècle. Un Liscouët fut maître d'hôtel de Charles VII.

    Sous l'Ancien Régime, Boqueho appartenait à l'évêché de Tréguier et au comté de Goëlo.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 91 soldats morts pour la Patrie[22] :

    • 83 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 6 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.

    Histoire linguistique

    La commune fut bretonnante la plus grande partie de son histoire. Une carte de 1700 place Boquého en Basse-Bretagne (Botcaxo). Mais durant la grande recherche linguistique impériale menée par Charles Coquebert de Montbret, Boquého est placé en Haute-Bretagne.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1952 mars 1977 François Le Roy DVG Commerçant
    mars 1977 mars 1989 Robert Le Hégarat DVG  
    mars 1989 mars 2008 Roland Briand DVG  
    mars 2008 décembre 2008 Thierry Ogel DVG  
    décembre 2008 23 mai 2020 Béatrice Tanguy DVG  
    23 mai 2020 En cours Nadia Le Hégarat[23],[24] DVG  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4951 5091 5181 5471 7801 7361 7191 7861 779
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6951 6831 6481 5781 6201 5131 4281 5051 518
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4541 4491 3851 3151 2261 1251 0721 0891 003
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    9278287557667918489429621 067
    2015 2019 - - - - - - -
    1 0821 062-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La commune compte quatre sites inscrits ou classés monuments historiques :

    • Croix Saint-Yves  Inscrit MH (1927)[27]
    • Croix des Botmiliau  Inscrit MH (1926)[28]
    • La chapelle Notre-Dame-de-Pitié  Classé MH (1946)[29], a été restaurée par des bénévoles, elle est gérée par l’association « les Amis de la Chapelle Notre-Dame de Pitié ». située à environ km du bourg de Boquého, à proximité du Marc'hallah. Pardon le 15 août.
    • Menhirs de Kergoff  Classé MH (1966)[30]
    • Église Saint-Tugdual-et-Saint-Yves, fondée par les seigneurs Du Liscoët, située dans le bourg.
    • La chapelle Saint-Blaise, fondée par la famille du Liscoët. Prendre la direction de Cohiniac. Après la Ville Blanche, croisement et prendre à droite direction Saint-Blaise. Un pardon s’y tient chaque premier dimanche d’août.
    • Petite maison rue Du Rest. Elle a servi de refuge et de presbytère à l'abbé Le Sage.
    • La mairie a été longtemps le presbytère de la paroisse.

    Économie

    Boquého compte un panel de commerces importants pour une commune de cette taille (supérette, traiteur, café, restaurant, coiffeur, bureau de Poste, garagiste) principalement implantés dans des locaux municipaux[31].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. « Boquého. Les habitants ont désormais un nom », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
    2. E.N.S.B, « Questions d'histoire de Bretagne » (ISBN 2735500462, consulté le ), p. 332.
    3. Tanguy, Bernard., Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor : origine et signification, Douarnenez, ArMen-Le Chasse-Marée, , 404 p. (ISBN 2903708363, OCLC 33166202, lire en ligne), p.27.
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    10. « Station météofrance Saint-Brieuc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Boqueho et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    23. « Municipales à Boquého. Nadia Le Hégarat élue maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. Notice no PA00089027, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Notice no PA00089026, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Notice no PA00089025, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Notice no PA00089028, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Iwan Le Clec'h, Entre conservatisme et modernité de l'appareil commercial : en territoires périurbains et ruraux à l'ombre d'une ville moyenne - Saint-Brieuc, Brest, UBO, , 505 p. (lire en ligne).
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