Bracon
Bracon est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Bracon (homonymie).
Bracon | |||||
Mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura | ||||
Maire Mandat |
Patrice Villalonga 2020-2026 |
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Code postal | 39110 | ||||
Code commune | 39072 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
268 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 55′ 53″ nord, 5° 52′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 345 m Max. 626 m |
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Superficie | 6,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Salins-les-Bains (banlieue) |
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Aire d'attraction | Salins-les-Bains (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arbois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Bracon est au sud de Salins-les-Bains, et est traversée du sud vers le nord par la rivière la Furieuse. Le village est situé dans la reculée de Salins-les-Bains.
Communes limitrophes
Salins-les-Bains | ||||
Pretin | N | Salins-les-Bains | ||
O Bracon E | ||||
S | ||||
Ivory, Chaux-Champagny |
Urbanisme
Typologie
Bracon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Salins-les-Bains, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 2 859 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Salins-les-Bains, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,5 %), forêts (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones urbanisées (4 %), terres arables (2,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Durant la guerre entre la France et le Saint Empire dans les années 1492 et 1493, le château de Bracon fut considéré comme un enjeux majeur de ce conflit. Il fut à l'origine de la bataille de Dournon et fut repris à la France en mars 1493[11].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 268 habitants[Note 3], en diminution de 1,11 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Voies
28 odonymes recensés à Bracon au 12 novembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Côte | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Ruelle | Autres | Total |
0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 6 | 1 | 16 | 28 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr |
Sites
- Ruines de la « Lunette de Bracon » (XVIIe siècle) : sur le site de la Lunette exista, dès le VIe siècle, un château, détruit par les Sarrasins au VIIIe siècle, puis reconstruit au Xe siècle, par Aubry Ier de Mâcon, comte de Mâcon, vicomte de Narbonne, sire de Bracon et Salins. Ce château fut au XIVe siècle, une résidence de Mahaut d'Artois et de Marguerite, puis, au XVe siècle, de Charles le Téméraire qui y emprisonna Yolande de France. Ruiné par les guerres des XVIe et XVIIe siècles, Vauban fit raser les vieux murs et construire le fort de la Lunette, en ruines depuis la Révolution. Pierre Bonnot en (père de Richard Bonnot conseiller du Duc de Bourgogne ) 1369 vendit à la comtesse de Flandre, d'Artois et de Bourgogne Marguerite de Male une maison dans le châteaux de Bracon[16]
- Tilleul de la Grange Sauvaget (XVe siècle) : selon la tradition, cet arbre fut planté à l'occasion du mariage de la fille de Charles le Téméraire, Marie, avec Maximilien de Habsbourg, le 18 août 1477. Cet arbre culminerait à 25 mètres et aurait une circonférence, à hauteur d'homme, de 17 mètres selon la plaque apposée dans les années 1990, ce qui en ferait le plus gros tilleul de France[17]. Il est reconnu d'utilité publique en 1996, et a reçu le label Arbre remarquable de France en septembre 2000[18]. Ces données sont cependant sujettes à caution : en 1992, trois équipes de dendrochronologues estiment son âge à 240 ans[19] mais comme souvent pour les arbres creux, on ne pourra sans doute jamais connaître leur âge réel, même très approximativement[20]. Cette trogne est « probablement une énorme touffe de rejets, une colonie de « frères », d'âges très différents, peut-être : d'une part, ils ont survécu au tronc initial et, d'autre part, ils se sont anastomosés pour prendre l'aspect d’aujourd'hui[19] ».
Personnalités liées à la commune
- Saint Claude, né vers 607 à Bracon et mort en 699 à Saint-Oyand-de-Joux (auj. Saint-Claude), évêque de Besançon, de 685 à 692.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Salins-les-Bains », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- M Girard, « Relation de la bataille de Dournon, 17-18 janvier 1493 », sur Gallica (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- François Félix Chevalier, Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny, avec des recherches rélatives à l'histoire du Comté de Bourgogne et de ses anciens souverains, et une collection de chartes intéressante, Pierre Delhorme, (lire en ligne)
- Jeroen Pater, Les arbres remarquables d'Europe, éditions du Rouergue, , 192 p., p. 144.
- Bernard Sergent, Le guide de la France mythologique, Payot, , p. 121.
- Andrée Corvol, « Arbres remarqués. Arbres remarquables », Cahier d'études du groupe d'histoire des forêts françaises, no 10, , p. 19 (lire en ligne).
- Jean-Luc Dupouey, « Le plus vieil arbre », Revue forestière française, vol. LXII, no 6, , p. 678.
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