Burey-en-Vaux
Burey-en-Vaux est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Burey et Burey-la-Côte.
Burey-en-Vaux | |
Église paroissiale de Sainte-Libaire de Burey-en-Vaux. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Commercy |
Intercommunalité | Communauté de communes de Commercy - Void - Vaucouleurs |
Maire Mandat |
Dominique Caumirey 2020-2026 |
Code postal | 55140 |
Code commune | 55088 |
Démographie | |
Population municipale |
152 hab. (2019 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 50″ nord, 5° 40′ 12″ est |
Altitude | 254 m Min. 251 m Max. 396 m |
Superficie | 6,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vaucouleurs |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Burey-en-Vaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,8 %), terres arables (32,9 %), prairies (23 %), zones urbanisées (4,4 %), mines, décharges et chantiers (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2019, la commune comptait 152 habitants[Note 2], en augmentation de 3,4 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église paroissiale Sainte-Libaire de Burey en Vaux : elle a été édifiée en 1777 et agrandie en 1845. Elle possède une relique de sainte Libaire donnée par l’Abbé Ignace de Cholet, vicaire général de Toul et seigneur de Burey, le , perdues puis retrouvées en 1886. Elle est également décorée d'un tableau de 1845 représentant le martyre de sainte Libaire, de verrières du XIXe siècle représentant des scènes de sa vie, l’institution du rosaire et Dominique de Guzman, Catherine de Sienne et Jésus bénissant des enfants. Elle est également dotée d'un autel-tombeau du XVIIIe siècle, d’un tabernacle en marbre du XIXe siècle orné de chapiteaux corinthiens et de fonts baptismaux du XVIIIe siècle[13].
- Chapelle Sainte-Libaire : située au sud et à l’écart du village, elle constitue le cœur de la première église paroissiale. Elle date du XVe siècle. Elle est dotée de verrières du XIXe siècle décrivant la vie de saint Eulophe et saint Euchaire, frères de sainte Libaire[14].
- Château de Burey-en-Vaux : appelé à l'origine « Monteval », il était à la limite du Barrois mouvant, il relevait de la châtellenie de Vaucouleurs et donc du roi de France. La seigneurie avait droit de basse, moyenne et haute justice. Progressivement le domaine s'adjoint la seigneurie lorraine de Burey. En sont données des lettres d'inféodation en faveur de Claude de la Planche, seigneur de Monteval, entérinées le . Le , la seigneurie est vendue aux enchères au bailliage de Chaumont au profit du sieur de Menil de Vaux, seigneur de Bonnet, son parent. La fille du nouveau propriétaire épouse Jean-François des Morel, seigneur de Berthileville, puis Antoine des Armoises. Il passe ensuite à leur descendance, les familles du Boutet de Maranville, de Varange, de Villeterque et de Housse se partagent les seigneuries de Monteval et de Burey. En 1635, au cours de la guerre de Trente Ans, le château est pris d'assaut et occupé par cinq compagnies de chevau-légers lorrains. Il est ruiné. Le , à la mort de Marguerite de Housse, les seigneuries et château de Monteval ou de Burey demeurent inhabités. Progressivement entre 1784 et 1785, l'ensemble est acquis par l'Abbé de Ignace de Cholet vicaire général de Toul aux héritiers de Marguerite de Housse. Les restes de la maison forte sont démolis. Une maison sise plus haut, de l'autre côté de la route menant à Vaucouleurs, acquise le de Claude Durand par Antoine, baron de Cholet, Maréchal de camp, seigneur de Mauvages, devient la maison seigneuriale de Burey. En 1789, les droits seigneuriaux disparaissent et l'abbé laisse ses biens à son neveu le baron de Cholet, député de la Meuse sous la Restauration, résidant au château voisin de Mauvages. Vers 1890, sa fille la marquise de Saluces devenue madame de Vellecourt reconstruit le château sur la maison où s'était installé le dernier seigneur de Burey. En 1900, le château passe au neveu de madame de Vellecourt, le comte de Sade, puis à sa petite-nièce la vicomtesse d'Argent de Deux-Fontaines en 1925. Finalement il est vendu, en 1950, sans la majeure partie de son domaine, aux œuvres privées de centres de vacances qui y installent une colonie de vacances, la « Grande Jeanne ». En , il est cédé à des particuliers originaires de la région[15]. Le château est doté d'une statue de Jeanne d'Arc en fonte, œuvre de l'Union artistique de Vaucouleurs[16].
- Le village possède de nombreuses maisons et fermes des XVIIe et XVIIIe siècles, une fontaine, un abreuvoir et un lavoir du XIXe siècle ainsi qu'un calvaire monumental daté de 1618[17].
Personnalités liées à la commune
- Charles-Adzir Trouillot (Burey-en-Vaux 1859 - Montmorency 1933), sculpteur - faïencier.
- Ernest Toussaint (Burey-en-Vaux 1843 - Vaucouleurs 1904), sculpteur.
- Jeanne d'Arc. Lors de son voyage vers Vaucouleurs, Jeanne d'Arc a séjourné durant trois semaines chez son oncle, Durand Laxart (ou Lassois), habitant la ville de Burey-le-petit. Aujourd’hui, le nom de cette ville a changé, et deux villages revendiquent l’ancienne appellation, et le passage de Jeanne d’Arc : Burey-en-Vaux, et Burey-la-Côte. Aucune trace écrite n’est fiable, du fait de changement de nom et de lieu d’habitation de Durand Laxart au cours de sa vie, et du manque de document attestant des changements de noms des communes. Les archives départementales de Nancy possèdent des documents où Burey-en-vaux est appelé Burey-la-Grande et Burey-en-Vaulx à plusieurs reprises et indifféremment. Mais une enquête organisée le 8 octobre 1555 cumule dix témoignages, affirmant que Durand Laxart a habité à Burey-en-Vaux. L'explication est peut-être que Durant Laxart ait habité à Burey-en-Vaux et à Burey-la-Côte à différentes périodes de sa vie, et que Jeanne d'Arc ait séjourné à Burey-la-Côte, où une longue tradition désigne une maison comme ayant accueillie la pucelle. Ce n'est néanmoins que l'hypothèse la plus partagée, notamment par Philippe-Hector Dunand, et non une certitude.
Héraldique
Blason | Mi-tranché retaillé en chef, au 1 d'or au chevron d'azur, au 2 de gueules chargé à dextre d'un bonnet phrygien d’argent et à senestre d'une tour du même ouverte et ajourée du champ. |
|
---|---|---|
Détails | Armoiries composées et dessinées par Robert, André LOUIS adoptées par la commune le 08 juillet 2016. |
Voir aussi
Bibliographie
Philippe-Hector Dunand, l'Histoire complète de Jeanne d'Arc, 1898.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Notice no IM55004765, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Notice no IM55004455, base Palissy, ministère français de la Culture.
- [Messire Charles-Adrien de Cholet et Messire Ignace de Cholet, Verdun, 1897, réédition, 2004, Éditions Lacour-Ollé, Nîmes, 2004]
- « Jeanne d’Arc – Burey-en-Vaux », sur e-monumen.net (consulté le ).
- Notice no IM55004782, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Portail de la Meuse
- Portail des communes de France